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 Piégé, une fois, deux fois, trente secondes

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Mackenzie J. Aylen

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MessageSujet: Piégé, une fois, deux fois, trente secondes   Piégé, une fois, deux fois, trente secondes Icon_minitimeDim 22 Juil - 15:23



Mackenzie & Clapton

« PIÉGÉ, UNE FOIS, DEUX FOIS, 30 SECONDES »
Un bâtiment d’environ 5 étages se dresse devant moi, ce qui doit en fait être la construction la plus imposante de la ville. Je baisse les yeux vers le post-it jaune entre mes doigts, ma tante y avait griffonné à la va-vite le numéro civique des bureaux gouvernementaux où je devais me rendre pour changer les plaques d’immatriculation de ma voiture. C’était donc là. Deuxième étage. J’avance, silencieuse, jusqu’à la porte d’entrée sur laquelle est placardée une affiche publicitaire mettant en vedette le parc national de Yellowstone. Plus de 6 millions de touristes affluent chaque année pour visiter les monuments historiques et les parcs du Wyoming. Je l’avais lu, un jour, quelque part. Je tire la porte vers moi et entre pour découvrir un décor plutôt rustique et plus ou moins officiel. Un panneau en carton est précairement accroché sur le mur : 1er étage, accueil ; 2e société des véhicules ; 3e Docteur Morisson, Jannette Colman Thérapeuthe inc ; 4e Assurances Moore ; 5e Karton soins dentaires, École de conduite. J’arque un sourcil, et suis la flèche pointant vers la droite à la suite du mot ascenseur. J’y parviens exactement au moment où, bien sur, la porte se referme. Agacée, j’appuis sur le bouton pointant vers le haut pour rappeler l’ascenseur. Vu l’état des lieux, avec un peu de chance, il redescendrait d’ici les quinze prochaines minutes. J’avance les lèvres vers l’avant en détaillant du regard les lieux, cherchant la possible cage d’escalier. En vain. Je soupire, laisse glisser l’une des deux bandoulières de mon sac a main le long de mon bras, puis l’entrouvre, ce sac à main, farfouillant à l’intérieur. Ainsi, je me saisie d’un paquet de chewing gomme au melon d’eau, je coince une languette entre mon index et mon pouce, puis m’affaire à la déballer minutieusement, observant les chiffres s’illuminer tout à tour au dessus des portes en métal. 3. Je plie le morceau en deux et le glisse entre mes lèvres en inclinant la tête, puis fixant les chiffres comme certains prient Boudha. 4. Je mâche, remâche, soupire, fait claquer mon talon droit contre le sol, puis mâche à nouveau. 3. Il redescendait. Je prends appuis contre le mur derrière-moi, croisant les bras contre mon ventre. Tout était au ralentie dans cette ville, les gens les voitures, les élévateurs. C’était bien, c’était différent. Je fais éclater une ballonne avant de me remettre à mâcher. 2. Je fixe le bas de ma jupe fleuris, rose, mauve, jaune….Mâche…Rose…1 DING. Je me redresse, enfin! Je relève un brin le menton et clac clac clac, m’avance jusqu’aux portes qui finissent par s’ouvrir devant-moi, je m’écarte alors qu’en sortent deux dames dans la quarantaine et un vieillard aux dents rougies par le tabac. Il me sourit, j’esquisse un sourire qui se veut malheureusement plus proche parent du dégout que de la bonhomie. Ils s’éloignent, et je jette un coup d’œil au plafond avant d’entrer dans l’espace de deux mètres carré, je pivote sur mes talons, me positionne, à quelques centimètre de la porte, appui sur le 2 et croise à nouveau les bras sur mon ventre, la tête inclinée et les yeux déjà parés à observer les chiffres s’Illuminer tour à tour très lentement. Les portes entament leur fermeture, lente et laborieuse lorsqu’une voix s’élève par delà le couloir. Une voix clamant quelque chose comme : retenez les….Ou attendez…Ou encore la porte!!…Quelque chose dans ce registre. Je pince les lèvres, encore retardée, mais avance tout de même l’une de mes chaussure vers les portes mécaniques et les bloquent.

Un pied, une jambe, puis une tête, et une autre jambe. Un jeune homme le sourire aux lèvres apparait, je me recule donc murmurant un bref « Heum » en guise de salutation, puis m’en reporte à la contemplation du mur sur ma droite. Il appui sur son étage, je mâche alors que la saveur artificielle de pastèque se répand dans ma bouche et les portes se referment finalement. Nous pouvons commencer notre ascension. Un concert de grincements inquiétants retentit. Je fronce les sourcils, jette un coup d’œil au jeune homme, les grincements s’interrompent, l’engin donne une petite secousse vers le haut, s’arrête, et se met finalement à monter pour de bon. Soudainement BAM, la montée s’interrompt après une douzaine de seconde et le choc me fait perdre l’équilibre et reculer jusqu’au fond de l’habitacle. Les yeux grands ouverts, les bras plaqués contre la surface du mur, je lève les yeux, interdite, vers les chiffres au dessus de la porte, tous éteint. Le néon de l’espace clignote une fois, deux fois, trois fois, puis s’éteint lui aussi nous laissant dans une drôle de lumière tamisée qui provient, du plancher, du plafond? Et mince. « Il est mort? » Probablement, les lieux devaient dater de la moitié du siècle dernier. Je tourne vivement la tête vers la jeune homme qui m’avait retardé, laisse tomber mon sac à main par terre, puis m’avance vers le tableau, j’appuis sur le 2, rien, sur le 1, rien. Il doit bien y avoir un téléphone d’urgence? Non, simplement un espace identifié par le terme URGENCE, vide. « Heum » Je me recule, puis passe une main dans ma chevelure avant de me retourner vers le jeune inconnu, je lui souris en inclinant légèrement la tête sur la côté « On est coincé » Comme si c’était la plus grande banalité qui ne pouvait nous arriver dans une journée. Je souris, soupire, mâche, examine les lieux, il n’y a rien à faire, plus qu’à attendre, je me laisse glisser contre la paroi de l’habitacle apparemment désuet , puis m’installe sur le sol, les jambes allongés, les mains sur mes cuisses et je mâche mon chewing gum. Plus qu`à attendre.
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MessageSujet: Re: Piégé, une fois, deux fois, trente secondes   Piégé, une fois, deux fois, trente secondes Icon_minitimeJeu 26 Juil - 15:27

Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas bailler d’ennui face aux commentaires usant et inutiles de ma tante. Pour les vacances, je suis forcé de rentrer. Il paraît qu’à ça la rend malade de m’imaginer seul sur le campus, qu’elle pense à la solitude qui doit me peser et que ça alourdit vachement son petit cœur malade. Je me retiens de lui dire que je ne me suis jamais autant senti seul qu’en sa présence. Ma tante est adorable, vraiment. Mais elle ne remplacera jamais ma mère, mon père et même Trevor le labrador. Elle ne les remplacera jamais parce qu’elle est malade de la vie, elle ne supporte pas ça, tout la terrorise et la bouffe constamment. Mes parents, eux, ils aiment vivre. Ils aimaient les éclats du soleil, la fraicheur des étangs, les sourires des enfants… Tout, ils aimaient tout. Et j’étais comme eux, avant. Avant l’accident. Maintenant, je suis plutôt comme tante Beth. Un rien m’étourdit, me donne le tournis et m’affaiblit. Je suis comme coincé dans le tourbillon infernal de la vie sans pouvoir m’en défaire, comme paralysé malgré les efforts pour m’échapper. Je ne peux pas en vouloir à Beth, elle fait de son mieux, j’en suis sûr. Elle me regarde avec son grand sourire édenté et je comprends les années de galères qu’elle a traversées, elle aussi. Je ne peux pas lui demander d’être heureuse et d’avoir le goût à la vie rien que pour moi. Et puis, quatre ans ce sont écoulé, j’ai appris à me maitriser. Cette fois, son speech est plus assommant que tout et je finis par bailler, malgré tout. Je vois son sourire se figer, ses lèvres se pincer et ses yeux menacés de couler. Je viens de la blesser sans le vouloir, mais le pire dans tout ça, c’est qu’elle me pardonne en me gratifiant d’un baiser sur le front. Comme si j’avais encore deux ans et qu’elle me voyant pour la première fois. Ça me fend le cœur, même si je reste de marbre et elle finit par m’avouer qu’elle doit aller je ne sais pour je ne sais quoi. Par bonté, ou pour me rattraper, je propose d’y aller à sa place. Elle me donne les informations, me file ses clés de voiture et me pousse. Je suis la cadence qu’on m’impose sans un mot, met le moteur en route et roule en direction de… je ne sais où, pour je ne sais quelle raison. Ca commence bien, que je lâche à voix haute pour essayer de me remotiver : sans grand succès. Au bout d’un temps qui me semble infiniment long, je me gare sur le parking d’un bâtiment à plusieurs étages et l’observe d’un œil amorphe. Quand faut y aller, faut y aller. J’attrape les papiers que tante Beth m’a donné, les consultes à vitesse grand V et imprime chaque détail, à la virgule près, dans un tiroir de mon cervelet. Je descends de la voiture et me presse jusqu’au bâtiment. Je déteste l’endroit, je regrette déjà. Je contemple les signalisations qui m’indiquent la marche à suivre et jette un coup d’œil à l’ascenseur qui manque de m’échapper, je m’étrangle en hurlant qu’on m’attende et finit par entrer avec un sourire aux lèvres, remerciant la jolie rousse à mes côtés. Son bref salut ne me pousse pas à la conversation, et ça me va plutôt bien. J’appuie sur le chiffre indiquant mon étage et attend gentiment d’arrive à destination. Sauf que tout s’enchaine et dérape sans que je ne puisse saisir l’étendu de ce qu’il se passe. Entre secousses, grincements et regard inquiet, je n’ai rien suivi. Pétrifié, collé dans un coin de l’habitacle, je fixe les portes closes. « Il est mort? » La voix délicieuse de la jeune femme me laisse interdit, je prie pour qu’elle se trompe. Mort ? Il ne peut pas être mort ? Le manque de lumière m’oppresse soudain et ma respiration s’accélère sans que je puisse la contenir. Je serre les poings, inspire et expire, comme une femme sur le poing d’accouché. J’ignore presque la présence à mes côtés jusqu’à ce que sa voix se fasse de nouveau entendre. « On est coincé » Je me tourne vers elle, serrant la mâchoire et lâche un : « Non, vraiment ? » ironique et froid qui montre clairement mon malaise. Madame s’installe alors que je me sens comme un lion en cage, enfermé et sur le point de craquer. Je fais les cents pas sur le peu d’espace que j’ai à ma disposition, je me frotte la nuque énergiquement et me murmure intérieurement que ça va vite s’arranger. Me mordant la lèvre, je me tourne vers la rouquine, la dévisage un moment et lâche : « Et ça vous fait rien ?! Vous allez rester là ? AIDEZ-MOI A TROUVER UNE SOLUTION BORDEL, J’ÉTOUFFE LÀ ! » J’ai bien sûr conscience qu’on ne peut pas faire grand-chose mais mes nerfs sont mises à rude épreuve et ça faisait longtemps que ça ne m’était plus arrivé. Je pose mes paumes sur mon visage, comme pour m’épargner la torpeur du moment mais, il faut l’avouer, c’est très loin de marcher. Je commence à agiter mes bras devant mon visage pour me procurer l’air qu’il me manque alors que j’étouffe. « Il faut qu’on trouve une solution. Sinon, vous auriez pas de l’eau ? Et pitié, arrêtez de chiquer comme un ruminant, ça m’angoisse ! Oh la la, mais qu’est-ce qu’on va faire ? Ca va durer combien de temps ? ON VA SURVIVRE ? » Les mots m’échappent sans que je puisse les retenir, interdisant cependant à mes pieds de stopper leur va-et-vient dans la cage.
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MessageSujet: Re: Piégé, une fois, deux fois, trente secondes   Piégé, une fois, deux fois, trente secondes Icon_minitimeDim 5 Aoû - 17:11



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« PIÉGÉ, UNE FOIS, DEUX FOIS, 30 SECONDES »

C’était pourtant supposé être simple. Ce genre de choses, habituellement, c’est simple. Il suffit d’entrer dans l’ascenseur, d’appuyer sur le bouton sur lequel le chiffre de l’étage où l’on désire se rendre est inscrit, et les portes se referment ensuite, l’engin se met en marche, puis il suffit habituellement d’un bref instant, quelques minutes tout juste pour que les portes s’ouvrent à nouveau pour laisser filer vers leurs occupations les individus qui s’y trouvent. Simple, mais voilà que l’extrême contraire du terme simple prend place devant mes yeux. L’élévateur est en panne, il a rendu l’âme. Le constant est fort simple, nous sommes coincés « Non, vraiment ? », je tourne la tête vers le jeune homme, le détaille des pieds à la tête en arquant un sourcil. Je lui souris ironiquement « Oui vraiment » Je lève les yeux vers le plafond bas en soupirant. Pas la peine d’être amer, je n’avais tout de même pas causé moi-même l’arrêt de ce vétuste engin.

Les jambes allongées contre le sol, je fixe mes chevilles, résignée, sentant le regard du jeune homme sur moi. Je lève les yeux vers lui, la mine boudeuse alors qu’il s’emporte. « Et ça vous fait rien ?! » Je suis comblée «Vous allez rester là ?» Dois-je lui rappelez que nous sommes coincés? Où veux-t-il que j'aille? « AIDEZ-MOI A TROUVER UNE SOLUTION BORDEL, J’ÉTOUFFE LÀ ! » Je le regarde bien fixement et mâche à deux reprises avant de lui apprendre, désinvolte que je n’y peux rien « Je crains de ne rien pouvoir faire au sujet de votre apparente claustrophobie » du latin claustrum et du grec phóbos. Je m’en retourne à la contemplation de mes chevilles réfléchissant : la peur des espaces confinés, des lieux clos, des petites pièces et de l'enfermement. Le trouble est classifié d’anxieux et peut causer… Une crise de panique. Je jette un œil au jeune homme… Voilà apparemment ce qui était en train de se produire. « Il faut qu’on trouve une solution. » Je laisse filtrer un éclat de rire cynique, à moins qu’il ne soit doté d’une force surhumaine ou d’un don de téléportation (tous deux pure fiction), je crains que nous soyons forcés de simplement…Attendre. « Sinon, vous auriez pas de l’eau ? » « Non » Ai-je l’apparence d’une fontaine? « Et pitié, arrêtez de chiquer comme un ruminant, ça m’angoisse ! » Je m’arrête un instant avant de recommencer de plus bel, le narguant du bout de mon menton. Il avait fallut que je tombe sur un pauvre hystérique dénudé de sang froid. Si je suis un ruminant, il n'est qu'une pauvre volaille sans tête. « Oh la la, mais qu’est-ce qu’on va faire ? » Attendre « Ca va durer combien de temps ? » « Allons savoir » « ON VA SURVIVRE ? » « Peut-être bien » Je tapote le sol à mes côtés « Assoyez-vous et tachez donc de respirer doucement…À vous seul vous venez de vider les trois quarts des réserves d’oxygènes de cet endroit » L’air paniqué qui se dessine sur le visage du jeune homme a tôt fait de me faire changer d’approche « Je rigole, bien sur…Rassurez-vous, même les appareils les plus anciens sont munis d’un système d’aération…» Pour être ancien, celui-ci l’était. À marcher ainsi de long à large dans l’endroit faisant tout juste 5 mètres carrés, il m’évoque un stupide poisson rouge dans son bocal. Je reste silencieuse un moment, me penche, essuie le bout de l’une de mes chaussure avant de revenir appuyer mon dos contre le mur. « Tu me donnes…Vous…me donnez la nausée à bouger ainsi. » Je lui jette un regard plutôt clair : soit il s’assoit, soit je m’arrange par mes propres soins pour qu’il s’assoit…

Je clos mes paupières, puis respire doucement souhaitant que notre délivrance sonne bientôt, ce jeune homme allait me contaminer de par sa folie si je restais ici en sa compagnie plus longtemps que nécessaire. « En 1999, un homme est resté coincé tout un week-end dans un ascenseur avant qu’on ne le délivre...41 heures » Je fronce les sourcils dans un effort de réflexions, puis cesse de mâcher un instant, tâchant de me souvenir « L’année dernière, à Paris, un violeur et sa victime sont restés coincés dans un ascenseur, la jeune femme a du rester coincée avec son agresseur près de 20 minutes avants qu’on ne la sorte de là » Je me remets à mastiquer avant de tourner un visage neutre vers le jeune énervé. « Plus de 126 000 personnes restent coincés chaque années dans des engins comme celui-ci » Alors que les brides d’informations lues ici et là au cours de mon existence me reviennent à l’esprit, j’oublie presque que nous sommes nous-mêmes coincés « Environs une quinzaine d’accidents mortels au pays dans les 4 dernières années…C’est plutôt une bonne chose ne croyez-vous pas? » Puisque l’engin n’est qu’en panne et non en chute libre, nous devrions nous en sortir vivant. Peut-être aurait-il quelques séquelles, lui, sans plus. Je souris, sincèrement cette fois, tendant ma main vers le garçon « Mackenzie, Mackenzie Aylen, je viens tout juste de m’installer en ville…Ou plutôt, au village…C’est plutôt…Heum…Petit ici…Charmant…Sauf pour vos ascenseurs…Quoique…Au fait, vous n’avez pas l’accent du coin…Vous ne venez-pas d’ici n’est pas » Je baisse les yeux vers ma main toujours tendu en direction du jeune homme « Vous êtes sensé la saisir ».
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MessageSujet: Re: Piégé, une fois, deux fois, trente secondes   Piégé, une fois, deux fois, trente secondes Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 20:33

Coincé. Nous sommes coincés. Ce simple constat tourne comme un disque rayé dans mon esprit embrumé. J’ai l’impression de ne plus savoir où je suis, ni même la raison de ma présence de ce lieu étroit. La panique me gagne chaque minute un peu plus et je sens mes muscles se bander d’effroi. Ça me semble clair : je ne survivrai pas. Bien sûr, je ne suis pas stupide et je sais que toutes ces tragédies qui me passe par la tête et font monter mon angoisse ne sont que le fruit d’une peur irrationnelle et stupide. Je devrais simplement m’asseoir et respirer. Oui, c’est bien ça comme plan. Mais bizarrement, cette simple idée me tord les boyaux. Peut-être parce que la damoiselle qui m’accompagne m’apparaît des plus irritantes. Ses roulements d’yeux, ses sourires et rires me donnent envie de m’arracher les cheveux et de gronder de colère. Je suis comme un chien qui a la rage. J’ai envie de mordre. Férocement. J’ai envie de lui arracher la langue pour qu’elle arrête de sortir toutes ces conneries qui ne font que me rendre davantage malade. Elle voudrait que je m’assoie à côté d’elle alors qu’elle annonce avec la plus grande simplicité alors que j’ai volé toute l’air de notre cagibi ? Si elle essaye de me rassurer, c’est loupé ! J’ai le cœur au bord des lèvres, les mains moites et tremblantes et y a comme une grosse boule qui s’est formé à l’intérieure de ma gorge. Sérieusement, si vous voulez mon avis, je crois bien que je suis entrain de crever. Je continue à tourner en rond, feignant de ne pas entendre ce qu’elle baragouine, évitant d’écouter les conseils les plus mal avisés que je n’ai jamais entendu. Elle sait que je suis claustrophobe, elle l’a si gentiment fait remarquer, alors pourquoi m’enfoncer dans mon puits de terreur ? Un truc m’échappe, c’est quoi son problème ? « Ouais bah moi aussi j’ai la nausée de t’entendre jacasser. » que je lâche d’une voix grondante et énervée. Si elle a pris le soin de transformer sa petite erreur de pronom, je ne lui offrirai pas un tel plaisir. À cet instant précis, la seule chose qui m’incombe c’est de trouver une échappatoire et de courir. Courir vite et fuir. L’endroit et la rousse. D’ailleurs, sa chevelure criarde ne fait qu’élever mon trouble d’anxiété et je commence à haleter. J’ai l’impression d’avoir fait une course de deux-cents mettre aux Jeux Olympique. Mon problème ? Je ne suis pas Usain Bolt et je suis entrain de crever, je croule sous le manque d’oxygène et mes jambes défaillent. J’abandonne, je me laisse tomber aux côté de la folle. Et bien sûr, je m’attends à ce qu’elle la boucle et qu’elle me laisse mourir en paix. Mais non, ce serait trop facile. Clapton King ne mourra pas en héros, ni même en grand homme… Il a droit à un ascenseur, une rousse et des putains de statistiques à la con. Je suis comblé. « S’il te plait.. » que je marmonne alors quelle commence son énumération. Mais je crois bien qu’elle ne m’a pas entendu. Ou alors, elle m’ignore et j’avoue que ça ne m’étonnerait pas. « Pitié… » je supplie, cette fois, vraiment en proie à une douloureuse montée de stresse qui serpente dans chaque veines de mon corps. Je suis tendu comme un string, selon l’expression et si je me relâche, je crois bien que je craque. « OH PUTAIN TU VAS LA FERMER TA GRANDE BOUCHE ? » que j’explose en tournant vers elle un visage rougis de colère et d’impatience. Waw, j’ai dépassé toutes limites là. Je me mords la lèvre inférieure, un peu gêné et souffle quelques pauvres excuses. « Je suis désolé. » Pas vraiment, en fait. J’aurais été bien plus impoli en d’autres circonstances. Elle a de la chance, je ne suis pas au top de ma forme là. Et alors que je m’attends à tout, mais surtout au pire, elle me balance sa main comme un hochet à attraper. Mes prunelles glissent dessus en même temps que ses mots sur mes tympans. Je crois rêver. C’est une blague ? Elle croit sérieusement que c’est le moment de faire les présentations et tout ce qui va avec ? L’envie de vomir revient au grand galop. « Saisir quoi ? Je sais pas où vous l’avez mise, y a des tas de germes là-dessus. » Je suis allergique à ce genre de chose. Ca me fait gonfler comme un ballon de baudruche juste avant l’explosion de bave et tout ce qui va avec, c’est pas très beau. Je dénigre donc ce qu’elle me tend et rabat mes genoux contre mon torse, y déposant mon menton. Je contemple les portes d’un air affligé et je me mets à me balancer d’avant en arrière comme un autiste en pleine crise. Je sens que je ne vais pas tenir bien longtemps, j’ai envie de chialer comme un bébé. D’ailleurs, je crois que l’eau sur ma joue n’est pas tombée du ciel. J’essuie la larme outrageuse sur ma peau rougie et je lâche : « Vous êtes une espèce de folle intellectuelle qui a passé toute sa vie dans les livres et qui, donc, connait tout sur tout ? Vous savez que c’est irritant, j’imagine… Pour les autres, je veux dire. » Ma politesse me fait horriblement défaut et je crois bien que j’ai pas le courage de me rattraper en nouvelles excuses. Elle a commencé, c’est ma meilleure défense. Et puis, je sais pas, je crois que je pète un plomb parce que je me vois mettre ma main dans bouche pour choper son chewing-gum et le foutre de ma propre bouche. Je m’en aperçois que quand le goût synthétique du melon s’ébroue sur mes papilles. « Je veux un suicide à la Roméo et Juliette. » que je crache pour ma défense. Je ne suis pas sûr que ça me tuera, mais au moins, y aura surement des effets allergiques. « Vous avez de la chance de jouer Roméo, c’est un grand homme. » Ouais, je me considère comme Juliette avec mon air dépité et mes larmes traitresses.
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MessageSujet: Re: Piégé, une fois, deux fois, trente secondes   Piégé, une fois, deux fois, trente secondes Icon_minitimeMar 14 Aoû - 1:24



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« PIÉGÉ, UNE FOIS, DEUX FOIS, 30 SECONDES »

Arrogant, impertinent, condescendant…Tant de traits de caractère appartenant à celui qui partage l’espace confiné de cet ascenseur avec moi pour une durée jusqu’alors indéterminée dans le temps (pour sa part, l’espace est, lui, déterminé, très bien délimité à quelques mètres carrées). Quel bonheur inouï que de rencontrer un si charmant jeune homme en de si charmantes circonstances. « Ouais bah moi aussi j’ai la nausée de t’entendre jacasser. » Et moi le mal de mer à te regarder, le tout doublé d’un mal de vivre profond. Assois-toi! Les halètements sonores, peu réguliers et répétés du jeune homme m’évoquent à quelques choses près un Obèse qui se serait aventuré à prendre l’escalier à la place de l’ascenseur suite à un copieux repas arrosé de gras trans (prélude à un pontage artérielle) au fast food du coin. L’image que me reflète le jeune homme est toutefois, je me vois forcée de l’avouer, beaucoup plus agréable.

Fort heureusement, je n’aurais pas à user de force et de talons hauts, puisque l’incongru personnage se laisse glisser à mes côtés. Je lui souris, premier geste descend depuis notre rencontre. Chewing gomme en bouche, regard perdu dans la contemplation de mes chaussures, je farfouille dans les méandres de mes lobes frontaux et occipitaux à la recherche de faits, de situations apparentes à la nôtre. L’histoire ne nous permet-elle pas d’outre passer les problèmes d’aujourd’hui? L’année 1999, un homme et un Week-end. « S’il te plait.. » Paris, Un violeur. « Pitié… » Quelques chiffres, quelques statistiques, une bonne nouvelle. « OH PUTAIN TU VAS LA FERMER TA GRANDE BOUCHE ? » Je sursaute et ouvre mes yeux à leur capacité maximale me plaquant un peu plus durement contre la paroi de l’ascenseur derrière mon dos. Mécontente, je dévie le regard, le portant sur le mur à l’opposé du jeune énervé. Je secoue la tête, dégageant mon front d’une mèche rebelle, me taisant les lèvres closent et avancées en une moue contrariée. « Je suis désolé. » Je retourne vivement la tête vers mon interlocuteurs, les lèvres toujours closent, je plisse un brin les paupières le toisant. Son visage cramoisi et son regard fuyant m’apprennent qu’il est aussi désolé que ne l’étaient Staline, Hitler et Lénine, sur leur lit de mort « Vous devriez » Je le détaille de haut en bas avant d’annoncer « Maiis vous ne l'êtes pas ». J’hausse les épaules me mettant à mâcher de plus belle. « Mais…Je vais vous pardonner, vous n’êtes clairement pas dans votre état normal…Difficultés respiratoires, teint verdâtre, pupilles dilatées…Signes d’une évidente anxiété » Je lui souris.

Maintenant que sa voix s’est élevée contre moi et que les barrières habituellement réservées aux inconnus sont tombées, les présentations me semblent de mise. Bonne joueuse et charmante, je tends ma main dans la direction du jeune homme dont le teint ne va pas en s’améliorant. Prénom, nom, provenance, informations pertinentes se voient bientôt annoncées alors que ma main reste suspendue dans le vide. Décidément, il faut tout lui expliquer à celui là. La prendre, voilà ce qu’il est supposé faire, mais rien ne se produit, ma main retombe mollement contre ma jupe alors que je dévisage mon camarade de cellule improvisée. « Saisir quoi ? Je sais pas où vous l’avez mise, y a des tas de germes là-dessus. » Je fronce les sourcils en redressant fièrement le menton « L’endroit le plus dégoutant où j’aurais très certainement pu la mettre c’est bien vôtre main, heureusement que vous avez eu l’indulgence de me l’épargner » Je glisse mes mains sous mes jambes entrant dans un profond mutisme alors que l’autre, celui apparemment dépourvu de toute amabilité ou aptitude sociale, dépose son menton contre ses genoux qu'il avait ramenés contre son torse. J’examine son profil d’un coup d’œil discret (parce qu’il n’y a rien d’autre à faire). Le silence est soudainement rompu par la voix de cet Anonyme. « Vous êtes une espèce de folle intellectuelle qui a passé toute sa vie dans les livres et qui, donc, connait tout sur tout ? Vous savez que c’est irritant, j’imagine… Pour les autres, je veux dire. » J’avais tout juste eu l’occasion d’apercevoir une larme faire son chemin sur la joue du jeune homme…J’hausse les épaules faignant la désinvolture. « Si vous le dites » Je fixe le plafond. Il avait raison, partiellement. « Vous savez, vous pouvez pleurer » Ce n’est pas moi qui vais juger, mon réservoir vide d’avoir été trop utilisé « pleurer aide à se sentir mieux, réduit le stress et peut aider à conserver l'organisme en bonne santé. » J’avais haussé les sourcils à une reprise.

Je sais beaucoup de choses, mais pas suffisamment, semble-t-il pour avoir prédit que l’homme, dérangé, viendrait glisser ses sales doigts couvert de germes dans ma bouche pour me dérober mon chewing gomme. Les yeux grand ouverts, les pupilles probablement dilatées et la bouche entrouverte, sou le choc, je le toise « Han… » Ma bouche se referme d’un claquement sans que je n’ai le temps de dire quoique ce soit. Il est cinglé. « Je veux un suicide à la Roméo et Juliette. » Voilà qu’il me jette pour sa défense. Ainsi il croupirait en prison sans que le juge n’ait à faire raisonner son marteau! Le suicide Japonais est bien aussi, solitaire et noble. « Vous avez de la chance de jouer Roméo, c’est un grand homme. » Je serre la mâchoire en déviant mon regard vers le portes métalliques toujours closent. « Excellant. Ingras, malpoli, complètement dérangé et fervent du suicide » Alors que d’autres, Riley, perdent la vie sans l’avoir choisis. Ma main vient s’abattre derrière le crâne de Juliette « Idiot!» Ma main retombe contre le sol alors que mes joues se sont très certainement empourprées. Je le toise d’un mauvais œil « Juliette… » Il ne voulait pas m’apprendre sa véritable identité, qu’à ne cela tienne, j’allais le rebaptiser. « Si vous me touchez à nouveau une seule fois…Je vous… » Je relève la tête de plus belle en le menaçant du bout d’un index « Ce n’est pas un suicide digne de Shakespeare auquel vous allez avoir droit, mais bien un meurtre à la Tim Burton. » Plus récente adaptation de Sweeney Todd. Je passe ma main sur mes lèvres dans l'idée illusoire de retirer les résidus du contact.
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