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 Austin || Washington needs you...

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P. Cleo Everson

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MessageSujet: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeLun 23 Juil - 21:27


Austin & Cleo
« washington needs you... »


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    « … D’accord… Oui... Oui. Oui j’y serai. OUI George ! … Bien. Parfait. Au revoir. » Je raccroche mon téléphone, l’éloigne de mon oreille et, plantée au beau milieu de ma chambre, je fixe le Blackberry blanc que je tiens au creux de ma main. Pas d’accord… Non… Non. NON je ne veux pas y aller. NON George. Pas bien. Pas parfait. NON, pas au revoir, ADIEU. Je lâche mon téléphone au dessus de mon lit, comme s’il me brûlait la main, et recule d’un pas, le regard perdu. Durant cinq longues minutes, à l’abri des regards, seule dans ma chambre, je reste ainsi. Hébétée. Abrutie. Perdue. Mon regard est vitreux, brumeux, je suis perdue quelque part dans les limbes de mon esprit. Ca tournoie, dans ma tête. Je ferme les yeux, recule, jusqu’à ce que mes cuisses tapent mon bureau, et me laisse tomber contre, les mains posées sur mes tempes. Se calmer. Inspirer, calmement, et se dire que ce n’est rien, rien de grave. Je rouvre les yeux, expire, souffle, et me redresse, retrouvant toute ma superbe. Je ne me laisserai pas abattre, non, non, non. Je passe une main dans mes cheveux, fait un tour sur moi-même, me mordant la lèvre inférieur, tandis que mon cerveau fonctionne à cent à l’heure. Et moi, c’est les cent pas que je fais à travers la pièce. Je réfléchis, réfléchis… Empoigne mon sac à main, saute dans une paire de ballerines Marc Jacobs, vous savez, celles en forme de souris sur le devant, prend mes lunettes de soleil, et sort en claquant la porte, dévalant les escaliers. Je fouille dans mon sac à la recherche des clefs de ma Mini Cooper. Me souviens que je l’ai bousillé pour attirer Siley dans mes filets, laisse échapper un juron, et mets la main dans ma poche, à la recherche de mon téléphone. Resté sur mon lit. Un cri de rage s’échappe de ma bouche. Respire, Cleo. Respire. Tout va bien. Je passe ma main dans mes cheveux, encore, retourne dans ma chambre, compose le numéro de la compagnie de taxi, et hurle au téléphone sur la pauvre femme en lui disant que ça fait vingt minutes que j’attends mon taxi, devant l’université. Elle se confond en excuse, je raccroche, satisfaite, après lui avoir dit que j’écrirais à son boss pour la faire renvoyer, et lorsque j’arrive devant l’entrée principale de l’université, le taxi m’attend. Je grimpe à l’arrière, lui dit de me conduire en centre ville. Et que ça saute, je n’ai pas que ça à faire ! Il démarre, roule vite, et je pose mon front contre la vitre, regardant au dehors. Je laisse mes pensées vagabonder, encore. M’extirpe de la voiture, jette à l’homme un billet, ne prenant même pas attention à la somme donnée. Dix, vingt, cinquante, cent, peu importe, je m’en fous, j’ai d’autres chats à fouetter. Je remets mes lunettes sur mon nez, et me précipite dans le centre commercial, marchant droit devant, sachant parfaitement où j’allais. Pénètre dans un magasin. Me dirige vers le seul vendeur un tant soit peu présentable, lui dit ce que je cherche, ce que je veux. Il semble presque étonné par ma connaissance précise, et s’il avait osé faire une remarque, je l’aurais fait renvoyer. Je suis de mauvaise humeur. Vingt minutes plus tard, je sors de la boutique, plusieurs centaines de dollars en moins sur ma carte bleue, un grand sac à la main. Je n’aime pas porter mes sacs, mais je me force. La boite en carton ne pèse pas si lourd. Un second magasin, quelques mètres plus loin. Le temps de réflexion est plus long. Je tire mon téléphone de ma poche, compose un numéro. Quarante secondes plus tard, je raccroche, claque des doigts pour indiquer au vendeur ce que je veux, et sors de la boutique, une centaine d’euros en moins sur ma carte. Je repars, direction la sortie, laisse mon œil dériver vers une boutique qui pourtant, généralement ne reçoit que des coups d’oeils dédaigneux. Je devrais m’en contenter cette fois, malheureusement. Quinze minutes plus tard, je commande un autre taxi au téléphone, trois sacs à la main, et un nouveau paquet de clope. Je l’ouvre, et fume deux Lucky Strike d’affilé en attendant que le taxi pointe le bout de son nez. Je jette mes sacs sur la banquette arrière, écrase ma cigarette sous le talon de mes souris, et grime dans le véhicule. Roule, petit chauffeur, roule, jusqu’à la fac. Je descends, lui dis d’attendre. Il fronce les sourcils, songeant sans doute que je vais lui faire une mauvaise blague, partir sans payer. Je lui tends un billet de cent dollars. « Et ne vous avisez pas de vous casser, parce que je serai très mécontente et, à vrai dire, vous serez celui qui en souffrira le plus. » J’abaisse mes lunettes, pour que derrières mes verres teintés de noir, il lise dans mes yeux bleus que je suis sérieuse. Je claque la porte, mes sacs à la main. Alors que devant mes yeux, le chemin des grecs se profile, je me dis… Que j’aurais dû les laisser dans la voiture. Hausse les épaules, continue mon chemin, va jusqu’à ma chambre, et attrape ma valise. Je l’ouvre, un pincement au cœur. Je voudrais la faire… Pour n’avoir plus à revenir. Fourgue les trois sacs dedans, la referme vivement, et fouille parmi mes chaussures à la recherche de deux de mes paires. Elles atterrissent pèle mêle dans ma valise, quelques produits de beauté subissent le même traitement, et deux vêtements supplémentaires. Je me saisis de ma veste en cuir, la lance dans la valise aussi, et la referme. J’ouvre ma table de nuit, attrape mon passeport, et sors de ma chambre, traînant ma valise derrière moi. Oh, je ne vais pas loin. Quelques mètres, dizaines, cinquantaines, centaine de mètre tout au plus. L’entrée de la fraternité, de nos « jumeaux ». Ceux qui sont comme nous. J’entre sans frapper. Les regards se tournent vers moi, et moi, je me tourne vers eux. « La chambre d’Austin. » Quelques rires. « T’es sûre que tu veux pas plutôt la mienne ? Elle est bien mieux ! » Mes doigts se crispent sur la poignée de ma valise. Je répète ma question et un visage connu apparaît dans la pièce, m’indiquant la quatrième à gauche de l’escalier. Je le remercie d’un battement de cil, et grimpe l’escalier, portant ma valise, légère. Un. Deux. Trois. Quatre. J’ouvre la porte, sans prendre le temps de frapper, la claque derrière moi. « Tu as ton passeport ? Oui, bien sûr que tu l’as ! Il est en règle ? Forcément ! Parfait ! Alors tu le prends, et tu viens avec moi ! » Je me tais, respire, m’appuis contre le battant en bois de la porte de sa chambre. « Tu discutes pas. Tu obéis. Je t’expliquerai en chemin mais j’ai… besoin… » Mes lèvres chauffent. « … de toi… » S’embrasent… « S’il te plaît. » Explosent, brûlent, brûlent ! Je passe une main sur mon visage, la laisse remonter jusqu’à mes cheveux, plus retomber le long de ma cuisse, couverte d’une simple robe bleue. Ne me force pas à répéter. Prends ton passeport, et viens avec moi. Le taxi nous attend… C’est déjà suffisamment difficile comme ça pour moi de débarquer ici pour venir quémander ton aide, ne rends pas la tâche plus ardue, s’il te plait. Je dois déjà faire peine à voir, contente toi d’obéir. Please.
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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMar 24 Juil - 21:27


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »
« Arghhhh mmm ahhhhhh mmmm » qu’est-ce que ce boucan, le visage écrasé contre mon oreiller, je plisse le nez, étire la bouche en une grimace mécontente « mmm » Des cris, des coups, de la musique en provenance du premier étage. Je grogne et me saisie de mon oreiller, de mes deux mains, le tire, me laisse tomber contre le matelas et plaque mon rempart sur ma tête. En vain, je bas des jambes, et « AHHHHHHHHH » Quels petits cons! Je me redresse, les yeux à demis fermés et jette mon oreiller contre le sol. J’inspire. Étape numéro un, ouvrir les yeux. Le gauche étant le plus courageux, il s’ouvre le premier, la lumière vient heurter ma rétine pour faire un ricochet à l’intérieur de ma tête et BOUM, elle explose (la lumière, satanée invention) dans mon cerveau me vrillant le crâne de douleur. Le second œil me fait subir le même sort. Une main sur mon torse nu, je jette un coup d’œil au réveil matin ornant, de travers, ma table de chevet. Près de midi. Je fais craquer ma nuque et chacun de mes doigts alors que je rassemble courage et foi pour me lever. Un pied contre le parquet, et un second. Je suis debout, félicitation vaillant soldat. Je baisse le menton, venant l’appuyer contre le bas de mon cou (ou le haut de mon torse, as you wish) : boxer et chaussettes. J’avais conservé mes chaussettes? Étrange...Puis, la question est plutôt : j’ai retiré mon pantalon? Je jette un regard circulaire à la pièce, rien d’anormal. On m'avait volé mon pantalon et mon t-shirt? Je plisse un œil dans un effort de réflexion intense…Comment est-ce que j’avais atterris dans ma chambre? J’hausse les épaules avançant les lèvres vers l’avant, on s’en fout. J’ouvre la bouche, passe ma langue sans grand charme sur mes lèvres. Pâteuse. La bouche, ma bouche, elle est pâteuse. Je claque ma langue contre mon palais, aperçois un fond de bière à côté de mon ordinateur portable. Je souris : hihaaaa. Je me descends le fond de bouteille, et secoue la tête vivement en ouvrant grand les yeux et en souriant à l’image d’un attardé. VOILÀ! En bas, la musique s’élève de plus belle, je plonge la tête vers mes deux mains. NE voilà peut-être pas. C’est avec difficulté et très peu de motivation que je me traine (carrément) jusqu’à la petite salle de bain adjacente à ma chambre, je me laisse tomber sur le rebord du bain/douche, déniche à tâtons la bouteille d’advils, en avale deux à sec, puis fait glisser mes bas, et mon boxer. Un coup d’œil à la glace m’apprend que peu importe ce qui s’est passé hier soir, je n’ai pas été victime de torture, mon visage et mon corps étant intact. Je me retourne, observe mon profil dans le miroir, souris,puis me fait un clin d’œil « Bonjour Beau Gosse », puis me penche vers la robinetterie. Étape deux : une douche.

***

Je soupire, puis laisse retomber mollement les épaules, pourquoi est-ce que ce fichu lacet s’acharne-t-il donc à me résister. J’ai fait les Scoots. Les lacets sont supposés écouter les Scouts. Allez, on tire sur un côté…Et merde. Je laisse tomber momentanément, laissant mes chaussures délassées. Tant pis. Je passe une main dans mes cheveux encore humides et les agite : brushing accomplie. Je pioche au hasard un t-shirt dans un tiroir et le passe autour de mon cou, un bras dans une manche, et on répète le manège, je tire un peu, j'ajuste. Je suis vêtue. Je baisse le menton vers mes chaussures, fais la moue…BAM, je sursaute alors que tous les traits de mon visage se tordent de douleur. La porte venait d’heurter bruyamment le mur. Seigneur, je me masse les tempes de mes deux mains BAM MAIS BORDEL. La porte venait de se refermer. « Tu as ton passeport ? Oui, bien sûr que tu l’as ! Il est en règle ? Forcément ! Parfait ! Alors tu le prends, et tu viens avec moi ! » Hein…De quoi? Un pince porc ? Non, qu’est-ce que c’est que ce truc d’abord. J’ouvre à nouveau les yeux dans un effort surhumain, qu’est-ce qui me vaut la visite d’Everson? Un châtiment? La conséquence de mes actes? Ce n’était pas suffisant que d’avoir la gueule de bois? Qu’on me coupe la tête, c’est préférable à ça…« Tu discutes pas. » Pas de soucis à te faire, ouvrir la bouche semble être la chose la plus difficile que je n’ai jamais eu à faire…Ça et les lacets… « Tu obéis. Je t’expliquerai en chemin mais j’ai… besoin… » Pourquoi est-ce qu’elle crie? …CHUTTTi…Hein? Quoi? Qu’est-ce qu’elle vient de dire? Je darde mon regard vitreux vers la jeune femme, qu’est-ce qui se passe…Elle a les Hells Angels aux fesses? « … de toi… » Moi j’ai besoin de…Dégriser. « S’il te plaît. » Je suis pétrifié sur place. De la drogue, j’ai clairement été drogué : la preuve, je suis en proie à des hallucinations. Qu'est-ce que j'avais fait...LSD? GH? Coke? Je m’avance vers la jeune femme, pousse son front de mon index. Non, elle était bien là. Je passe ma langue sur mes lèvres, puis ouvre la bouche pour marmonner « Tu viens de dire s’il te plait? » Lorsque Cleo Everson dit s’il te plait, généralement tu as l’impression d’entendre « tu peux crever » [dédicace you]. Je me recule jusqu’à mon lit, m’y laisse tomber, puis appuis mes coudes sur mes cuisses arquant un sourcil vers la jeune femme, elle me semble dans un état encore plus pitoyable que moi. Je laisse aller ma tête vers l’arrière « Je n’ai pas de pince port… » J’inspire « Mais si je t’aide…Que je viens…» Je referme la bouche, épuisé « Tu vas arrêter de parler? » Ma tête retrouve son axe normal alors que j’observe la jeune femme : une valise, il y a une valise dans ma chambre. Elle a tué quelqu’un et a besoin de disparaître de la circulation? « Et il va peut-être falloir que tu me donnes un petit coup de main...Mes lacets... » Qu'elle trouve le reste de la phrase elle-même, j'ai trop parlé. Mal de tête.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMar 24 Juil - 22:15


Austin & Cleo
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    J’aurais sans doute dû consulter mon horoscope ce matin. Nul doute qu’il aurait dit quelque chose comme… « Vous allez recevoir une mauvaise nouvelle, et avoir une idée encore plus mauvaise pour tenter de la résoudre ». Tout du moins, c’est ce dont je suis persuadée alors que je constate, une fois arrivée dans la quatrième chambre sur la gauche, l’état végétatif (plus que d’habitude) dans lequel se trouve la personne vers qui je me suis tournée pour quémander de l’aide… La question que je me pose présentement est : Pourquoi, pourquoi diable ai-je songé ne serais-ce qu’une demi-seconde qu’Austin Clark pourrait, éventuellement, hypothétiquement, m’être d’une quelconque aide… POURQUOI ? Je ne sais pas. Une insolation ? Des myrtilles avariées au petit déjeuner ? Les ondes émanant de mon cellulaire qui ont fini de me griller le cerveau ? La question reste, et restera sans doute, sans réponse. Et le fait est que maintenant, je suis coincée. Fichue. DEAD. Ma seule porte de sortie, roue de secours, bouée de sauvetage à l’air de s’être fait rouler dessus par un tracteur (quand on est à la campagne, utiliser des expressions et des images campagnarde… Vous savez, comme dans le proverbe A Rome, faire comme les Romains… Bien que je limiterai ma tentative d’adaptation.. C’est aux AUTRES de s’adapter à moi ! Non mais ils se croient où ?). Je le regarde, il fait peine à voir. Une bouteille de bière traînant dans un coin m’indique que le mal dont semble souffrir Austin (outre une stupidité sans borne et des goûts étrange) se nomme gueule de bois. Merde, merde, MERDE ! Pourquoi il faut que ça m’arrive à moi… Pourquoi là, maintenant, sérieusement ? L’espace d’une seconde, l’envie de me mettre à crier, taper du pied, et verser quelques larmes de rage me prend. J’aurais peut-être dû aller voir Gidéon, finalement. Ou n’importe qui. Louer quelqu’un, même. Pourquoi diable mon esprit a-t-il formulé son nom à lui ? Le pire reste de se dire que j’ai prononcé « besoin de toi s’il te plaît ». J’ai envie de me frapper la tête contre les murs. Mon cœur bat la chamade, et mes lèvres brûlent, incandescentes. Ça m’a arraché la bouche. Fuck. Contrainte de rester là, à le regarder se lever, tituber comme un ivrogne, et s’approcher de moi, me jetant un drôle de regard. Son index vient se poser sur mon front, me poussant légèrement en arrière. Ma tête déjà proche de la porte vient se cogner contre. Aille. Sa langue glisse sur ses lèvres, et son regard vitreux tente de capter le mien. Je frappe sa main, comme on chasse une mouche. Tu m’as fait mal, crétin ! « Tu viens de dire s’il te plaît ? » Je pince les lèvres, détourne le regard. OUI. Ne me force pas à répéter. Une fois suffit, suffira, pour aujourd’hui, et les dix milles années à venir. Je me contente de regarder fixement le mur, bras croisés sous ma poitrine. Mets fin à mon calvaire ! Achève moi, allez, dis oui. « J’ai pas de pince port… » Il s’est laissé tomber sur son lit, et moi, je tourne la tête, poussant un long, long soupir. « PA-SSE-PORT » Je répète, en détachant chaque syllabe. Histoire qu’il intègre l’information dans son cerveau qui nous fait un remix de « perdu dans le Fog ». « Tu sais, pour aller dans les aéroports, et monter dans les oiseaux de métals que les gens appellent A-VI-ON. » Contente toi de dire oui et de te lever, par pitié ! « Mais si je t’aide… Que je viens… » Il n’y a pas de si ! Je ne joue pas, Austin, c’est un besoin VITAL. C’est un ORDRE. Alors obéis, nom de dieu ! « Tu vas arrêter de parler ? » Je décroise mes bras, prenant sa réponse pour un oui, ouvre son armoire sans lui demander la permission, cherche s’il possède des choses un tant soit peu intéressantes. Non. Non. Non. Non. Bon sang, j’aurais dû acheter des trucs en plus. OH MON DIEU UNE CHEMISE QUI N’EST PAS A CARREAU ! Je l’arrache du cintre, la jette sur le lit. « Avec plaisir. » Ne même pas avoir besoin de lui expliquer, un vrai bonheur. Je jette un coup d’œil à sa tenue. Le jean fera l’affaire. Les chaussures également, une fois lacées. Parfait. J’ouvre ma valise d’un mouvement sec, fourgue la chemise à l’intérieur, pliée alors que je retraversais sa chambre (je suis une femme multifonction), la referme, me tourne vers lui. « Et il va peut-être falloir que tu me donnes un petit coup de main… Mes lacets… » Je baisse les yeux vers ses lacets. Défaits, comme je l’avais déjà noté auparavant. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Tu peux crever. » De toute façon, vu son état, il n’en est pas loin.
    Je claque des doigts, et pose la main sur la poignée de la porte, l’air de dire « lève-toi, et viens. ». Il ne bouge pas. D’un poil, d’un pouce, se contentant de me regarder, avec sa tête de zombie, d’abrutit, hagard. « Austin… » Je baisse les yeux vers la montre fine que je porte autour de mon poignet délicat, trépignant sur place. En fait, j’ai des tendances schizophrènes à l’instant présent. Je passe d’un état d’énervement et d’agitation extrême à une lassitude et une envie de me rouler par terre en faisant un gros caprice. Comme une femme enceinte. Sauf que ce n’est pas un polichinelle dans l’placard qui me fait cet effet-là. Juste un coup de fil. Je lâche la poignée, ma valise, et en trois enjambées, je suis devant lui. M’accroupie, pose un genou à terre. « C’est pas possible, c’est pas possible, je suis en train de cauchemarder… Je vais me réveiller, et tout ça ne sera jamais arrivé… » je marmonne, tout en nouant ses lacets en gestes précis et saccadés. Relève mes yeux bleus vers son visage, et le menace : « Tu parles t’es mort. » Cleo Everson faisant les lacets d’Austin Clark. On aura tout vu ! Je me redresse, essuie mes mains sur mes cuisses, et frappe dans mes mains, juste devant son visage. Vengeance personnelle. « Maintenant tu te lèves, et tu te dépêches. On est déjà en retard. » Je le pousse hors de la chambre, ma main dans son dos, le poussant tout le temps qu’il descende les escaliers. Je lui flanquerai bien ma valise entre les mains mais à vrai dire, j’ai trop peur qu’il l’abîme, ou se prenne les pieds dedans : je préfère donc éviter. Je le pousse toujours, hors de sa fraternité, et le dépasse une fois dehors. « Tu fais peine à voir Austin, ressaisis toi, et marche. » J’abaisse mes lunettes de soleil sur mon nez et, faisant rouler ma valise près de moi, prends la direction de la sortie de l’université. Là où m’attends le taxi. Direction l’aéroport de Laramie.

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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeVen 27 Juil - 23:58


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »
Qu’est-ce qu’elle veut faire avec des porcs? Elle craint les chevaux, belles bêtes aimées et chéries, mais elle veut qu’on aille faire une partouze avec des pauvre jambons en devenir? Et les pincer? Décidément, ça ne tourne pas rond dans les têtes de ses pauvres gosses de riches de la courée. Je n’ai pas de pince porc, que la gueule de bois Divine Cloe, au risque de te dévevoir....Je crains de ne pas pouvoir t’aider sur ce coup là jeune femme…Va te trouver un autre héro, le tiens, il fais la grève ce matin… « PA-SSE-PORT » Je lève la tête vers la jeune femme. « Pas besoin de t’époumoner... » On ne lui avait jamais dit qu’elle avait un éloquent problème de prononciation? « Tu sais, pour aller dans les aéroports, et monter dans les oiseaux de métal que les gens appellent A-VI-ON. » Je soupire, lève les yeux vers mon plafond et les clos ensuite sous la douleur qui venait de me vriller le crâne dès qu’elle avait élevé la voix. J’aimerais, plus que jamais, que l’on soit dans un film muet. « Je ne suis pas stupide » Uniquement en train de vivre l’une des deux plus importante crisette d’HangOver de toute ma vie « Bien sur que j’ai un passeport » Comme tout américain moyen qui se respecte un peu et qui veut avoir au moins une photo d’une laideur inégalable à montrer à ses gosses un de ces jours. Pitié, que sa voix ne s’élève plus jamais ainsi dans les cavités de mon crâne ou bien je mets fin à mes jours à l’aide de ce que j’aurais sur la main…Une paire de lacets?

J’observe la jeune femme, si je fais ce qu’elle veut, peu importe ce que ça implique, elle se tairait? Car, je suis clairement prêt à vendre mon âme au diable pour que les élancements qui vrillent ma tête disparaissent. Sans me répondre, elle se dirige vers mes armoires, je prends ça pour un oui implicite. Elle farfouille dans mes affaires, et j’esquisse avec difficultés une moue moqueuse en la voyant s’affairer à dénicher quelque chose de son goût…Elle chercherait longtemps… « Avec plaisir. » Cool. Mais pour l’instant, mes prunelles sont occupées à détailler avec dégout la chemise qu’elle venait de jeter sur le lit. Je l’avais porté une fois, lorsque j’étais un fichu homme d’honneur à un fichu mariage à la noix. Trop faible et las pour protester, je la laisse faire. Elle fourre le tout dans sa valise…Valise ...passeport… « Est-ce qu’on s’en va se marier à Vegas? » Elle me jette un regard noir et lourd de sens : okay, je me tais. Mais, si elle veut que je franchisse les mètres qui nous séparent de la porte et éventuellement d’autre chose, j’aurais besoin d’un peu de soutient au niveau de mes pieds. « Tu peux crever. » Intéressant alternative que voilà. Le mal de tête cesserait très probablement…

La voilà qui claque des doigts comme on appelle unchien en clamant « Au pied », j’arque un sourcil vers la jeune femme, baissant le menton vers mes pieds. Moi, je ne bouge pas. Sorry Darling.« Austin… » Je soupire avant de marmonner sans grande conviction « Cleo… » À chaque fois que je me penche, j’ai l’impression qu’un orchestre symphonique a élu domicile quelque part entre mes lobes frontaux et occipitaux. Ajoutons à cela que mes doigts se sont vus réduits à posséder la motricité fine habituellement observée chez les rejetons de 7 mois. Elle s’énerve, rien d’inhabituel pour l’instant et se rue vers moi. Dans un premier temps, j’ai la drôle d’impression qu’elle va m’asséner une gifle monumentale dont je vais me souvenir toute mon existence, mais, finalement, elle met un genou en terre…En une quinzaine de minutes, j’avais eu droit aux politesses d’usage et à une Everson à mes pieds…Hé Bien...Sacrée journée « C’est pas possible, c’est pas possible, je suis en train de cauchemarder… Je vais me réveiller, et tout ça ne sera jamais arrivé… » Ne saisissant pas un mot à ce qu’elle raconte, je l’observe en silence venir à bout de mes lacets en lui faisant, moi aussi, part de mes désirs « Moi, j’aimerais bien dormir… » « Tu parles t’es mort. » Je grimace laborieusement « Tu ne peux pas me tuer, à ce qui parait, tu as besoin de moi ». HA-HA Austin Clark contre le monde entier mesdames et messieurs. Elle claque violemment des mains à deux doigts de mon visage me ramenant vivement à la réalité. Ainsi, je ferme les yeux l’instant d’une seconde en grognant. MA TÊTE. « Maintenant tu te lèves, et tu te dépêches. On est déjà en retard. » En retard pourquoi? Ma pendaison? D'ailleurs, elle ne suivait pas du tout sa part de notre entente. Trop esquinté pour le lui faire remarquer, je me lève, prendre l’air me ferait probablement du bien… Elle plaque se main contre mon dos et me pousse vers l’avant, en temps normal, j’aurais très certainement cherché à lui faire remarquer qu’elle me touchait, encore…Mais, je préfère me concentrer à déposee successivement un pied devant l’autre à répétition…

Le corridor vient, ensuite c’est le tour de l’escalier, puis finalement je me retrouve aveuglé très douloureusement par la lumière du jour, je fais un geste de reculons plaquant une main par-dessus mes yeux « Ailllle » « Tu fais peine à voir Austin, ressaisis toi, et marche. » Je grogne à nouveau « Oui commandant… » Chanceuse qu’elle est, je suis trop amoché pour riposter ou bien simplement protester. Tout est trop fort, le son de ses pieds qui viennent heurter l’asphalte machinalement. Le roulement des roues de la valise. Les voix d’une bande d’étudiants au coin de la rue. J’ai envie de plaquer mes mains contre mes oreilles, mais je m’abstiens. Un taxi se dessine finalement à l’horizon et miss Everson qui a réussis à louer mes services pour Dieu seul ne sait quoi avance vers l’engin d’un pas bien décidé. Sans prendre la peine d’aider la jeune femme avec ses bagages ou même de saluer le chauffeur, je me laisse glisser sur la banquette arrière et laisse ma tête aller contre le siège. BAM, une portière claque, BAM ça claque à nouveau. Je darde un regard mauvais vers la jeune femme « Je suis certain que tu l’as fais exprès et que tu y as pris plaisir » Je referme les yeux en maugréant et l’entends à peine signifier au chauffeur notre destination: l’aéroport. « Everson, qu’est-ce que je fous dans ce taxi dis-moi » J’avais eu le courage d’ouvrir un œil pour la regarder « Et je peux toujours sauter de ce taxi ou prendre la fuite, donc, hey, jolie cœur, n’essaie pas de m’en passer une vite »
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 29 Juil - 19:10


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    « Pas besoin de t’époumoner… » Et toi pas besoin d’être con. Malheureusement, tu ne peux pas t’en empêcher. Et c’est la seule manière que j’ai trouvé pour que l’information monte jusqu’à ton cerveau embrumé par l’alcool. Imbécile va. Tu n’pouvais pas être sobre, frais, bien, alors que j’ai besoin de toi ? … Enfin, l’avantage, c’est qu’il n’a pas l’air d’opposer trop de résistance, plutôt du style à me dire oui pourvu que je le laisse cuver en paix… Point positif pour moi, la manipulation sera plus… aisée. Si j’avais su, je me serais retenue de lui dire « s’il te plaît » (brrr, j’en frissonne encore !). « Je ne suis pas stupide… » Si, mais pour le moment, la question n’est pas là. « Bien sûr que j’ai un passeport » Parfait, alors le problème est réglé. Enfin, partiellement. Non mais il a vu ses fringues ? …Obligée de me la jouer styliste improvisée, je fouille dans son armoire, sentant le désespoir s’emparer de moi à chaque cintre que je repousse, vêtement que je soulève pour apercevoir le suivant. Mon dieu. Mon dieu. Mon dieu. C’est impossible, d’avoir des vêtements aussi laids. Peut-être… peut-être que sa valise s’est perdue en route et qu’il a été obligé de se réapprovisionner à Laramie, ce qui explique le mauvais goût et l’absence de griffe… J’espère, du moins, pour lui. .. Pauvre Austin, j’en viendrais PRESQUE à la plaindre. Bien qu’à vrai dire la seule personne que j’ai envie de plaindre, là tout de suite, c’est moi. Mon calvaire, loin d’être fini avec la trouvaille, finalement, d’une chemise potable, se poursuit, alors que le jeune homme à la gueule de bois visiblement magistrale fixe ses chaussures d’un air absent, aux lacets défaits. Je plie la chemise, la fourgue dans ma valise. Elle fera l’affaire. Une fois atterrit, il la passera, son jean et ses chaussures semblent propres et potable, ça fera l’affaire, avant qu’il n’ait à se changer. « Est-ce qu’on s’en va se marier à Vegas ? » Je me stoppe en plein mouvement, tourne la tête vers lui, le regardant comme s’il venait de me dire qu’il croyait toujours au père noël : comme s’il était un abrutit de première. Ce qu’il était, à vrai dire. Moi ? Me marier ? A 18 ans ? Avec lui, qui plus est ? … Chéri, tu prends tes rêves pour des réalités. Je suis issue d’une famille riche, certes, mais pas d’une famille riche anglaise qui marie ses rejetons avec d’autres enfants de familles riches. Bien sûr que mon mariage se fera avec un homme au compte bancaire aussi riche que papa. Bien sûr qu’il y aura un arrangement (les mariages d’amour entre gens de mon rang social, ça n’existe pas, uniquement dans les mauvais films) : mais pas aujourd’hui, et surtout pas à Vegas. Pitié. Plus stupide et ridicule, tu meurs.
    En parlant de mourir, d’ailleurs, je suis en train de me demander si je ne préfèrerai pas l’être, morte, à l’heure actuelle, plutôt que de me retrouver à genou devant le jeune homme, obligée, je répète, obligée, de lui nouer ses lacets. « Cleo », voilà tout ce qu’il avait eu la force de me dire. Plus les secondes passaient, plus je regrettai amèrement mon choix. Vraiment, vraiment amèrement. Je ne cessai de me demander pourquoi diable j’avais été le chercher lui, pour ça. Pour m’accompagner à Washington. Je maudissais Austin, je maudissais George, je la maudissais Elle, je maudissais tout le monde. Dans ma tête, bien entendu. Tout en marmonant que tout ceci n’est qu’un cauchemar, pas drôle du tout en plus. « Moi, j’aimerais bien dormir… » Oui mais toi on s’en fiche de ta vie, moi hier, j’ai mangé une pomme. Tu n’as pas ton mot à dire, homme (vengeance personnelle de 20 siècles d’oppression), tu te contentes d’obéir. On ne te demande pas grand-chose, comme à ces sportifs sans cervelles, à qui on demande d’être beaux, d’obéir, et de gagner. Je lâche ses lacets une fois les boucles bouclées, lui faisant clairement comprendre que s’il parlait, s’il racontait ça à quiconque… Il était mort. « Tu ne peux pas me tuer, à ce qui parait, tu as besoin de moi. » Ma mâchoire se contracte (il a raison), et je viens claquer vivement mes mains juste sous son nez, sadique, lui ordonnant de se lever, et de marcher. La porte de la chambre se referme derrière nous, nous descendons les escaliers (trop lentement à mon goût), sortons de la maison (trop lentement également à mon goût), et Austin manque de m’écraser les orteils en reculant vivement (première chose rapide qu’il fait, et encore !), la main sur mes yeux. « Aillle » Je passe une main dans ma crinière rousse, le dépasse. Tu fais peine à voir Austin. « Oui commandant… » Je ne relève même pas, me contentant de tourner les talons, et de me diriger vers le taxi, supposé nous attendre, faisant rouler ma valise à mes côtés, lunettes de soleil sur le nez. Austin marche trop lentement à mon goût, et plus d’une fois, je suis forcée de me retourner pour vérifier qu’il est toujours vivant, et non couché, tombé raide mort, sur le pavé. Mais non, il suit toujours, mettant un pied devant l’autre (et je suis certaine qu’il trouve ça difficile !), avec son air abrutit. Je le fixe, derrière mes verres teintées, et soupire, secouant la tête, avant de me remettre en route, à chaque fois. Le taxi est là (brave homme, tu auras ton susucre de récompense va !). Un regard à Austin me renseigne sur son incapacité totale et complète à aller mettre ma valise dans le coffre à ma place, et je fais donc signe au chauffeur de sortir pour venir le faire. Vous… croyez VRAIMENT que je fais la monter MOI-MÊME dans le coffre, au risque de salir ma robe, ou tout simplement d’effectuer un effort inutile ? Hello !, les chauffeurs sont là pour ça. Je monte dans la voiture une fois le coffre refermé, et claque la portière, ne prenant pas la peine de m’attacher. La portière du chauffeur claque également. Austin tourne (douloureusement) la tête vers moi. « Je suis certain que tu l’as fait exprès et que tu y as pris plaisir ». Je lui lance un sourire innocent. « Tu sais bien que ce n’est pas mon genre ! » Je me penche légèrement en avant. « L’aéroport. Et VITE. » Je baisse les yeux vers ma montre. Ça devrait le faire. Mais visiblement, Austin semble avoir repris du poil de la bête (il cuve vite !), puisque le voilà à nouveau tentant de s’exprimer. « Everson, qu’est-ce que je fous dans ce taxi dis-moi. » Le moteur vrombit, le chauffeur démarre, et je m’enfonce dans mon siège. N’ayant aucunement l’intention de répondre. « Et je peux toujours sauter de ce taxi ou prendre la fuite, donc, hey, jolie cœur, n’essaie pas de m’en passer une vite. » Le chauffeur nous lance un coup d’œil suspicieux dans le rétroviseur, comme s’il se demandait si, sincèrement, Austin allait sauter en marche. Par mesure de sécurité, je lui conseillerai de verrouiller la portière. « Je croyais que tu ne voulais pas entendre le son de ma voix ? » Je peux comprendre que ce soit une torture pour lui que de ne plus l’entendre (ma voix est si douce, merveilleuse, musicale, chantante et magnifique !), mais je respecte ma part du contrat, voilà tout. Le taxi accélère, et je laisse mon regard dériver sur le paysage qui défile par la fenêtre. « J’ai juste… besoin de toi… » Mots me brûlant toujours les lèvres à chaque fois que je les prononce. « pour un truc. 24 heures tout au plus. » J’appuie mon coude contre la portière, pose mon menton au creux de ma paume. Je n’en dirai pas plus, pas pour le moment. Et puis, c’est lui qui ne voulait pas que je parle. Je me contente d’honorer notre contrat. Et le chauffeur le sien. Une dizaine de minutes plus tard, il est garé devant l’aéroport, et sort de la voiture pour descendre ma valise du coffre. Je fouille dans mon sac à la recherche de mon portefeuille, et lui tends deux billets, en guise de paiement. Son remerciement des plus chaleureux (Benjamin Franklin est son nouveau meilleur ami) résonne dans mon dos, alors que je pénètre dans l’aéroport mi-nu-scule, me retournant, une fois encore pour vérifier qu’Austin est à mes côtés. Ou plutôt sur mes talons. Je ne prends pas la peine de faire la queue, passant allègrement devant les gens, me moquant pas mal de leurs cris de protestations (bande de minable), sors ma carte American Airlines, et la tends à l’hôtesse d’accueil. « J’ai deux places réservées pour le prochain vol à destination de Washington. » La jeune femme pianote sur son ordinateur, et je précise, avec un long soupir. « Réservées par George Everson. » Elle me jette un drôle de regard, l’air de dire : « vous n’avez pas une tête à vous appeler George… », et ça ne fait qu’accroitre mon exaspération. « Au nom de Cleo Everson. C.L.E.O. Vous savez, comme CLEO. Comme sur la carte. » Je frappe ladite carte du bout de mon index, et la jeune femme replonge son nez dans son ordinateur, penaude, avant d’imprimer mes deux billets. « Voilà madame Everson, vos deux billets classe affaire. » La moutarde me monte au nez, je les lui arrache des mains. « C’est mademoiselle ! » Je rebats mes Rayban sur mon nez, et cherche Austin des yeux. « On a une demi-heure avant le décollage, donc tu te dépêches. » Je jette un coup d’œil aux billets, et cherche le panneau d’affichage des yeux, afin de repérer le terminal, et fais rouler ma valise, suffisamment petite pour n’avoir pas à être enregistrée. Je finis par me tourner vers Austin, planté sur place. « Oui, tu as tout compris, nous allons à Washington. Si sa seigneurie voulait bien se donner l’amabilité d’avancer maintenant, j’aimerai autant ne pas rater mon vol, merci. » Attendre dans cet aéroport minable l’avion suivant ? Plutôt mourir.

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 5 Aoû - 21:19


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« WASHINGTON NEEDS YOU »
Je ne boirais jamais plus...Promesse d’ivrogne. La prochaine fois, j’ouvrirai l’œil, afin d’apercevoir celui qui a tenté (et a très probablement réussit) à me droguer à mon insu. La vie a endossé très proprement le costume de rat. Ma tête me semble ampli de plomb, mon crâne construit pour l’écho et mes muscles détruits par un bulldozer. Je ne suis plus qu’un résidu humain, un pauvre havre, quelques miettes laissés à dévorer pour les Goéland sur un vieux parking de fast food. Et voilà qui ne suffisait pas, bien sur que non, il avait fallut qu’on m’envoie le châtiment suprême, Everson surmontée de deux cornes de feu. Everson et sa voix suraiguë. Everson et son tempérament de vieille madone qui ne s’est jamais fait dire non une seule fois dans sa vie. Everson et son sourire sexy. Everson et ses manières de snobinarde en cavale… Le Karma est un bien horrible phénomène. C’est ainsi que je me retrouve, les paupières lourdes de sommeil et fort désireux de tranquillité sur une banquette plus ou moins confortable au fond d’un vieux taxi de Larami. Le chauffeur d’apparente conspiration avec la rousse de l’habitacle fait claquer sa portière pour me détruire le peu de force et de courage qui me reste, chauffeur rapidement imité par la demoiselle sorcière venue m’enrôlé dans Dieu seul ne sait quoi. Ils y avaient pris plaisir ces deux criminels : j’en suis convaincu. « Tu sais bien que ce n’est pas mon genre ! » Je m’esclaffe en ouvrant les yeux, mais quel humour de si bon matin (on s’en balance qu’il soit midi passé…) « L’aéroport. Et VITE. » Elle allait m’emmener loin? Me sortir du pays afin de mieux me torturer à l’abri de la constitution? Allez, qu’on me dise ce que je fais ici alors que mes plans se résumaient brièvement à passer le reste de la journée affalé sur le divan du salon commun à me mater un match de soccer tout en m’empiffrant de ce qui me serait tombé sous la main. « Je croyais que tu ne voulais pas entendre le son de ma voix ? » Je laisse filtrer avec difficulté un éclat de rire, cynisme Ô cynisme, ta présence me réchauffe le cœur. « Mon désir a été très peu respecté au cours des derniers instants, alors à quoi bon? » Je suis un grand fataliste, que voulez-vous! Je lui souris amèrement, avant d’appuyer de plus belle la tête contre le siège, je me concentre sur ma respiration, n’ayant point envie de rendre les tripes ici. Mine de rien, j’ai une fierté. « J’ai juste… besoin de toi… » Juste ça? Et de moi? La bonne blague… Un point d’interrogation gros comme l’empire state building prend d’assaut mon pauvre cerveau d’homme malmené « Pourquoi pas n’importe quel idiot du village…heum? » Trop fatigué pour m’estimer davantage, j’avais ouvert mes yeux, pour de bon, guettant la réaction de la demoiselle. Si je n’étais pas à ce point mal, je crois bien qu’un sourire fort moqueur aurait pris d’assaut mon visage. « pour un truc. 24 heures tout au plus. » De plus en plus bizarre « Ce sera 30 dollars de l’heure…Tarif à prendre ou à laisser » Cette fois, je souris.

Le véhicule s’immobilise finalement derrière une longue filée de taxis, limousines et voitures de tout acabit. J’ouvre la porte avec difficulté, puis suis à nouveau confronté à la méchanceté et à la sournoiserie du soleil. « Merde…depuis quand le soleil est-il à ce point…lumineux » Je plisse les paupières et tous les traits de mon visages en emboitant à nouveau le pas à la meneuse de la journée, chanceuse va, aujourd’hui tu auras ton petit chien de service. Fichue femme. Alors que la jeune femme se décide plus importante que le monde entier, je reste en retrait, n’ayant point envie d’être associer à quelqu’un qui se prend pour le nombril du monde…Quoi de plus agaçant qu’une pauvre écervelée qui vous dépasse dans une filée en levant quelques billets verts sous votre nez. Je grimace en prenant mollement appuie contre une colonne de béton qui, par chance, se trouve là, juste à côté de moi. « J’ai deux places réservées pour le prochain vol à destination de Washington. » j’arque un sourcil alors que la voix de la petite rousse venait de parvenir. Washington. On se rendait donc chez elle…Elle rentrait finalement chez elle, son plus profond désir et pour ce faire, elle se coltinait un petit gars du pays…Non, c’est vrai, je suis un riche héritier de Chicago, mon erreur. N’empêche, c’est à rien n’y comprendre. Je ne cherche pas plus loin, ce serait trop souffrant, puis la regarde traumatiser la pauvre hôtesse d’un œil curieux. « Réservées par George Everson. » Qui est George? Son père…Probablement. Pauvre homme. « Au nom de Cleo Everson. C.L.E.O. Vous savez, comme CLEO. Comme sur la carte. » Je souris doucement, lançant un regard navrée à la pauvre jeune femme hébétée derrière le comptoir. Cleo Everson mesdames et messieurs, dans toute se splendeur. « Voilà madame Everson, vos deux billets classe affaire. » Je siffle admiratif, non seulement ce serait mon baptême de l’air, mais en classe affaire qui plus est. « C’est mademoiselle ! » Précision fort importante, ne se le cachons pas. Je souris davantage alors que la jeune femme avance à nouveau vers moi dardant ses prunelles inquisitrices sur ma personne. « On a une demi-heure avant le décollage, donc tu te dépêches. » Je soupire « mmmm » Qu’on la mène à la guillotine ! « Oui, tu as tout compris, nous allons à Washington. Si sa seigneurie voulait bien se donner l’amabilité d’avancer maintenant, j’aimerai autant ne pas rater mon vol, merci. » Je me mets en marche, trainant des pieds tel un gosse mécontent…

***

C’est les yeux fermés, les pieds déchaussés, un mini oreiller coincé derrière la nuque et les bras allongés contre les accoudoirs que je me retrouve à peine trente minutes plus tard. Les hôtesses de l’air sont jolies, les sièges confortables, puis mon escorte songeuse « Qu’est-ce que je vais foutre à Washington? » Question légitime, il me semble bien qu’un peu mal tournée. « Il n’est pas un peu tôt pour me présenter ton père, non? » Je souris moqueusement en laissant tomber mon menton contre mon épaule et en ouvrant tout spécialement les yeux pour apercevoir ses traits. En colère, elle est très séduisante, agacée, elle est carrément mignonne.

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 5 Aoû - 22:22


Austin & Cleo
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    Clac BAM. Deux fois. Les portières qui claquent. Le chauffeur qui s’installe, la destination, lancée au vol d’une voix pressante. L’aéroport. Je me rappelle toutes ces fois où je suis montée dans un taxi, le vendredi midi, à la sortie de la Lawrence School. L’entrain que je n’arrivais pas à cacher, je sautillais sur la banquette. Quand je ne prenais pas l’avion pour Washington… L’excitation, le désir qui montait. Je courrais jusqu’au terminal, je m’impatientais, assise sur mon siège, trouvant le temps trop long. Et puis, inlassablement, à chaque fois, il était à l’aéroport. Le regard posé sur le paysage au dehors, je me souviens avec quel délice je courrais vers lui, il m’attrapait dans ses bras pour m’embrasser fougueusement. Je ne me lassais jamais de ça. C’était si cliché. Mais c’était nous. J’aimais ça. … Et y repenser, maintenant, dans ce taxi… J’avais le cœur en sang. Ça faisait mal, mais tant pis. J’étais habituée. J’aimais cette douleur. Il était toujours là quelque part. Dans ma douleur et mes chagrins. C’était plus vif et transcendant que des souvenirs heureux. J’aimais avoir mal. A vif. « Mon désir a été très peu respecté au cours des derniers instants, alors à quoi bon ? » Pauvre lapin. Veux-tu que je pleure sur ton sort tout en t’éventant avec une feuille de palmier géante ? Que veux-tu, ce n’est pas ma faute si je me devais d’indiquer la direction au chauffeur. Il ne sait pas encore lire dans les pensées. Ce n’est qu’un misérable homme qui gagne sa vie en supportant des clients mécontents (normal, vu le service), les emmenant d’un endroit à un autre. Où veux-tu qu’il ait des supers pouvoirs hein ? Cachés sous son slip kangourou qu’il a acheté il y a trois ans en solde ? Pitié. … Eurk, rien que de penser à ça, voilà que j’ai des hauts le cœur. A moins que ce ne soit parce que je viens de dire que j’avais besoin de lui, pour la seconde fois en quelques minutes pour le jeune homme ? « Pourquoi pas n’importe quel idiot du village… heum ? » Je tourne la tête vers lui. « C’est ce que j’ai fait. » J’ai cherché dans ma liste de « gosses de riches potable », le plus idiot, c’était lui. Au moins un truc qui le différenciait des autres ! Et puis, bon sang, ce ne sont que vingt-quatre petites heures tout au plus ! Pas de quoi en faire un drame ! « Ce sera 30 dollars de l’heure… Tarif à prendre ou à laisser. » Il sourit, je fronce les sourcils. « T’as des dettes de jeu ? Papa ne veut plus payer pour toi ? » … Allez comprendre pourquoi, je n’avais dit que « papa ». Pas « papa et maman ». … Bon, vous ne comprendrez sans doute jamais seul, me voici donc obligé d’éclairer votre lanterne. Une perte. Voilà ce que l’infirmerie m’avait révélé. Et son visage ne mentait pas. Je connaissais le regard, la posture. Voilà tout. Et puis peut-être aussi parce que j’avais lu le nom de Monsieur Clark père dans le journal il y a une huitaine de mois, quand je n’avais que ça à faire à l’hôpital, entre deux épisodes de Friends et deux visites de Gideon. Et plus j’y pensais, plus je me disais que j’aurais dû emmener Gideon avec moi. Même s’il aurait sans doute cassé un vase coûtant quelques milliers de dollars en voulant refaire son lacet, ou quelque chose comme ça. Parce que là… « Merde… depuis quand le soleil est-il à ce point… lumineux » Je rabats mes lunettes sur mon nez. « 4 virgule 57 milliards d’années. » Et moi, la culture générale, c’est gratuit. Je suis formidable hein ! Je le dépasse sans vergogne, de toute façon il va me suivre, il n’a pas le choix. Je dépasse également la file d’attente, traînant ma valise à mes côtés. Ah parce que vous pensiez EN PLUS que j’allais attendre mon tour ? Bienvenue dans le monde de Cleo Everson.

    « Une coupe de champagne. » Ma réponse à l’hôtesse qui, après nous avoir accompagnés jusqu’à nos places réservées (la mienne près du hublot, bien entendu, quelle question !), comme si nous étions idiots et comme si nous ne savions pas comment les trouver par nos propres moyens (l’avantage est que c’est elle qui tenait ma valise et l’a rangé à l’endroit prévu), nous avait demandé ce que nous souhaiterions boire après le décollage. Elle hoche la tête, et interroge Austin du regard. « Un grand verre d’eau, de l’aspirine, et… n’importe quoi pour le faire désouler. », je réponds avant même que le jeune homme n’ouvre la bouche. L’hôtesse me lance un regard compatissant, et j’ai envie de lui arracher les yeux. Je tourne la tête vers le hublot, regardant la piste, et les gens, qui ont l’air si petits ainsi… Je me cale dans mon siège, et conserve mes lèvres closes. « Qu’est-ce que je vais foutre à Washington ? » Toujours closes. La dernière fois que j’ai pris l’avion, je quittais le New Jersey, là où se trouvait mon pensionnat pour fille, la rage au ventre, haïssant le monde entier et surtout les Everson. Aujourd’hui, je reprends l’avion, direction Washington, pour rentrer chez « moi ». Je n’ai pas la haine (la haine s’est transformée en désir de vengeance), mais j’appréhende. Je suis anxieuse, et un rien m’agace. Surtout, surtout un rien venant d’Austin. « Il n’est pas un peu tôt pour me présenter ton père, non ? » Prise de cours, mon esprit vacille un instant. Comme un gladiateur qui ne se serait pas attendu à ce que l’autre se jette sur lui d’emblée, et n’aurait pas eu le temps de lever son bouclier pour se protéger. Je n’ai pas eu le temps de lever le mien, sa question me fait vaciller le cœur. Je n’en laisse rien paraître, du moins je tente. Si ça te fait plaisir de rencontrer une tombe… Une tombe laide, qui plus est. « J’ai eu un appel de lui ce matin, il veut que je vienne à une de ses soirées de charité. Et histoire que je ne me retrouve pas seule, bêtement, toute la soirée, il m’a dit avoir pris également un billet pour que je vienne avec un… ami… » Je laisse échapper une grimace de dégoût. Je sais que l’idée n’est pas de lui, mais d’Elle. Je sais ce qu’Elle essaie de faire. De me faire passer un message. De s’excuser, peut-être. Un « ami ». Mais qu’elle aille au diable, rôtisse dans les flammes de l’enfer. Je ne lui pardonnerai jamais, voilà tout. « Et crois le ou non, à Laramie, les gens de notre condition ça ne court pas les rues. » Ironie, douce ironie. A peine perceptible dans ma voix… Hum.

    L’avion s’ébranle, la voix du commandant de bord résonne. Blabla habituel, gestes habituels. Je connais tout ça par cœur. La routine me donne la nausée. Je cale ma tête dans mon siège, et regarde le décollage par le hublot à la place. J’aime ce moment. La sensation d’être projetée en arrière, collée à mon siège, voir la terre qui s’éloigne, grimper à la rencontre des nuages. Pas besoin de se défoncer pour ça, suffit de prendre l’avion ! (vous me direz, le shit coûte mon cher qu’un billet, je vous répondrai : bande de pauvres) L’hôtesse revient avec mon verre. Je le regarde, légèrement dépitée. Pas de framboise. Je ne suis pas satisfaite du service. Mais le champagne n’est pas mauvais, même plutôt bon, et je le déguste lentement, tout en regardant la terre s’éloigner. Un bref éclair d’espoir enserre mon cœur. J’aimerai me dire que je quitte le Wyoming pour ne jamais y revenir. Mais je sais que tel ne sera pas le cas. L’espoir retombe, le champagne coule dans ma gorge. Je vide ma coupe, repose le verre devant moi, un peu trop fort. Je suis agacée. Je suis anxieuse. Je n’aime pas ça.

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMar 7 Aoû - 23:59


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« WASHINGTON NEEDS YOU »

Elle n’avait qu’à quémander l’aide d’un pauvre abrutit, Larami regorge d’imbéciles, c’est connu. Elle savait bien que pour ma part, je n’ai pas ma langue dans ma poche…Du moins, habituellement, lorsque je ne suis pas affublé d’une fichue gueule de bois. « C’est ce que j’ai fait. » Je ne prends pas la peine de relever la remarque, j’ai la drôle d’impression que je le regretterais. Je ferai de l’esprit plus tard, pour l’instant, je tente de diriger toute ma concentration vers mon crâne, espérant qu’ainsi, je souffrirai moins. En vain. Bref, elle m’avait choisit moi, faux preux héritier d’un riche homme, elle avait choisit le luxe, nous savons tous ce qui en est du luxe : il n’est pas gratuit. Je lui expose donc, moqueur, le tarif tout spécial en son honneur. « T’as des dettes de jeu ? Papa ne veut plus payer pour toi ? » Je déglutis avec peine me grondant mentalement, puis hausse simplement les épaules. À l’interne, toutefois, c’est la tempête. Je hais ces gosses de riches, je hais ces fichues riches, je hais ceux qui débarquent dans ma chambre alors que je dégrise à peine….Fichu Monde...De riches.

Le soleil, être sournois et sinistre, m’attaque de part et d’autre sans me laisser la moindre chance de me rebeller, de me défendre. Je m’en plains, depuis quand diable cet astre est si horriblement lumineux? « 4 virgule 57 milliards d’années. » Je lui jette un regard noir avant de répliquer, amer « Tu n’as jamais entendu parler des…questions rhétoriques » Je soupire, pénétrant dans le grand espace où vacanciers et hommes d’affaires se mêlent avec aisance.

« Une coupe de champagne. » Tels sont les mots qui me ramènent brièvement à la réalité alors que mes paupières étaient devenus lourdes. Je soupire, et arque un sourcil dédaigneux vers Everson : du champagne, rien que ça! HAN! Je me demande…Si elle n’était pas née rousse, serait-elle moins chiante? L’hôtesse, de son côté, ne semble pas relever le caprice de mademoiselle jamais on ne me dira non je le jure sur ma tête et sur celle de tous les pauvres gens du monde entier…Elle acquiesce donc, simplement, cette hôtesse et semble m’aviser afin qu’à mon tour je profite des soins du bord…Je réfléchis une seconde « Une bière » Vous savez ce que l’on dit : il faut chasser le mal par le mal…Combattre le feu par le feu…Malheureusement pour mon humble personne, la démone qui m’a attiré dans sa toile collante afin de m'ajouter à son garde manger, et ce, en l’une de nos dernières journées de congé, me contre tout simplement « Un grand verre d’eau, de l’aspirine, et… n’importe quoi pour le faire dessoûler. » Je soupire et lève les yeux vers le plafond de l’habitacle « N’importe quoi » Mais quelle plaie celle là. Elle allait gâcher mon baptême de l’air…À quoi bon dégriser, j’ai déjà un mal de crâne à me jeter en bas de l’Empire State Building, autant joindre l’utile à l’agréable…Qui plus est, nous n’allions tout de même pas à Washington pour visiter le président dans sa maison blanche? L’hôtesse tourne les talons optant, semble-t-il, pour la solution proposée par la canaille à mes côtés. Fichues femmes et leur solidarité féminine.

Maintenant qu’elle domine le jeu de ses grands airs et de son compte bancaire, j’estime que j’ai le droit à quelques réponses…C’est ce qu’on dit recéler du LÉGITIME dans mon petit coin de pays. SI ce n’est pour saluer Obama ou pour prendre des clichés de l’obélisque, quel est donc le motif de cet enlèvement prémédité? Pourquoi aurais-je donc l’honneur de rencontrer le terrible personnage qui a engendré une femme aussi séduisante que Maléfique? Nom d’un cowboy : qu’on me renseigne. Je ne suis pas un bibelot qu’on peut trimballer et poser où bon nous semble quand bon nous semble…Je me trouve moi-même très peu crédible en cette journée qui est déjà bien avancée…MAIS malgré tout, il me reste un tantinet d’orgueil. Il semble lui coûter énormément, mais elle finit tout de même par entrouvrir les lèvres. « J’ai eu un appel de lui ce matin » Et elle avait eu un soudain envie de luis autre dans les bras tout en lui présentement…Ha-ha…L’homme de sa vie? Je souris, ironique, à cette idée alors qu’elle continue « il veut que je vienne à une de ses soirées de charité. » Je laisse échapper un éclat de rire : Everson & Charité dans la même phrase…Laissez-mois brûler mon chapeau tant qu’à y être « Et histoire que je ne me retrouve pas seule, bêtement, toute la soirée, il m’a dit avoir pris également un billet pour que je vienne avec un… ami… » C’était donc vrai? L’individu le moins charitable de tout l’univers allait assister à un gala de bienfaisance? Et nous allions devoir feindre une profonde amitié? Ironie, douce amie, ce soir tu seras ma pire ennemie. Je l’imite et grimace « Ami han? » Baliverne. « Et crois le ou non, à Laramie, les gens de notre condition ça ne court pas les rues. » Je reste interdis un moment, ne sachant trop comment réagir face à cette révélation…J’ai bien envie de lui rire au visage, mais je me retiens. Je n’ai point envie que ma migraine triple d’ardeur…Je grommèle quelques propos dans ma barbe…Si seulement elle savait. J’ai la drôle (ha-ha) d’impression qu’elle m’arracherait la tête à coups de sac à main Gucci et qu’elle me lacérerait le torse de ses jimmy Choo histoire de m’offrir la mort la plus horrible et la plus douloureuse qui n’ait jamais été vu. « Tu aurais pu embarquer n’importe quel Cow Boy et sous-entendre qu’il était le riche fils d’une très riche femme…Ils n’y auraient vu que du feu… » Et à peu de choses près, c’est exactement la situation qui aurait lieu….Just Saying…Je déglutis péniblement en me saisissant de l’aspirine tendue par l’hôtesse…Elle semble compatir…De quoi, je n’en sais trop rien, mais je crois bien lire de la compassion dans son visage…Avec raison.

J’ai les yeux rivés vers le hublot et un sourire digne d’un gosse le jour de noël accroché au visage, et ce, malgré la douleur... L’engin se met à rouler…Ça tremble, ça pousse, je me sens soudainement collé un peu plus sur le siège et bien vite, je me retrouve parmi les nuages, à admirer la vu de notre très petit État. Je jette un coup d’œil vers Cleo… « Qu’est-ce qui se passe grande voyageuse…On dirait que tu vas rendre tes tripes… »


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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMer 8 Aoû - 9:01


Austin & Cleo
« washington needs you... »


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    Austin n’apprécie pas ma culture générale : « Tu n’as jamais entendu parler des… questions rhétoriques », souvenez-vous. Austin n’apprécie pas le choix du champagne. Ca se voit à son expression dédaigneuse. Pourtant, cher ami, le champagne est… un peu le sponsor officiel de la classe affaire. Vois-tu, cette vieille Lady là bas, avec ses pierres précieuses à ses doigts ? Elle en demande une coupe. Et ce guindé homme d’affaire, iPad sur les genoux, iPhone à l’oreille, en grande discussion avec sa femme sans doute, tripotant son BlackBerry de l’autre main, envoyant des textos à son amant, lui aussi, en a demandé une coupe. Range donc tes expressions stupides. Je vais finir par croire que quelque chose cloche chez toi. C’est cependant à mon tour de manquer m’étouffer alors qu’il clame à l’hôtesse qu’il souhaite… « Une bière ». Je la vois même pâlir, légèrement, sous son fond de teint, et me jeter un coup d’œil… désespéré ! Une bière ! … Non mais c’est quoi cette commande ? ... Je pousse un soupir et, comme une mère dont l’enfant viendrait de commander un plat d’épinards fourrés aux asticots et arrosé de harissa, je m’occupe, moi-même, d’informer l’hôtesse de ce que prendra Austin. Quand on n’a pas de goût, on laisse choisir les autres. Ça vaut aussi bien pour les boissons que pour les vêtements. FYI. Etonnement (ironie), il n’apprécie pas mon choix. Je vais finir par croire qu’il ne m’apprécie pas, tout simplement, bouhouh. Il n’aime pas ma culture, il n’aime pas la couleur de mes cheveux, il n’aime pas mon caractère, il n’aime pas mes vêtements (souvenez-vous, il a dit du mal de mes bottines Chanel !), il n’aime pas mon franc-parler, il n’aime pas ma voix, il n’aime pas mes goûts alimentaires… Oui, voilà, la solution doit être là. Il ne m’aime pas. Voilà qui me redonnerai presque le sourire : contraint de rester dans cet avion avec moi. « N’importe quoi » « C’est pour ton bien ! » Faux, c’est pour le mien. Histoire que je ne débarque pas avec un homme ivre chez les Everson. Je ne dois rien à mes tuteurs légaux, mais il y a des limites. Je vais retrouver mon monde. Virevolter parmi des figures qui dominent le monde, tous les mondes, même celui des pauvres gens. Qui sait, peut-être un riche sénateur sera ébloui par mon intelligence et mes idées, et décidera de me prendre en stage, avant que je ne lui arrache son siège sans vergogne. C’est beau, rêver.

    Mais Austin ne me laisse pas rêver, Austin veut des explications. Et, j’explique, à mi-mot. Plus pour moi que pour lui, cependant. D’une voix distraite, comme si je me parlais à moi-même, le regard porté au loin, par le hublot. Son rire ne me touche même pas. Je suis loin, plus loin, perdue là-haut, occupée à regarder ces petits bonshommes s’activer. Des petites fourmis. « Ami han ? » Je soupire. Ami, petit ami, fiancé, mari, père de mes enfants, qu’importe. L’idée était là ! Il voulait que je vienne avec quelqu’un. Que j’ai quelqu’un à Lui présenter, sans doute, pour qu’Elle se « rassure ». Va crever en enfer. « Tu aurais pu embarquer n’importe quel Cow Boy et sous-entendre qu’il était le riche fils d’une très riche femme… Ils n’y auraient vu que du feu… » Je grimace à cette idée, à l’idée de devoir passer vingt quatre heures avec… un type comme… Théo, par exemple, bouseux de première, habitué à sa fange, qui y crèvera sans doute. Le seul truc bien, avec lui, et je soutiens que c’est le seul, c’est qu’il est plutôt vraiment bon au pieux.
    L’hôtesse revient avec nos verres respectifs (flûte de champagne et verre d’eau/aspirine), et je regarde le mien longuement, dépitée. J’avais demandé une coupe. Et il n’y a pas l’habituelle framboise dans la flûte. Vraiment, cette hôtesse a tout à apprendre. Mais ça ne m’empêche pas de lever le verre jusqu’à mes lèvres, et de tremper lesdites lèvres dans le liquide doré, aux bulles délicates. L’avion a décollé. Les yeux rivés sur l’extérieur, je nous regarde grimper jusqu’aux nuages, les crever, et voler au-dessus d’eux. Je laisse filtrer un bref sourire satisfait, et vide ma coupe. « Qu’est-ce qui se passe grande voyageuse… On dirait que tu vas rendre tes tripes… » Je soupire, reprends la flûte, et la tapote du bout du doigt. « J’ai demandé une coupe » J’appréhende notre arrivée… Intelligente que je suis, je me dis que, puisqu’il semble avoir tout oublié des subtilités de notre monde, une piqure de rappel ne lui ferai pas de mal. « C’est une flûte. » Je suis anxieuse à l’idée de les revoir. « Et il n’y avait même pas de framboise. » Je suis incroyablement heureuse et terrifiée en même temps. La futilité semble l’excuse officielle la plus pertinente. Il n’a pas besoin de connaître les tréfonds de mon âme. J’éloigne à nouveau la flûte, et me cale dans mon fauteuil, jambes croisés, mains posées sur mes cuisses, regardant fixement par le hublot. Je songe un instant à cet avion du futur, dans lequel en classe affaire, les hublots ressembleront à d’immenses vitres… Voir les nuages, outre que par un minuscule hublot. Ce serai beau. J’aime la beauté, ce genre de beauté. « Tout ce que je te demande, c’est de tenir ta langue, de dire oui monsieur, oui madame. » C’est sorti tout seul. Je frappe doucement du bout de mes doigts contre mes cuisses, signe de mon anxiété. Je suis en train de me dire que j’ai fait la plus grosse boulette de ma vie. « Tu n’auras qu’à parler d’animaux avec elle. Elle adore ça. » C’est George qui n’était pas pour que nous ayons un chat, ou un chien. Je me souviens que j’en avais été triste. Mais ensuite, il m’avait mené dans un zoo sublime, avant de terminer par une glace devant les léopards. Et devant ces gros chats, j’en avais totalement oublié la bestiole noire et blanche que j’avais ardemment désiré, fut un temps. « J’imagine que tu seras installé dans la chambre d’ami… » Je n’en avais aucune idée. C’était Rebecca, qui s’occupait de ça. « Umberto viendra nous chercher à l’aéroport » Et sur cette dernière information, me fichant à vrai dire pas mal qu’il ai écouté ou non, je m’enfonce dans mon siège, et dans le mutisme, fermant les yeux. Je ne parvins pas à dormir, tout juste à… semi-somnoler. Juste… faire le vide, dans mon esprit, le temps du trajet. Respecter ma part du marché : le silence.

    L’avion atterrit, je n’applaudis pas. Je n’comprends pas ces gens qui applaudissent. Il n’y a eu que de légères turbulences, j’en suis presque déçue. J’aime les orages ! Je n’attends même pas que le signal pour la ceinture cesse de clignoter, je la défais d’un geste assuré, habitué. L’hôtesse se précipite vers moi pour descendre ma valise, et je fais signe à Austin de se lever. Je n’ai pas de temps à perdre ici. Je descends de l’avion dans les premiers (normal, nous sommes de la classe affaire), et pénètre dans l’aéroport, me retournant à deux reprises pour chercher Austin du regard, m’assurant qu’il suit. Puis, mes yeux bleus cherchent la magistrale figure d’Umberto… Et lorsque mes yeux croisent les siens, lui digne dans son costume cravate noir, impassible au milieu de la foule qui se presse pour chercher les membres de leur famille, ou autre, je ne peux m’empêcher de sourire. Les lèvres de l’homme s’étirent elles aussi en un sourire, et il s’écarte, pour venir m’accueillir. « Cleo, quale piacere di rivederlo! » « Ciao Umberto... » « Avete fatto buono viaggio? » « …Washington mi ha mancato... » « ...Me avete mancato anche, signorina... » Il me sourit, comprenant bien... ce que j'avais voulu dire. Je souris, il prend ma valise, et je me tourne vers Austin. « Austin, Umberto, Umberto, Austin. » Les présentations sont faîtes. On y va ?



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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 14:59


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

« C’est pour ton bien ! » Laissez moi rire, m’étouffer avec ma salive et mourir sur le sol de cet avion d'une agonie très lente et souffrante, je vous prie. N’importe quoi pour ne plus entendre pareille aberration. Je lui jette un regard on ne peut plus cynique…C’est ça, oui. Et la guerre civile en Syrie lui tient sincèrement et véritablement à cœur de même que les famines qui sévissent aux autres coins de la planète terre. Funny.

Après plusieurs minutes, l’énonciation des mesures de sécurités et le passage des hôtesses dans l’allée, l’avion entame son décollage pour mon plus grand plaisir. J’oublie presque ma gueule de bois en regardant bien fixement au travers du hublot : trop cool! Soudainement, mon attention est captée par la mine plutôt inquiétante de la rousse à mes côtés. Va-t-elle souiller le tapis de l’avion de son petit déjeuné? Elle soupire à s’en fendre l’âme et quelques organes internes sous mon œil amusé en récupérant son Ô magnifique et divin champagne. « J’ai demandé une coupe » J’arque un sourcil…Qu'est-ce que c'est si ce n'est pas une...coupe? « C’est une flûte. » Évidemment Austin, Évidemment, une coupe....Quel idiot des bas quartiers suis-je donc! Je laisse filtrer un éclat de rire sincèrement amusé. « Sacrilège » En d'autres mots: Who cares? Je ris à nouveau en m’emparant du petit sac en papier blanc glissé dans la pochette devant moi. « Et il n’y avait même pas de framboise. » Mon rire redouble d’ardeur sous l’œil inquisiteur de la rousse. Elle est sexy lorsqu’elle boude pour une pauvre ânerie de rien du tout. Je souris, charmeur, joueur et très moqueur en lui tendant le sac « Si jamais l’idée t’es trop insupportable… » Je m’esclaffe encore et toujours en laissant aller ma nuque contre le siège. Pauvre femme, pauvre Cleo...Et pauvre hôtesse qui venait de voir sa carrière achevée.

C’est alors que je ferme les yeux pour profiter des quelques heures de vol afin de retrouver une mine normal et un cerveau en état de fonctionner que la jeune femme décide de parler, parler pour de vrai cette fois. J’entrouvre un œil et l’observe s’égosiller à force d’ordres et de conseils magistraux « Tout ce que je te demande, c’est de tenir ta langue, de dire oui monsieur, oui madame. » Dois-je faire la révérence également...Car mon dos est un peu souffrant.... « Tu n’auras qu’à parler d’animaux avec elle. Elle adore ça. » Elle semble à des milles à la ronde de cet avion, des milles à la ronde de cette discussion « Elle. Tu veux parler de ta mère, je suppose? » Je referme mon œil en haussant les épaules « Je n’aurais qu’à lui raconter…Ton petit épisode de cavalière, je suis persuadée que le tout saura lui plaire » Je jubile intérieurement, imaginant la teinte rosée que doivent être en train de prendre ses joues. « J’imagine que tu seras installé dans la chambre d’ami… » Un sofa, un futon, un lit, qu’importe. « Umberto viendra nous chercher à l’aéroport » Génial…Umberto? Je penche la tête sur la côté et ouvre les yeux pour me renseigner au sujet de ce…Umberto, mais la jeune femme a déjà fermé les yeux et je ne saurai avoir la stupidité de la déranger dans son éventuel sommeil. Je clos moi-même les paupières pour de bon…

***
Un atterrissage, des stupides applaudissements et une traversée de l’aéroport plus tard, nous débouchons à l’endroit où parents et amis attendent leurs chers. Déjà plus en forme, mais encore un tantinet mal au point, je suis la jeune femme à quelques mètres près, trainant les pieds contre le carrelage immaculé. Soudainement la jeune femme interromps sa course devant un grand homme tout habillé de noir, veston, cravate…On avait rendez-vous avec la CIA? Je parviens à leur hauteur alors qu’ila discutent…En…Italien? Portuguais? Japonnais? « Cleo, quale piacere di rivederlo! » Cleo cale dont la paix dans la rivière? « Ciao Umberto... » L’Ohio Umberto? « Avete fatto buono viaggio? » Bono prend du viagra? « …Washington mi ha mancato... » Washinghton, moi & un Manchot…? « ...Me avete mancato anche, signorina... » Moi je chante avec le manchot et l’âne…Derrière la jeune femme, je les détaille alternativement avant de secouer vivement la tête. Je tousse afin que HÉHO on se souvienne que non seulement j’existe, mais que j’ai été amené ici contre mon gré, de force…Pris alors que j’étais…Fragile et sans défense! D'ailleurs, l'instant serait plutôt indiqué pour signifier que je ne suis qu,un pauvre cowboy qui parle aux chevaux et non des langues étrangères. « Austin, Umberto, Umberto, Austin. » Je souris en tendant une main vers l’homme « Enchanté! Austin Clark » Le gaillard regarde ma main un instant avant de la saisir et de la secouer un peu…Durement? Il n’en dit pas davantage et tourne les talons. Everson lui emboite le pas….Je suppose que…Qu’on y va. Je soupire en les suivant murmurant pour moi même «Round 1 échec » Mon but était de survivre, tout simplement.

***
Je claque la portière derrière moi et reste un moment interdis près de la voiture, les yeux rivés vers l’imposante demeure. Demeure qui, précisons-le, pourrait très certainement contenir tout les habitant du Wyoming sans que ceux-ci n’aient nécessairement à se croiser plus d’une fois par jour. Je me ressaisie, je suis riche. Je suis un riche héritier. Ce n’est pas la première fois qu’un chauffeur autre que celui d’un taxi m’amène quelque part…J’ai déjà pris l’avion des milliers de fois…Et je suis…Riche. Je secoue les épaules tel un boxer qui s’apprête à monter dans le ring et rejoins le duo qui n’avait cessé d’échanger des paroles incompréhensibles tout le long du trajet. Sur leurs talons, je grimpe jusqu’au porche, puis pénètre dans un imposant hall d’entrée…C’est de la blague…Je commence à comprendre pourquoi elle regrette tant sa vie dans la capitale. « Han… » Deux paires de yeux se rivent rapidement vers ma personne. Je souris bêtement avant de sortir le premier mensonge qui me passe par l’esprit « Nous avons le même…À la maison, à Chicago » L’un de mes index s’était levé vers le lustre au dessus de notre tête. « Dans la salle à manger » Je souris davantage me clamant mentalement quelque chose comme SACRÉ IMBÉCILE avant de glisser mes mains dans mes poches faisant mine d’examiner les lieux…À l’arrivée d’une femme au port altier, je recule d’un pas, puis extrais mes mains des poches de mon Jeans, les joignant ensemble et faisant machinalement craquer mes doigts un à un.



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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 12 Aoû - 16:35


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    « Sacrilège » Je laisse échapper un soupir devant son rire : il s’en fiche lui, il avait demandé une bière … Une bière ! Dans un avion. Beurk ! La bière, sans doute le seul alcool que je ne boirais jamais. Ça fait tellement… Cliché et pauvre et… bref, vous voyez le style ! L’ivrogne alcoolique en survêtement, survêtement tâché de grosses tâches brunâtre, vestiges d’autres bières. Image non-glamour. « Si jamais l’idée t’es trop insupportable… » Je fixe dédaigneusement le sac en papier qu’il me tend, comme s’il pensait réellement que j’allais vomir. Et puis de toute façon, il n’y a plus de champagne. Fini, vidé, la flûte est vide. Reposée devant moi, je songe à m’enfermer dans un silence ecclésiastique mais… J’estime sans doute de mon devoir de l’avertir que, tout ce que j’attends de lui, c’est qu’il ne dise pas de conneries (ou qu’il n’ouvre pas la bouche, puisqu’il passe son temps à en dire –des conneries), et réponde avec respect aux Everson (oui monsieur, oui madame). Il n’aura qu’à causer papillon, abeilles, chiens et léopard avec Elle. « Elle. Tu veux parler de ta mère, je suppose ? » Je ne cille pas, ne bronche pas. Non, je ne parle pas de ma mère, je parle d’ « Elle », ma tutrice légale. Sur le papier. Elle n’est pas ma mère, et ne le sera jamais. Malgré l’énergie qu’elle a déployée. Point. « Mm. » Mais je ne l’informerai pas de ce qu’il en est réellement. Il n’a pas besoin d’en savoir plus, il n’a pas besoin de savoir quoique ce soit, d’ailleurs. Je suis Cleo Everson, point barre. Fille de George et Judith Everson. « Je n’aurais qu’à lui raconter… ton petit épisode de cavalière, je suis persuadée que le tout saura lui plaire » Je tourne vivement la tête vers lui. « Non. » Non, tu ne lui racontes pas ça, tu ne lui racontes rien. Elle n’a rien besoin de savoir, et de toute façon, je ne veux pas qu’elle sache la MOINDRE chose sur moi. Je ne développe pas pourtant. Lui non plus, il n’a rien besoin de savoir. Tout au plus qu’il ira sans doute dans la chambre d’ami. Et qu’Umberto viendra nous chercher à l’aéroport. Viens l’heure du mutisme, je ferme les yeux, peu importe Austin à mes côtés. Je veux dormir, mais je n’y arrive pas, de toute façon, je n’arrive jamais à dormir en avion. J’observe les nuages, entre mes cils à demi clos. C’est joli, les nuages.

    A l’arrivée, Umberto est bien là. Jamais il ne m’a fait défaut, faux bond. Jamais il n’a été en retard une seule fois. Droit, grand, noble, classe dans son costume noir, impassible, il cherche ma crinière rousse dans la foule, et quand nos yeux se rencontrent, je ne peux m’empêcher de laisser filtrer un sourire. Oui… Là, je me sens à la maison. Là, je me sens chez moi. L’homme, magistral, qui fend la foule pour venir m’accueillir, et prendre ma valise… Quelques mots échangés, en son italien natal, langue que je parle depuis mes treize ans, justement grâce à Umberto et Rebecca, jusqu’à ce que je tourne finalement la tête vers Austin, histoire de présenter les deux hommes, que nous puissions rentrer. Austin tend la main, avec un sourire. « Enchanté ! Austin Clark » Umberto serre la main d’Austin, avec son professionnalisme habituel. « C’est un honneur Monsieur Clark, bienvenu à Washington, j’espère que votre voyage a été agréable. … Si vous voulez bien vous donner la peine… » ajoute-t-il en constatant que je suis la seule détentrice d’une valise. J’emboîte le pas à l’homme, jusqu’à la voiture. Umberto est venu avec l’Aston Martin. Ma préférée. L’attention ne manque pas de me toucher, mais je me contente d’un regard complice avec le chauffeur, sans un mot. De toute façon, l’homme me connait, sait ce que valent chacun de me gestes. La voiture démarre, et je joue avec l’ourlet de ma robe bleue tout le temps du trajet, sans un mot, ma bouche contre ma paume, le regard au dehors. Je ne remarque que nous sommes arrivés que lorsque mon oreille est attirée par la portière d’Austin qui claque. La mienne s’ouvre sous mes yeux, et j’attrape la main tendue d’Umberto pour m’extraire de la voiture de collection de mon… « père ». Une maison en ville, fantasme de beaucoup. Réalité pour moi. Et pourtant, voir l’impressionnante bâtisse ne me fait ni chaud ni froid. Pour moi c’est… banal. Les riches ne savent plus ce qu’ils ont qu’ils diraient, ces envieux. Je monte les marches qui mènent jusqu’à la grande porte, et pénètre dans le long et spacieux hall d’entrée. Umberto me tient au courant des dernières nouveauté (la rénovation de l’aile Est de la maison, l’engagement d’un nouveau cuisiner), toujours en italien, et je fais mine de m’y intéresser, juste une seconde. J’ai la gorge nouée. J’appréhende, les retrouvailles. « Han… » Je tourne la tête vers Austin. Tiens, il avait retrouvé sa langue, celui-là ? « Nous avons le même… a la maison, à Chicago » J’arque un sourcil, suis la direction indiquée par son index. Le lustre. Je le fixe jusqu’à ce qu’une tâche lumineuse vienne troubler ma vue, et redescends en battant des cils vers le visage d’Austin. « Dans la salle à manger » Je l’observe une seconde. « … Intéressant… » Autrement dit, je m’en contrefiche. Et cependant, j’aurais préféré discuter longuement de ce lustre qu’il possédait également dans sa salle à manger, que ce qui allait suivre. Je l’entendis avant de la voir. Ses talons qui claquaient sur le sol. Je sentis ma gorge s’assécher, et pris sur moi pour ne pas prendre mes jambes à mon cou. « Cleo ! Mon dieu, je suis si heureuse de te voir mon ange ! » Sa voix (que j’avais trouvé si belle étant petite) m’insupportait. Je tournais la tête vers la femme qui venait d’entrer. Grande, élancée, mince, au visage fin, les yeux verts et les cheveux bruns chocolat. De toutes les tutrices que j’avais eu, elle était celle avec qui j’avais le plus de traits physiques communs. Pratique, les gens évitaient les « c’est dingue vous ne vous ressemblez pas du tout ! ». Je restais de marbre alors que ses bras fins s’enroulaient autour de mon cou, et qu’elle déposait un baiser sur ma tempe. Elle la sentit, cette froideur, et recula bien vite, essuyant ses paumes sur son tailleur Chanel, avant de se tourner vers Austin. « Bonjour ! Je suis Judith Everson, c’est un plaisir de vous voir ici monsieur… » Elle tendit la main dans un même mouvement, pour souhaiter convenablement la bienvenue à Austin. « Je suis vraiment ravie que tu sois venue Cleo. Et en si charmante compagnie, qui plus est.. » Son sourire était sincère, ses manières délicates et, oui, elle ne me voulait que du bien. « Où est Rebecca ? » « Elle est dans l’aile Est, à faire… je ne sais trop quoi. » Je tournais la tête vers la droite, pour voir arriver l’homme qui venait de parler. « Bonjour Cleo ! » Je hochais la tête. « Bonjour George. » A son tour, il me prit dans ses bras, et je lui rendis cette étreinte avec légèreté (pas trop non plus : les démonstrations d’affections… bref) « George Everson. Ravi de vous rencontrer jeune homme. » Il tendit la main à Austin, à son tour, pour la serrer avec vigueur (la façon qu’avait tous les hommes d’affaires de juger l’homme qu’ils avaient face à eux)



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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMer 15 Aoû - 1:04


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« WASHINGTON NEEDS YOU »

« C’est un honneur Monsieur Clark, bienvenu à Washington » Here I come Mister President...Car je suppose qu'Obama doit nous attendre au détour... « j’espère que votre voyage a été agréable. » Demandez-donc à mon foie. « … Si vous voulez bien vous donner la peine… » J’arque un sourcil…Pas vraiment, mais, puisque j’y suis…Why not? Je lui emboite le pas songeant que je n’ai jamais saisie le fond de cette expression. Donner la peine. HÉHO, il n’y a ni souffrance, ni tristesse...Pauvre humanité. Voilà un sujet que j’aurai le loisir de méditer au courant des trente prochaines minutes, durée du trajet jusqu’à la résidence (château) des Everson.

Pelouse plus verte que la tourte aux épinards de grand-mère Clark, toit plus haut que le plus imposant des bâtiments du Wyoming, lustre avec lequel ne pourraient pas rivaliser toutes les sources de lumière du ranch réunies…Han-han, j’avais peut-être sous-estimé les moyens de la jeune femme. Le Japon, les cupcakes à la violette…J’avais additionné les variables, maintenant, je me retrouvais face à la solution. Encore un peu étourdi par les effets de ma gueule de bois, j’oublie un instant ma double identité et laisse filtrer mon admiration. Rapidement, je rattrape le boomerang et trouve ma bouée de sauvetage en l’imposant Lustre du Hall d’entrée. La famille Clark a le même, dans sa salle à dîner (en reproduction au crayon de plomb, œuvre signé Leslie Clark-O’connor, 7 ans) . « … Intéressant… » Je souris en hochant doucement la tête de haut en bas. Très intéressant…Soudainement, une silhouette féminine fait son entrée. Elle. J’en connais suffisamment sur Everson pour capter, d’un seul et très bref coup d’œil, que l’entente avec Elle n’est pas à son paroxysme…Je pince des lèvres les observant échanger de froides banalités, comme on le fait avec une vieille connaissance…Un camarade de lycée croisé au détour du rayon des fruits et légumes. Fort charmant. « Cleo ! Mon dieu, je suis si heureuse de te voir mon ange ! » Ange? J'ai bien envie d'éclater de rire. D'ailleurs, l’épisode de la cave à vin me revient en mémoire et je serre un brin la mâchoire en constatant l’évidente froideur de la jeune femme alors que sa mère tente un embrassade…Je soupire doucement…Qu’est-ce que j’aurais donner…En fait la question est plutôt qu’est-ce que je n’aurais pas donner à cet âge, à 18 ans, pour voir ma mère s’élancer vers moi, pour me réfugier dans ses bras…Je balaie mentalement cette idée…Peu viril….Stupide…Et, plutôt, j’offre mon sourire le plus beau, le plus charmeur à la femme qui s’avance maintenant vers moi. « Bonjour ! Je suis Judith Everson, c’est un plaisir de vous voir ici monsieur… » Je me saisie de la main tendue en la serrant avec douceur en inclinant un brin la tête sur le côté « C’est un réel plaisir de vous rencontrez, Austin Clark madame ». Un réel plaisir d’avoir l’opportunité d’en apprendre un peu plus sur votre gamine qui m’a cuisiné à m’en rendre dingue à l’occasion de notre dernière rencontre…Heum-Heum. « Je suis vraiment ravie que tu sois venue Cleo. Et en si charmante compagnie, qui plus est.. » Je souris davantage jetant un coup d’œil à Cleo qui semble plus agacée que d’autre chose… « C’est vous qui êtes charmante » Plus que votre fille. À peine n’ai-je le temps de me redresser qu’un nouvelle figure fait son entrée dans la pièce « Où est Rebecca ? » La question serait plutôt QUI est Rebecca « Elle est dans l’aile Est, à faire… je ne sais trop quoi. » …Ce serait…Donc…George? Les pièces du puzzle se mettent tranquillement, mais surement en place dans mon esprit alors que j’assiste aux retrouvailles comme un fichu spectateur qui serait venu voir une fichue pièce de théâtre ennuyante à en mourir…Mais, la situation n’est pas exactement ennuyante, plutôt…Intéressante, voir intrigante….« Bonjour Cleo ! » « Bonjour George. » Bingo. Nous avons donc Elle alias Judith et nous avons George. Tous deux nommés par leur prénom…Voilà qui ferait frémir de dégout tous les Clark du Wyoming…J’assiste à la seconde embrassade la plus dépourvue d’émotions qu’il ne m’ait jamais été donné de voir au cours de ces 24 dernières années me rappelant de questionner Everson à ce sujet lorsque nous serons seuls…Vue le débit avec lequel les gens affluent dans cette pièce, je doute que ça ne se produise un jour. « George Everson. Ravi de vous rencontrer jeune homme. » Je serre la main tendue par l’homme « Austin, moi pareillement » Sa poigne est forte, ferme et son regard avenant, mais sévère. Un homme bon, mais sans pitié. Ma main se retrouve finalement à tomber le long de mon corps alors qu’aucun visage dans cette pièce ne semble affublé d’un sincère sourire… Je frappe dans mes mains (mauvaise habitude) faisant sursauter l’assemblé « Et si vous me faisiez visiter cette charmante demeure… » Et si on pouvait tomber sur l’intrigante Rebecca, l’un des rares individus peuplant cette terre qui semble avoir une certaine importance pour la rousse au regard distant…Incroyablement distant.

***
Une heure, 60 minutes, 3600 secondes. Ça, c’est le temps qu’il nous avait fallut pour découvrir la maison dans son entièreté. Dormir, longtemps et paisiblement. Ça, c’est ce que je désire. Je me laisse tomber sur le matelas de la chambre d’amis en soupirant d’aise « Et merde » Je ferme les yeux un instant… « Félicitation CowBoy » C’est ce qui s’appelle se fourrer les deux pieds dans la….Heum. Dans une situation complètement débile. Je me redresse de tout mon être sur le matelas en fronçant les sourcils, puis saute sur mes pieds. Si elle croyait s’en sortir indemne cette ….Espèce…De…Gosse de riche…De…De…Riche…Bon, okay, il faudrait que je trouve une insulte plus convaincante! L’important, c’est qu’elle se fourre le doigt dans l’œil si elle croit que je vais rester impassible et me la jouer bon chien, bon compagnon…Je suis un homme, un vrai! Sur ce mantra que je me répète à voix haute à quatre reprises, je sors dans le couloir et franchis la courte distance me séparant de la chambre qui, je crois, m’avait été indiqué comme étant la sienne. J’ouvre la porte puis la referme violemment derrière moi sans m’annoncer. « Toi et moi, petite, on a des choses à se dire »….J’avance dans la pièce « Elle. George? …Tu n’as jamais entendu parler des termes Maman & Papa… ? » Just saying. Je découvre la jeune femme au centre de la pièce, puis la toise en ouvrant grand les yeux, comme si je m'adressait à un échappé de l'asile (..., Marwin) « C'est quoi ce Bordel...Je serais prêt à parier ma plus belle chemise qu'il faisait plus chaud dans le palais d'hiver, en Russie au court de la deuxième guerre mondiale qu'ici... »
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeMer 15 Aoû - 1:56


Austin & Cleo
« washington needs you... »


Codage fait par .Jenaa



    Un simple regard porté sur elle me crispe. Elle, elle semble vraiment heureuse de me revoir. Elle m’aime, je le sais. Elle ne comprend juste pas que je la déteste. Elle est de ces gens qui n’arrivent pas à croire que la méchanceté (gratuite ou non) existe en ce monde. Elle a tiré le gros lot avec moi. De tous les gosses, elle est tombée sur la pire, sans aucun doute. Ses bras s’enroulent autour de moi, et j’ai envie de vomir, de crier, de hurler. J’ai la peau brûlante, et je veux qu’elle me lâche. Je reste impassible, bras le long du corps, alors qu’elle m’embrasse. Je veux juste qu’elle me lâche. Et pour une fois, elle s’exécute, comprenant bien que ses démonstrations d’affection sont tout, sauf bienvenues. Qu’elle câline des chats, des chiens, Austin, je m’en fiche mais pas moi. En bonne hôtesse et femme adorable qu’elle est (j’ai envie de vomir, pitié !), elle salue Austin, qui ne manque pas d’en rajouter une couche. « C’est un réel plaisir de vous rencontrer. Austin Clark madame. » Elle sourit, blablate, Austin la drague (si si… écoutez plutôt ! « C’est vous qui êtes charmante » : j’ai envie de lui rire au nez) et je la coupe dans son élan : je me contrefiche d’elle. Je veux voir Rebecca. Je ne comprends pas pourquoi elle n’est pas là. Où est Rebecca ?! C’est George, fraichement débarqué dans le hall d’entrée, qui réponds, sans exactitude, sans certitude. Il m’enlace, et je lui rends, un peu, cette étreinte. Je crois que je suis presque contente de le retrouver. Lui oui. Elle non. Il me délaisse pour saluer Austin, et j’arque un sourcil, m’amusant d’avance de ce qui va suivre : la confrontation avec le mâle alpha par excellence, l’homme d’affaire, j’ai nommé George Everson. Si Austin avait été un potentiel fiancé, je doute qu’il aurait fait long feu face à la poigne de fer de mon « père ». « Austin, moi pareillement » Je laisse filtrer un sourire discret. Il ne s’est pas encore enfui en courant ? Umberto s’empare de ma valise pour la monter jusqu’à ma chambre, alors que le bruit que fait Austin en frappant dans ses mains me fait sursauter. Aussi désagréable que ses craquements de doigts. Je prends sur moi pour ne pas lui crier dessus, et arque un sourcil alors qu’il demande à ce qu’on lui fasse visiter la maison. Il y a un panneau : début de la visite quelque part dans le hall ? J’ai l’air de porter une veste de guide touristique ? Non. Je soupire, tourne les talons, et gravis les marches de marbre sans demander mon reste, direction l’étage, direction ma chambre. S’il veut visiter, qu’il se débrouille seul, moi j’ai d’autres choses à faire. C’est Judith qui se tourne vers Austin, lui lançant un sourire chaleureux. « Suivez moi Austin, je vais vous faire visiter … Comment avez-vous rencontré Cleo ? » Si j’avais été en bas, nul doute que j’aurais attrapé le jeune homme par le bras pour écourter la visite. Madame Everson était le genre de femme à poser des questions qui pouvait paraître anodine, pour tenter d’en savoir plus. Et là, le « plus », c’était moi. Stupide… tutrice. J’ouvris la porte de ma chambre, qui claqua derrière moi, alors que mon regard se trouva capturé par un grand panneau de bois sur lequel était disposé des centaines de photos. Mon sang se glaça dans mes veines et, titubante, je me traînais jusque devant, tendant une main tremblante pour caresser le papier glacé.

    « Toi et moi, petite, on a des choses à se dire » La porte a claqué, me tirant de ma torpeur. Je reprends soudain conscience, me découvrant assise sur le sol, en tailleur, au milieu de dizaines et de dizaines de photos. D’un geste malhabile, je les repousse sur le côté, et me lève d’un bond, passant une main dans mes cheveux roux pour y remettre de l’ordre (pas qu’ils avaient été dérangés…), et une autre sur ma robe, pour l’épousseter (pas qu’il y avait de la poussière sur le sol). « On t’as jamais dit de FRAPPER avant d’entrer ?! » C’est pourtant le B.A-BA des règles de vie en société ! Ta liberté s’arrête où commence celle des autres, non, ça ne te dis rien ? Visiblement non, il avance toujours vers moi. « Elle. George ? … Tu n’as jamais entendu parler des termes Maman et Papa… ? » Je lui lance un regard mauvais. Non mais il se prend pour QUI, à me donner des « conseils » sur la façon de me comporter avec ma « famille » ?! Je les appelle comme je veux, si ça ne lui plait pas, je m’en contrefiche ! Je serre le poing, vivement. « C’est quoi ce Bordel… Je serais prêt à parier ma plus belle chemise qu’il faisait plus chaud dans le palais d’hiver, en Russie au court de la deuxième guerre mondiale qu’ici… » Je pousse un soupir profond, et traverse la chambre à mon tour, le dépasse, et pose la main sur la poignée de la porte de ma grande, spacieuse et très jolie chambre. « Je vais me passer de ton avis, MERCI. Ce « bordel » comme tu dis, c’est MON bordel, ma vie, ça ne te concerne pas. Je n’ai pas besoin qu’on me dise de quelle façon je dois les appeler ! J’agis comme il me plait, point à la ligne ! » Ma poigne se resserre sur la poignée, mais je la délaisse pour aller trouver ma valise, déposée sur la malle au pied de mon lit. Je l’ouvre d’un geste sec, en tire la longue boîte en carton contenant le costume acheté à Austin, et la lui fourgue entre les mains, déposant par-dessus la boîte à chaussure qui va avec. « Le cocktail commence à huit heures, sois prêt. D’ici là, tu te mêles de tes affaires, et tu restes loin de moi ! » Sujet sensible ? Les nerfs à fleur de peau ? … A peine ! Je claque ma valise, au moment où la porte s’ouvre, dévoilant une femme au visage encore jeune malgré son âge avancé, petite, avec des cheveux bruns courts, un sac en papier à la main. « Oh il mio dio! La mia Cleo, è la mia Cleo, oh signorina Cleo come è buono di vedervi alla casa ! » Mon coeur bondit dans ma poitrine. Joie intense. Et pourtant, ce sont des mots de colère qui s’échappent de ma bouche. « Credevo averti detto di gettare le foto! Tutte le fotografie! » Rebecca palit, tourne ses yeux noisette vers le panneau de bois, et porte la main à sa bouche. « Il mio dio… Sono spiacente signorina Cleo… » Je suis sur le point d’imploser, je perds mon calme, je perds mes moyens. Je finis par tourner la tête vers Austin toujours planté avec les cartons à la main. « Va-t’en. S’il te plaît, va-t’en ! » Je pointe d’un geste tremblant la porte. Sors. Juste… Sors. Je ne supporte pas qu’on me voit dans cet état là… qu’on me voit lorsque je ne suis pas maîtresse de mes émotions. Sors de cette pièce, on se reverra au cocktail, au gala de charité, à huit heures, quand j’aurais retrouvé ma superbe, et que rien de tout ça ne sera jamais arrivé. Finalement, je n’aurais pas dû rentrer à Washington. J’aurais dû diriger George vers ma messagerie en voyant son visage s’afficher sur l’écran de mon téléphone. Ouais. Tout ça, c’était une mauvaise idée.


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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeSam 18 Aoû - 15:57


austin & cleo
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« Suivez moi Austin, je vais vous faire visiter … Comment avez-vous rencontré Cleo ? » Je souris à la dame alors qu’elle pose son bras contre le mien…Si seulement elle savait celui que j’étais et celui que je suis supposé être. Hiha, coup de sabot et vol de chapeau, elle adorerait. « Le pur fruit du hasard madame…Voyez-vous, c’était au début de l’été je vaquais à mes occupations lorsque…. »…Voilà que je me lance dans le long récit de nos soi-disant retrouvailles.

C’est fâché, indécis, complètement hors sujet que je pénètre dans la chambre d’Everson sans m’annoncer, sans n’y être invité. Je découvre d’ailleurs la jeune femme au centre de la pièce parmi de nombreux clichés. Je n’y porte d’abord pas attention, n’y jetant qu’un bref regard désintéressé, trop épris par le caractère scandaleux de la scène qui s’était tout à l’heure déroulée devant mes yeux. Petit un, on ne repousse pas ainsi ses proches, HÉHO, c’est tout ce qu’on a de certain dans la vie. Petit deux, on ne laisse pas son faux-copain-richissime seul avec la maisonnée alors qu’on s’enferme comme une pauvre folle dans une pièce pour…Faire…Ça! « On t’as jamais dit de FRAPPER avant d’entrer ?! » Sacrée femme. Classique Everson. J’arque un sourcil lui annonçant clairement que frapper était bien le moindre de mes soucis en cet instant. C’est ridicule que d’interpeler ses parents par leurs prénoms, elle se croit où, dans un mauvais navet américain des années soixante-dix pro ère hippie? Je suis passablement certain que la vie en Syrie est plus agréable qu’un passage dans cette demeure. « Je vais me passer de ton avis, MERCI. » Je souris cyniquement en la suivant du regard sans broncher, elle avait maintenant atteint la porte. C’est le contraire qui m’aurait étonné au fait.... « Ce « bordel » comme tu dis, c’est MON bordel, ma vie, ça ne te concerne pas. » Je m’esclaffe, toujours ironique. C’est ça et je fais office de…? « Je n’ai pas besoin qu’on me dise de quelle façon je dois les appeler ! J’agis comme il me plait, point à la ligne ! » Elle avait besoin qu’on lui dise comment agir à TOUS les niveaux. « Je suis ICI Everson, donc logiquement et très périodiquement ta vie va me concerner que ça te plaise ou non » Je lui fais un clin d’œil au paroxysme de mon arrogance. « C’est comme ça….Et c’est tout… » J’avais haussé les épaules me moquant très évidemment d’elle. J’inspire. Je ne saisirai jamais comment elle fait pour me faire perdre mon sang froid avec tant d’habileté…Et de rapidité...Allons savoir. Elle revient sur ses pas pour me fourrer une longue boite blanche dans les mains. « Le cocktail commence à huit heures, sois prêt. D’ici là, tu te mêles de tes affaires, et tu restes loin de moi ! » Je cale la boite sous mon bras m’esclaffant en me reculant d’un pas pour mieux la détailler « Everson, tu peux peut-être obtenir tout ce que tu veux en claquant des doigts ici…Mais, pas avec moi. » Je ne suis pas un de ces pauvres serviteurs (quelle aberration d’ailleurs) ni un pauvre idiot naïf et puceau impressionné par l’attitude hautaine de cette gamine tout juste sortie de l’ère de l’adolescence. « D’ailleurs, tu as des comptes à me rendre toi…je » À peine les termes pierre tombale, mort et cheville malmenée me reviennent en mémoire que la porte s’ouvre pour laisser apparaître le premier visage avenant de la maisonnée. Je lève les yeux vers le plafond dardant un regard vers Cleo, ce n’était que partie remise. « Oh il mio dio! La mia Cleo, è la mia Cleo, oh signorina Cleo come è buono di vedervi alla casa ! » Merde. C’est une conspiration? Personne ne parle l’anglais dans cette región? « Credevo averti detto di gettare le foto! Tutte le fotografie! » Je clos les lèvres, observant et laissant la traduction digne de Google à ceux qui oseraient s’y risquer. « Il mio dio… Sono spiacente signorina Cleo… » Blablabla et Bla-bla-bla. « Va-t’en. S’il te plaît, va-t’en ! » Hein, quoi? Je tourne rapidement la tête vers la rousse… « tu… » Je regarde alternativement les deux femmes avants de jeter un coup d’œil sur les photos qui avaient accrochées très brièvement mon regard tout à l’heure à mon entrée…Elle semblait…Bouleversée? C’est la meilleure celle là…Elle mène la vie dure à tout le monde…Et BOUM, joue les enfants martyres. Je grommèle un juron de campagnard avant d’hausser simplement les épaules n’ayant ni la tête ni le cœur à protester. La gueule de bois : le come back. Je passe silencieusement à côté d’Everson et m’arrête brièvement à la hauteur de la dame qui venait de faire son entrée, je me penche et chuchote très très bas à son oreille « Ne les jeter surtout pas. » Elle le regretterait. Je passe mon chemin, quittant la pièce sans refermer derrière moi. Je devrais songer à mettre un loquet à la porte de ma chambre de confrérie. Personne ne viendrait me sortir de ma quiétude pour me foutre dans un stupide avion en direction d’une stupide maison pour un tout aussi stupide cocktail de charité à la con.

***
J’ai l’air idiot. Clairement. Je fixe d’un air dégouté mon reflet dans le miroir. La cravate molle dans mes mains me parait brulante. J’avance les lèvres en une moue dubitative avant de la jeter, cette cravate, contre le matelas derrière moi. Je déboutonne les deux premiers boutons de ma chemise et ajuste un peu maladroitement la veste noire agencée au pantalon…Correct. Sans plus. Je passe une main entre mes mèches blondes en jetant un coup d’œil au cadran de la table de chevet : 8h01. C’est reparti pour un tour. Je quitte la pièce en refermant la lumière derrière moi, songeant que je suis un bel intrus dans le monde d’Alice au pays des merveilles. Je n’aurai qu’à tacher de me taire. Je descends l’imposant escalier le pas trainant avant de finalement aboutir dans le hall d’entrée…Je suis le son des voix qui se répercutent contre les parois des murs et finit par me retrouver à embrasure d’une porte double. Un intru. Un fichu Cow boy dans une jungle de citadins guindés. Je déglutis en affichant un sourire bon joueur et éclatant à l’égard des convives qu’il m’esti donné de croiser cherchant les prunelles de Cleo dans la foule.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeSam 18 Aoû - 22:00


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[url=https://2img.net/h/oi50.tinypic.com/168vgo8.jpg]Tenue de Cleo pour la soirée[/ulr]

    Photos, des photos, des photos partout. Je les avais presque oubliées, les photos. J'en avais décoré mon mur comme une adolescente amoureuse. ... Après tout, c'était ce que j'étais non ? Des rires, des sourires, des morceaux de bonheur copié sur papier glacé. La vie, la joie, et mon sourire, mon vrai sourire, mon sourire heureux. Je l'avais été pleinement, a cette période. Et puis tout avait prit fin, dans un hurlement, dans cette chambre d'hôpital ou j'étais enfermée. Je n'étais pas retournée dans ma chambre depuis. Depuis ce jour, je n'avais que transité quelques heures a Washington, regagnant le New Jersey ou etait mon pensionnat ultra select', pour y passer mon diplôme, et de nouveaux quelques heures, pour apprendre que je n'irai pas a Harvard, Yale, Brown, ou aucune université qui valait le détour, mais dans le Wyoming. Le Wyoming... Et je n'étais pas retournée dans cette chambre, ma chambre. J'en avais oublié ces photosn j'avais oublié ces détails, et les revoir maintenant, comme ça, ça faisait mal, putain ce que ça faisait mal. Mes doigts effleurent les visages aux sourires resplendissants, et un faible sourire se dessina sur mes lèvres tremblantes. Hello you my dear... et je ne sais trop comment, une heure après, j'étais toujours la, a regarder les photos, toutes les photos, délicatement décrochées de mon mur, assise sur le sol en tailleur, les mains tremblantes, le regard fixe, me retenant pour ne pas pleurer. Je serais sans doute restée ainsi, a regarder ces fragments d'un bonheur intense, d'un bonheur perdu, si ma porte ne s'était pas vivement ouverte et que, honteuse d'avoir été prise la main dans le sac, dans une position de faiblesse, je ne m'étais pas arrachée a la contemplation des visages pour passer mes nerfs sur Austin. Peut-être quelque part lui étais-je reconnaissante de cette soudaine entrée en matière très théâtrale . Peut-être. En tout cas, ça ne se vit pas du tout. Ma voix s'envola, ma mauvaise humeur éclatant. Crétin ! Il n'avait donc jamais appris qu'il fallait frapper aux portes avant d'entrer ? (Certes venant de la part de quelqu'un qui, le matin même avait agit de la sorte, c'était peut-être pas très très crédible, mais la situation était différente ! Et si j'avais été nue ? -vous me direz, et lui ?! Mais comme je l'ai dit, la situation était différente. J'ai raison, point a la ligne.) Agacée au plus haut point, je traversais ma chambre d'un pas rapide, pour l'y mettre a la porte (de ma chambre, FOCUS !) dans le respect des règles : avec beaucoup d'autorité ! La boite contenant son costume Hugo Boss et ses pompes pour la soirée atterrit entre ses mains. " Je suis ICI Everson, donc logiquement et très périodiquement ta vie va me concerner que ça te plaise ou non." Et bien ça ne me plaît pas, pas du tout même. Je n'ai jamais stipulé que tu devais te transformer en psychologue a tes heures perdues, ou en assistante sociale. Les 30 dollars de l'heure n'incluaient que le service d'escort boy. Bon sang, il a déjà songé a une ablation des cordes vocales ? ... "C'est comme ça... Et c'est tout..." Je fronce les sourcils, retiens un éclat de rire cynique. Dans ton monde de bisounours peace and love fumeur d'herbe, peut être. Il était temps qu'il revienne parmi les siens, il était en train de se transformer en pequenot du Wyoming ! Bienvenu chez les tiens Austin ! Ici, pas d'assistante sociale, personne pour venir jouer au psy et tenter de résoudre les problèmes au sein de la famille. Tout simplement parce qu'officiellement, il n'y a aucun problème. C'est pour ça que je suis la ce soir, parce que je suis Cleo Everson, très aimée fille de Judith et George Everson, et que nous sommes une famille aimante et parfaite. Foutaises, ouais, mais personne n'a a le savoir. Ici on règle nos affaires entre nous, on se déchire, s'entredechire, on se fait du mal, on se hurle dessus, on se jette des vases de la dynastie Ming a la tête, mais a l'abri des regards, derrière nos rideaux hors de prix. Les voisins envient notre bonheur, on envie la famille de rêve des voisins, sans savoir que le père saute des filles de joie, que la mère se fait sauter par son prof de gym, et que la fille fait les deux, plus le prof de piano. Le fils lui, il arrache les ailes des mouches et fait cramer des fourmilières. Bonjour le bonheur ! "Everson, tu peux peut-être obtenir tout ce que tu veux en claquant des doigts ici... Mais, pas avec moi" Je hausse un sourcil. Tu veux prendre le pari ? "D'ailleurs tu as des comptes a me rendre toi.. Je" Je rien du tout. Trois coups rapides sont frappés a la porte (Rebecca) qui s'ouvre a la volée, sur le doux visage de... Rebecca, bravo, vous avez commencé a saisir le truc ! Ses yeux s'ouvrent rond, sa main se porte a son coeur, et la joue de me revoir semble la liquéfier de bonheur sur place. Mon coeur bat la chamade : moi aussi, je suis heureuse de la retrouver. Et pourtant, je cris, geins, lui cris dessus. Je n'ai jamais su exprimer mon amour pour les gens vraiment de toute façon, ce n'est pas nouveau. Et puis, elle aurait du enlever ces photos. Ces fucking photos ! Elle savait très bien ce qu'elles représentaient, elle était la SEULE a savoir réellement, tout savoir. Et elle n'avait rien fait. Même elle, elle n'avait pas voulu m'aider, même elle m'avait tourné le dos. Je la regardais, je criais, et je sentais mon coeur douloureux dans ma poitrine. Mes yeux brulaient, et je perdais lentement le contrôle de moi-même. Un dernier effort pour garder une certaine contenance devant Austin, juste un, pour tenter de paraître maîtresse de moi-même. Lui dire de sortir d'ici. Il ne comprend rien, et je ne lui demande pas de comprendre. Je lui demande de PARTIR de ma chambre. "tu..." Je pointe la porte du bout du doigt, toujours. "Je" rien du tout. Pars. "Ne les jetez surtout pas." Rebecca, seule a avoir entendu, lance au jeune homme un regard navré. Mon visage atterrit au creux de mes mains, et elle s'empresse de traverser la pièce pour venir entourer mon frêle corps de ses bras, alors qu'Austin a quitté ma chambre. "Sono spiacente Rebecca..." je lache dans un soupir, alors que je pose ma tête contre son épaule. J'ai mal au coeur. J'ai envie de vomir. Je la repousse vivement, et cours jusqu'a la porte menant a ma salle de bain. Rebecca me regarde m'éloigner, un air désolé sur le visage et, alors que, la cuvette des toilettes relevée, la porte fermée pour insonoriser la pièce et les cheveux relevés, j'enfonce deux doigts dans ma gorge, elle se penche en avant pour ramasser les photos éparpillées, avant d'aller les déposer en petit tas sur ma commode, et de refermer la porte, avec un dernier regard vers la porte de la chambre d'Austin. Same old Cleo. Welcome home.

    Il est huit heures et sept minutes, et je sors tout juste de la douche. Fraîche, lavée, épilée, dents brossés et cheveux peignés, je m'enroule dans ma serviette en éponge, avant de retourner dans ma chambre, ou Rebecca a sorti trois robes de mon armoire. Je lui adresse un sourire de remerciement et les observe longuement, une a une, le rendu dans la glace. Aucune ne me plaît, et je me retrouve donc a devoir chercher moi-même dans mon armoire l'élue de la soirée. Mes doigts effleurent les housses en plastique jusqu'a ce que mon regard soit attiré par une étoffe sombre, d'un noir éclatant. Je sors la housse de l'armoire, et tend la robe devant moi. "Parfait" Ce n'est sans doute pas ce qu'il faudrait porter pour la soirée, et pourtant. Il est huit heures et vingt cinq minutes quand j'apporte la dernière touche de maquillage a mon visage. A vrai dire, je n'en porte presque pas. Quelques coups de brosse a mascara sur les cils, un trait d'ombre a pupitre, léger, assombrissant un brin mon trgard bleu, et une bouche rouge, rouge, rouge éclatante, comme le noir de ma robe éclate. Je suis assise a ma coiffeuse alors que Rebecca achève mon chignon haut. Elle me regarde, sourit, effleure ma joue d'un geste tendre, et je cligne des yeux dans le miroir, avant de me lever. Une paire de Louboutin noir vernis, simple mais a talons vertigineux (le minimum avec cette robe !) plus tard, je me jette un dernier regard dans le miroir. Je laisse glisser mes mains le long de ma taille fine et de mes hanches dessinées, remonte le bustier de ma Versace pour éviter que mes seins n'en jaillissent totalement, et souffle. "c'est partit..."

    Je sors de ma chambre, traverse le couloirs et descends les escaliers, avec classe et habitude. Un geste répété vingt mille fois, une langueur contrôlée, juste pour attirer quelques regards, et un sourire lancé aux quelques invités traînant dans le hall. Je ne pipe pas mot, me contentant d'un hochement de tête et, arrivée au milieu des escaliers, je cherche Austin du regard. En a-t-il eu assez, a-t-il décidé de s'eclipser, me faire faux bond ? ... J'arrive dans le hall que je traverse jusqu'a la salle de réception, et attrape une flûte de champagne sur un plateau qu'on présente a mes yeux. Mes talons claquent jusqu'au buffet ou j'attrape une framboise que je laisse tomber dans le verre, et descend la moitié de la flûte, croisant un de mes bras sur mon ventre, l'autre en suspension dans le vide. Mon regard parcourt la foule alors que je cherche George (en grande discussion avec le PDG d'une grosse société de production), Judith (en grande discussion avec une romancière en vogue, et quelques admiratrices piaillantes, aux bijoux laids), Austin... Tout a coté de l'entrée de la salle. Je fronce les sourcils une seconde, et fends la foule, distribuant bon nombre de "Bonsoir ! Je suis ravie que vous soyez la ! Oh vous êtes magnifique. Ou avez vous trouvé cette robe ?" Et banalités du genre, jusqu'a arriver a Austin. "Salut." Gênée moi? Non, j'ai zappé de ma mémoire ce qu'il s'est passé tout a l'heure. "Je n'pensais pas que le costume t'irai si bien." Et j'étais sincère. Agréable surprise ! "Par contre la cravate n'était pas censée être en option..." Je froisse doucement le tissu satiné noir de ma propre tenue.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 19 Aoû - 15:38


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

Les mains croisées derrière mon dos, un sourire très peu crédible au visage, je fais office de décoration prévue tout spécialement pour l’événement, du moins, c’est l’impression que j’ai. Je jette un coup d’œil à statue grandeur nature à mes côtés « Sympa, la soirée… » Je soupire, étirant le cou pour trouver celle qui m’avait tiré ici afin de lui faire office d’escorte…Je veux bien jouer mon rôle (en fait aucunement, mais la réalité est que je n’ai plus ou moins le choix…), mais HÉHO, pour ce faire, il faudrait qu’elle y soit à ce cocktail de charité bidon…J’abandonne, ne la voyait ni ici, ni là. Mes prunelles claires glissent sur les convives et je me permets de penser que s’ils vendaient tous leur tenus et bijoux, ils pourraient bien nourrir la moitié du continent Africain ces imbéciles qui essaient de se donner bonne conscience en buvant champagne et dévorant caviar…Ce n’est pas parce qu’il est écrit œuvre de bienfaisance sur le carton d’invitation que vous êtes munies d’une grande humanité GUYS…Voilà bien ce que j’ai envie de leur crier. Je me retiens, volant une ou deux bouchées ici et là me promettant d’arracher la tête D’Everson dans l’éventualité d’une prochaine rencontre dès notre retour au Wyoming…Quoique, plus j’y pense, plus je me dis que le faire souffrir longuement (Ô diablement longtemps) me semble davantage convenir…Je n’aurais qu’à la balancer sur un cheval et le faire partir au galop tiens…

Plusieurs minutes s’écoulent et les gens aussi. Une dame un « Bonsoir … Jeune homme », un homme, un hochement de tête sec et un autre « Bonsoir » froid et distant…Je leur souris en inclinant un brin la tête. Tout me parait apparence….Sans plus. Qu’on me fusille sur place…Je préfère encore être trainé ans la boue et insulter (par Everson elle-même tiens) plutôt que d’être pris pour un pauvre idiot. D’ailleurs, j’ai la drôle de sensation que je serais davantage à ma place dans le costume de l’un des serveurs…L’un d’eux passe devant moi « Ça te dit que l’on intergeange nos place? » Les yeux grands ouverts, le jeune homme ouvre et referme à bouche à cinq reprises avant de bafouiller une brève excuse pour filer vers d’autres horizons. Tant pis pour moi. Voilà le tour d’une quinquagénaire qui n’est probablement plus satisfaite par le grand papi d’au minimum 80 années qui rampe à ses côté… Elle l’avait probablement mariée dans l’espérance qu’il décède rapidement…Bad Guess…Elle me détaille des pieds à la tête alors qu’un serveur passe à mes côtés, je fronce les sourcils, puis en profite pour me détourner un instant en me saisissant d’une coupe de ce satané champagne. Lorsque je pivote à nouveau sur mes talons, elle s’est effacée. Une coupe, et non une flute. Sans framboise Ô sacrilège. Je la détaille d’une moue incertaine avant d’en avaler une gorgée en grimaçant. Répugnant. Une seconde gorgée. Ça passe. Une troisième. Ça devrait le faire. Une quatrième. La coupe est vide. Je la dépose sur le plateau d’une jolie demoiselle en lui offrant un sourire franc, le premier de la soirée. George la poigne d’acier passe à mes côté et je suis surpris par un étonnant réflexe : l’envie de sauter me cacher derrière ma camarade la statue grandeur nature. À la place, je le salue et il en fait de même avant de s’en retourner à…Ses trucs d’homme riches et important. Everson Junior si tu ne te pointe pas rapidement, je file par la porte de devant et finit la nuit dans un motel miteux de notre humble capital…Sans aucun remord…Il faut croire qu’il suffisait que je la menace mentalement, puisque qu’aussitôt pensé, un « Salut » fend l’air. Je me retourne « Je n'pensais pas que le costume t'irai si bien. » Classique Everson. Bien sur que le costume me va bien. L’heure pourrait bien être à la répartie, mais c’est plutôt un sourire mutin qui s’affiche sur mon visage. J’ai bien envie de siffler d’admiration, mais vue le lieu et le moment, je m’abstiens, tenant à ma vie et à ma tête. Mon regard glisse le long de sa silhouette fine et élancées drapée de noir pour remonter jusqu’à sa nuque découverte. Pas mal. Ses lèvres d’un rouge éclatant font renaître momentanément ma presque-envie-de-l’embrasser. « Tu es plutôt bien toi aussi » Plutôt dans le sens d’Euphémisme. Je ne lui en veux presque plus pour l’horreur qu’elle est présentement en train de me faire vivre. Presque plus. Au moins, voilà qui me ferait quelque chose sur quoi reporter mon attention alors qu’on me racontera des histoires à en mourir d’ennuis, car, évidemment, rien d’intéressant ne sera partager ce soir. J’en mettrais ma main à couper et mon ranch à brûler. « Par contre la cravate n'était pas censée être en option.. » Je souris d’un sourire éclatant en haussant à peine les épaules « Rien n’est jamais parfait » J’humecte mes lèvres rieur en tirant sur le col de ma chemise. C’est déjà bien suffisamment inconfortable ainsi, je n’avais point besoin de m’accrocher une laisse au cou en plus…Je plonge mon regard dans le sien. Elle avait l’air d’aller mieux. Parfaitement bien en fait, douce ironie, doux mensonge, Divine Cleo dans toute sa splendeur. C’était comme si l’évènement d’un peu plus tôt n’avait jamais eu lieu. Je ne sais trop ce/ceux qui avaient/ se trouvaient sur ces photos, mais ça avait suffit à la bouleverser. Je ne crois pas l’avoir déjà entraperçu plus vulnérable que tout à l’heure, là haut…J’aurais peut-être du en profiter, mais je n’en avais pas eu la force…En fait, surtout pas la malhonnêteté.Même si elle, elle avait saisit la première brèche qu’elle avait aperçu pour me torturer l’âme... Malgré tout, moi…Je l’avais laissé s’en tirer à bon compte. Bien heureux le stupide Cowboy.

Quelques mètres plus loin Judith semble discuter mondanité et nous jette quelques coups d’œil curieux…Je dépose ma main à la hauteur de la chute de rein de Cleo en me penchant jusqu’à son oreille pour lui chuchoter de très nobles paroles « En temps et lieu, je vais me faire le plaisir de te rappeler que tu m’en dois une » Je me redresse tout sourire sans retirer ma main. Vengeance appropriée je saurais bien trouver. Je lui offre un clin d’œil alors que deux jeunes femmes, une blonde et une petite brune un peu ronde s’avancent vers nous avec leurs grands airs et leurs manières guindées. Kill me. Vivement que sonne les douze coups de minuit.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 19 Aoû - 20:55


Austin & Cleo
« washington needs you... »


Codage fait par .Jenaa



    Si j'apprehendais cette soirée, rien n'en transparaissait. J'étais... Égale a moi-même. Royale et indifférente. Je descendais les escaliers d'un pas contrôle, lançant autour de moi in autre regard des plus... Contrôlés, et quittais les escaliers et le hall pour rejoindre la salle de réception des Everson. Une flûte a la main, je scrutais les gens, le beau monde, le gratin, et ne prêtais aucune attention a leurs discussions stériles. Toujours les mêmes. "Nous étions partis en vacances a... Et devine qui nous avons croisé ? Oui, parfaitement, ... ! Et accompagné qui plus est ! Mon dieu, il/elle aurait pu être son fils/sa fille... Oh et tu savais que ... avait décidé de se lancer dans la chirurgie esthétique ? Il était temps si tu veux mon avis !" ... Mais personne ne le veut ! Seuls les lieux et les noms changeaient. Toujours les mêmes histoires. Comment machin avait tout perdu, comment truc avait épousé quelqu'un ayant la moitié de son age, comment la maison d'un tel dans les Hamptons avait été inondée, le coût des réparations (moins cher que le dernier cadeau de ... a sa maitresse !). Ragots et étalage de leur pauvre richesse. Je n'existait pas, je connaissais par coeur. Je cherchais des yeux George, Judith, mais surtout Austin. George n'avait peut-être pas eu une si mauvaise idée que ça finalement, en me disant de venir accompagnée. J'aurais sans doute survécu, sans aucun doute même, mais il était plus rassurant d'avoir quelqu'un a qui se raccrocher. Comme George avait Judith, le Sénateur sa femme, le PDG de cette société dont je n'arrivais jamais a me rappeler le nom était venu avec sa compagne (bien qu'il ne cessait de faire de l'oeil aux serveuses)...Pair up !, et que ça saute. Tout allait par deux. La salle était bondée, et Judith resplendissait, heureuse d'avoir réussi sa soirée de charité. Son sourire m'agacait, et je m'empressais de chercher Austin activement, le découvrant finalement près d'une statue... Écoute... Si tu veux ! Le temps que j'arrive jusqu'a lui, il semblait en grande contemplation de ladite statue (j'ai toujours su qu'il était gay... Qui d'autre porterait un chapeau de cowboy pour le plaisir ?). "Salut", et le voilà se retournant. Ouh, c'est qu'il pourrait presque me faire de l'effet, si j'étais une jeune nonne n'ayant jamais vu d'homme de sa vie, fraîchement sortie du couvent ! Il est élégant, chose peu habituelle généralement (la faute au chapeau, toujours au chapeau !). "Tu es plutôt bien toi aussi." J'arque un sourcil, censé être un remerciement. "Plutôt bien" dans une Versace qui coûte plus chère que toutes ses fringues réunies, y compris ce costume ? L'effet voulu est raté alors, mince, moi qui pensait qu'il allait tomber sous mon charme de femme fatale mêlé a la fraîcheur de mes dix huits printemps. ... Zut alors ! *ironie* Je regarde l'endroit ou est supposé pendre une cravate, ou se trouver un noeud papillon selon le costume et la capacité de l'homme de porter l'un ou l'autre (chez certains, mieux vaut éviter le noeud...), et il n'y a rien. Savait-l que ce n'était pas censé être optionnel ? Visiblement, oui. "Rien n'est jamais parfait." Mes lèvres s'etirent en une moue dubitative. Venant de lui de toute façon, je n'attendais pas la perfection, je sais qu'il en est incapable. Pourtant c'est pas compliqué a faire, un noeud de cravate ! Et ça m'aurait fait un endroit par ou le tirer s'il devenait trop bavard. Ou trop grossier ! Ce qu'il est clairement en train de devenir, en posant sa main au niveau du creux de mes reins. Je me raidis légèrement, jusqu'à capter le regard de Judith, qui nous observe, intriguée et visiblement heureuse de la scène se déroulant sous ses yeux. "En temps et lieu, je vais me faire le plaisir de te rappeler que tu m'en dois une." Sa bouche s'éloigne de mon oreille, et je laisse échapper un léger rire, yeux brillants et bouche vermeille arrondie en un sourire visiblement heureux, comme s'il venait de me raconter quelque chose de drôle, et le regarde, toujours avec le sourire, avant de glisser délicatement mes doigts derrière mon oreille, remettant en place une pauvre et invisible mèche folle. "Je ne dois rien du tout" dis-je a voix basse alors que mes lèvres avaient a peine bougées, toujours muées en sourire. Je battis des cils, tournais la tête a nouveau vers l'assistance, reprenant le même exercice de : parlons tout en faisant croire que je ne fais que sourire. "C'est un marché honnête, tu te contentes de faire figuration, je te paye l'aller et le retour, et tes trente misérables dollars de l'heure, et tout le monde est content. Papa n'a pas besoin de savoir pour tes dettes de jeu, et moi je m'en tire a quasi bon compte." Je lui adresse un autre sourire aussi faux que les seins de cette rousse la bas, et espère intérieurement qu'il retire sa main de mes reins. Ce qu'il ne fait pas. A croire que ça lui fait plaisir de m'agacer ! ... Oh, suis-je bête ! Bien sur que ça lui fait plaisir !

    Je cherche un moyen de me dégager de ce contact, lorsque j'aperçois deux enquiquineuses de service (pour parler poliment) trottiner jusqu'a nous. "Et zut..." lâchai-je sans pour autant cesser de sourire. "Kim, Callie ! Mon dieu ça fait des siècles !" Les baisers faussement chaleureux volent. "Austin, je te présente Kimberley Dawson et Callie Jennings, mes voisines aux Hamptons et accessoirement camarades de sorties ! Les filles, Austin Clark, un camarade de fac." Callie, jolie brune en surpoids, salue timidement Austin d'un geste de la tête, tandis que Kim, avec son nez et ses lèvres refaites, dans toute sa stupidité de petasse faussement blonde de Los Angeles, lui plaque un baiser sonore sur chacune de ses joues. "Salut Astin ! Ça fait teeeeeeellement longtemps Cleo ! C'était bien Paris ? Quelle chance tu as eu d'aller étudier une année la bas ! Tu nous a manqué ici !" s'exclame la californienne, avide de ragots croustillants. Ah. Oui. Paris... L'excuse que j'avais sorti a tous (ou presque...) pour justifier mon absence... A durée indéterminée. "C'est Paris quoi ! Tu sais, la Seine, les bouquinistes, le Louvre, le Queen, le pont des arts, les jardins du Luxembourg, les français..." Je ponctue ma phrase d'un clin d'oeil qui fait glousser Callie (des deux la plus sympa, la plus naïve, et la moins chiante), et fixe un point au loin. "Oh je... Suis navrée, je crois que Judith m'appelle ! On se voit plus tard ! Allez y doucement sur le champagne, n'oubliez pas que vos parents sont dans la salle ! Ne nous refaites pas un remake d'Ibiza !" Je leur lance un sourire bienveillant, et effleure doucement leurs bras, telle une parfaite maîtresse de maison attentive a ses invités, et me tourne vers Austin, l'invitant d'un sourire a me suivre. A peine nous sommes nous éloignés de trois pas que je perds momentanément mon sourire. "Idiotes" Je passe une main sur mon front, et termine ma flûte d'une traite, la fourguant avec vivacité entre les mains d'une serveuse passant sous mon nez. "Va a droite, sinon on va vraiment finir par arriver jusqu'a elle." Hors, je n'en ai aucune envie. Parce que c'est elle, et parce que les regards visiblement ravis et attendris qu'elle me lançait tout a l'heure ne m'encouragent absolument pas a aller la rejoindre. Ma robe m'empêche de faire de grands pas, confectionnée dans un style "mermaid", et je ne peux pas prendre mes jambes a mon cou.

    "Austin, quelle élégance ! Ne trouve-tu pas George qu'il a fière allure ?" Trop tard. Je ne sais pas par quel coup du sort nous nous retrouvons devant les maîtres de cérémonie (la faute a Austin ? A cette vieille grosse en manteau en poil de dalmatien sur notre droite et cet attroupement d'Espagnols au sang chaud a gauche ?), mais nous y sommes. Je me contrôle pour conserver mon sourire. "Moi, je dis qu'il me rappelle quelqu'un..." Judith enfonce son coude dans les cotes de son époux, avec un petit rire étouffé, comme une enfant venant de dire une bêtise, et même George laisse échapper un sourire amusé. Le pouvoir magique de Judith. Toujours gentille et de bonne humeur, sans artifices. Aujourd'hui ça me donne envie de vomir. Je soupire, tourne la tête, sourcil haussé, a la recherche de champagne. "Cleo, est-ce que tu as goûté aux canapés ? Ils sont exquis !" Je lui lance un regard dégoûté. J'ai une tête a avoir goûté aux canapés ? "... Et cette robe te va vraiment a ravir... C'est nouveau ? Tu l'as acheté a Laramie ? ..." Ce n'est pas que je suis insensible aux efforts qu'elle déploie pour tenter d'en savoir réellement plus sur ce qu'il se passe dans ma vie a l'heure actuelle mais... En fait si. "Austin adore les animaux. Pourquoi est-ce que tu ne parles pas perruche avec lui ?" Judith pâlit, et baissa la tête, alors que George me lançait un froncement de sourcils. "Quoi ?!" Je secoue la tête, marmonne un juron a peine audible, et fait demi-tour. Judith lance un regard peiné a George, qui lui caresse affectueusement le bras. "Je.. Si vous voulez bien m'excuser Austin..." Elle tente de garder la face, sourit a l'apprenti cowboy, et après un dernier regard a George, s'éclipse, pour aller s'occuper de ses invités. Le bas de ma robe virevolte alors que je traverse la foule une fois encore, sans accorder le moindre regard a qui que ce soit, pas même au Sénateur, avec qui j'avais pourtant prévu un long débat sur le projet de reforme de santé de notre actuel président (un faible !). J'ai le tournis, et j'ai besoin de prendre l'air. Les portes de la salle de réception se profilent devant moi. Les conversations stériles me donnent envie de tous leur hurler de la fermer. Ce n'est pas parce qu'ils ont payé quelques malheureux milliers de dollars l'entrée a cette soirée de charité qu'ils peuvent se permettre de dire des choses idiotes et ininteressantes, bon sang !
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 19 Aoû - 23:56


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

Prunelles pétillantes et malicieuses, sourire brillant et éclatant, on pourrait facilement croire à deux jeunes gens en train de flirter habilement. Suffit d’être suffisamment près pour entendre pour savoir que c’est bien loin de la réalité « Je ne dois rien du tout » J’arque un sourcil, ça, c’est ce qu’elle croit. L’autre de l’histoire (moi), il a une perception de la chose bien différente, complètement différente. Son délicat visage tourné vers moi, ses lèvres à peine entrouvertes, elle joue ses atouts, du moins, aux yeux de l’assistance. C’est que ça pourrait fonctionner, si elle restait silencieuse. « C'est un marché honnête, tu te contentes de faire figuration » J’arque un sourcil en conservant mon sourire mutin : j’ai l’air du genre figurant peut-être? « je te paye l'aller et le retour » Encore heureux, rappelons que je n’ai rien demandé (et que je n’ai presque plus un sous en banque) « et tes trente misérables dollars de l'heure » Hein, quoi? « et tout le monde est content. Papa n'a pas besoin de savoir pour tes dettes de jeu, et moi je m'en tire à quasi bon compte » Cette fois, je m’esclaffe littéralement, au pire, ils croiront à une excellente blague de la part de la fille de leur hôte. En fait c’était un peu ça. Les trente dollars, blague lancée à la rigolade dans l’avion…En toute innocence…Elle n’y avait tout de même pas sincèrement cru? Je tente de déchiffrer les traits délicats de la demoiselle, mais ne parviens qu’à lui trouver un air très sérieux. L’intégrité, voilà clairement quelque chose qui ne lui avait jamais été expliqué. J’incline doucement la tête restant silencieux un bref instant. J’entrouvre finalement les lèvres sans me départir de mon apparente, mais fausse, bonne humeur avant de reprendre sur un ton encore un peu plus bas « Tu me prends pour un gigolo peut-être Cleo? » Je préférerais d’ailleurs qu’elle ne réponde pas à cette question. « Je n’ai pas besoin… » En fait, si, j’en aurais bien besoin « Je ne veux pas de cet argent, disons simplement que je t’aurais rendu service…Pour une raison complètement inusitée, inconnue, incongrue… » Stupide, complètement absurde…

Ma main toujours posée dans le creux de ses reins (soit pour l’embêter, soit pour combler l’assistance, allez donc savoir ce qui se trame entre les connexions axonales de mon cerveau d’aspirant cowboy), je vois arriver d’un pas beaucoup trop aligné deux jeunes progénitures de riches ingrats à la cervelle inexistante. Cette apparition ne semble d’ailleurs pas échapper à Everson. « Et zut... » Voilà qui est rassurant…Quoique, des gens déplaisant à Cleo saurait peut-être me plaire… « Kim, Callie ! Mon dieu ça fait des siècles ! » Pour parler de siècles, elle devrait déjà au moins en avoir un quart... Clac Smack Clac. Je retire ma précédente pensée. Elles me déplaisent. Je soupire en haussant les sourcils vers les deux demoiselles l’air de dire Hey…. « Austin, je te présente Kimberley Dawson et Callie Jennings, mes voisines aux Hamptons et accessoirement camarades de sorties ! Les filles, Austin Clark, un camarade de fac. » Les Hamptons…Évidemment. « Bien le bonsoir mesdemoiselles » Je réprime un HIHA qui aurait tôt fait de me mériter un laissé passer express vers le donjon du château et ne peux m’empêcher de fixer les lèvres outrageusement gonflés de la blonde des deux : quelle laideur. Pauvre femme. J’oserais à peine lui toucher du bout d’un bâton. « Salut Astin ! » « Austin » « Ça fait teeeeeeellement longtemps Cleo ! C'était bien Paris ? Quelle chance tu as eu d'aller étudier une année la bas ! Tu nous as manqué ici ! » « Paris… » Je souris ironiquement en baissant les yeux vers Everson. J’aimerais bien lui faire la morale au sujet de la vérité et de son nez qui risque très probablement d’atteindre l’État de la Californie d’ici le mois prochain, mais Austin Clark de Chicago décide de se taire et d’écouter les dames discuter. « C'est Paris quoi ! Tu sais, la Seine, les bouquinistes, le Louvre, le Queen, le pont des arts, les jardins du Luxembourg, les français... » Que Paris, que L’Europe Come On Pamela Anderson! Je jette un coup d’œil à la brunette. Ronde, mais de loin plus jolie que…L’autre qui a dû passer plus de temps sous le bistouri que sur les bancs de l’école… « Oh je... Suis navrée » Et moi sur le bord de l’atrophie totale de la matière cervicale à vous écouter ainsi discuter… « je crois que Judith m'appelle ! » L’appel de la tendre et si aimée mère. « On se voit plus tard ! Allez y doucement sur le champagne, n'oubliez pas que vos parents sont dans la salle ! Ne nous refaites pas un remake d'Ibiza ! » « Bye… » Thanks God, nous nous éloignons. « Idiotes » Un mince sourire se pointe à la commissure de mes lèvres alors que j’acquiesce sans la regarder « Pour une fois que quelque chose qui fait du sens sort de ta bouche...» Nous voilà en accord…Sortez…La bière que j’avale quelque chose de descend. En parlant d’avaler, son verre se voit rapidement vidé et elle s’en débarrasse en un tour de main. « Va à droite, sinon on va vraiment finir par arriver jusqu'a elle » Elle, Everson, le come back. J’oblique vers la droite d’un geste habile tout en tentant d’éviter un vieillard aux bouchons de manchette dorée, mais…Too late.

« Austin, quelle élégance ! Ne trouve-tu pas George qu'il a fière allure ? » Je leur offre un sourire qui se veut sympathique alors que j’ai bien envie de leur jeter dessus ce fichu costume. D’ailleurs, il faut remercier votre tendre progéniture pour l’apparence, je n’ai que le corps, ce qu’il a revêtu, c’est Elle. Je n’ai jamais été aussi peu moi qu’en cet instant. Le regard ici et là, je me permets de dédaigner l’horrible et monstrueux manteaux en peau de pauvre bête que porte l’horrible et très laide femme derrière le duo qui nous fait maintenant face. « Moi, je dis qu'il me rappelle quelqu'un... » Je revêts un énième faux-sourire en baissant les yeux vers Everson : quelqu’un? J’avais bien vu le coup de coude se voulant discret, mais ne l’étant point adressé à son conjoint…Je laisse filtrer un éclat de rire ayant pourtant bien envie de filer me cacher dans le jardin . « On me dit souvent que j’ai un air de famille avec Ryan Gosling…Ne trouvez-vous pas? » Je leur montre mon profil alors que George s’esclaffe et que Judith glousse. Cleo, elle, semble complètement ennuyée par la situation…Elle regarde ailleurs et j’appuis un peu plus fort contre son dos : HEY j’aurais bien besoin d’aide ici moi….Un peu de soutient…. « Cleo, est-ce que tu as goûté aux canapés ? Ils sont exquis ! » Ils le sont en effet. D’ailleurs…j’en avalerais bien un ou deux en plus…C’est toujours SILENCE RADIO chez la rousse, je serre la mâchoire en écoutant passionnément Judith continuer sur sa lancé….« ... Et cette robe te va vraiment a ravir... C'est nouveau ? Tu l'as acheté a Laramie ? .. » J’ai presque envie de m’esclaffer devant la stupidité évidente d’un telle déclaration…La seule chance qu’elle avait de trouver pareille tenue dans Larami c’était dans les placards d’un touriste qui a atterrit par malheur chez nous…Mais, elle avait raison…Elle lui va à ravir cette robe qui ne vient pas de Larami…« Austin adore les animaux. Pourquoi est-ce que tu ne parles pas perruche avec lui ? » Cleo Everson ou comment couper court à un élan de je suis intéressée par ta vie…Et si en profitais pour aller t'acheter un coeur toi HEIN !Je reste un moment surpris par la froideur des propos et deviens rapidement mal à l’aise face à l’évidente stupeur de Judith. « Quoi! » Mais rien...Mais rien...IDIOTE. Elle n’avait clairement pas suivi le cour de diplomatie 101 celle là...Je regarde alternativement les trois membres de cette famille…Incongrue…Tel un pauvre spectateur n’ayant aucun contrôle. « Je.. Si vous voulez bien m'excuser Austin... » J’hoche la tête « Heum, oui, bien sur » La rousse suit bientôt le mouvement s’emparant de sa traine…Je la vois bientôt disparaitre de l’autre côté des portes et je me retrouve Ô incroyable chance, seul, avec George…Hey…Vous aimez la nature vous? « Je…Crois…Que je vais tâcher de la trouver… » Sourire charmeur, coup d’œil lourd de sens vers la porte de sortie « Je crois, en effet, que vous devriez….» Chose dite, chose faite.

Cuisine, salon, ré de chaussé en entier. Rien. Je commence à désespérer et à reconsidérer ce fichu motel miteux lorsque je passe à côté d’une grande fenêtre donnant sur la cours arrière. Enfin. Debout sous le ciel étoilé, elle était là. Je tourne encore quelques minutes à la recherche d’une fichue porte de sortie, mais parviens finalement à sortit de cette prison de verre. Elle allait me rendre complètement taré cette femme là.... Mes chaussures neuves et inconfortables bruissent sur la pelouse fraichement coupée au rythme de mes pas et je finis par parvenir à la hauteur de la jeune femme. Silencieux un moment, je finis par baisser le regard vers sa chevelure de feu. « Tu as froid? » Sans ne lui laisser le temps de répondre, je retire ma veste (AMEN) et la lui glisse sur les épaules…Ça allait devenir une habitude. Je croise ensuite les bras sur mon torse, sondant les cieux…Je tousse...Puis, Étire les lèvres en une moue songeuse…« Ce n’est pas…La bonne entente entre toi et ta mè…Toi et Judith…» Quel sens de l'observation Austin! Je soupire doucement. « Tu…Crois que tu est vraiment obligé d’être si dure…Toujours?…Hey...Moi...Si ma mère était encore là...Je ferais tout pour...» Merde. Beau con....Je suis vraiment en train de parle de ça...Avec Elle?
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeLun 20 Aoû - 13:56


Austin & Cleo
« washington needs you... »


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    Oh oui, Austin, j'aime quand tu me murmures des cochonneries a l'oreille ! "Tu me prends pour un gigolo peut-être Cleo ?" Je laisse filtrer un sourire franc cette fois, et arque l'un de mes sourcils, moue mutine et amusée plaquée sur mon visage de porcelaine. On ne peut plus explicite, j'ai envie de dire. "Je n'en ai pas besoin..." Bien sur qu'il n'en a pas besoin. Il n'en a pas besoin, je n'en ai pas besoin, les deux pimbeches que je vois au loin, Kim et Callie (Tweedledee et Tweedledum) n'en ont pas besoin... Personne dans cette pièce, dans cette maison, n'a besoin de trente dollars. Qu'est-ce que cette somme ridicule, sinon le pourboire qu'on laisse au garçon qui a monté nos valises a l'hôtel, ou au serveur du restaurant dont on sort tout juste : une futilité. "Je ne veux pas de cet argent, disons simplement que je t'aurais rendu service... Pour une raison complètement inusitée, inconnue, incongrue..." Je retiens une grimace de dégoût. Rendre un service, peuh, je n'aime pas ce mot ! Il sous-entend une redevance, une dette, et je n'ai pas de dettes ! Je ne dois rien a personne. Je ne veux rien devoir a Austin, qui sait ce que son esprit malade pervers et abruti pourrait trouver comme idée saugrenue pour me faire rembourser ce "service". Car rien n'est gratuit dans ce monde. Il n'y a pas mieux placé que moi pour le savoir. Rien, même pas les grandes valeurs dont se parent fièrement les pauvres. L'amour, l'amitié, l'honneur, tout ce qu'ils possèdent, les seules choses qui leurs sont propres : tout ça peut être acheté, tout se paye mes chers ! Les deux jeunes femmes qui n'ont elles non plus aucun besoin de trente dollars finissent par arriver jusqu'à nous. Je feins une joie certaine de les retrouver, alors que je me demande ce qu'elles foutent ici. Si c'est encore une de Ses idées, je jure devant dieu qu'Elle me le payera. "Bien le bonsoir mesdemoiselles..." Grand dieu, quelle condescendance ! Kim s'empresse de l'embrasser voracement, ecorchant au passage son nom (j'ai toujours su qu'elle était stupide. Elle m'a même appelé Chloé une fois), avant de me demander des nouvelle de cette année supposée passée a Paris. Je souris, et invente au fil des mouvements de mes lèvres. Je ne livre rien, car il n'y a rien a livrer. En guise de Paris, j'ai eu droit a un lit blanc, des murs blancs, des hommes et des femmes vêtus de blanc, et un imbécile malchanceux au nom ridicule (Gideon) qui venait me rendre visite. Pendant huit mois. Paris. Hôpital. Paris. C'est mieux. Comme un écho a mes pensées, la voix d'Austin résonne sur le coté, bourdonnant désagréablement (agréablement ?) A mon oreille. Paris, c'est la ville de... Son... Coeur, comme l'a chanté Dimitri, escroc amoureux de la belle princesse Anastasia. TIENS ! Voilà une autre rousse qui a la classe. Princesse russe, tsarine déchue. La belle et mystérieuse Anastasia. Bref. Je n'ai pas plus envie de parler aux deux jeunes femmes que de me remémorer mes huit longs mois a l'hopital, et invente (pour changer) une interpellation muette de la maîtresse de maison, pour me soustraire a cette entrevue des plus deplaisantes. Austin en semble aussi ravi que moi, et je ne peux pas l'en blâmer. "Bye..." lâche-t-il avant de m'emboîter le pas, sans retirer sa fichue main de la chute de mes reins. Quelles idiotes. "Pour une fois que quelque chose qui fait du sens sort de ta bouche..." Je tourne délicatement la tête vers lui. "C'est amusant, j'allais te faire quasiment la même remarque." Abruti ! Oui, abruti, puisque par sa faute, je me retrouve devant Judith et George, en pleine periode de "complimentation" d'Austin. Entre la remarque sur son élégance et la référence se voulant discrète au fait qu'Austin rappelait a Judith George au même age (helloooo, on s'en fout !), je me sens... Étrangère a leurs futilités. Sa voix me porte sur le système, et j'ai envie de lui dire de la fermer. Dieu sait pourtant qu'il n'y a pas si longtemps encore, j'avais espéré, pendue a ses lèvres, entendre les mots libérateurs, l'entendre me venir en aide. J'avais espéré, supplié. Je voyais encore ses lèvres former un "Non" dans mes cauchemars. Petasse. "On me dit souvent que j'ai un air de famille avec Ryan Gosling... Ne trouvez-vous pas ?" je ne capte la conversation que par bribes, et ne tourne la tête vers les deux adultes de nous quatre que lorsque la pression de la main d'Austin se fait plus forte contre mes reins. Juste le temps d'un coup d'oeil dedaigneux quand elle me demande si j'ai goûté aux canapés (manger ?! Peuh !), et de couper court a toute tentative d'approche, de sociabilisation ou de traité de paix. Qu'elle discute avec Austin puisqu'il semble être devenu son nouveau meilleur ami. La remarque me vaut une réprimande muette de George, et je m'offusque, tournant les talons sans demander mon reste. De toute façon, ils sont ligués contre moi. George sera toujours du coté de Judith. Jamais il ne sera mon allié. L'hôpital. L'université. Il n'a pas levé le petit doigt pour moi. Personne n'a levé le petit doigt. Je les déteste tous. Tous ! ... La rage au ventre, les yeux bordés de larmes, je quitte la salle d'un pas empressé, cherchant de l'air frais. Les rires résonnent, les verres tintent, et je prends la fuite, fuyant mon monde, mon monde qui m'oppresse.

    J'ai traversé le hall, ouvrant d'un geste brutal les portes fenêtres menant vers le jardin. Ma robe m'empêchait de marcher convenablement, de respirer convenablement. Mes talons se fichaient dans l'herbe fraîchement tondue chaque fois que je manquais de trébucher, et quelques jurons s'echapperent d'entre mes lèvres sanguines. Je traversais l'étendue d'herbe jusqu'au kiosque un peu plus loin, posant mes mains sur le rebord en bois blanc, inspirant longuement, battant des cils pour chasser mes larmes qui se glissaient sous mes paupières. Mes muscles étaient raidis, et je regardais au loin, les lumières que je pouvais apercevoir. Washington by night. Je ne sais pas combien de temps j'etais restée ainsi. Un long moment, sans doute, ou peut-être seulement quelques minutes. L'herbe bruissa, derrière moi, des pas se firent entendre sur les deux marches du kiosque, mais je ne tournais pas la tête. Je savais qui était la sans même avoir entendu sa voix résonner. Quelque part (au fin fond de moi), je crois que ça me fit plaisir. Même si mon énervement était si grand que sentir sa présence me donnait envie de lui hurler dessus. "Tu as froid ?" Je baissais les yeux vers mes bras et le haut de ma poitrine dénudés. J'avais la chair de poule, mais je ne ressentais pas le froid. Je bouillais intérieurement, mais j'étais gelée. Je ne répondis rien, et la veste du jeune homme trouva soudain place sur mes épaules. Je tournais doucement la tête vers lui. "Va falloir que tu arrêtes de faire ça, je vais finir par croire que tu cherches a me draguer." Mon regard se reporta au loin, fixant les lueurs de la ville, de la vie. Austin, lui, regardait les étoiles. Des astres mourant. "Ce n'est pas... La bonne entente entre toi et ta mè... Toi et Judith." Je m'étais radie quand il avait prononcé le mot "mère", ou plutôt avait commencé a le prononcer. Alors c'était pour ça qu'il était venu jusqu'ici... Je baissais les yeux, ma poigne se resserrant autour du rebord de bois clair. Of course. Il était venu me chercher pour me dire qu'il trouvait mon attitude scandaleuse et blablabla, que l'ambiance était plus chaude pendant la guerre froide, blablabla, et vous connaissez la suite. Mes yeux s'assombrirent. Dire que l'espace d'une seconde, j'avais pensé qu'il était venu me chercher jusqu'ici parce qu'il s'inquiétait. Idiote. "Tu... Crois que tu es vraiment obligée d'être si dure... Toujours ?" Je serrais le rebord plus fort. Chaque mot qu'il prononçait ne faisait qu'augmenter mon agacement. Je me sentais de plus en plus idiote d'avoir pu penser qu'il s'était fait du soucis pour moi, et je detestais me sentir idiote, alors je m'enervais. Et pas contre moi. "... Hey... Moi si ma mère était encore la... Je ferais tout pour... Je redressais la tête, pivotant pour me retrouver face a lui, ou plutôt son profil. Moi aussi Austin. "Pitié ! Épargne moi ces discours stupides du style "tu as de la chance, moi je donnerai tout pour être a ta place" ! Tu veux être a ma place, mais ne te gêne pas, je te la laisse pour toi tout seul !" agacée, moi ? Jaaaaamais voyons ! "Tu parles de choses dont tu ne connais rien. Tu ne sais rien de moi, rien d'elle, rien de nous, et de la relation que l'on entretient ! Alors tes pseudo conseils, tu te les gardes, tu seras mignon. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait." En fait, j'étais blessée. Blessée qu'il soit venu pour ça. Peut-être qu'en fait j'aurais apprécié qu'il vienne pour moi. Pas pour Elle.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeSam 25 Aoû - 15:39


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

« C'est amusant, j'allais te faire quasiment la même remarque. » Je lui jette un regard en contrebas alors qu’un bref sourire apparait très périodiquement à la commissure de mes lèvres. Nous étions sur la même longueur d’ondes, jour à marquer d’une pierre blanche, à écrire et décrire avec d’amples et honorables détails sur un élégant papier parchemin et à cacher dans la chambre secrète du château…l’histoire pourrait s’écrire et continuer, mais le hasard veut que nous soyons happer par le dragon et son cavalier : j'ai nommé Judith & George. Sourires, nombreuses remarques, froid scandinave... Et, voilà, c’est repartit pour un tour : au galop …

Disparaître, me laisser en plan alors que ma présence ici n’est dû qu’à son bon vouloir…J’aurais bien envie de lui dénicher un guide des bonnes manières et de lui balancer en plein visage…Mais…Ce serait dommage de l’abimer, ce visage, et mon flaire de cowboy me dit que s’il y avait un pont et une rivière dans le coin, Everson s’en servirait peut-être à bon escient (ma manière de souligner que je suis peut-être, probablement, possiblement, plausiblement, Inquiet). Après un second tour du propriétaire , je finis pas la dénicher, la rousse (VICTOIRE), elle s'était, apparemment, réfugiée à l’extérieur, parmi la pelouse fraichement coupée, sous les étoiles…Bien vite, je l’ai rejoins et ses épaules se retrouvent couvertes et mon corps délivré de l’emprise de ce ridicule veston. « Va falloir que tu arrêtes de faire ça, je vais finir par croire que tu cherches a me draguer » Je lève les yeux vers le ciel en laissant échapper un bref soupir exaspéré. Je la pousserais presque moi-même en bas du pont à ce moment de la soirée. « En fait, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé le moment pour l’ablation…De la compassion…Malheureusement » Fichu Handicap. Quel oublie lamentable de ma part. Je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon au tissu très inconfortable, d’ailleurs, puis me tais un moment avant de souligner la tension évidente entre les membres de la famille Everson….Contraste plutôt flagrant avec les Clark, famille du Wyoming…Même du temps de…Ma mère, l’ambiance était meilleure que celle que j’avais eu l’occasion de voir à l’œuvre au cours des dernières heures. Je la détaille, presque princière dans sa robe noire, c’est ce qu’elle était, entourée d’une muraille infranchissable pour le commun des mortels. Elle était ainsi, probablement pour une bonne raison, mais bordel. Sa famille ? Était-elle à ce point un cas sans aucun espoir? « Pitié ! Épargne moi ces discours stupides du style "tu as de la chance, moi je donnerai tout pour être a ta place" ! Tu veux être a ma place, mais ne te gêne pas, je te la laisse pour toi tout seul ! » Je baisse le menton, observant mes pieds, un peu fâché contre moi-même de m’être moi-même montré si..Connement vulnérable…Je m’étais promis il y a longtemps de cela de jamais tenir un discours de pareilles conneries. « Tu as probablement raison » Je l’avais dis plus pour moi-même que pour autre chose…De son côté, Everson s’emballe de plus belle, voilà qui m’apprendra à ne pas mesurer mes propos : Everson, interlocutrice qu’il faut prendre avec des pincettes…Comment avait-je pu l’oublier? Le champagne, certainement, la faute du champagne, stupide breuvage de riches.. « Tu parles de choses dont tu ne connais rien. » C’est vrai…HÉHO’ je ne suis qu’un pauvre con dont elle tire stupidement les ficelles après tout « Tu ne sais rien de moi » Je crois que j’en sais suffisamment, au contraire…Suffisamment pour savoir exactement qu’elle est sa manière de faire : repousser les gens dès que ça devient trop Anti-Cleo. Elle était prévisible dans son imprévisibilité....Qu'il lui en déplaise. « rien d'elle, rien de nous, et de la relation que l'on entretient ! » Vrai. Mais ce n’est pas comme si elle s’était longuement attardée sur la question, toujours à dévier le sujet…En fait, à tout dévier dès qu’il n’était ni question de caviar ou de Cup cake à la violette ... « Alors tes pseudo conseils, tu te les gardes, tu seras mignon. » Je note...Je note... « Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait. » Okay. Je secoue doucement la tête en plongeant mes prunelles dans son regard froid, distant...Noir de colère. J'incline la tête, soupirant. « Hey, Cleo, calme-toi…Je ne faisais que souligner un fait » J’hausse les épaules, le ton neutre, d’humeur lasse. Je n’ai pas envie de m’emporter contre elle, pas encore. C’est anti-Austin han-han et ça mène droit au mur, je l’avais bien compris la dernière fois. J’étire le tissus du pantalon, fixant mes mains qui y sont camouflées « Tu as raison, je ne sais rien…Mais… » Je laisser filtrer un éclat de rire cynique « J’essais de faire avec ce que je vois…. » Je lui jette un coup d’œil et l’avise du bout de mon menton en me laissant choir contre le sol « tu es clairement bouleversée » Qu'elle tente de le nier voir....Et plus remontée qu’à l’ordinaire (ça relève presque de l’arme atomique…). Je me mets machinalement à arracher quelques brins d'herbe en lui parlant sans la regarder « Si tu as fait le chemin jusqu’à Washington pour ça…Tu aurais carrément du annuler…Prétexter un virus » Et me laisser en dehors de tout ça. Je frotte mes mains l’une conte l’autre afin de faire tomber l’herbe qui y était restée collé, puis élève la voix, à nouveau « Si tu veux…Tu peux monter, je leur dirai que le caviar n’a pas passé » Elle ne me reverrait plus de la soirée, pourrait dormir en tout passibilité…Tiens, elle n'aurait même pas à me parler demain, hey camarade, on se la jourait Slience Kind. Après, on s'en retournerait tous deux à nos occupations respectives : moi les cheveux dans le fond de ma forêt. Elle : ses Jimmy Choo….et...Rien de ceci ne ce serait jamais produit? C'est ce qu'elle souhait...Je le sais bien. Je lui offrais sur un plateau d'argent.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeSam 25 Aoû - 18:15


Austin & Cleo
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    La froideur des nuits de la capitale ne m’arrête pas pour autant. J’ai besoin de me trouver à l’extérieur, ne serai-ce que pour souffler, et retrouver mon calme olympien, faire à nouveau bonne figure. Cruel monde que celui dans lequel je vis. Vous pourriez être au bord du suicide, malade comme un chien, vous pourriez haïr du plus profond de votre être chaque personne dans la pièce, vous n’auriez pas d’autre choix que celui de sourire. Vous montrer complaisant. C’est cruel. C’est à se frapper la tête contre les murs. Pourquoi croyez-vous que tant de riches sont sous antidépresseur ? Mes épaules se trouvent soudainement couvertes de l’étoffe soyeuse et riche qui servait de veste à Austin quelques instants plus tôt. Ce geste me réchauffe, plus que je n’aurais pu le songer à première vue, mais je n’en laisse rien transparaître, me contentant de sourire mentalement, touchée. « En fait, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé le moment pour l’ablation… de la compassion… malheureusement » Je le regarde, sans ciller. « C’est malheureux, en effet. » Ne le fais jamais, ai-je soudain envie de lui dire. Je ne dis rien. La compassion, c’est pour les faibles. Ça a son charme chez Austin, mais c’est un charme exaspérant, un charme de faible. Les faibles ne sont pas charmants, n’est-ce pas. J’arque un sourcil, ignorant mes pensées. Je voudrais ignorer les paroles d’Austin, mais elles me frappent, comme une claque à l’arrière de la tête. Mes mains se crispent, mon corps se crispe, et je pince les lèvres. Je suis heureuse de n’avoir pas souris. Heureuse de ne pas lui avoir montré que j’avais été touché par son geste. Il n’aura donc pas à savoir qu’à l’inverse, il vient de me blesser. Bien sûr qu’il a remarqué la « tension » entre moi et ma « famille ». Bien sûr qu’il vient ici pour me le faire remarquer. Lui aussi, il s’est rangé aux côtés de Judith, lui aussi me pointe du doigt, me fait savoir que je ne suis qu’une ingrate. Pourquoi les choses auraient-elles été différentes ? Judith attirait la sympathie. Judith était gentille, et elle avait l’air d’une poupée fragile et naïve, débordante d’amour. A vrai dire, elle n’en avait pas que l’air. Judith était naïve et gentille. Moi… j’étais rousse. Bien sûr que tout le monde allait se ranger aux côtés de Judith l’angélique. Qui se souciait des états d’âme d’une pétasse rousse de la haute société, enfant mécontente, capricieuse, aux mœurs légères. Je vais vous le dire, moi. Personne. Personne ne s’en soucie. Dans cette lutte sans merci, j’étais toujours seule, et je n’avais franchement pas besoin qu’Austin vienne me le rappeler. Je n’avais pas besoin de savoir que lui aussi, me jugeait… alors que j’avais vainement, tentant de m’en désintéressé sans succès, espéré qu’il serait adouci… ledit jugement… Je déglutis, silencieusement, et reprend mon masque d’énervement.

    « Tu as probablement raison » Je détourne le regard, me traitant mentalement de conne. Je crois que l’espace d’un instant, j’ai voulu poser ma main sur le bras d’Austin. Juste l’espace d’une seconde. Mais ça n’aurait pas été… moi. Alors je n’ai rien fait. Rien du tout, au contraire. Argumentant dans mon délire, dans mon énervement justifié. Washington ne me réussit pas. J’ai les nerfs à fleur de peau. Terminant sur un retentissant : Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait. Je suis à bout de souffle, et je me sens soudain très lasse. Mes yeux lancent des éclairs, placés là volontairement. Les yeux d’Austin sont calmes. Ils pourraient être apaisant, si j’avais envie de m’apaiser. « Hey, Cleo, calme-toi… Je ne faisais que souligner un fait » Je détourne le regard, sèchement. Je SUIS calme. Ahem. « Tu as raison. » J’ai toujours raison. « Je ne sais rien… » Personne ne sait. Les seuls qui savent sont morts ou s’en foutent royalement. Les seuls qui savent sont morts ou m’ont oubliée. Les seuls qui savent m’ont abandonnés. Je ne veux pas que les gens sachent. Je ne veux pas que les gens m’abandonnent… Je ne veux plus… « Mais… » Il rit, je me crispe un peu plus sous sa veste. Il n’y a pas de mais. « J’essaie de faire avec ce que je vois… » Je ne dis rien, ignorant son coup de menton. « Tu es clairement bouleversée » Je serre le poing. « Je ne suis PAS bouleversée. » Je suis énervée, de mauvais poil, agacée, remontée. Je suis en colère. Je déteste le monde entier. Je ne suis pas bouleversée. Cleo Everson n’est pas bouleversée. Jamais. Rien ne me bouleverse. Je n’ai pas ce genre de sentiments. Rien ne peut m’atteindre, rien ne m’atteint jamais, je suis maîtresse de mes émotions. Je ne suis PAS bouleversée ! « Si tu as fait le chemin jusqu’à Washington pour ça… Tu aurais carrément dû annuler… Prétexter un virus » Je fixe sans plus les voir les lumières de la ville. « Je ne sais pas… ce que j’espérais… en venant ici. Mais visiblement, c’était une erreur. » Cleo Everson avait fait une erreur. Après le fait qu’Austin et moi avions été sur la même longueur d’onde durant quelques minutes, voilà un autre fait qui rendait la pierre blanche amplement méritée. « Si tu veux… Tu peux monter, je leur dirai que le caviar n’a pas passé » Je laisse filtrer un petit éclat de rire empreint de cynisme. « Si seulement… » Si seulement je pouvais. Le fait est que je ne peux pas. Je vérifie d’un geste de la main que mon chignon est en place, correctement, remet ma mèche rousse en place derrière mon oreille, et glisse mes index sous mes paupières, pour palier à toute larme de rage fugace. « Cleo Everson ne peut pas s’absenter à la soirée de Judith et George Everson. » J’étais prise au piège. « Et puis, j’avais uniquement besoin de prendre l’air. Je vais… parfaitement bien. » Je ne suis pas bouleversée le moins du monde, je répète ! Je me tourne vers Austin, lui adressant un sourire condescendant. Juste ce qu’il faut servir à ces abrutis d’invités. « Tant que je resterai loin de Judith, tout ira à merveille. Tu devrais rentrer aussi. Tu vas prendre froid. » Je baisse les yeux vers lui, assis sur l’herbe. Je grimace. « C’est un costume Hugo Boss. S’il est plein de tâches vertes, je te jure, tu le lave à la main ! » J’arque un sourcil, amusée. Reprenant, lentement mais sûrement, mon rôle de Cleo Everson. « D’après ce que j’ai vu, c’est sans aucun doute les plus beau vêtements de ta garde-robe actuelle, ce serai dommage de les salir ! » Et puis à vrai dire… Il est plutôt craquant dans ce costume… Enfin ! Je veux dire ! Il serait craquant, s’il n’était pas lui.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 26 Aoû - 21:31


austin & cleo
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Ce n’est pas de la drague, ce n’est qu’un oubli. Un oubli. Et oui, je me confesse, j’ai oublié de passer sous le bistouri…En d’autres termes, j’ai oublié de me faire faire un lavage de cerveau. « C’est malheureux, en effet. » Oui. Ça et la le génocide du Rwanda : malheureux. Là sur le gazon, dans la nuit à me questionner, à essayer de comprendre, j’ai l’air du plus naïf des personnages de Disney. J’ai presque envie d’en rire. Moi, ici, à Washington à essayer de psychanalyser Everson. Il y a des endroits où certains n’ont pas leur place, je n’ai carrément pas la mienne ici.

Elle a raison, la situation ne me concerne aucunement, je ne suis qu’un visiteur temporaire. N’empêche que le visiteur temporaire se retrouve à l’extérieur après avoir fait des pieds et des mains pour retrouver l’hôte qui s’était très malicieusement enfuit le laissant (le visiteur) seul en face des parents (plus horrible scénario imaginable pour tout homme). Le nomade a aussi eu l’occasion de constater que l’hôte connue sous le pseudonyme d’Everson est…BOULVERSÉE. Il essai très naïvement de comprendre pourquoi…En vain. « Je ne suis PAS bouleversée. » Et moi je suis un nain de jardin qui a décidé de faire une petite promenade parmi les flamants roses de plastique. Je lève un œil vers la jeune femme arquant un sourcil l’air de dire : prend moi donc pour un pauvre con tant qu’à y être…Non, mais attendez, c’est exactement ce qu’elle fait, me prendre pour un pauvre imbécile pas foutu de lire entre les lignes. Funny. « Crie-le donc un peu plus fort, peut-être que tu vas parvenir à te convaincre toi aussi » Bas, très bas, complètement gratuit, mais Ô combien mérité et véridique. Et, pourquoi se magner jusqu’à la capitale, se taper un vol, l’attente dans les aéroports pour des heures dépourvues de sens et de convivialité hein? Qu’on m’explique. « Je ne sais pas… ce que j’espérais… » Nous voilà deux à ne pas savoir, fondons donc le club des ignorants « en venant ici. Mais visiblement, c’était une erreur. » Des erreurs, on en fait tous. Discuter avec des gens par écran interposé, se laisser tiré jusque dans un État éloigné, rendre visite à son copain du refuge…Erreurs, erreurs, toujours des erreurs, pauvres mortels que nous sommes. « Ou peut-être bien...Que tu espérais…Que les choses seraient différentes » Austin Clark, éternel optimiste? J’en doute. Mais souvent, on espère pour le mieux: logique humaine. J’hausse les épaules, contemplant herbe et étoiles avant de proposer une échappatoire à la dame qui semble déjà en avoir eu plus que sa dose pour la soirée. Je suis un excellant menteur, maître de la supercherie, on n’y verrait que du feu. « Si seulement… » J’arque un sourcil « Si seulement quoi? On est en Amérique Cleo, un pays Libre... » Qui plus est, c’est facile, tu montes, tu t’enfermes et je fais tout le boulot. Elle reste silencieuse un instant, tachant apparemment de garder contenance, de pallier à toutes éventuelle émotion. Je la regarde faire et je me sens mal pour elle…Sincèrement. Un peu plus je me lèverais et la prendrais dans mes bras…Mais je me doute bien qu’elle ne se laisserait pas faire…Et qu’au final, j’aurais l’air con. Je reste donc assis comme un pauvre con (résultat identique) « Cleo Everson ne peut pas s’absenter à la soirée de Judith et George Everson. » L’emploi des noms sonne étrangement encore une fois à mon oreille, mais je ne le soulève pas. Je tiens à conserver ma tête hein. « Et puis, j’avais uniquement besoin de prendre l’air. Je vais… parfaitement bien. » Je soupire en roulant les yeux tel un gosse qui se ferait rappeler à l’ordre par sa mère…La bonne blague. « Écoute, je suis sérieux... je suis pas mal persuadé que ta mère…Ne verrait pas d’inconvénient à ce que tu t’absentes pour une bonne raison… » Quoi de mieux qu’une régurgitation de caviar? Son sourire me donne envie de m’exiler en Sibérie. « Tant que je resterai loin de Judith, tout ira à merveille. Tu devrais rentrer aussi. Tu vas prendre froid. » Je lui rends un sourire tout aussi condescend que le sien « Okay, je ferai le garde donc » Body guard Clark, ça le fait presque aussi bien que cowboy. « Je peux prendre le froid » Un homme, un vrai. « C’est un costume Hugo Boss. S’il est plein de tâches vertes, je te jure, tu le lave à la main ! » Je grimace moqueusement en détaillant mon costume. En fait, j’avais l’intention de le bruler à l’occasion d’un feu de joie dès mon retour…Donc…Désinvolte, je me relève faisant mine de remettre de l’ordre dans ma tenue, mais la réalité est que je m’en fout complètement. « Hugo, c’est le Boss de qui? » Un sourire moqueur était apparu à la commissure de mes lèvres alors que la jeune femme, de son côté, continue de plus belle…« D’après ce que j’ai vu, c’est sans aucun doute les plus beau vêtements de ta garde-robe actuelle, ce serai dommage de les salir ! » Je soupire en inclinant doucement la tête sur le côté « Heureux de te retrouver Everson, un moment, j’avais cru te perdre entre un buisson et une coupe de champagne » J’avance d’un pas vers la jeune femme, passant mon bras autour de ses épaules « Allons, rentrons honorer les invités de ta présence et éviter ta mère tels des espions de la CIA » Clin d'oeil, sourire. Allons-y.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... Icon_minitimeDim 26 Aoû - 22:27


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« washington needs you... »


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    « Crie-le donc un peu plus fort, peut-être que tu vas parvenir à te convaincre toi aussi » Je serre le poing. Shut up !, que j’ai envie de lui crier. Je ne suis pas bouleversée, qu’il arrête avec ça ! Rien ne me bouleverse ! Rien ne m’atteint. Je suis faîte de bois, de pierre, de glace. Je n’ai pas de cœur qui bat, s’émoustillant à la moindre petite flamme. Je suis maîtresse de moi, je ne suis PAS bouleversée. Et s’il veut penser le contraire, grand bien lui fasse. Mais qu’il pense dans sa tête. Et tout le monde sera content. Surtout moi. Et c’est tout ce qui compte. Parce que pour l’instant, on ne peut pas dire que « heureuse » soit le terme approprié pour me décrire. Pourtant, je devrais l’être. Pourtant, je suis à Washington, je suis chez moi. Je devrais être heureuse. Rien ne semblait pouvoir me faire plus plaisir ces derniers temps. Et pourtant, pourtant non. Je ne suis pas heureuse d’être ici. J’en viens même à regretter d’être venue ici. Je veux retourner m’exiler, loin de cette ville. Loin des Everson. « Ou peut-être bien… que tu espérais… que les choses seraient différentes » Je laisse échapper un éclat de rire cynique. « Di-ffé-rentes… » répétais-je, détachant chaque syllabes. « Oh non. Je savais très bien que ça se passerai ainsi. » Bien qu’il y ai une différence entre savoir et espérer… Quelque chose avait été brisé. Quelque chose était irréparable. Judith avait commis l’irréparable. Je ne pourrais plus jamais la regarder dans les yeux, j’étais incapable de pardonner ou d’oublier ce qu’elle avait fait. Si extérieurement, je donnais le change, et plutôt bien, ça me tourmentait et me torturait inlassablement. Plus je faisais semblant d’oublier, plus les blessures saignaient. Ancré en moi, j’étais incapable de passer à autre chose. J’étais incapable de pardonner. J’étais incapable de faire ne serai-ce que semblant d’apprécier le monstre qu’un juge avait décidé que j’appellerai mère. Je secoue la tête. Non, non. Je savais comment ça se passerai. Et pourtant, j’étais venue quand même. Et maintenant, j’étais prisonnière. Je ne pouvais pas m’échapper, j’étais condamnée à sourire, virevolter parmi les inviter. Dans ma jolie robe noire, je serais la parfaite jeune hôtesse, belle et souriante, éblouissante et adorable. « Si seulement quoi ? On est en Amérique Cleo, un pays libre… » Un autre rire cynique s’élève dans la nuit étoilée. « Tu es tellement naïf… » Est-ce que j’avais l’air libre ? Est-ce que j’avais l’air maîtresse de mon destin, d’une quelconque façon que ce soit ? Je n’étais qu’une poupée. Les autres décidaient pour moi. Du moins, ils tentaient. Voilà pourquoi j’avais attérit dans le Wyoming. Pour pouvoir être mieux contrôlée. Reformatée. Punie. Ils n’étaient plus capable de me gérer. J’étais comme un chiot qu’on offre à noël à son gosse, un ruban rouge autour du cou. L’idée est mignonne, le chien est mignon, et au bout de six mois, on en a marre. Alors on l’abandonne sur le bord de la route. Les Everson m’avaient adopté et, quand ils s’étaient rendu compte que finalement, j’étais plus difficile à gérer qu’ils ne pensaient, ils m’avaient abandonnés sur le bord de la route. Dans un hôpital. Dans le Wyoming.

    Inspire. Expire. Oublie. Le début de la soirée est derrière moi. Ne reste plus que l’avenir, le radieux avenir. Je fais bonne figure, je crois. De toute façon, je n’ai guère le choix, je me dois d’être présente à l’intérieur. En « soutien ». En guise d’exhibition. Je suis une poupée de porcelaine exposée sous une vitrine. Je suis une poupée de chiffon laissée sur une chaise. Je suis une marionnette dont on tire les ficelles. Je suis un objet de décoration. Je suis un Picasso, un Rembrandt. « Ecoute, je suis sérieux… je suis pas mal persuadé que ta mère… » « Ne l’appelle pas comme ça ! » je siffle entre mes dents, le cœur battant. Je lui lance un regard assassin, tentant de camoufler le tremblement qui s’empare de mon bras. La ferme, la ferme ! « … ne verrait pas d’inconvénient à ce que tu t’absentes pour une bonne raison… » Mon esprit a sombré de l’autre côté de la barrière. Un dernier sursaut d’instinct de survie. J’ai touché le fond de la piscine, et je donne un coup de pied sur le sol pour remonter à la surface. Tenter de faire bonne figure. Bonne figure. Je devrais me le faire tatouer. MENSONGES ! Mes mots sont vides, mais se veulent propre à la Cleo que tous connaissent. Austin répond, joue le jeu. Il joue le jeu, et les minutes passantes semblent apaiser en partie cet éclat de colère. « Hugo, c’est le Boss de qui ? » Mes yeux bleus le regardent avec interrogation. L’information n’est pas montée jusqu’au cerveau, je fonctionne au ralenti. Se reprendre, se reprendre. Je vois son sourire moqueur, estime qu’il s’agit d’une blague tentée de sa part (un flop, no doubt), et ne réagis pas. De toute façon, vous m’avez déjà vu rire à une de ses blagues ? Non. Parce qu’aucune n’est drôle. « Heureux de te retrouver Everson, un moment, j’avais cru te perdre entre un buisson et une coupe de champagne » Mes lèvres s’étirent en un bref sourire sans joie, et je tourne la tête vers la maison illuminée. Leurs rires, le bruit, tout est si étouffé. D’ici, on n’entendrait presque rien. On pourrait penser que la maison est déserte, mais je vois leurs silhouettes danser devant les immenses fenêtres. Je sursaute lorsque le bras d’Austin vient passer autour de mes épaules. « Arrête ça ! » Je me contorsionne, tentant d’échapper à son emprise. Désagréable. Je ne veux pas qu’il me touche. « Allons, rentrons honorer les invités de ta présence et éviter ta mère te… » « JE T’AI DIT DE NE PAS L’APPELER COMME CA ! » Je le pousse vivement sur le côté, m’arrachant totalement à son étreinte. « Ce-n-est-pas-ma-MERE ! » je finis par rugir, les dents serrées. Je lui balance sa stupide veste à la figure et, relevant le bas de ma robe, m’enfuit en courant, du mieux que je peux, avec mes talons hauts. Je manque de me tordre la cheville et me débarrasse de mes escarpins, finissant à pied, les larmes aux yeux. J’étouffe dans ma robe. Mes pieds entrent en contact avec le sol froid du hall d’entrée, et je gravis les marches quatre à quatre, tête baissée. Je bouscule Rebecca, et la porte de ma chambre claque. Mon corps rebondit sur mon lit, tandis que j’enfouis ma tête dans mon oreiller, des larmes de rage coulant sur mes joues. « CONNARD !!! » je finis par m’exclamer entre deux sanglot, essuyant mes larmes d’un geste rageur. A tâtons, je cherche une boîte, sous mon lit, dont je fais sauter le couvercle en carton, tandis que mes doigts s’emparent d’un sachet en plastique. Le paquet de marshmallow atterrit sur mon lit, et je l’ouvre d’un geste brusque, les éparpillant un peu partout sur mes draps. Je les enfourne, un à un, dans ma bouche, essuyant mes larmes, maudissant les cieux, maudissant Austin, me maudissant. Connard !

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