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 Austin || Washington needs you...

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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeDim 19 Aoû - 15:38


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

Les mains croisées derrière mon dos, un sourire très peu crédible au visage, je fais office de décoration prévue tout spécialement pour l’événement, du moins, c’est l’impression que j’ai. Je jette un coup d’œil à statue grandeur nature à mes côtés « Sympa, la soirée… » Je soupire, étirant le cou pour trouver celle qui m’avait tiré ici afin de lui faire office d’escorte…Je veux bien jouer mon rôle (en fait aucunement, mais la réalité est que je n’ai plus ou moins le choix…), mais HÉHO, pour ce faire, il faudrait qu’elle y soit à ce cocktail de charité bidon…J’abandonne, ne la voyait ni ici, ni là. Mes prunelles claires glissent sur les convives et je me permets de penser que s’ils vendaient tous leur tenus et bijoux, ils pourraient bien nourrir la moitié du continent Africain ces imbéciles qui essaient de se donner bonne conscience en buvant champagne et dévorant caviar…Ce n’est pas parce qu’il est écrit œuvre de bienfaisance sur le carton d’invitation que vous êtes munies d’une grande humanité GUYS…Voilà bien ce que j’ai envie de leur crier. Je me retiens, volant une ou deux bouchées ici et là me promettant d’arracher la tête D’Everson dans l’éventualité d’une prochaine rencontre dès notre retour au Wyoming…Quoique, plus j’y pense, plus je me dis que le faire souffrir longuement (Ô diablement longtemps) me semble davantage convenir…Je n’aurais qu’à la balancer sur un cheval et le faire partir au galop tiens…

Plusieurs minutes s’écoulent et les gens aussi. Une dame un « Bonsoir … Jeune homme », un homme, un hochement de tête sec et un autre « Bonsoir » froid et distant…Je leur souris en inclinant un brin la tête. Tout me parait apparence….Sans plus. Qu’on me fusille sur place…Je préfère encore être trainé ans la boue et insulter (par Everson elle-même tiens) plutôt que d’être pris pour un pauvre idiot. D’ailleurs, j’ai la drôle de sensation que je serais davantage à ma place dans le costume de l’un des serveurs…L’un d’eux passe devant moi « Ça te dit que l’on intergeange nos place? » Les yeux grands ouverts, le jeune homme ouvre et referme à bouche à cinq reprises avant de bafouiller une brève excuse pour filer vers d’autres horizons. Tant pis pour moi. Voilà le tour d’une quinquagénaire qui n’est probablement plus satisfaite par le grand papi d’au minimum 80 années qui rampe à ses côté… Elle l’avait probablement mariée dans l’espérance qu’il décède rapidement…Bad Guess…Elle me détaille des pieds à la tête alors qu’un serveur passe à mes côtés, je fronce les sourcils, puis en profite pour me détourner un instant en me saisissant d’une coupe de ce satané champagne. Lorsque je pivote à nouveau sur mes talons, elle s’est effacée. Une coupe, et non une flute. Sans framboise Ô sacrilège. Je la détaille d’une moue incertaine avant d’en avaler une gorgée en grimaçant. Répugnant. Une seconde gorgée. Ça passe. Une troisième. Ça devrait le faire. Une quatrième. La coupe est vide. Je la dépose sur le plateau d’une jolie demoiselle en lui offrant un sourire franc, le premier de la soirée. George la poigne d’acier passe à mes côté et je suis surpris par un étonnant réflexe : l’envie de sauter me cacher derrière ma camarade la statue grandeur nature. À la place, je le salue et il en fait de même avant de s’en retourner à…Ses trucs d’homme riches et important. Everson Junior si tu ne te pointe pas rapidement, je file par la porte de devant et finit la nuit dans un motel miteux de notre humble capital…Sans aucun remord…Il faut croire qu’il suffisait que je la menace mentalement, puisque qu’aussitôt pensé, un « Salut » fend l’air. Je me retourne « Je n'pensais pas que le costume t'irai si bien. » Classique Everson. Bien sur que le costume me va bien. L’heure pourrait bien être à la répartie, mais c’est plutôt un sourire mutin qui s’affiche sur mon visage. J’ai bien envie de siffler d’admiration, mais vue le lieu et le moment, je m’abstiens, tenant à ma vie et à ma tête. Mon regard glisse le long de sa silhouette fine et élancées drapée de noir pour remonter jusqu’à sa nuque découverte. Pas mal. Ses lèvres d’un rouge éclatant font renaître momentanément ma presque-envie-de-l’embrasser. « Tu es plutôt bien toi aussi » Plutôt dans le sens d’Euphémisme. Je ne lui en veux presque plus pour l’horreur qu’elle est présentement en train de me faire vivre. Presque plus. Au moins, voilà qui me ferait quelque chose sur quoi reporter mon attention alors qu’on me racontera des histoires à en mourir d’ennuis, car, évidemment, rien d’intéressant ne sera partager ce soir. J’en mettrais ma main à couper et mon ranch à brûler. « Par contre la cravate n'était pas censée être en option.. » Je souris d’un sourire éclatant en haussant à peine les épaules « Rien n’est jamais parfait » J’humecte mes lèvres rieur en tirant sur le col de ma chemise. C’est déjà bien suffisamment inconfortable ainsi, je n’avais point besoin de m’accrocher une laisse au cou en plus…Je plonge mon regard dans le sien. Elle avait l’air d’aller mieux. Parfaitement bien en fait, douce ironie, doux mensonge, Divine Cleo dans toute sa splendeur. C’était comme si l’évènement d’un peu plus tôt n’avait jamais eu lieu. Je ne sais trop ce/ceux qui avaient/ se trouvaient sur ces photos, mais ça avait suffit à la bouleverser. Je ne crois pas l’avoir déjà entraperçu plus vulnérable que tout à l’heure, là haut…J’aurais peut-être du en profiter, mais je n’en avais pas eu la force…En fait, surtout pas la malhonnêteté.Même si elle, elle avait saisit la première brèche qu’elle avait aperçu pour me torturer l’âme... Malgré tout, moi…Je l’avais laissé s’en tirer à bon compte. Bien heureux le stupide Cowboy.

Quelques mètres plus loin Judith semble discuter mondanité et nous jette quelques coups d’œil curieux…Je dépose ma main à la hauteur de la chute de rein de Cleo en me penchant jusqu’à son oreille pour lui chuchoter de très nobles paroles « En temps et lieu, je vais me faire le plaisir de te rappeler que tu m’en dois une » Je me redresse tout sourire sans retirer ma main. Vengeance appropriée je saurais bien trouver. Je lui offre un clin d’œil alors que deux jeunes femmes, une blonde et une petite brune un peu ronde s’avancent vers nous avec leurs grands airs et leurs manières guindées. Kill me. Vivement que sonne les douze coups de minuit.
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P. Cleo Everson

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeDim 19 Aoû - 20:55


Austin & Cleo
« washington needs you... »


Codage fait par .Jenaa



    Si j'apprehendais cette soirée, rien n'en transparaissait. J'étais... Égale a moi-même. Royale et indifférente. Je descendais les escaliers d'un pas contrôle, lançant autour de moi in autre regard des plus... Contrôlés, et quittais les escaliers et le hall pour rejoindre la salle de réception des Everson. Une flûte a la main, je scrutais les gens, le beau monde, le gratin, et ne prêtais aucune attention a leurs discussions stériles. Toujours les mêmes. "Nous étions partis en vacances a... Et devine qui nous avons croisé ? Oui, parfaitement, ... ! Et accompagné qui plus est ! Mon dieu, il/elle aurait pu être son fils/sa fille... Oh et tu savais que ... avait décidé de se lancer dans la chirurgie esthétique ? Il était temps si tu veux mon avis !" ... Mais personne ne le veut ! Seuls les lieux et les noms changeaient. Toujours les mêmes histoires. Comment machin avait tout perdu, comment truc avait épousé quelqu'un ayant la moitié de son age, comment la maison d'un tel dans les Hamptons avait été inondée, le coût des réparations (moins cher que le dernier cadeau de ... a sa maitresse !). Ragots et étalage de leur pauvre richesse. Je n'existait pas, je connaissais par coeur. Je cherchais des yeux George, Judith, mais surtout Austin. George n'avait peut-être pas eu une si mauvaise idée que ça finalement, en me disant de venir accompagnée. J'aurais sans doute survécu, sans aucun doute même, mais il était plus rassurant d'avoir quelqu'un a qui se raccrocher. Comme George avait Judith, le Sénateur sa femme, le PDG de cette société dont je n'arrivais jamais a me rappeler le nom était venu avec sa compagne (bien qu'il ne cessait de faire de l'oeil aux serveuses)...Pair up !, et que ça saute. Tout allait par deux. La salle était bondée, et Judith resplendissait, heureuse d'avoir réussi sa soirée de charité. Son sourire m'agacait, et je m'empressais de chercher Austin activement, le découvrant finalement près d'une statue... Écoute... Si tu veux ! Le temps que j'arrive jusqu'a lui, il semblait en grande contemplation de ladite statue (j'ai toujours su qu'il était gay... Qui d'autre porterait un chapeau de cowboy pour le plaisir ?). "Salut", et le voilà se retournant. Ouh, c'est qu'il pourrait presque me faire de l'effet, si j'étais une jeune nonne n'ayant jamais vu d'homme de sa vie, fraîchement sortie du couvent ! Il est élégant, chose peu habituelle généralement (la faute au chapeau, toujours au chapeau !). "Tu es plutôt bien toi aussi." J'arque un sourcil, censé être un remerciement. "Plutôt bien" dans une Versace qui coûte plus chère que toutes ses fringues réunies, y compris ce costume ? L'effet voulu est raté alors, mince, moi qui pensait qu'il allait tomber sous mon charme de femme fatale mêlé a la fraîcheur de mes dix huits printemps. ... Zut alors ! *ironie* Je regarde l'endroit ou est supposé pendre une cravate, ou se trouver un noeud papillon selon le costume et la capacité de l'homme de porter l'un ou l'autre (chez certains, mieux vaut éviter le noeud...), et il n'y a rien. Savait-l que ce n'était pas censé être optionnel ? Visiblement, oui. "Rien n'est jamais parfait." Mes lèvres s'etirent en une moue dubitative. Venant de lui de toute façon, je n'attendais pas la perfection, je sais qu'il en est incapable. Pourtant c'est pas compliqué a faire, un noeud de cravate ! Et ça m'aurait fait un endroit par ou le tirer s'il devenait trop bavard. Ou trop grossier ! Ce qu'il est clairement en train de devenir, en posant sa main au niveau du creux de mes reins. Je me raidis légèrement, jusqu'à capter le regard de Judith, qui nous observe, intriguée et visiblement heureuse de la scène se déroulant sous ses yeux. "En temps et lieu, je vais me faire le plaisir de te rappeler que tu m'en dois une." Sa bouche s'éloigne de mon oreille, et je laisse échapper un léger rire, yeux brillants et bouche vermeille arrondie en un sourire visiblement heureux, comme s'il venait de me raconter quelque chose de drôle, et le regarde, toujours avec le sourire, avant de glisser délicatement mes doigts derrière mon oreille, remettant en place une pauvre et invisible mèche folle. "Je ne dois rien du tout" dis-je a voix basse alors que mes lèvres avaient a peine bougées, toujours muées en sourire. Je battis des cils, tournais la tête a nouveau vers l'assistance, reprenant le même exercice de : parlons tout en faisant croire que je ne fais que sourire. "C'est un marché honnête, tu te contentes de faire figuration, je te paye l'aller et le retour, et tes trente misérables dollars de l'heure, et tout le monde est content. Papa n'a pas besoin de savoir pour tes dettes de jeu, et moi je m'en tire a quasi bon compte." Je lui adresse un autre sourire aussi faux que les seins de cette rousse la bas, et espère intérieurement qu'il retire sa main de mes reins. Ce qu'il ne fait pas. A croire que ça lui fait plaisir de m'agacer ! ... Oh, suis-je bête ! Bien sur que ça lui fait plaisir !

    Je cherche un moyen de me dégager de ce contact, lorsque j'aperçois deux enquiquineuses de service (pour parler poliment) trottiner jusqu'a nous. "Et zut..." lâchai-je sans pour autant cesser de sourire. "Kim, Callie ! Mon dieu ça fait des siècles !" Les baisers faussement chaleureux volent. "Austin, je te présente Kimberley Dawson et Callie Jennings, mes voisines aux Hamptons et accessoirement camarades de sorties ! Les filles, Austin Clark, un camarade de fac." Callie, jolie brune en surpoids, salue timidement Austin d'un geste de la tête, tandis que Kim, avec son nez et ses lèvres refaites, dans toute sa stupidité de petasse faussement blonde de Los Angeles, lui plaque un baiser sonore sur chacune de ses joues. "Salut Astin ! Ça fait teeeeeeellement longtemps Cleo ! C'était bien Paris ? Quelle chance tu as eu d'aller étudier une année la bas ! Tu nous a manqué ici !" s'exclame la californienne, avide de ragots croustillants. Ah. Oui. Paris... L'excuse que j'avais sorti a tous (ou presque...) pour justifier mon absence... A durée indéterminée. "C'est Paris quoi ! Tu sais, la Seine, les bouquinistes, le Louvre, le Queen, le pont des arts, les jardins du Luxembourg, les français..." Je ponctue ma phrase d'un clin d'oeil qui fait glousser Callie (des deux la plus sympa, la plus naïve, et la moins chiante), et fixe un point au loin. "Oh je... Suis navrée, je crois que Judith m'appelle ! On se voit plus tard ! Allez y doucement sur le champagne, n'oubliez pas que vos parents sont dans la salle ! Ne nous refaites pas un remake d'Ibiza !" Je leur lance un sourire bienveillant, et effleure doucement leurs bras, telle une parfaite maîtresse de maison attentive a ses invités, et me tourne vers Austin, l'invitant d'un sourire a me suivre. A peine nous sommes nous éloignés de trois pas que je perds momentanément mon sourire. "Idiotes" Je passe une main sur mon front, et termine ma flûte d'une traite, la fourguant avec vivacité entre les mains d'une serveuse passant sous mon nez. "Va a droite, sinon on va vraiment finir par arriver jusqu'a elle." Hors, je n'en ai aucune envie. Parce que c'est elle, et parce que les regards visiblement ravis et attendris qu'elle me lançait tout a l'heure ne m'encouragent absolument pas a aller la rejoindre. Ma robe m'empêche de faire de grands pas, confectionnée dans un style "mermaid", et je ne peux pas prendre mes jambes a mon cou.

    "Austin, quelle élégance ! Ne trouve-tu pas George qu'il a fière allure ?" Trop tard. Je ne sais pas par quel coup du sort nous nous retrouvons devant les maîtres de cérémonie (la faute a Austin ? A cette vieille grosse en manteau en poil de dalmatien sur notre droite et cet attroupement d'Espagnols au sang chaud a gauche ?), mais nous y sommes. Je me contrôle pour conserver mon sourire. "Moi, je dis qu'il me rappelle quelqu'un..." Judith enfonce son coude dans les cotes de son époux, avec un petit rire étouffé, comme une enfant venant de dire une bêtise, et même George laisse échapper un sourire amusé. Le pouvoir magique de Judith. Toujours gentille et de bonne humeur, sans artifices. Aujourd'hui ça me donne envie de vomir. Je soupire, tourne la tête, sourcil haussé, a la recherche de champagne. "Cleo, est-ce que tu as goûté aux canapés ? Ils sont exquis !" Je lui lance un regard dégoûté. J'ai une tête a avoir goûté aux canapés ? "... Et cette robe te va vraiment a ravir... C'est nouveau ? Tu l'as acheté a Laramie ? ..." Ce n'est pas que je suis insensible aux efforts qu'elle déploie pour tenter d'en savoir réellement plus sur ce qu'il se passe dans ma vie a l'heure actuelle mais... En fait si. "Austin adore les animaux. Pourquoi est-ce que tu ne parles pas perruche avec lui ?" Judith pâlit, et baissa la tête, alors que George me lançait un froncement de sourcils. "Quoi ?!" Je secoue la tête, marmonne un juron a peine audible, et fait demi-tour. Judith lance un regard peiné a George, qui lui caresse affectueusement le bras. "Je.. Si vous voulez bien m'excuser Austin..." Elle tente de garder la face, sourit a l'apprenti cowboy, et après un dernier regard a George, s'éclipse, pour aller s'occuper de ses invités. Le bas de ma robe virevolte alors que je traverse la foule une fois encore, sans accorder le moindre regard a qui que ce soit, pas même au Sénateur, avec qui j'avais pourtant prévu un long débat sur le projet de reforme de santé de notre actuel président (un faible !). J'ai le tournis, et j'ai besoin de prendre l'air. Les portes de la salle de réception se profilent devant moi. Les conversations stériles me donnent envie de tous leur hurler de la fermer. Ce n'est pas parce qu'ils ont payé quelques malheureux milliers de dollars l'entrée a cette soirée de charité qu'ils peuvent se permettre de dire des choses idiotes et ininteressantes, bon sang !
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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeDim 19 Aoû - 23:56


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

Prunelles pétillantes et malicieuses, sourire brillant et éclatant, on pourrait facilement croire à deux jeunes gens en train de flirter habilement. Suffit d’être suffisamment près pour entendre pour savoir que c’est bien loin de la réalité « Je ne dois rien du tout » J’arque un sourcil, ça, c’est ce qu’elle croit. L’autre de l’histoire (moi), il a une perception de la chose bien différente, complètement différente. Son délicat visage tourné vers moi, ses lèvres à peine entrouvertes, elle joue ses atouts, du moins, aux yeux de l’assistance. C’est que ça pourrait fonctionner, si elle restait silencieuse. « C'est un marché honnête, tu te contentes de faire figuration » J’arque un sourcil en conservant mon sourire mutin : j’ai l’air du genre figurant peut-être? « je te paye l'aller et le retour » Encore heureux, rappelons que je n’ai rien demandé (et que je n’ai presque plus un sous en banque) « et tes trente misérables dollars de l'heure » Hein, quoi? « et tout le monde est content. Papa n'a pas besoin de savoir pour tes dettes de jeu, et moi je m'en tire à quasi bon compte » Cette fois, je m’esclaffe littéralement, au pire, ils croiront à une excellente blague de la part de la fille de leur hôte. En fait c’était un peu ça. Les trente dollars, blague lancée à la rigolade dans l’avion…En toute innocence…Elle n’y avait tout de même pas sincèrement cru? Je tente de déchiffrer les traits délicats de la demoiselle, mais ne parviens qu’à lui trouver un air très sérieux. L’intégrité, voilà clairement quelque chose qui ne lui avait jamais été expliqué. J’incline doucement la tête restant silencieux un bref instant. J’entrouvre finalement les lèvres sans me départir de mon apparente, mais fausse, bonne humeur avant de reprendre sur un ton encore un peu plus bas « Tu me prends pour un gigolo peut-être Cleo? » Je préférerais d’ailleurs qu’elle ne réponde pas à cette question. « Je n’ai pas besoin… » En fait, si, j’en aurais bien besoin « Je ne veux pas de cet argent, disons simplement que je t’aurais rendu service…Pour une raison complètement inusitée, inconnue, incongrue… » Stupide, complètement absurde…

Ma main toujours posée dans le creux de ses reins (soit pour l’embêter, soit pour combler l’assistance, allez donc savoir ce qui se trame entre les connexions axonales de mon cerveau d’aspirant cowboy), je vois arriver d’un pas beaucoup trop aligné deux jeunes progénitures de riches ingrats à la cervelle inexistante. Cette apparition ne semble d’ailleurs pas échapper à Everson. « Et zut... » Voilà qui est rassurant…Quoique, des gens déplaisant à Cleo saurait peut-être me plaire… « Kim, Callie ! Mon dieu ça fait des siècles ! » Pour parler de siècles, elle devrait déjà au moins en avoir un quart... Clac Smack Clac. Je retire ma précédente pensée. Elles me déplaisent. Je soupire en haussant les sourcils vers les deux demoiselles l’air de dire Hey…. « Austin, je te présente Kimberley Dawson et Callie Jennings, mes voisines aux Hamptons et accessoirement camarades de sorties ! Les filles, Austin Clark, un camarade de fac. » Les Hamptons…Évidemment. « Bien le bonsoir mesdemoiselles » Je réprime un HIHA qui aurait tôt fait de me mériter un laissé passer express vers le donjon du château et ne peux m’empêcher de fixer les lèvres outrageusement gonflés de la blonde des deux : quelle laideur. Pauvre femme. J’oserais à peine lui toucher du bout d’un bâton. « Salut Astin ! » « Austin » « Ça fait teeeeeeellement longtemps Cleo ! C'était bien Paris ? Quelle chance tu as eu d'aller étudier une année la bas ! Tu nous as manqué ici ! » « Paris… » Je souris ironiquement en baissant les yeux vers Everson. J’aimerais bien lui faire la morale au sujet de la vérité et de son nez qui risque très probablement d’atteindre l’État de la Californie d’ici le mois prochain, mais Austin Clark de Chicago décide de se taire et d’écouter les dames discuter. « C'est Paris quoi ! Tu sais, la Seine, les bouquinistes, le Louvre, le Queen, le pont des arts, les jardins du Luxembourg, les français... » Que Paris, que L’Europe Come On Pamela Anderson! Je jette un coup d’œil à la brunette. Ronde, mais de loin plus jolie que…L’autre qui a dû passer plus de temps sous le bistouri que sur les bancs de l’école… « Oh je... Suis navrée » Et moi sur le bord de l’atrophie totale de la matière cervicale à vous écouter ainsi discuter… « je crois que Judith m'appelle ! » L’appel de la tendre et si aimée mère. « On se voit plus tard ! Allez y doucement sur le champagne, n'oubliez pas que vos parents sont dans la salle ! Ne nous refaites pas un remake d'Ibiza ! » « Bye… » Thanks God, nous nous éloignons. « Idiotes » Un mince sourire se pointe à la commissure de mes lèvres alors que j’acquiesce sans la regarder « Pour une fois que quelque chose qui fait du sens sort de ta bouche...» Nous voilà en accord…Sortez…La bière que j’avale quelque chose de descend. En parlant d’avaler, son verre se voit rapidement vidé et elle s’en débarrasse en un tour de main. « Va à droite, sinon on va vraiment finir par arriver jusqu'a elle » Elle, Everson, le come back. J’oblique vers la droite d’un geste habile tout en tentant d’éviter un vieillard aux bouchons de manchette dorée, mais…Too late.

« Austin, quelle élégance ! Ne trouve-tu pas George qu'il a fière allure ? » Je leur offre un sourire qui se veut sympathique alors que j’ai bien envie de leur jeter dessus ce fichu costume. D’ailleurs, il faut remercier votre tendre progéniture pour l’apparence, je n’ai que le corps, ce qu’il a revêtu, c’est Elle. Je n’ai jamais été aussi peu moi qu’en cet instant. Le regard ici et là, je me permets de dédaigner l’horrible et monstrueux manteaux en peau de pauvre bête que porte l’horrible et très laide femme derrière le duo qui nous fait maintenant face. « Moi, je dis qu'il me rappelle quelqu'un... » Je revêts un énième faux-sourire en baissant les yeux vers Everson : quelqu’un? J’avais bien vu le coup de coude se voulant discret, mais ne l’étant point adressé à son conjoint…Je laisse filtrer un éclat de rire ayant pourtant bien envie de filer me cacher dans le jardin . « On me dit souvent que j’ai un air de famille avec Ryan Gosling…Ne trouvez-vous pas? » Je leur montre mon profil alors que George s’esclaffe et que Judith glousse. Cleo, elle, semble complètement ennuyée par la situation…Elle regarde ailleurs et j’appuis un peu plus fort contre son dos : HEY j’aurais bien besoin d’aide ici moi….Un peu de soutient…. « Cleo, est-ce que tu as goûté aux canapés ? Ils sont exquis ! » Ils le sont en effet. D’ailleurs…j’en avalerais bien un ou deux en plus…C’est toujours SILENCE RADIO chez la rousse, je serre la mâchoire en écoutant passionnément Judith continuer sur sa lancé….« ... Et cette robe te va vraiment a ravir... C'est nouveau ? Tu l'as acheté a Laramie ? .. » J’ai presque envie de m’esclaffer devant la stupidité évidente d’un telle déclaration…La seule chance qu’elle avait de trouver pareille tenue dans Larami c’était dans les placards d’un touriste qui a atterrit par malheur chez nous…Mais, elle avait raison…Elle lui va à ravir cette robe qui ne vient pas de Larami…« Austin adore les animaux. Pourquoi est-ce que tu ne parles pas perruche avec lui ? » Cleo Everson ou comment couper court à un élan de je suis intéressée par ta vie…Et si en profitais pour aller t'acheter un coeur toi HEIN !Je reste un moment surpris par la froideur des propos et deviens rapidement mal à l’aise face à l’évidente stupeur de Judith. « Quoi! » Mais rien...Mais rien...IDIOTE. Elle n’avait clairement pas suivi le cour de diplomatie 101 celle là...Je regarde alternativement les trois membres de cette famille…Incongrue…Tel un pauvre spectateur n’ayant aucun contrôle. « Je.. Si vous voulez bien m'excuser Austin... » J’hoche la tête « Heum, oui, bien sur » La rousse suit bientôt le mouvement s’emparant de sa traine…Je la vois bientôt disparaitre de l’autre côté des portes et je me retrouve Ô incroyable chance, seul, avec George…Hey…Vous aimez la nature vous? « Je…Crois…Que je vais tâcher de la trouver… » Sourire charmeur, coup d’œil lourd de sens vers la porte de sortie « Je crois, en effet, que vous devriez….» Chose dite, chose faite.

Cuisine, salon, ré de chaussé en entier. Rien. Je commence à désespérer et à reconsidérer ce fichu motel miteux lorsque je passe à côté d’une grande fenêtre donnant sur la cours arrière. Enfin. Debout sous le ciel étoilé, elle était là. Je tourne encore quelques minutes à la recherche d’une fichue porte de sortie, mais parviens finalement à sortit de cette prison de verre. Elle allait me rendre complètement taré cette femme là.... Mes chaussures neuves et inconfortables bruissent sur la pelouse fraichement coupée au rythme de mes pas et je finis par parvenir à la hauteur de la jeune femme. Silencieux un moment, je finis par baisser le regard vers sa chevelure de feu. « Tu as froid? » Sans ne lui laisser le temps de répondre, je retire ma veste (AMEN) et la lui glisse sur les épaules…Ça allait devenir une habitude. Je croise ensuite les bras sur mon torse, sondant les cieux…Je tousse...Puis, Étire les lèvres en une moue songeuse…« Ce n’est pas…La bonne entente entre toi et ta mè…Toi et Judith…» Quel sens de l'observation Austin! Je soupire doucement. « Tu…Crois que tu est vraiment obligé d’être si dure…Toujours?…Hey...Moi...Si ma mère était encore là...Je ferais tout pour...» Merde. Beau con....Je suis vraiment en train de parle de ça...Avec Elle?
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeLun 20 Aoû - 13:56


Austin & Cleo
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Codage fait par .Jenaa



    Oh oui, Austin, j'aime quand tu me murmures des cochonneries a l'oreille ! "Tu me prends pour un gigolo peut-être Cleo ?" Je laisse filtrer un sourire franc cette fois, et arque l'un de mes sourcils, moue mutine et amusée plaquée sur mon visage de porcelaine. On ne peut plus explicite, j'ai envie de dire. "Je n'en ai pas besoin..." Bien sur qu'il n'en a pas besoin. Il n'en a pas besoin, je n'en ai pas besoin, les deux pimbeches que je vois au loin, Kim et Callie (Tweedledee et Tweedledum) n'en ont pas besoin... Personne dans cette pièce, dans cette maison, n'a besoin de trente dollars. Qu'est-ce que cette somme ridicule, sinon le pourboire qu'on laisse au garçon qui a monté nos valises a l'hôtel, ou au serveur du restaurant dont on sort tout juste : une futilité. "Je ne veux pas de cet argent, disons simplement que je t'aurais rendu service... Pour une raison complètement inusitée, inconnue, incongrue..." Je retiens une grimace de dégoût. Rendre un service, peuh, je n'aime pas ce mot ! Il sous-entend une redevance, une dette, et je n'ai pas de dettes ! Je ne dois rien a personne. Je ne veux rien devoir a Austin, qui sait ce que son esprit malade pervers et abruti pourrait trouver comme idée saugrenue pour me faire rembourser ce "service". Car rien n'est gratuit dans ce monde. Il n'y a pas mieux placé que moi pour le savoir. Rien, même pas les grandes valeurs dont se parent fièrement les pauvres. L'amour, l'amitié, l'honneur, tout ce qu'ils possèdent, les seules choses qui leurs sont propres : tout ça peut être acheté, tout se paye mes chers ! Les deux jeunes femmes qui n'ont elles non plus aucun besoin de trente dollars finissent par arriver jusqu'à nous. Je feins une joie certaine de les retrouver, alors que je me demande ce qu'elles foutent ici. Si c'est encore une de Ses idées, je jure devant dieu qu'Elle me le payera. "Bien le bonsoir mesdemoiselles..." Grand dieu, quelle condescendance ! Kim s'empresse de l'embrasser voracement, ecorchant au passage son nom (j'ai toujours su qu'elle était stupide. Elle m'a même appelé Chloé une fois), avant de me demander des nouvelle de cette année supposée passée a Paris. Je souris, et invente au fil des mouvements de mes lèvres. Je ne livre rien, car il n'y a rien a livrer. En guise de Paris, j'ai eu droit a un lit blanc, des murs blancs, des hommes et des femmes vêtus de blanc, et un imbécile malchanceux au nom ridicule (Gideon) qui venait me rendre visite. Pendant huit mois. Paris. Hôpital. Paris. C'est mieux. Comme un écho a mes pensées, la voix d'Austin résonne sur le coté, bourdonnant désagréablement (agréablement ?) A mon oreille. Paris, c'est la ville de... Son... Coeur, comme l'a chanté Dimitri, escroc amoureux de la belle princesse Anastasia. TIENS ! Voilà une autre rousse qui a la classe. Princesse russe, tsarine déchue. La belle et mystérieuse Anastasia. Bref. Je n'ai pas plus envie de parler aux deux jeunes femmes que de me remémorer mes huit longs mois a l'hopital, et invente (pour changer) une interpellation muette de la maîtresse de maison, pour me soustraire a cette entrevue des plus deplaisantes. Austin en semble aussi ravi que moi, et je ne peux pas l'en blâmer. "Bye..." lâche-t-il avant de m'emboîter le pas, sans retirer sa fichue main de la chute de mes reins. Quelles idiotes. "Pour une fois que quelque chose qui fait du sens sort de ta bouche..." Je tourne délicatement la tête vers lui. "C'est amusant, j'allais te faire quasiment la même remarque." Abruti ! Oui, abruti, puisque par sa faute, je me retrouve devant Judith et George, en pleine periode de "complimentation" d'Austin. Entre la remarque sur son élégance et la référence se voulant discrète au fait qu'Austin rappelait a Judith George au même age (helloooo, on s'en fout !), je me sens... Étrangère a leurs futilités. Sa voix me porte sur le système, et j'ai envie de lui dire de la fermer. Dieu sait pourtant qu'il n'y a pas si longtemps encore, j'avais espéré, pendue a ses lèvres, entendre les mots libérateurs, l'entendre me venir en aide. J'avais espéré, supplié. Je voyais encore ses lèvres former un "Non" dans mes cauchemars. Petasse. "On me dit souvent que j'ai un air de famille avec Ryan Gosling... Ne trouvez-vous pas ?" je ne capte la conversation que par bribes, et ne tourne la tête vers les deux adultes de nous quatre que lorsque la pression de la main d'Austin se fait plus forte contre mes reins. Juste le temps d'un coup d'oeil dedaigneux quand elle me demande si j'ai goûté aux canapés (manger ?! Peuh !), et de couper court a toute tentative d'approche, de sociabilisation ou de traité de paix. Qu'elle discute avec Austin puisqu'il semble être devenu son nouveau meilleur ami. La remarque me vaut une réprimande muette de George, et je m'offusque, tournant les talons sans demander mon reste. De toute façon, ils sont ligués contre moi. George sera toujours du coté de Judith. Jamais il ne sera mon allié. L'hôpital. L'université. Il n'a pas levé le petit doigt pour moi. Personne n'a levé le petit doigt. Je les déteste tous. Tous ! ... La rage au ventre, les yeux bordés de larmes, je quitte la salle d'un pas empressé, cherchant de l'air frais. Les rires résonnent, les verres tintent, et je prends la fuite, fuyant mon monde, mon monde qui m'oppresse.

    J'ai traversé le hall, ouvrant d'un geste brutal les portes fenêtres menant vers le jardin. Ma robe m'empêchait de marcher convenablement, de respirer convenablement. Mes talons se fichaient dans l'herbe fraîchement tondue chaque fois que je manquais de trébucher, et quelques jurons s'echapperent d'entre mes lèvres sanguines. Je traversais l'étendue d'herbe jusqu'au kiosque un peu plus loin, posant mes mains sur le rebord en bois blanc, inspirant longuement, battant des cils pour chasser mes larmes qui se glissaient sous mes paupières. Mes muscles étaient raidis, et je regardais au loin, les lumières que je pouvais apercevoir. Washington by night. Je ne sais pas combien de temps j'etais restée ainsi. Un long moment, sans doute, ou peut-être seulement quelques minutes. L'herbe bruissa, derrière moi, des pas se firent entendre sur les deux marches du kiosque, mais je ne tournais pas la tête. Je savais qui était la sans même avoir entendu sa voix résonner. Quelque part (au fin fond de moi), je crois que ça me fit plaisir. Même si mon énervement était si grand que sentir sa présence me donnait envie de lui hurler dessus. "Tu as froid ?" Je baissais les yeux vers mes bras et le haut de ma poitrine dénudés. J'avais la chair de poule, mais je ne ressentais pas le froid. Je bouillais intérieurement, mais j'étais gelée. Je ne répondis rien, et la veste du jeune homme trouva soudain place sur mes épaules. Je tournais doucement la tête vers lui. "Va falloir que tu arrêtes de faire ça, je vais finir par croire que tu cherches a me draguer." Mon regard se reporta au loin, fixant les lueurs de la ville, de la vie. Austin, lui, regardait les étoiles. Des astres mourant. "Ce n'est pas... La bonne entente entre toi et ta mè... Toi et Judith." Je m'étais radie quand il avait prononcé le mot "mère", ou plutôt avait commencé a le prononcer. Alors c'était pour ça qu'il était venu jusqu'ici... Je baissais les yeux, ma poigne se resserrant autour du rebord de bois clair. Of course. Il était venu me chercher pour me dire qu'il trouvait mon attitude scandaleuse et blablabla, que l'ambiance était plus chaude pendant la guerre froide, blablabla, et vous connaissez la suite. Mes yeux s'assombrirent. Dire que l'espace d'une seconde, j'avais pensé qu'il était venu me chercher jusqu'ici parce qu'il s'inquiétait. Idiote. "Tu... Crois que tu es vraiment obligée d'être si dure... Toujours ?" Je serrais le rebord plus fort. Chaque mot qu'il prononçait ne faisait qu'augmenter mon agacement. Je me sentais de plus en plus idiote d'avoir pu penser qu'il s'était fait du soucis pour moi, et je detestais me sentir idiote, alors je m'enervais. Et pas contre moi. "... Hey... Moi si ma mère était encore la... Je ferais tout pour... Je redressais la tête, pivotant pour me retrouver face a lui, ou plutôt son profil. Moi aussi Austin. "Pitié ! Épargne moi ces discours stupides du style "tu as de la chance, moi je donnerai tout pour être a ta place" ! Tu veux être a ma place, mais ne te gêne pas, je te la laisse pour toi tout seul !" agacée, moi ? Jaaaaamais voyons ! "Tu parles de choses dont tu ne connais rien. Tu ne sais rien de moi, rien d'elle, rien de nous, et de la relation que l'on entretient ! Alors tes pseudo conseils, tu te les gardes, tu seras mignon. Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait." En fait, j'étais blessée. Blessée qu'il soit venu pour ça. Peut-être qu'en fait j'aurais apprécié qu'il vienne pour moi. Pas pour Elle.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Aoû - 15:39


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

« C'est amusant, j'allais te faire quasiment la même remarque. » Je lui jette un regard en contrebas alors qu’un bref sourire apparait très périodiquement à la commissure de mes lèvres. Nous étions sur la même longueur d’ondes, jour à marquer d’une pierre blanche, à écrire et décrire avec d’amples et honorables détails sur un élégant papier parchemin et à cacher dans la chambre secrète du château…l’histoire pourrait s’écrire et continuer, mais le hasard veut que nous soyons happer par le dragon et son cavalier : j'ai nommé Judith & George. Sourires, nombreuses remarques, froid scandinave... Et, voilà, c’est repartit pour un tour : au galop …

Disparaître, me laisser en plan alors que ma présence ici n’est dû qu’à son bon vouloir…J’aurais bien envie de lui dénicher un guide des bonnes manières et de lui balancer en plein visage…Mais…Ce serait dommage de l’abimer, ce visage, et mon flaire de cowboy me dit que s’il y avait un pont et une rivière dans le coin, Everson s’en servirait peut-être à bon escient (ma manière de souligner que je suis peut-être, probablement, possiblement, plausiblement, Inquiet). Après un second tour du propriétaire , je finis pas la dénicher, la rousse (VICTOIRE), elle s'était, apparemment, réfugiée à l’extérieur, parmi la pelouse fraichement coupée, sous les étoiles…Bien vite, je l’ai rejoins et ses épaules se retrouvent couvertes et mon corps délivré de l’emprise de ce ridicule veston. « Va falloir que tu arrêtes de faire ça, je vais finir par croire que tu cherches a me draguer » Je lève les yeux vers le ciel en laissant échapper un bref soupir exaspéré. Je la pousserais presque moi-même en bas du pont à ce moment de la soirée. « En fait, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé le moment pour l’ablation…De la compassion…Malheureusement » Fichu Handicap. Quel oublie lamentable de ma part. Je glisse mes mains dans les poches de mon pantalon au tissu très inconfortable, d’ailleurs, puis me tais un moment avant de souligner la tension évidente entre les membres de la famille Everson….Contraste plutôt flagrant avec les Clark, famille du Wyoming…Même du temps de…Ma mère, l’ambiance était meilleure que celle que j’avais eu l’occasion de voir à l’œuvre au cours des dernières heures. Je la détaille, presque princière dans sa robe noire, c’est ce qu’elle était, entourée d’une muraille infranchissable pour le commun des mortels. Elle était ainsi, probablement pour une bonne raison, mais bordel. Sa famille ? Était-elle à ce point un cas sans aucun espoir? « Pitié ! Épargne moi ces discours stupides du style "tu as de la chance, moi je donnerai tout pour être a ta place" ! Tu veux être a ma place, mais ne te gêne pas, je te la laisse pour toi tout seul ! » Je baisse le menton, observant mes pieds, un peu fâché contre moi-même de m’être moi-même montré si..Connement vulnérable…Je m’étais promis il y a longtemps de cela de jamais tenir un discours de pareilles conneries. « Tu as probablement raison » Je l’avais dis plus pour moi-même que pour autre chose…De son côté, Everson s’emballe de plus belle, voilà qui m’apprendra à ne pas mesurer mes propos : Everson, interlocutrice qu’il faut prendre avec des pincettes…Comment avait-je pu l’oublier? Le champagne, certainement, la faute du champagne, stupide breuvage de riches.. « Tu parles de choses dont tu ne connais rien. » C’est vrai…HÉHO’ je ne suis qu’un pauvre con dont elle tire stupidement les ficelles après tout « Tu ne sais rien de moi » Je crois que j’en sais suffisamment, au contraire…Suffisamment pour savoir exactement qu’elle est sa manière de faire : repousser les gens dès que ça devient trop Anti-Cleo. Elle était prévisible dans son imprévisibilité....Qu'il lui en déplaise. « rien d'elle, rien de nous, et de la relation que l'on entretient ! » Vrai. Mais ce n’est pas comme si elle s’était longuement attardée sur la question, toujours à dévier le sujet…En fait, à tout dévier dès qu’il n’était ni question de caviar ou de Cup cake à la violette ... « Alors tes pseudo conseils, tu te les gardes, tu seras mignon. » Je note...Je note... « Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait. » Okay. Je secoue doucement la tête en plongeant mes prunelles dans son regard froid, distant...Noir de colère. J'incline la tête, soupirant. « Hey, Cleo, calme-toi…Je ne faisais que souligner un fait » J’hausse les épaules, le ton neutre, d’humeur lasse. Je n’ai pas envie de m’emporter contre elle, pas encore. C’est anti-Austin han-han et ça mène droit au mur, je l’avais bien compris la dernière fois. J’étire le tissus du pantalon, fixant mes mains qui y sont camouflées « Tu as raison, je ne sais rien…Mais… » Je laisser filtrer un éclat de rire cynique « J’essais de faire avec ce que je vois…. » Je lui jette un coup d’œil et l’avise du bout de mon menton en me laissant choir contre le sol « tu es clairement bouleversée » Qu'elle tente de le nier voir....Et plus remontée qu’à l’ordinaire (ça relève presque de l’arme atomique…). Je me mets machinalement à arracher quelques brins d'herbe en lui parlant sans la regarder « Si tu as fait le chemin jusqu’à Washington pour ça…Tu aurais carrément du annuler…Prétexter un virus » Et me laisser en dehors de tout ça. Je frotte mes mains l’une conte l’autre afin de faire tomber l’herbe qui y était restée collé, puis élève la voix, à nouveau « Si tu veux…Tu peux monter, je leur dirai que le caviar n’a pas passé » Elle ne me reverrait plus de la soirée, pourrait dormir en tout passibilité…Tiens, elle n'aurait même pas à me parler demain, hey camarade, on se la jourait Slience Kind. Après, on s'en retournerait tous deux à nos occupations respectives : moi les cheveux dans le fond de ma forêt. Elle : ses Jimmy Choo….et...Rien de ceci ne ce serait jamais produit? C'est ce qu'elle souhait...Je le sais bien. Je lui offrais sur un plateau d'argent.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeSam 25 Aoû - 18:15


Austin & Cleo
« washington needs you... »


Codage fait par .Jenaa



    La froideur des nuits de la capitale ne m’arrête pas pour autant. J’ai besoin de me trouver à l’extérieur, ne serai-ce que pour souffler, et retrouver mon calme olympien, faire à nouveau bonne figure. Cruel monde que celui dans lequel je vis. Vous pourriez être au bord du suicide, malade comme un chien, vous pourriez haïr du plus profond de votre être chaque personne dans la pièce, vous n’auriez pas d’autre choix que celui de sourire. Vous montrer complaisant. C’est cruel. C’est à se frapper la tête contre les murs. Pourquoi croyez-vous que tant de riches sont sous antidépresseur ? Mes épaules se trouvent soudainement couvertes de l’étoffe soyeuse et riche qui servait de veste à Austin quelques instants plus tôt. Ce geste me réchauffe, plus que je n’aurais pu le songer à première vue, mais je n’en laisse rien transparaître, me contentant de sourire mentalement, touchée. « En fait, c’est simplement que je n’ai pas encore trouvé le moment pour l’ablation… de la compassion… malheureusement » Je le regarde, sans ciller. « C’est malheureux, en effet. » Ne le fais jamais, ai-je soudain envie de lui dire. Je ne dis rien. La compassion, c’est pour les faibles. Ça a son charme chez Austin, mais c’est un charme exaspérant, un charme de faible. Les faibles ne sont pas charmants, n’est-ce pas. J’arque un sourcil, ignorant mes pensées. Je voudrais ignorer les paroles d’Austin, mais elles me frappent, comme une claque à l’arrière de la tête. Mes mains se crispent, mon corps se crispe, et je pince les lèvres. Je suis heureuse de n’avoir pas souris. Heureuse de ne pas lui avoir montré que j’avais été touché par son geste. Il n’aura donc pas à savoir qu’à l’inverse, il vient de me blesser. Bien sûr qu’il a remarqué la « tension » entre moi et ma « famille ». Bien sûr qu’il vient ici pour me le faire remarquer. Lui aussi, il s’est rangé aux côtés de Judith, lui aussi me pointe du doigt, me fait savoir que je ne suis qu’une ingrate. Pourquoi les choses auraient-elles été différentes ? Judith attirait la sympathie. Judith était gentille, et elle avait l’air d’une poupée fragile et naïve, débordante d’amour. A vrai dire, elle n’en avait pas que l’air. Judith était naïve et gentille. Moi… j’étais rousse. Bien sûr que tout le monde allait se ranger aux côtés de Judith l’angélique. Qui se souciait des états d’âme d’une pétasse rousse de la haute société, enfant mécontente, capricieuse, aux mœurs légères. Je vais vous le dire, moi. Personne. Personne ne s’en soucie. Dans cette lutte sans merci, j’étais toujours seule, et je n’avais franchement pas besoin qu’Austin vienne me le rappeler. Je n’avais pas besoin de savoir que lui aussi, me jugeait… alors que j’avais vainement, tentant de m’en désintéressé sans succès, espéré qu’il serait adouci… ledit jugement… Je déglutis, silencieusement, et reprend mon masque d’énervement.

    « Tu as probablement raison » Je détourne le regard, me traitant mentalement de conne. Je crois que l’espace d’un instant, j’ai voulu poser ma main sur le bras d’Austin. Juste l’espace d’une seconde. Mais ça n’aurait pas été… moi. Alors je n’ai rien fait. Rien du tout, au contraire. Argumentant dans mon délire, dans mon énervement justifié. Washington ne me réussit pas. J’ai les nerfs à fleur de peau. Terminant sur un retentissant : Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se tait. Je suis à bout de souffle, et je me sens soudain très lasse. Mes yeux lancent des éclairs, placés là volontairement. Les yeux d’Austin sont calmes. Ils pourraient être apaisant, si j’avais envie de m’apaiser. « Hey, Cleo, calme-toi… Je ne faisais que souligner un fait » Je détourne le regard, sèchement. Je SUIS calme. Ahem. « Tu as raison. » J’ai toujours raison. « Je ne sais rien… » Personne ne sait. Les seuls qui savent sont morts ou s’en foutent royalement. Les seuls qui savent sont morts ou m’ont oubliée. Les seuls qui savent m’ont abandonnés. Je ne veux pas que les gens sachent. Je ne veux pas que les gens m’abandonnent… Je ne veux plus… « Mais… » Il rit, je me crispe un peu plus sous sa veste. Il n’y a pas de mais. « J’essaie de faire avec ce que je vois… » Je ne dis rien, ignorant son coup de menton. « Tu es clairement bouleversée » Je serre le poing. « Je ne suis PAS bouleversée. » Je suis énervée, de mauvais poil, agacée, remontée. Je suis en colère. Je déteste le monde entier. Je ne suis pas bouleversée. Cleo Everson n’est pas bouleversée. Jamais. Rien ne me bouleverse. Je n’ai pas ce genre de sentiments. Rien ne peut m’atteindre, rien ne m’atteint jamais, je suis maîtresse de mes émotions. Je ne suis PAS bouleversée ! « Si tu as fait le chemin jusqu’à Washington pour ça… Tu aurais carrément dû annuler… Prétexter un virus » Je fixe sans plus les voir les lumières de la ville. « Je ne sais pas… ce que j’espérais… en venant ici. Mais visiblement, c’était une erreur. » Cleo Everson avait fait une erreur. Après le fait qu’Austin et moi avions été sur la même longueur d’onde durant quelques minutes, voilà un autre fait qui rendait la pierre blanche amplement méritée. « Si tu veux… Tu peux monter, je leur dirai que le caviar n’a pas passé » Je laisse filtrer un petit éclat de rire empreint de cynisme. « Si seulement… » Si seulement je pouvais. Le fait est que je ne peux pas. Je vérifie d’un geste de la main que mon chignon est en place, correctement, remet ma mèche rousse en place derrière mon oreille, et glisse mes index sous mes paupières, pour palier à toute larme de rage fugace. « Cleo Everson ne peut pas s’absenter à la soirée de Judith et George Everson. » J’étais prise au piège. « Et puis, j’avais uniquement besoin de prendre l’air. Je vais… parfaitement bien. » Je ne suis pas bouleversée le moins du monde, je répète ! Je me tourne vers Austin, lui adressant un sourire condescendant. Juste ce qu’il faut servir à ces abrutis d’invités. « Tant que je resterai loin de Judith, tout ira à merveille. Tu devrais rentrer aussi. Tu vas prendre froid. » Je baisse les yeux vers lui, assis sur l’herbe. Je grimace. « C’est un costume Hugo Boss. S’il est plein de tâches vertes, je te jure, tu le lave à la main ! » J’arque un sourcil, amusée. Reprenant, lentement mais sûrement, mon rôle de Cleo Everson. « D’après ce que j’ai vu, c’est sans aucun doute les plus beau vêtements de ta garde-robe actuelle, ce serai dommage de les salir ! » Et puis à vrai dire… Il est plutôt craquant dans ce costume… Enfin ! Je veux dire ! Il serait craquant, s’il n’était pas lui.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Aoû - 21:31


austin & cleo
« WASHINGTON NEEDS YOU »

Ce n’est pas de la drague, ce n’est qu’un oubli. Un oubli. Et oui, je me confesse, j’ai oublié de passer sous le bistouri…En d’autres termes, j’ai oublié de me faire faire un lavage de cerveau. « C’est malheureux, en effet. » Oui. Ça et la le génocide du Rwanda : malheureux. Là sur le gazon, dans la nuit à me questionner, à essayer de comprendre, j’ai l’air du plus naïf des personnages de Disney. J’ai presque envie d’en rire. Moi, ici, à Washington à essayer de psychanalyser Everson. Il y a des endroits où certains n’ont pas leur place, je n’ai carrément pas la mienne ici.

Elle a raison, la situation ne me concerne aucunement, je ne suis qu’un visiteur temporaire. N’empêche que le visiteur temporaire se retrouve à l’extérieur après avoir fait des pieds et des mains pour retrouver l’hôte qui s’était très malicieusement enfuit le laissant (le visiteur) seul en face des parents (plus horrible scénario imaginable pour tout homme). Le nomade a aussi eu l’occasion de constater que l’hôte connue sous le pseudonyme d’Everson est…BOULVERSÉE. Il essai très naïvement de comprendre pourquoi…En vain. « Je ne suis PAS bouleversée. » Et moi je suis un nain de jardin qui a décidé de faire une petite promenade parmi les flamants roses de plastique. Je lève un œil vers la jeune femme arquant un sourcil l’air de dire : prend moi donc pour un pauvre con tant qu’à y être…Non, mais attendez, c’est exactement ce qu’elle fait, me prendre pour un pauvre imbécile pas foutu de lire entre les lignes. Funny. « Crie-le donc un peu plus fort, peut-être que tu vas parvenir à te convaincre toi aussi » Bas, très bas, complètement gratuit, mais Ô combien mérité et véridique. Et, pourquoi se magner jusqu’à la capitale, se taper un vol, l’attente dans les aéroports pour des heures dépourvues de sens et de convivialité hein? Qu’on m’explique. « Je ne sais pas… ce que j’espérais… » Nous voilà deux à ne pas savoir, fondons donc le club des ignorants « en venant ici. Mais visiblement, c’était une erreur. » Des erreurs, on en fait tous. Discuter avec des gens par écran interposé, se laisser tiré jusque dans un État éloigné, rendre visite à son copain du refuge…Erreurs, erreurs, toujours des erreurs, pauvres mortels que nous sommes. « Ou peut-être bien...Que tu espérais…Que les choses seraient différentes » Austin Clark, éternel optimiste? J’en doute. Mais souvent, on espère pour le mieux: logique humaine. J’hausse les épaules, contemplant herbe et étoiles avant de proposer une échappatoire à la dame qui semble déjà en avoir eu plus que sa dose pour la soirée. Je suis un excellant menteur, maître de la supercherie, on n’y verrait que du feu. « Si seulement… » J’arque un sourcil « Si seulement quoi? On est en Amérique Cleo, un pays Libre... » Qui plus est, c’est facile, tu montes, tu t’enfermes et je fais tout le boulot. Elle reste silencieuse un instant, tachant apparemment de garder contenance, de pallier à toutes éventuelle émotion. Je la regarde faire et je me sens mal pour elle…Sincèrement. Un peu plus je me lèverais et la prendrais dans mes bras…Mais je me doute bien qu’elle ne se laisserait pas faire…Et qu’au final, j’aurais l’air con. Je reste donc assis comme un pauvre con (résultat identique) « Cleo Everson ne peut pas s’absenter à la soirée de Judith et George Everson. » L’emploi des noms sonne étrangement encore une fois à mon oreille, mais je ne le soulève pas. Je tiens à conserver ma tête hein. « Et puis, j’avais uniquement besoin de prendre l’air. Je vais… parfaitement bien. » Je soupire en roulant les yeux tel un gosse qui se ferait rappeler à l’ordre par sa mère…La bonne blague. « Écoute, je suis sérieux... je suis pas mal persuadé que ta mère…Ne verrait pas d’inconvénient à ce que tu t’absentes pour une bonne raison… » Quoi de mieux qu’une régurgitation de caviar? Son sourire me donne envie de m’exiler en Sibérie. « Tant que je resterai loin de Judith, tout ira à merveille. Tu devrais rentrer aussi. Tu vas prendre froid. » Je lui rends un sourire tout aussi condescend que le sien « Okay, je ferai le garde donc » Body guard Clark, ça le fait presque aussi bien que cowboy. « Je peux prendre le froid » Un homme, un vrai. « C’est un costume Hugo Boss. S’il est plein de tâches vertes, je te jure, tu le lave à la main ! » Je grimace moqueusement en détaillant mon costume. En fait, j’avais l’intention de le bruler à l’occasion d’un feu de joie dès mon retour…Donc…Désinvolte, je me relève faisant mine de remettre de l’ordre dans ma tenue, mais la réalité est que je m’en fout complètement. « Hugo, c’est le Boss de qui? » Un sourire moqueur était apparu à la commissure de mes lèvres alors que la jeune femme, de son côté, continue de plus belle…« D’après ce que j’ai vu, c’est sans aucun doute les plus beau vêtements de ta garde-robe actuelle, ce serai dommage de les salir ! » Je soupire en inclinant doucement la tête sur le côté « Heureux de te retrouver Everson, un moment, j’avais cru te perdre entre un buisson et une coupe de champagne » J’avance d’un pas vers la jeune femme, passant mon bras autour de ses épaules « Allons, rentrons honorer les invités de ta présence et éviter ta mère tels des espions de la CIA » Clin d'oeil, sourire. Allons-y.
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MessageSujet: Re: Austin || Washington needs you...   Austin || Washington needs you... - Page 2 Icon_minitimeDim 26 Aoû - 22:27


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    « Crie-le donc un peu plus fort, peut-être que tu vas parvenir à te convaincre toi aussi » Je serre le poing. Shut up !, que j’ai envie de lui crier. Je ne suis pas bouleversée, qu’il arrête avec ça ! Rien ne me bouleverse ! Rien ne m’atteint. Je suis faîte de bois, de pierre, de glace. Je n’ai pas de cœur qui bat, s’émoustillant à la moindre petite flamme. Je suis maîtresse de moi, je ne suis PAS bouleversée. Et s’il veut penser le contraire, grand bien lui fasse. Mais qu’il pense dans sa tête. Et tout le monde sera content. Surtout moi. Et c’est tout ce qui compte. Parce que pour l’instant, on ne peut pas dire que « heureuse » soit le terme approprié pour me décrire. Pourtant, je devrais l’être. Pourtant, je suis à Washington, je suis chez moi. Je devrais être heureuse. Rien ne semblait pouvoir me faire plus plaisir ces derniers temps. Et pourtant, pourtant non. Je ne suis pas heureuse d’être ici. J’en viens même à regretter d’être venue ici. Je veux retourner m’exiler, loin de cette ville. Loin des Everson. « Ou peut-être bien… que tu espérais… que les choses seraient différentes » Je laisse échapper un éclat de rire cynique. « Di-ffé-rentes… » répétais-je, détachant chaque syllabes. « Oh non. Je savais très bien que ça se passerai ainsi. » Bien qu’il y ai une différence entre savoir et espérer… Quelque chose avait été brisé. Quelque chose était irréparable. Judith avait commis l’irréparable. Je ne pourrais plus jamais la regarder dans les yeux, j’étais incapable de pardonner ou d’oublier ce qu’elle avait fait. Si extérieurement, je donnais le change, et plutôt bien, ça me tourmentait et me torturait inlassablement. Plus je faisais semblant d’oublier, plus les blessures saignaient. Ancré en moi, j’étais incapable de passer à autre chose. J’étais incapable de pardonner. J’étais incapable de faire ne serai-ce que semblant d’apprécier le monstre qu’un juge avait décidé que j’appellerai mère. Je secoue la tête. Non, non. Je savais comment ça se passerai. Et pourtant, j’étais venue quand même. Et maintenant, j’étais prisonnière. Je ne pouvais pas m’échapper, j’étais condamnée à sourire, virevolter parmi les inviter. Dans ma jolie robe noire, je serais la parfaite jeune hôtesse, belle et souriante, éblouissante et adorable. « Si seulement quoi ? On est en Amérique Cleo, un pays libre… » Un autre rire cynique s’élève dans la nuit étoilée. « Tu es tellement naïf… » Est-ce que j’avais l’air libre ? Est-ce que j’avais l’air maîtresse de mon destin, d’une quelconque façon que ce soit ? Je n’étais qu’une poupée. Les autres décidaient pour moi. Du moins, ils tentaient. Voilà pourquoi j’avais attérit dans le Wyoming. Pour pouvoir être mieux contrôlée. Reformatée. Punie. Ils n’étaient plus capable de me gérer. J’étais comme un chiot qu’on offre à noël à son gosse, un ruban rouge autour du cou. L’idée est mignonne, le chien est mignon, et au bout de six mois, on en a marre. Alors on l’abandonne sur le bord de la route. Les Everson m’avaient adopté et, quand ils s’étaient rendu compte que finalement, j’étais plus difficile à gérer qu’ils ne pensaient, ils m’avaient abandonnés sur le bord de la route. Dans un hôpital. Dans le Wyoming.

    Inspire. Expire. Oublie. Le début de la soirée est derrière moi. Ne reste plus que l’avenir, le radieux avenir. Je fais bonne figure, je crois. De toute façon, je n’ai guère le choix, je me dois d’être présente à l’intérieur. En « soutien ». En guise d’exhibition. Je suis une poupée de porcelaine exposée sous une vitrine. Je suis une poupée de chiffon laissée sur une chaise. Je suis une marionnette dont on tire les ficelles. Je suis un objet de décoration. Je suis un Picasso, un Rembrandt. « Ecoute, je suis sérieux… je suis pas mal persuadé que ta mère… » « Ne l’appelle pas comme ça ! » je siffle entre mes dents, le cœur battant. Je lui lance un regard assassin, tentant de camoufler le tremblement qui s’empare de mon bras. La ferme, la ferme ! « … ne verrait pas d’inconvénient à ce que tu t’absentes pour une bonne raison… » Mon esprit a sombré de l’autre côté de la barrière. Un dernier sursaut d’instinct de survie. J’ai touché le fond de la piscine, et je donne un coup de pied sur le sol pour remonter à la surface. Tenter de faire bonne figure. Bonne figure. Je devrais me le faire tatouer. MENSONGES ! Mes mots sont vides, mais se veulent propre à la Cleo que tous connaissent. Austin répond, joue le jeu. Il joue le jeu, et les minutes passantes semblent apaiser en partie cet éclat de colère. « Hugo, c’est le Boss de qui ? » Mes yeux bleus le regardent avec interrogation. L’information n’est pas montée jusqu’au cerveau, je fonctionne au ralenti. Se reprendre, se reprendre. Je vois son sourire moqueur, estime qu’il s’agit d’une blague tentée de sa part (un flop, no doubt), et ne réagis pas. De toute façon, vous m’avez déjà vu rire à une de ses blagues ? Non. Parce qu’aucune n’est drôle. « Heureux de te retrouver Everson, un moment, j’avais cru te perdre entre un buisson et une coupe de champagne » Mes lèvres s’étirent en un bref sourire sans joie, et je tourne la tête vers la maison illuminée. Leurs rires, le bruit, tout est si étouffé. D’ici, on n’entendrait presque rien. On pourrait penser que la maison est déserte, mais je vois leurs silhouettes danser devant les immenses fenêtres. Je sursaute lorsque le bras d’Austin vient passer autour de mes épaules. « Arrête ça ! » Je me contorsionne, tentant d’échapper à son emprise. Désagréable. Je ne veux pas qu’il me touche. « Allons, rentrons honorer les invités de ta présence et éviter ta mère te… » « JE T’AI DIT DE NE PAS L’APPELER COMME CA ! » Je le pousse vivement sur le côté, m’arrachant totalement à son étreinte. « Ce-n-est-pas-ma-MERE ! » je finis par rugir, les dents serrées. Je lui balance sa stupide veste à la figure et, relevant le bas de ma robe, m’enfuit en courant, du mieux que je peux, avec mes talons hauts. Je manque de me tordre la cheville et me débarrasse de mes escarpins, finissant à pied, les larmes aux yeux. J’étouffe dans ma robe. Mes pieds entrent en contact avec le sol froid du hall d’entrée, et je gravis les marches quatre à quatre, tête baissée. Je bouscule Rebecca, et la porte de ma chambre claque. Mon corps rebondit sur mon lit, tandis que j’enfouis ma tête dans mon oreiller, des larmes de rage coulant sur mes joues. « CONNARD !!! » je finis par m’exclamer entre deux sanglot, essuyant mes larmes d’un geste rageur. A tâtons, je cherche une boîte, sous mon lit, dont je fais sauter le couvercle en carton, tandis que mes doigts s’emparent d’un sachet en plastique. Le paquet de marshmallow atterrit sur mon lit, et je l’ouvre d’un geste brusque, les éparpillant un peu partout sur mes draps. Je les enfourne, un à un, dans ma bouche, essuyant mes larmes, maudissant les cieux, maudissant Austin, me maudissant. Connard !

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