daniella and axel

Axel, torse-nu finissait de repasser sa chemise blanche immaculée. Il reposa le fer à repasser sur son socle et leva ladite chemise pour l'inspecter. Nickel. Il l'enfila, la laissant pour le moment ouverte avant de retourner dans la salle de bain pour l'inspecter son visage. Mal rasé étudié qui fait classe et mystérieux : ok, dents blanches parfaites : ok, cheveux brushingués dans un style décontract/sauvage/chic : ok. Axel tenta un sourire devant sa glace. Mouais. Il prit du déodorant, et quitta la salle de bain tout en boutonnant sa chemise. Il attrapa une veste de costard qu'il envoya sur son épaule et puis sortit de son appartement, tout en descendant les escaliers il fit un signe de la tête à Mrs Hudson du 2e étages qui elle montait. Une pauvre femme au foyer qui n'avait rien pour elle. Ses vingt kilos en trop montrait de sa médiocrité et son incapacité à prendre soin d'elle tout comme ses cheveux pailleux d'un blond décoloré et aux racines châtain clair trop voyante. Le jogging hideux qu'elle portait 4 jours par semaine n'arrangeait rien. Les gens comme ça, Axel ne les supportait pas. Mais bon, histoire de continuer à pouvoir lui emprunter un paquet de pâtes quand il était dans le besoin, il devait bien faire semblant. Tant qu'elle ne lui demandait pas de faire du baby-sitting pour ses gosses immondes, gros, suant et voulant se prendre pour des rebelles, alors tout irait bien.
Bref, Axel se retrouva dans sa voiture, une Chevrolet Bel Air de 57, en réalité celle de son meilleur ami décédé qu'il lui avait légué. Il ne lâchait jamais cette voiture, c'était devenu une sorte d'habitude, de rituel. Bien sûr il aimerait avoir la nouvelle Audi ou autre, cependant, c'était impossible pour lui de songer à s'acheter une autre voiture. Et pourtant en temps normal, Axel n'était pas du genre à s'attacher à ce genre de chose, se la jouer sentimental. Nul ! Mais bon, tout le monde à quelque chose comme ça en lui, un objet stupide duquel on ne veut pas se séparer etc. Pour Axel s'était cette voiture. Il grimpa à l'intérieur, se regarda dans le rétroviseur et puis posa son regard sur la photo de lui, Sebastian et London un moment et puis démarra la voiture.

En cinq ans, il avait beaucoup perdu. A 18 ans, il avait une bourse complète pour YALE, des contacts avec les médecins les plus réputés, certains lui demandaient même déjà de passer son internat dans leur service. Désormais, après cinq ans de silence radio et surtout après avoir planté YALE, on ne pouvait pas dire que c'était bon pour sa carrière. Il fallait qu'il se reprenne, voilà pourquoi il avait décidé de se rendre à cette soirée d'enchères pour les bonnes œuvres. Là bah se trouverait le docteur William Abbott qui était l'un des plus grands dans son domaine et également une des idoles d'Axel. Il savait pratiquement tout de son travail, de son œuvre plutôt. Le rencontrer était une chance inouïe et un bon moyen de se replonger dans le bain. Voilà trois semaines qu'Axel était revenu et il n'avait pas eu tellement le temps. Il avait dû se trouver un appartement, gérer la crise de ses parents, sa sœur. A peine le temps d'étudier. Il n'avait vu qu'un quart du programme de l'année prochaine alors qu'à la base il était partit pour tout revoir et tout savoir avant la rentrée. Trois semaines pour un quart du programme de médecine, c'était bien trop pour lui. Il devrait quasiment en être à la moitié normalement ! Bref, ne pensons pas aux sujets qui fâchent, Axel était déjà bien assez agacé par cette perte de temps récurrente qu'était son attention pour London.

Il arriva rapidement sur le parking devant la salle où se déroulait la soirée. Il tourna en rond pendant cinq bonnes minutes, ne trouvant pas de place. Il y avait en effet un espèce de débile mental qui avait garé sa stupide voiture sur deux places. Axel se demandait bien comment des gens aussi peu évolués pouvaient exister. Cette attitude ne voulait dire qu'une chose "je vous emmerde, je suis le meilleur". Sauf que, quand on veut survivre dans un monde tel que le nôtre, il fallait se plier aux règles de la bonne société : faire la conversation, s'habiller classe, avoir de la culture générale. Et non se garer comme un forcené ivre mort ! Arg ! Insupportable ! Finalement, Axel trouva une place à quelques mètres plus loin. Il se gara parfaitement comme pour envoyer un message qui ne serait jamais reçu à cette personne qui s'était mal garé. Il sortit de sa voiture, la ferma à clé. Expira. Allez, c'est partie. Aujourd'hui serait le grand retour d'Axel Wilson. Aujourd'hui, c'était SA soirée. Il allait parler au Docteur Abbott, il allait se faire bien voir, il allait redevenir le meilleur et il ferait son internat dans un programme excellent et certainement pas dans le Wyoming.

Il pénétra dans la salle, regarda autour de lui. Plein à craqué de gens riches voulant se donner bonne conscience. Axel remarqua que le vieux type au costard Armani avait certainement une liaison avec la blondinette un peu étourdie accrochée au bras du vieil homme d'affaire. Costard Armani n'arrêtait pas de la regarder, quelques légères gouttes de sueur perlaient sur son front et il déglutissait avec difficulté. La femme de la table du fond était sans doute enceinte, elle essayait de coincé un 95C dans un 90B et les boutons de sa robe tenaient avec justesse, sans parler du fait qu'elle avait un teint éclatant de beauté malgré ses yeux fatigués. Et il y avait cette fille, seize ans tout au plus, mais cherchant à en paraitre 25, elle se laissait séduire par ce vieux type, sans doute un copain de chasse de son paternel qu'elle avait accompagné pour l'occasion. STOP ! Axel devait arrêter d'analyser tout le monde ! STOP ! Il ferma une seconde les yeux et se reconcentra sur sa cible. Docteur Abbott. Justement le voici, ce vieux type qui se tenait encore droit comme un "i" en train de parler à sa femme sans doute, debout devant une table. Un. Deux. Trois. Axel marcha d'un pas décidé vers eux. « Docteur Abbott. » Il se retourna. « Bonsoir, je suis Axel Wilson, un de vos plus grand admirateur. J'ai regardé votre vidéo sur la greffe de cœur que vous avez fait en utilisant votre nouvelle technique.. C'était passionnant ! » Le vieil homme eut un petit sourire en serra la main vigoureuse que lui tendait Axel. Ce dernier sur retourna vers Mrs Abbott et lui sera également la main. Sauf que, casse-toi vieille peau botoxée ! Seul le docteur Abbott comptait ! « Oh, formidable, formidable. Vous avez regardé toute la procédure, qu'avez-vous pensez de mon choix de suture ? Cela à pas mal étonné. » Question classique pour vérifier qu'Axel disait vrai. Ce dernier répondit, toujours autant passionné : « Epatant ! Des sutures en surjets sont beaucoup plus indiquées, je m'étonne des critiques qu'on a pu vous faire, certes c'est plus délicat, mais quand on est un homme de votre réputation, ce n'est pas quelques malheureuses sutures qui changent quoi que ce soit. » Abbott sembla satisfait. « Bien, bien, vous êtes en médecine également, non ? » Aie, la question qui fait mal, comment expliquer qu'à quasi vingt-quatre ans Axel entrait seulement à la fac ? « Je prépare ma première année de médecine, voyez-vous j'ai... » Effectué une sorte de "traversée du désert" ces dernières années suite à un évènement traumatisant mais mon rêve n'a pas cessé et j'ai décidé de me reprendre en main.. blablabla, discours habituel visant à vous apporter la sympathique de votre interlocuteur et son admiration. Sauf qu'Axel n'eut pas réellement l'opportunité de finir son discours car une voix s'éleva à ses côtés. « ESCORT BOY ?! » WHAT THE FUCKIN' FUCK ?? Axel se raidit, Docteur Abbott fronça les sourcils en regardant par-dessus l'épaule d'Axel pour savoir d'où provenait cette exclamation. Effectivement, Axel avait été Escort Boy une fois, pendant quelques mois alors qu'il vivait sur Washington. Mais... Comment quelqu'un pouvait le savoir ici ? C'était pas possible, tous ses plans pour la soirée et aussi pour l'avenir s'effondraient les uns après les autres. Personne ne veut travailler avec un ex-gigolo ! Lentement, sur le point d'exploser, la mâchoire serrée, Axel se retourna sur cette femme, assise sur cette chaise. Son visage lui était familier. Il tenta de se souvenir de qui elle était pendant que la jolie brune se plaignait, attirant des regards agacés autour d'elle tout en s'approcha pour croiser les bras devant lui. « Alors ? T'escorte qui ce soir Amel ? Non euh.. Alex ? Ou euh.. » Et là, son visage de poupée lui revint instantanément en mémoire. Cette expression mauvaise comme si elle était constamment dérangée par une mauvaise odeur, sa voix insupportable, ses répliques cassantes et visant à vous faire vous sentir pire qu'un raté... Daniella Kingston ! Axel avait été son escorte un soir, elle avait été plus qu'insupportable. Pire que cela, elle avait été un cauchemar ambulant, une honte pour la bonne société. Elle n'avait pas supporté que son escorte ne se la ferme pas et ils avaient passé la soirée à se disputer violemment. Oh non, ce n'était pas possible, PAS POSSIBLE ! Pourquoi l'univers s'en prenait à Axel de cette manière ? Cette fille allait lui pourrir sa soirée. Cependant, sachant que le Docteur Abbott se trouvait juste derrière lui, il savait qu'il n'avait plus le droit à un seul faux pas. Voilà pourquoi, prenant énormément sur lui, il afficha une mine polie avec son sourire charmeur et courtois. Il tendit une main tout en déclarant : « Axel. Axel Wilson. Et vous êtes Daniella n'est-ce-pas ? On n'oublie pas une fille... comme vous. » Sous-entendu : on oublie pas les pétasses bourgeoise insupportables qui ne pensent qu'à signifier au monde entier qu'elles sont les meilleures sauf qu'en réalité ce ne sont que des fifilles avec 8 ans d'âge mental en manque d'amour. Mais politesse oblige, Axel ne pouvait faire une remarque de ce type. Il avait toujours la main tendue. Et cette catin des enfers... pardon, parlons correct, cette petite bourgeoise ne trouva rien de mieux à faire que de ne pas lui serrer. Axel insista un moment avant de lui prendre sa main de force pour la serrer et en même temps il l'attira contre lui et lui chuchota à l'oreille : « Encore un coup de ce genre et je te descends. » Voilà, que les choses soient claires ! Axel lâcha cette femme. Abbott s'était installé à la table. Vite, vite, vite ! Axel se plaça sur la chaise d'à côté... bien que malheureusement, ce soit également la place à côté de la folle dingue. Cela allait être délicat de gérer les deux conversations. Empêcher la catin de n'en dire trop tout en se vendant auprès du Docteur Abbott. Mais Axel allait y arriver. En réalité, il y arrivait toujours. « Donc Monsieur Wilson vous vous sentez concerné par la cause des enfants qui ont faim dans le monde. » Engagea Docteur Abbott. Oui, oui, oui ! Ooh pauvres enfants, tellement triste ! En réalité, Axel s'en fichait comme de la disparition des pandas, son intelligence valait mieux que ça, il avait d'autres choses à faire que de se préoccuper du malheur des autres. Mais vous avouerez que ça faisait un peu tâche à dire. « Évidemment, et je pense que tout le monde devrait se sentir concerner par de telles tragédies. » Abbott salua le geste d'un signe de tête. «C'est très généreux de votre part pour un étudiant qui commence dans la vie. » Mouais enfin, Axel n'allait pas dépenser des milles et des cents non plus. Il jouait surtout beaucoup au Poker, au Black Jack... Alors forcément il avait toujours de l'argent, il ne perdait vraiment pas souvent, vous devinez aisément pourquoi. Mais cette agréable petite discussion tourna un peu au vinaigre quand Abbott décida d'y inclure cette Kingston de malheur. « Vous aussi mademoiselle vous vous sentez concernée ? C'est agréable de voir de si jeunes gens aussi impliqué. » Axel se retourna vers Daniella, crispé. Elle n'avait pas intérêt à dire de connerie, il fallait brosser le chirurgien ans le sens du poil ! Parce que d'après ses souvenirs, elle n'était pas du genre généreuse, aider son prochain etc ce n'était pas son truc. Pitié, faites qu'elle soit bonne actrice !

daniella and axel

C'était officiel, Axel faisait son come back dans le monde des affaires, son grand retour. Congrès, forums d'informations, études, recherches... La médecine avait toujours été la grande passion d'Axel, le sommet de la réussite, le Saint Graal, son but ultime. Il reprenait sa place sur la scène, tout devait être parfait, il était parfait, la soirée était parfaitement choisie. Une imperfection dans ce jour parfait : elle était belle à mourir, stéréotypée comme la fifille à son papa qui faisait des caprices à tout va. Avec un prénom aussi délicieux et trompeur que son apparence : Daniella. Cette fille, que l'on pouvait aisément comparer à la gangrène (soyons fou) allait commencer à infecter tout le monde, en commençant par Axel, parce que c'était dans sa nature, elle aimait bien faire cela. Et tous les plans d'Axel se détruisaient les uns après les autres. Premièrement et dans un désir profond d'être insupportable elle refusa de serrer la main polie qu'Axel lui tendait. Anyway, ce n'était pas grave, Axel trouva une autre idée : il lui prit de force la main et la serra avec détermination arrachant même une petite plainte de la part de la brune ténébreuse. Chochotte. Et après cela, il la prévint : plus jamais un coup comme ça. Crier "ESCORT BOY?" , refusez de lui serrer la main ? Hahaha... et vous comprenez bien sûr que ce "hahaha" n'est qu'un rire nerveux, mécontent du genre "lol je vais te défoncer la tête à toi" Mais cela faisait aussi rire Daniella, pourquoi ? Parce qu'elle était une sorte de force démoniaque qui se réjouit de la peur d'autrui. Et si Axel ne pouvait manifestement pas riposter ce soir avec le Docteur Abbott à ses côtés, pas d'inquiétude, dès qu'ils auraient passé la porte, il deviendrait son pire cauchemar.

Chacun prit place. Malheureusement, Axel se trouva en sandwich entre Daniella et Abbott (phrase déroutante) ce qui n'était pas la position la plus confortable (phrase très étrange). Cependant et pour le plus grand plaisir de notre jeune Einstein, poliment, Abbott engagea la conversation, BON POINT, BON POINT, BON POINT ! Si Axel se sentait concerné par la cause des enfants souffrant de famine ? Haha ! Mais bien sûr mon ami, bien sûr ! Si ça pouvait faire bonne impression, alors c'était parfait. Et puis Axel avait cette capacité à paraitre sincère bien qu'il balançait des absurdités, ceci passa comme une lettre à la poste. Le mauvais côté des choses ? Abbott s'adressa également à cette vipère de Dan. Crispé, nerveux, Axel se tourna vers sa voisine de gauche. Et ce qu'il redoutait le plus s'abattit sur lui telle l'épée de Damoclès. Ca faisait légèrement l'effet d'un électrochoc : « Non, non pas du tout ! Je suis ici parce que mes parents voulaient que je rencontre le gratin du coin. Mais bon, je vais manger quelques toast, boire un peu et m'en aller avant qu'on n'essaye de me piquer du fric. » Axel ferma les yeux. Et voilà... Tandis que le docteur Abbott fronçait les sourcils, intrigué. Axel se sentait de plus en plus mal à l'aise et honteux d'être assit à côté une fille aussi insipide et malpolie que cela. Bon, malpoli, Axel l'était également, mais pas en public ! Pour vengeance personnelle, Axel se pencha vers elle et lui déclara discrètement : « En parlant de cela, je pense qu'il serait judicieux d'arrêter les toast, cela commence à se voir sur tes fesses. » Peut-être qu'elle croirait Axel et qu'elle partirait en courant et en pleurant... Comment ça non ? Et en réalité, se fut pire encore puisqu'elle commença à parler grossièrement de cette adolescente qui voulait manifestement se taper un vieux. Le regard d'Axel suivit celui de Dan et il regarda cette fille avec une condescendance évidente. Daniella ne disait pas que des conneries, ça s'était clair, il était plus que d'accord avec elle sur ce point sauf que.. PAS DEVANT ABBOTT ! Devant lui on est gentil, on est plein d'amour pour son prochain merde ! Voilà pourquoi Axel eut vite fait de faire disparaitre ce sourire supérieur de son visage quand il remarqua que le Docteur le regardait, intrigué. Mais Axel n'avait encore rien fut. Le diable Kingston n'en était qu'au début puisque rapidement ces remarques se retournèrent contre notre cher monsieur Wilson : « et lui, il est là pour lécher les bottes de gens importants afin de s'ouvrir les portes de son avenir. N'est-ce pas Amel ? » Axel tourna immédiatement la tête vers elle, il blêmit. Quoi, quoi ? Comment ? Pourquoi ? Essayant de savoir si c'était vraiment entrain de se passer et de quelle manière il allait pouvoir faire taire à jamais cette bourgeoise coincée et vicieuse, Axel répondit tout de même par automatisme, essayant de contenir l'énervement dans sa voix : « Axel. » Ah oui parce que quelle était cette manie de l'appeler "AMEL?" Il avait une tête à s'appeler Amel, franchement ? Silence. Et puis, Abbott intervint : « hmm.. une amie à vous ? » Non, non, inconnue au bataillon ! Qui est cette personne ? Et si Axel avait une chance de se rattraper, c'était bien là, il ouvrit la bouche, prenant un air le plus courtois et distingué possible mais la péteuse d'à côté parla la première, et là.. Se fut franchement pire que tout ce qui avait déjà été dit : « oh non non ! On peut dire que je le connais bien en effet, lui et.. comment dire.. lui et son intimité. Mais si je peux vous donner un conseil malgré tout : fuyez. » La mâchoire d'Axel se décrocha, son visage se décomposait. Elle n'avait pas osé, elle n'avait pas pu oser dire cela ? Abbott était manifestement choqué, Axel se mit une main sur le front, en visière comme pour se cacher de la honte qu'elle lui apportait. Cette fille était.. était dérangée ? Non franchement, dérangée ! Tiens justement, les neurones dynamiques d'Axel lui donnèrent une idée : « Docteur Abbott, voyons, n'écoutez pas un seul mot de ce qu'elle raconte en réalité... voilà je vais vous raconter toutes l'histoire, son alcoolisme dur depuis des années, si bien qu'elle avait été interdite bancaire car elle dépensait à tout va, elle était criblée de dettes, pendant une période sombre de sa vie nous nous sommes croisés et elle a jeté son dévolu sur moi mais j'ai insiter pour qu'elle se fasse soigner avant d'apprendre à se connaitre et ça ne lui a pas plu, elle avait déserté, était tombé dans l'oublie, elle tenta manifestement un come-back, pas du tout réussi, si vous voudrez bien nous excusez, je vais.. m'entretenir avec elle pour.... » Geste nonchalant de la main de la part d'Abbott du genre "allez gamin, dégage avec ta pétasse, vous êtes infâme" Axel serra les dents de toutes ses forces, il avait tellement, tellement, tellement envie de sur-enchérir jusqu'à ce qu'Abbott le croit, s'énerver, lui prouver par A+B qu'il ne fallait pas écouter cette cruche. Les gens étaient tellement, tellement, tellement stupide ! Après avoir regarder Abbott en se contenant quelques secondes Axel prit une profonde inspiration, se leva discrètement en faisant un signe poli de la tête à ceux qui s'étonnait de ce déplacement inopportun et attrapa d'un coup Daniella par le bras, la força fermement à se lever et l'emporta plus loin. Une fois dans un coin de la salle, Axel jeta un coup d'oeil à leur table, malheureusement Abbott s'était retourné pour les regarder et s'ils ne pouvaient pas les entendre, il pouvait les voir. Rapidement Axel lâcha Dan et puis, avec une apparente tranquillité il déclara en réalité : « Bien tu te souviens lorsque je t'ai dis que je te descendais au prochain coup-bas ? Et bah on y est ! Je ne te descendrais pas maintenant mais dès la soirée finie, ta vie l'est aussi, je vais tellement te la rendre impossible que tu me supplieras de t'achever, de changer de pays, de continent et même de galaxie, mais tout ceci ne servira à rien parce que je ne te lâcherais pas avant d'avoir détruis tout ce que tu as, la moindre chose, jusqu'à ce que toute ta fierté ait disparue. » Quand Axel était énervé... et bah ça donnait ça.

Trop, c'est trop ! Axel ne pourrait supporter ne serait-ce qu'une seconde de plus l'humiliation la plus déprimante du siècle. Il était là pour son come-back, le vrai, le pur, le dur ! Cinq années à errer sur le territoire américain et le voilà enfin revenu au point de départ. Sauf que dans la vraie vie on ne reçoit pas 40 000 dollars quand on est sur la case départ. On reçoit simplement une bonne dose de volonté et de cran pour se relancer. Axel était sûr de lui, bien plus qu'à l'époque du lycée où des médecins se battaient déjà pour l'avoir auprès de lui pour son internat, alors pas de raison que ça ne fonctionne pas. Ah si, une raison : Daniella ! Elle était bien décidée à lui pourrir la vie parce que cette sale garce ne savait sans doute faire que ça ! Et Axel essayait tant bien que mal de sauver les meubles de ce feu destructeur qu'était cette fichue brune.
Au bout d'un moment, à bout de nerf, il la prit en aparté pour lui déclarer que cette fois la guerre était déclarée. Laissant libre court à sa colère il débitait un flot incessant de menace. La colère est une forme de faiblesse Wilson, ne te l'a-t-on jamais appris ? Et bien si figurez-vous, mais Axel était tellement sur les nerfs qu'il en oubliait les principes les plus élémentaires du savoir vivre, de méprise des autres et autres traits de caractère essentiels pour réussir dans la vie. Fichue Kingston qui le mettait dans tous ses états. Surtout qu'elle avait un pouvoir sur lui : son passé d'Escort-boy. Que les choses soient claires, Oh que non, Axel ne regrettait rien. Toutes les expériences qu'il avait faites ces cinq dernières années avaient été bénéfiques et Axel était en réalité très content d'avoir été Escort boy, c'est un boulot très ludique.... et lucratif avec ça. Cependant, ce n'est pas tellement le genre de boulot qu'on se vante d'avoir fait lors d'une vente aux enchères pour pauvre petit africains dans le besoin. Surtout s'il on est placé à côté de William Abbott et qu'on essaie de l'impressionner. Abbott n'était pas du genre s'amuser d'un comportement aussi limite et pour sûr qu'il n'accorderait plus aucun respect à Axel si jamais il découvrait la vérité, ou bien la comprenait de lui-même car étant donné l'attitude éfrange et les pics incessants que s'envoyaient Axel et Dan, ce chirurgien de renommé finirait sans doute par comprendre... Shit ! Bref, voilà pouvoir Axel était véritablement dans un état... d'énervement ! Et le pire dans tout cela ? Dan, quant à elle, se souvenait parfaitement de ses leçons sur "comment être une garce exemplaire" car à peine le petit discours d'Axel terminé elle partit dans un rire insupportable et ne trouvera rien de mieux à dire que la réplique que nous détestons tous : « Tu as terminé ? » Axel serra les dents et puis inspira discrètement et enfin expira. Calme. Calme. Calme ! Le yoga, ça lui manquait vraiment (oui il avait été prof de yoga dans un camping à Miami une fois, c'était une période très zen de son existence et Dieu sait combien il aimerait retrouver son calme et son self-control de l'époque) Mais avec une Daniella Kingston en face de vous, être calme relève de.. l'impossible. Allons Axel, tu es Axel Wilson, l'impossible ne t'arrête pas. Tu n'as aucune limite, aucun ennemi, tu es le numéro un. Se disait-il intérieurement pour se calmer. Mais Dan, quant à elle, ne se contentait pas de parler dans sa tête -quel dommage cela dit ! « Pour le moment on est ce soir et j'ai bien l'intention de te coller tout du long et de répéter inlassablement ce que je viens de faire. Je sais, je suis très douée pour ça. » Silence, à nouveau. Regard ténébreux et assassin de la part d'Axel. Si elle ne voulait pas se taire, il pouvait très bien la forcer à le faire. Son regard bifurqua jusqu'à sa gorge, un coup sec de la main à cet endroit précis et cela lui couperait la circulation, abimerait ses cordes vocales pour un ou deux jours et elle se retrouverait dans l'incapacité de dire plus que de simples chuchotements intempestifs. Oui, Axel avait prit des cours de Karaté pendant quelques temps.. Soupir songeur suivit d'un coup d'oeil autour. Mince, trop de témoins pour pouvoir l'attaquer en toute discrétion. « Pour ce qui est de tes.. euh.. des menaces peut-être ? Ça y ressemblait vaguement oui, ça doit être ça. Bref, sache que je suis horrifiée et que je ne vais plus dormir désormais. » Axel haussa un sourcil satisfait avant de lui faire un petit sourire hypocrite. C'est ça, qu'elle se foute de lui, elle verrait bien. Rira bien qui rira le dernier. Non, en fait, non, cette expression est définitivement nulle. Axel se promit de ne plus jamais la dire -ou bien la pensée. Bref. Il était du genre déterminé comme garçon et avait une imagination foisonnante. Il trouverait bien une façon de la détruire moralement. « Sauf que moi je n'ai rien à me reprocher, ou bien j'assume tout.. je ne sais pas trop finalement. Ce qui n'est pas ton cas, hein mon petit escort boy ? » Grimace. Eurk. Non le "mon petit escort-boy" c'était définitivement de trop. Essayant de garder un calme qui était en réalité inexistant, Axel resta silencieux. Mais c'était sans côté sur Daniella qui ne trouva rien de mieux à faire que de lui saisir les joues comme une vieille, bouche en coeur et compagnie. Fronçant les sourcils, Axel se recula d'un coup sec tout en retirant les mains de cette fille qui lui faisait de plus en plus honte ! Mais c'était de toute manière certainement son but de ce soir. Mission réussit Cruella ! Après avoir dit un "santé" plein de sarcasme, elle sembla satisfaite de sa scène. Axel la regarda une seconde et puis lui fit un petit sourire. Bref, faisons comme s'il n'y avait pas de problème. « La seule chose dont j'ai honte avec le travail... c'est d'avoir été ton escort boy. L'agence dans laquelle je travaillais ne savait définitivement pas choisir ses clientes. » Ca, c'est clair ! Et puis en plus, s'il avait été l'escort boy de n'importe qui d'autre, pour sûr qu'il ne serait pas dans cette situation affreusement embarrassante. Soudainement, Axel arracha la coupe que Dan tenait dans ses mains pour en boire une gorgée, tout en restant le plus distingué possible. Après ça et tout en se redirigeant vers la table suivit de Daniella qui ne le lâchait plus dans l'espoir de lui faire passer une soirée encore pire qu'elle ne l'était déjà, il déclara calmement -même s'il n'en pensait pas moins. « Tu dis assumer tout, mais je sais pertinemment qu'on a tous des squelettes au fond de nos placards et ma chérie, je vais me faire une joie d'aller dire coucou à tous tes petits squelettes. Je vais déterrer des choses que tu pensais avoir oublié. Alors oui, c'était bien des menaces. » Ils étaient donc arrivés à la table. Axel vida la coupe avant de la déposer devant l'assiette de Dan et s'assit avec élégance au côté du Docteur Abbott qui regardait les deux jeunes d’un œil méfiant. Non franchement, ils commençaient à en avoir marre de ces chamailleries d’enfants. Voyant bien qu’il commençait à perdre l’allégeance de son Docteur fétiche, Axel serra les dents. Calme, calme, calme, yogaa ! Mais pas le temps de rattraper le coup pour le moment.
Une femme monta sur l’estrade et s’approcha du micro. D’une voix claire elle déclara que la vente aux enchères allait commencer. Et soudain… Euréka ! Axel eut une idée. Axel commença par se penché vers le Docteur pour lui demander tout simplement : « Un des lots a-t-il retenu votre attention Docteur ? » Abbott se retourna vers Axel et lui répondit tout simplement que le lot numéro 6 à savoir un des manuscrits originaux d'Emile Zola étaient ce pour quoi il se réservait. Bien : mission : obtenir par tous les moyens qu'Abbott aie ce manuscrit. Mais la bonne idée qu'Axel avait eut n'était pas seulement de faire plaisir à son idole, Oh que non ! Alors que le premier lot (un service à thé du Duc de Cambridge en porcelaine véritable et or) était mis aux enchères, Axel fit alors lentement glisser sa main sur la cuisse de Daniella. La vous ne comprenez plus rien ? Surtout, faites moi plaisir, ne vous méprenez surtout pas. Penser une seconde qu'Axel ait envie de caresser la cuisse de cette pourriture était une insulte bien trop grande pour lui ! Il se contenta donc d'attraper sa main, main délicate qui tenait également son petit écriteau avec son numéro d'enchérisseuse et HOP ! il la fit lever la main, la tenant dans la sienne. 2500, 2600, 2800, 3000, 3100... Axel le lâchait plus la main de Daniella et la forçait à surenchérir à chaque fois. Certes, Abbott se demandait vraiment ce qui se passait malgré qu'Axel garde une expression parfaitement normal, un sourire en coin en prime. C'était tellement jouissif de la faire dépenser pour rien. Adjugé, vendu !