Robyn Jones

« la folie, c'est l'intelligence à la renverse »

« ROBIN JONES ! ». Bien que le ton n'avait absolument rien d'un chaleureux « Robyn, comme tu m'as manqué ! » , je laissa tomber mon sac à terre et me précipita en courant vers l'homme fort qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Enfin je mens peut-être un peu... Ce que j'appelle courir consistait plutôt à sautiller comme une gazelle tout en agitant les bras dans tous les sens : avouez que c'est quand même bien plus fun que "mets un pied devant, puis l'autre, et tu recommences, youhouuuh". Et l'homme fort était en fait un gringalet, mon père pour être exacte. Porter des civières aurait pourtant du le muscler mais non, il refusait littéralement de faire plaisir à sa fille unique ! Comme si 5 kg de muscles - inutile d'ajouter "supplémentaires" puisqu'ils sont à l'état d’inexistence - c'était le bout du monde ! Pour un ambulancier, apparemment ça l'était. Et vu ses sourcils froncés, j'avais du moi aussi lui refuser un bout du monde. J'étais en train de lui faire la révérence en riant quand le pire se confirma. « Surprise à se balader dans les couloirs à 2 heures du matin... » J'avais faim et on m'avait confisqué mes pots de confitures pour vérifier que je n'y avais rien caché : je n'allais quand même pas me laisser dépérir ! «... prise en train de jeter de l'eau savonné dans le hall...» Et voilà comment on remercie une bonne âme charitable d'aider les femmes de ménages ! «... absente à tes punitions récoltées la semaine dernière...» Elles étaient non méritées ! « et il paraît même que tu as tenu tête à un surveillant ! Tout ça en 5 jours Robyn, 5 ! ». Il agitait frénétiquement un bout de papiers sous mes yeux, sans doute le compte rendu de mes méfaits. Je me mis sur la pointe des pieds pour lui faire un bisou sur la joue puis m'enfonçait dans la maison en criant « je t'aime aussi mon papounet ! T'aurais pas vu ma raquette de tennis ?». Je l'entendis au loin grommeler que ma mère devait s'en retourner dans sa tombe d'avoir une fille comme moi. Tu parles, elle devait surtout regretter de ne plus pouvoir manger de réglisse ouais ! Ma mère avait en effet succombé à la maladie lors de ma septième année : elle avait été enseignante à Wyoming, avait vécu l'incendie, avait alors rencontré mon père qui faisait partit des secours et après, c'était un peu flou... C'est juste que la ré-ouverture de l'université avait sonné comme une quête de vérité pour moi, pour tenter de comprendre ces délires horribles qu'elle avait dans les derniers mois : je crois que certains souvenirs la hantaient. Et alors que je pense de nouveau à elle, je repasse devant mon père, un rouleau à pâtisserie dans la main - quoi ? Ma raquette était introuvable !-, en haussant les épaules : la rigueur de cette école me fait bien rire, surtout que l'héritage des Jones oblige en quelque sorte l'école à me garder, pas facile d'avoir des investisseurs de nos jours, n'est-ce pas ?

Ton prénom ou surnom • Pomme, Jane, Alexander, je vous laisse deviner =P Ton âge • 18 ans Que penses-tu du forum ? • j'aime, j'aime, j'aime ! T'es arrivé là comment ? • GT powaaa Crédit • tumblr (gif) & Pomme (icônes) Un dernier mot Jean-Pierre ? • est-ce que j'ai le droit aux marshmallows pour m'être inscrite ?