◗ MESSAGES : 116 ◗ POINTS : 269 ◗ SITUATION : Célibataire ◗ ÂGE PERSONNAGE : 25 ans ◗ CITATION : La malchance est une circonstance atténuante que la vie donne aux ratés.
Sujet: ROAD TRIP AJOURNE ♠ austin Sam 16 Juin - 18:06
Un coup de fil. Un simple coup de fil pour me dire : « Désolé, l'offre n'est plus valable ». Est-ce si compliqué d'opter pour une communication téléphonique ? Cela aurait pu m'éviter : le déplacement. Les frais du plein d'essence. Et, j'en suis certain : j'aurais pu être à l'heure pour la réception à laquelle je devais participer ce soir. En tant que serveur. Résultat : je viens de me taper plusieurs bornes pour rien. J'ai dépensé de la thune alors que mon compte frôle les négatifs – d'ailleurs, il y a de fortes chances pour qu'il ait basculé du côté obscur de la force. Et, summum de la situation : je vais rater le coup d'envoi de ce soir, ne vais pas toucher un rond. C'est bien, Gidéon, tu viens ENCORE de te mettre dans de beaux draps. La chance, ça ne me connaît pas. Dans l'espoir, pourtant, d'être à l'heure pour ce soir, j'attrape – tant bien que mal – mon téléphone histoire de regarder l'heure. J'actionne plusieurs touches. Aucun signal lumineux. Je quitte la route des yeux, appuie de nouveau. Aucun changement. En fait, si ça se trouve : le mec avait essayé de m'appeler. Pour me prévenir de ne pas passer. Manque de pot – again – la batterie de mon téléphone était morte. Hors Service pour le reste de la journée. CRAP. FIOUUH. Une voiture frôle la mienne en sens inverse, klaxonne. Je relève la tête, me concentre sur la route. Je HAIS conduire. D'ailleurs, je ne conduis que rarement. N'ai même pas le permis – c'est peu dire. Je relègue le téléphone sur le siège passager, me concentre sur la route. Je plisse les yeux, me demande quelle direction je dois choisir. HUM. AUCUNE IDEE. J'y vais à l'instinct, prends la file de droite. Je le savais, m'en doutais : j'aurais du regardé l'itinéraire aller-retour.
Une goutte sur le pare-brise. Je fronce les sourcils, ça va. Deux, trois. Le début d'un déluge. Merde. J'actionne un bouton, plusieurs bouton. Résultat : j'effectue un appel de phare. Actionne les warnings. Projette du liquide de nettoyage. FUCK. Mais où est celui des essuies-glace ? Je continue à bidouiller, baisse les yeux vers le tableaux de bord. Un klaxon ralentit dans les airs, je viens encore de dériver vers la file voisine. Désolé, désolé. Je ne suis PAS un danger ambulant – presque pas. Trouvé ! Les essuies-glace se mettent en fonctionnement, lentement. Bon, maintenant, il va falloir passer la vitesse supérieure. Je trouve le levier, ils s'emballent. Si bien que l'un deux, emporté par l'élan, sort du pare-brise. Reste dans le vide. BON. J'ouvre la fenêtre, lui donne un coup pour le remettre dans le droit chemin. Bien. Je vois à peu près clair, soupire. Enfin, enfin. Repense à cette proposition de job pour l'année prochaine : surveillant à l'université. Quelque chose me dit que c'est finalement une mauvaise idée, très très mauvaise idée. De rage, j'écrase la pétale d'accélérateur. Là encore : mauvaise idée. J'aurais du conserver ma vitesse précédente. L'avant de la voiture fait des bruits étranges, des sortes de KEUF KEUF qui ne présagent rien de bon. Rien du tout. L'ensemble décélère, je supplie un : « Non, non, noooon ». Rien à faire. La machine ralentie, un début de fumée commence à s'échapper du moteur. Ca sent mauvais. La réception de ce soir, l'opportunité de gagner quelques noises : envolées. J'actionne le clignotant, subit quelques coups de klaxon – encore ! Oé, les gens. Pour votre sécurité, je me range sur le bas côté. Est-ce ma faute si cette voiture – pourtant neuve – me tombe entre les mains. Je réitère – mentalement – la situation : pas de téléphone. Pas de voiture. De l'argent dépensé. Pas de travail ce soir. Une pluie battante ; je ne vois déjà plus à quelques mètres. Et, surtout, surtout : une journée de perdue.
Je jure entre mes dents, m'imagine déjà rentrer chez moi à pattes. HUM. C'est pas gagné, je ne sais même pas où je suis. Par instinct – de survie – je mets les warnings en route. Et laisse tomber, de désespoir, ma tête sur le volant. Réflexe immédiat de ma voiture, de cette voiture : l'AIR BAG se déclenche. Quoi ? Je viens de me faire prendre une droite par la voiture. Je suis légèrement sonné. Enervé, surtout. Quelle connerie, cette journée. Si j'avais été Jacky Chan, je serai parti en criant : « C'est pas mon jour, c'est pas mon jour ». Et là, le vieux se serait pointer en me donnant un coup sur le front, s'écriant : « Je n'ai pas fini ! ». Je ris à cette pensée. Une sorte de rire nerveux, qui me prends les entrailles. Journée de merde. Vie de merde. J'ose espérer que c'est le destin qui s'acharne sur moi, pas le karma des autres vies qui se venge. Dépité, je donne un coup de poing sur le volant - l'air bag étant déjà sorti et dégonflé. Résultat : coup de klaxon. Klaxon qui, pourtant, ne semble pas s'arrêter. Hein, que, QUOI ? Non mais c'est une blague. Niveau discrétion, ça craint. Je continue donc de donner quelques coups sur le volant, priant pour que ce carnage – pour que ce bruit continu s'arrête. Je rectifie, c'est pas le vieux qui me crie : « Je n'ai pas fini » mais la vie. Merde. Merde. Mon expression favorite pour ceux qui ne me connaisse pas. Il faut dire, depuis gamin : je suis voué à l'échec. Je jette alors un coup d'oeil au rétro : personne ne semble vouloir s'arrêter. Personne ne semble vouloir me venir en aide. D'un côté, ce n'est pas nouveau. Sinon, ça aurait vraiment été trop beau.
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Sujet: Re: ROAD TRIP AJOURNE ♠ austin Mer 20 Juin - 20:13
Austin & Marwin « ABSURDE, IL N'Y A QUE TOI QUI SOIT PUR »
BOUM : mon sac qui rejoint le contenu de la boîte de mon Pick-up. BAM : la portière du côté conducteur qui se referme alors que je m’installe derrière le volant. UP : mon chapeau qui rejoint le siège arrière. VROUM : le moteur qui se met en marche après que j’ai tourné la clé dans le contact. Le bras derrière le siège réservé au passager, passager absent, je jette un coup d’œil à travers la vitre arrière et enclenche la marche arrière, extrayant le véhicule de son espace de stationnement. C’est donc ainsi que je finis par quitter le parking de gravelle et de sable de la réserve naturelle. Thanks à celui qui a inventé les journées syndicales. Du fond du coeur, merci de ne PAS vous appliquez à mes horaires. Il devrait y avoir un code qui protège les gardes forestiers de l’usurpation de leur bonté d’âme. Ruminant ma journée qui s’était éternisée par la faute d’une famille débarquée tout droit de l’Ohio qui avait cru bon de perdre l’un de ses gosses entre un sapin et une montagne, je choisis mon poste de radio. Le soleil avait déjà achevé sa descente dans le ciel et c’est donc les phares allumés que je rejoints la route qui me mènerait au cœur de Larami. Si étant que Larami ait un cœur…Deux rues, trois habitants me semblent correspondre davantage à la description usuelle du village. Sacré gosse. Je l’avais retrouvé caché dans les écuries. Belle réunion familiale sous les cries d’oie effarée de la matrone du lot. Ils auraient du me laisser un peu de pourboire, j’aurais quand même pu le laisser crever leur gosse.
Un œil sur la route, une main sur le volant, je lève le son de la radio alors que les premières notes de Cast No Shadow D’Oasis retentissent dans l’habitacle. HIHAAAA. Ma tête se dandinant au rythme de la mélodie, j’accélère alors que la pluie se met à tomber… « Hey, génial » Belle soirée en perspective. Je ralentis, puis saisi le volant à deux mains en chantonnant « To find it if he can..Bound with all the weight of all the words he tried to say Chained to all the places that he never wished to stay ...Bound with all the weight of all the words he tried to say As he faced the sun he cast no shadow Haaaaaaaa-ah » Mes mains viennent frapper le Volant alors que j’avance les lèvres vers l’avant sifflotant. Les sorties défilent devant mes yeux, et les minutes sur le cadran lorsqu’au loin j’aperçois des lumières oranges clignoter. Je plisse les yeux, m’avance vers le pare brise et décélère un tantinet pour finalement apercevoir, à travers le déluge, une voiture sur le bas côté, les hasards en marche. J’hésite un moment, puis retire complètement le pied de l’accélérateur me tassant sur la droite, venant donc me garer derrière la voiture en question. Qui sait, quelqu’un pourrait être en train de mourir la dedans. Je tiens à ma peau et n’ai point envie d’être poursuivi pour…être contrevenue à l’obligation d’aide…Si étant que la Charte du Wyoming le prévoit. Je fronce les sourcils, songeur, avant de positionner le bras de vitesse à la position PARKING. J’espère qu’il n’y a pas, la dedans, une femme en train d’accoucher…Un vieillard en train de claquer ou encore un fichu gamin en fugue. Je récupère mon couvre chef derrière histoire de me protéger minimalement de la pluie, puis saute sur le sol en laissant le moteur tourner. Je suis accueilli par un millier de gouttelettes glacée. « Temps de merde » Je referme brusquement la portière derrière moi et foule le sol boueux jusqu’à la voiture garée devant moi. Je me baisse frappe la vitre de deux doigts « Ça va La dedans? » Je colle mon front à la vitre alors que la pluie semble avoir oublié que je ne suis pas dans la douche, mais bien de sortie. Un mec : donc pas de naissance prévu à l’horaire. Au dessus des 16 ans, en dessous des 60 : je suis sauvé. Le mec en question avait le front appuyé contre le volant…Je me recule, observe la voiture, aucun bris, supposition de l’accident rejetée. Je frappe à nouveau contre la vitre « On se réveille! » Tu perds mon temps jeune homme. Mon temps est précieux, l’essence dans mon camion également. Alors que mon compte bancaire dans le rouge m’apparait en mémoire, la dedans, ça bouge…Ce truc, c’est donc vivant. Excellent, pas de cadavre, pas de soucis.
J’incline la tête sur le côté et passe une main sur mon visage pour essuyer les gouttelettes qui étaient venues me barrer la vue...Allez, je vais pas te tuer, je suis le bon gars ici, ouvre donc...Je soupire, la patience n'étant pas une de mes qualités bien développées, je tire finalement la poignée vers moi et ouvre grand la portière pour me retrouver devant un gaillard qui devait faire mon âge. Chanceux que voilà, je me sentais l’âme d’un bon samaritain en cette soirée. Je pourrais inscrire ‘sauvetage d’un pauvre démunis’ juste à la suite de ‘opération quadrillage de la forêt pour sauver un fichu gosse’ dans mon curriculum vitae. « Tout va bien? Des ennuis de mécanique…Avec une pareille température, c’est pas la chance » Je lève un œil vers le ciel dont on ne percevait même pas les étoile, abaissant m on chapeau vers le bas pour me protéger davantage.
G. Marwin Lloyd-Lenz
◗ MESSAGES : 116 ◗ POINTS : 269 ◗ SITUATION : Célibataire ◗ ÂGE PERSONNAGE : 25 ans ◗ CITATION : La malchance est une circonstance atténuante que la vie donne aux ratés.
Je maudis ce jour où ma bonne fée s'est pointée, s'est penchée sur mon berceau avant d'y accolé un : « toi, Gidéon, tu seras malchanceux ». Je ne comprends pas, me demande – parfois : « pourquoi tant de haine ? » avant de ricaner, seul. L'imaginer aussi maladroite, aussi tête en l'air m'amuse également. Peut être était-elle drunk lorsqu'elle est arrivée. Peut être. En attendant, Gidéon, j'ai la tête dans le guidon. Je m'esclaffe tout seul, remue les épaules lentement. J'ai la pluie en musique de fond, en mode mélodie. Et les « KEUF » de moins en moins puissants du moteur pour marquer les basses, ce genre de choses. TAC. TAC. Au niveau de la vitre. L'envie de grommeler me prend mais je ne relève pas la tête pour autant. La flemme. Cette situation m'exaspère. Je m'exaspère parfois – voilà, c'est comme ça. Et puis, je me dis : un TAC. TAC. C'est comme un autre morceau de la mélodie. Une gamme différente pour partir sur une symphonie merveilleuse. AH-AH. Voilà, je ricane tout seul. C'est nerveux, je crois. J'en ai marre. « Ça va La dedans? » Si cela était possible, je pense que j'aurais enfoncé ma tête un peu plus dans le volant. Me dissoudre dans des résidus polymériques : pourquoi pas. Ca doit être classe de se faire happer par la technologie. Manquerait plus que ma voiture ( MA ? Non, non : cette voiture ) se la joue « transformers nouvelle génération » : ça serait le pompon. AH-AH. En attendant, la seule chose que je réussis à sortir est un vague : « Gniéémngh » qui ne ressemble à rien. Je me la joue « retour de l'homme préhistorique », à mi chemin entre Frankenstein et le montre de … de. De j'en ai rien à foutre. Voilà. Zombi serait peut être le terme. Enfin, pour le moment, je me dis qu'il serait bien de relever la tête, de sourire avant de lever les pouces en l'air histoire de dire : « YO, TOI : tout va bien! ». Et que l'autre, là, ne pense pas que je reviens de loin, d'une attaque cardiaque ou je ne sais quoi.
Étape numéro une : je relève la tête. Done. Étape deux : je souris. Heu … pas done. Non mais sérieux, il est parti où, ce mec ? Je fronce les sourcils, commence à regarder dans le rétro. FUCK. On y voit QUE DALLE. J'ai l'impression d'être sur le bateau de Noé, l'autre crétin de la Bible, à faire face à la montée des eaux. TAC. TAC. Sur le côté, l'autre côté. Je sursaute. Je me cogne la tête contre le pare-soleil, maudit soit-il. Et … attendez deux secondes : retour en arrière. ZIP, rembobinez. Du coin de l'oeil, je défie le pare-soleil. Me demande sérieusement ce qu'il fait abaissé. Sérieusement, c'est quoi le délire ? Je ricane de nouveau – c'est nerveux, vous dis-je. Tandis que l'autre, là, me lâche un : « On se réveille! » Oé, matelot, ça va, ça va. On a le temps. Quoique. Attendez deux secondes ( deuxième action ). En fait : NON. J'ai pas le temps. Un moteur qui siffle. Et cette soirée qui m'attend, côté service, à perpette. Dis moi, mec au chapeau, dis moi que t'es un mécano ! Dis moi, cowboy, qu'tu montes autre chose que des chevaux. Je passe la main dans mes cheveux, les ébouriffe. Signe indiquant mon retour à la réalité, whatever. Maintenant, j'ai les pieds à terre – plus les quatre fers en l'air. J'éteins l'autoradio, me demande – d'ailleurs – comment elle avait fait pour émettre jusque là. C'était … c'est : un miracle ! Un sourire s'abat sur mes lèvres, sorte d'auto-satisfaction ! Serait-ce le retour de la chance, apportée par l'homme au chapeau ? Ah ?
NON ! La porte s'ouvre. IL OUVRE MA PORTE ! J'aurais aimé avoir une matraque à portée de main. Avoir pensé à fermer, verrouiller les portières. Aussitôt, je le pointe du doigt ( erreur numéro une ). Avant d'ajouter un : « J'ai pas de thunes, pas de monnaie sur moi ! » ( connerie numéro une ). Non parce qu'un mec qui s'arrête, ça n'arrive jamais. Se doit FORCEMENT être un de ceux qui attende leur victime pour les plumer. Manque de pot, le fermier, j'suis pas un poulet … what ? Je ricane encore tout seul, me rend compte de ma connerie. OK. Je laisse tomber ma tête sur le volant – de désespoir. ACTE NUMERO DEUX. « Tout va bien? Des ennuis de mécanique…Avec une pareille température, c’est pas la chance » LA BLAGUE. Pas. De. Chance. Un peu plus et : je ricanerai seul. Au lieu de quoi, je lève le pouce. Histoire de dire : OUI. Tutto va bene. OUI. Des problèmes de mécanique. OUI. C'est pas de chance. D'un côté, si j'en avais, ça serait pas nouveau.
Je relève la tête. Allez, à moi de faire un effort. De savoir ce qu'il se trame sous le moteur, là, dehors. Je devais ma ceinture, pose un pied dehors. Je découvre avec joie – vraiment – l'état du sol. Boueux. J'effectue un pas. Bruit spongieux derrière moi. Non, c'est faux, je ne viens pas de perdre ma chaussure. C'est faux, je ne viens pas d'enfoncer ma chaussette dans la terre. « HUM ». Hum. Merdouille. Ca m'énervouille. J'aime pas les embrouilles. Je récupère ma godasse, la secoue avant de pointer mon regard sur le cowboy. « Marwin. » J'hésite à lui serrer la main, regarde la mienne : boueuse. On va éviter. « Enfin, je m'appelle, Gidéon. Mais appelle moi Marwin. » Ou comment faire croire que l'on est schizo. Merde. « Punaise, je m'embrouille. Marwin, donc. Désolé pour … hum … tantôt. » Pour t'avoir pris pour un voleur, sans rancune, hein ? Non, et puis, c'est pas comme si je venais de m'afficher. Ce n'est pas comme si je venais de te répéter TROIS FOIS mon prénom, ahem. « Hey cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval. » Tentative – ratée – d'humour. MAIS QU'EST-CE-QUI ME PRENDS ? « Oublie ça aussi. Tu t'y connais en mécanique ? » Sourire : COLGATE BLANCHEUR. Ou comment changer de sujet. Alors que, cette pluie, là, va me faire choper la crève. J'ouvre le capot du moteur, me prends la fumée dans la tête. KEUF KEUF. C'est plus le moteur, c'est moi qui tousse. Sous l'abri de fortune apporté par le capot ouvert. « Bon ... » Bon. Ou comment dire : « merde, je m'y connais pas ! »
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Sujet: Re: ROAD TRIP AJOURNE ♠ austin Mer 27 Juin - 16:06
Austin & Marwin « ABSURDE, IL N'Y A QUE TOI QUI SOIT PUR »
J’ai l’impression d’être à l’aquarium, mais de l’autre côté de la vitre cette fois, vous savez…Comme AVEC LES POISSONS. L’eau s’accule un peu sur mon chapeau avant de SPLASH s’écouler d’un coup, me faisant sursauter à chaque fois. Je tape conte la vitre, et finalement, peut-être bien que c’est lui le poisson, car je l’aperçois tout juste bouger les lèvres et c’est un drôle de son guttural qui me parvient ici, de l’autre côté de la paroi. Drôle de spécimen. Je recule, observe, avance à nouveau, attend, perd patience, refrappe. Et bin, je finis par ouvrir moi-même la portière, il faut faire sa propre chance dans la vie. Alors, la dedans DEBOUT, la sieste est terminée, ton ange gardien a finalement décidé de se pointer après avoir fait une pros’ Cons’ list de deux pages et demi. Il a opté pour le chapeau du mon samaritain, lucky you. L’individu semble drogué. Ou bien Schizophrène, voilà deux hypothèses que je n’avais pas envisagées en m’arrêtant sur le bord de la route. J’ouvre grand les yeux soupire et murmure un OKAY pour moi-même comme lorsqu’on se retrouve devant un gosse de 5 ans convaincu d’être le nouveau Picasso. « J'ai pas de thunes, pas de monnaie sur moi ! » Okay numéro second. Je siffle d’admiration devant l’état avancé du jeune homme, car FORCÉMENT, il en avait fumé du bon avant de prendre la route. Je l’examine des pieds à la tête avant de lui expliquer sur le ton de la confidence « Si j’avais voulu te voler jeune homme, je ne t’aurais pas réveillé, je ne me serais pas annoncé, j’aurais ouvert la porte, t’aurais balancé une bonne droite et voilà » Logique. Il semble d’ailleurs prendre conscience du caractère Illogique de sa prétention. Bien. Plus sérieusement, soucis mécanique? Sous une pluie pareille? Manque de chance, il était né sous la mauvaise étoile celui là, ça ne faisait aucun doute.
La ceinture, il la défait. Son pied, il le pose sur le sol. Se lève AMEN! Jésus est de retour parmi nous, tous, filez partager la bonne nouvelle. Je soupire devant la lenteur d’exécution du gringalet. La prochaine fois, j’y songerai à deux fois avant de laisser sortir mon esprit de bon-gars bon-mec qui a grandit sur un ranch, des bons sentiments plein la tête et des valeurs bien ancrées …Je sortirai plutôt le chapeau du pauvre connard qui n’en a rien à battre des autres, qui préfère que la vi d’autrui soit aussi misérable que la sienne, car lui, le Cow-Boy, il a vu sa mère mourir du Cancer. C’est ce chapeau là, que je mettrai à l’avenir : la décision était prise. En attendant, pour le moment, j’avais sortis l’habit du bon samaritain, no choice, il fallait que j’avise. J’arque un sourcil et baisse le menton afin de fixer le sol, c’était une blague? « HUM ». Non, ce n’en était pas une. Il venait de perdre sa chaussure dans la boue mouvante du Wyoming « Pauvre gars’ » J’aime être moi en ce genre de circonstances. Il récupère sa chaussure sous mon regard abasourdi, je ne ris pas, pas que ce soit l’envie qui me manque, mais simplement qu’être dans sa peau doit déjà être suffisamment ardu, je ne vais pas en rajouter, qui plus est, je suis mouillé, complètement trempé, pas de quoi rire. « Marwin. » Je lève ma main, mais me ravise apercevant la sienne. J’ouvre la bouche afin de m’identifier, mais il ne m’en laisse pas le temps « Enfin, je m'appelle, Gidéon. Mais appelle moi Marwin. » OKAY numéro trois. Donc, l’hypothèse qui se voit officiellement confirmée c’est la Schizophrénie. « Punaise, je m'embrouille. » J’arque un sourcil « Pas le moins du monde » « Marwin, donc. Désolé pour … hum … tantôt. » Je souris « Désolé pour quoi..? Y’a rien, tout roule » Parfait. Je suis un voleur, un cowBow, un ange gardien. Parfait. « Moi c’est Austin et tu peux m’appeler Austin, comme dans AUSTIN » Petite moquerie à part, je fais un pas vers l’avant du véhicule et pointe un index vers la voiture « Tu m’expliques ce qui cloche avec ta bagnole? » Passons aux choses sérieuses. « Hey cowboy, n'oublie pas qu'il est à bascule, ton cheval. » Schizophrénie doublée d’une psychose. Génial. Il était cinglé « Tu t’es enfuis de quel asile? » Non, mais, histoire que je sache où appeler. « Oublie ça aussi. Tu t'y connais en mécanique ? » Je vais essayer d’oublier, mais je ne peux rien lui promettre, les cinq dernières minutes avaient eu un capital plus élevé de non sens que mes 24 dernières années d’existence. Pourquoi me sourit-il ainsi, il essayait de me draguer maintenant? Schizo, psychosé et Gay? En plus d’être malchanceux? Je fronce les sourcils et secoue doucement la tête de gauche à droite, c’est que j’aurais pitié si je n’étais pas trempé et déjà agacé. Le gringalet ouvre le capot, et je le rejoins suffisamment à temps pour assister à la montée de la fumé dans son visage Je ris, je n’ai pas pu me retenir cette foi. « Plus que toi du moins » Réponse tardive à sa dernière question. « C’est mort » J’hausse les épaules, me penche, bidouille deux trucs ici et là. Noyé. « Tu l’as noyé » Je me redresse referme le capot « Rien à faire ce soir, pas par une température pareille, je peux te déposer à quelque part? »
G. Marwin Lloyd-Lenz
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Envisager le pire fait parti intégrante de mes habitudes. Comme une manière de se protéger, de voir arriver les choses pour – dans le fond – ne pas être déçu. Problème de voiture : soit. C'est courant, inéluctable. Et, rétrospective comprise : normal. Mais imaginer qu'on puisse me venir en aide, par la suite : étrange. Je sens le canular. La vengeance. La folie de l'autre. De ce mec au chapeau de cow-boy qui, pour le moment, joue les bassins à rétention – d'eau. Trois, deux, un : le barrage ne va pas tarder à céder : SPLASH. Arrosage dans les règles. Je fronce les sourcils, me demande d'où il sort. Pourquoi il porte ça. Et, surtout, qu'est-ce qu'il fait là. Dans la précipitation, la panique même, je l'accuse. Réflexe dérisoire, non contrôlé – plus communément appelé « moment étrange de panique ». Merde. Je croise son regard, me dis que j'ai gaffé again. Qu'il va me prendre pour un demeuré again. Tant pis. Je hausse les épaules, il m'étudie. Et puis là, il lâche : « Si j’avais voulu te voler jeune homme, je ne t’aurais pas réveillé, je ne me serais pas annoncé, j’aurais ouvert la porte, t’aurais balancé une bonne droite et voilà » Je reste bloqué sur ces informations, tente de les assimiler. OK. Je penche la tête sur la gauche, lui concède l'ensemble avant d'ajouter un : « Heeu … je ne dormais pas. » Ou tentative – ratée – d'humour. Une manière comme une autre de tenter de rattraper la situation – sans succès. Je me frotte le bras, me dis qu'il faut passer, penser aussi, à autre chose. Jeter un coup d’œil au moteur, pourvu qu'il s'y connaisse. Plus que moi, dans tous les cas. Ce qui ne devrait pas être difficile.
Je rejoins l'cow boy à l'extérieur. Enfonce cette foutue chaussure dans la boue, la perd. Deuxième gaffe – involontaire, again. A la réflexion, un jour : je devrais tenter de gaffer volontairement pour tenter de conjurer le sort. Gaffer violemment, voir les choses en grand. « Pauvre gars’ » Je récupère ma godasse, lance un coup d’œil au mec au chapeau. A mi-chemin entre le désespoir et la lassitude, ce regard. Pauvre gars. Sa voix résonne dans mon esprit. Les mots s'y impriment : pas de ma faute, je n'ai pas choisi. Encore moins signé. Pauvre gars. Je me frotte le nez, pense pauvre bouseux. Mais même vu comme ça, cette phrase, sonne faux. Pue le ridicule ; autant s'abstenir. Je passe outre sa remarque, enfile ma chaussure de nouveau – me connaissant, j'aurais pu l'oublier sur le bord de la « route » dans ce cas-là. « Pas le moins du monde ». Il sourit, je soupire. Moque-toi donc de moi, mécréant ! Moque toi donc de mon début chaotique. Mes pensées sont perturbées, la faute à cet énervement qui me prend. Énervement contre moi même, contre ce manque de chance. Contre ces conneries. Ma vie. Panne de voiture, panne de moteur. Merde. Ce n'était vraiment pas le moment. « Désolé pour quoi..? Y’a rien, tout roule. » Il sourit, à présent. J'en reste sur le cul. Sens l'ironie, la moquerie derrière ce sourire. Et puis : « tout roule ». Quelle idée. TOUT. ROULE. Je secoue la tête, me dis qu'il a du le faire exprès, que ce n'est pas moi qui me fait des idées. Tout roule. Oui, vraiment. Le moteur fume. Je suis bloqué sur le coin de la route. J'ai les chaussettes boueuses. J'ai pas de thune, je ne vais pas en toucher ce soir. Mais, oui, dans un sens : « tout roule ». Je ne suis pas mort, pas encore : c'est ma chance. Vite, il faut que je touche de la peau de singe. « Moi c’est Austin et tu peux m’appeler Austin, comme dans AUSTIN » AHAH. Je me marre, m'esclaffe. Désespérant. Je secoue la tête, tente d'oublier cette phrase. Moque toi donc de moi « Austin, my name is Austin ». Remake étrange de Bond même si, à la vérité, la question qui me taraude est : « T'as déjà mater Austin Powers ? ». Question qui se retrouve finalement dans les airs – conneries. D'autant plus qu'il y a de grandes chances pour qu'on lui ait déjà posé. Mea culpa, dude. C'est le simili-désespoir qui prend possession de mon corps. Voilà que je me retrouve à effectuer une moue désolée – encore. On n'est pas sorti. Néanmoins, il se contente de pointer du doigt la voiture. « Tu m’expliques ce qui cloche avec ta bagnole? »
Oui, oui. Bien sûr. Ma connaissance me permet – pour sûr – de te dresser le bilan de la casse. Sûr de moi, plein d'assurance, je finis par lâcher un : « Je … Heu … AHEEEM. » très rassurant, confortant. Je toussote, me tape le torse. Sourire, sourire. « J'avais un truc coincé, désolé. » Faux, faux, FAUX ! A la vérité, je n'en ai aucune idée. Le lui fait savoir en haussant les épaules. Et puis, mec : regarde mes yeux. Ne vois-tu pas le désespoir ? L'incompréhension ? Je n'en ai aucune idée. AUCUNE ! « Tu t’es enfuis de quel asile? » Arrêt sur image, je n'ose plus bouger. Petit temps de latence … je m'enfonce de nouveau dans la boue. QUOI ? Je fronce les sourcils, me dis que cette question est stupide. Stupide. Aucun intérêt. Il pleut. Passons à autre chose : je passe outre. J'oublie. Voilà, c'est dit, c'est pensé. Le problème du moment : ce moteur. Et cette fumée qui en sort. Je tousse. Il rit. C'est pas gentil. Le voilà qui, pourtant, se penche au dessus de mes soucis. De cet amas de mécanique : incompréhensible. « Plus que toi du moins. » Pas difficile. D'ordinaire, mon moyen de transport : les rollers. Pas de problème de carburant, de fils électriques. NADA. Juste, de temps à autre, le besoin de changer les roues de place. Et basta ! « C'est mort. » Je secoue la tête, me dis que c'est un cauchemar. Cela ne peut PAS être mort. Impossible. NOWAY. Je secoue toujours la tête. b] « Tu l’as noyé. »[/b] Il referme le capot, sérieux. SERIEUX ? L'était-il vraiment ? Je m'agite, fronce les sourcils. Impossible. Je ne comprends pas, finit par lâcher un : « Comment peut-on noyer un moteur. Je veux dire … AHEM. Je ne saisis pas, là. » Vraiment pas. Me voilà face à un mur d'incompréhension. Tu veux bien m'expliquer ? « Rien à faire ce soir, pas par une température pareille, je peux te déposer à quelque part? » Je soupire, me prend la tête entre mes mains. Ca ne va pas, non, ça ne va pas. Mauvaise nouvelle. Suspicieux, je lève la tête. « Tu t'y connais vraiment? ». Oui, je me permets de reposer la question, ne sait-on jamais. Peut être ai-je à faire à un menteur. Un menteur psychopathe qui endort ma conscience pour m'amener far away et me dépecer tranquillement dans sa maison perdue entre les bois. Décidément, faut que j'arrête de mater des séries. Je secoue la tête, perdu dans mes pensées. « J'habite sur Laramie ... » Voilà, l'information est lancée. Fais-en donc ce que tu veux, gamin. « Je suis sensé bosser ce soir mais … trop tard, je crois. Merde. » Première interjection, première vulgarité. Mais je n'irai pas plus loin, non. J'ai comme : en horreur tous ces « putain », « fais chier » lâchés à voix haute. « Mais c'est même pas ma voiture, je fais quoi, moi ? » Je lève les bras vers le ciel, attendant – ou pas – une réponse de l'être divin. Réponse immédiate, pas celle escomptée : un éclair. Et une pluie, cette foutue pluie : encore plus persistante. Je siffle, c'est pas mon jour. Comme un remake de Jackie Chan sauf que je ne suis pas un karaté kid. Je siffle, à présent. Et finis par lâcher un : « Merci. » entre mes dents. Merci, oui. De t'être arrêté. D'avoir jeté un œil. Et de me proposer ça, merci. Allez, GO ! J'avance vers sa voiture – besoin urgent de me protéger de la pluie. Retour vers la mienne. J'ouvre la boite à gant, me saisis de mes papiers. Et d'autres objets personnels. Objets en poche, retour vers la voiture de l'autre. Direction le siège passager. J'active la poignée, rien. OK. Me dis qu'il doit avoir un de ces BIP automatique qui ouvrent les portes en appuyant sur un bouton. Et puis là, je fronce les sourcils, avise l'intérieur de la voiture. AHAH. Finalement, ce n'est pas contre toi, mec. Mais c'est un rire franc qui me prend. Pas de chance, pas de chance. « Je crois que … qu'on n'est pas rentré. » Enfin, je dis ça. Je ne dis RIEN.
Austin & Marwin « ABSURDE, IL N'Y A QUE TOI QUI SOIT PUR »
OKAY. Et merde, j’ai vraiment un anti-don pour choisir les personnes que je veux sauver. Je ne veux pas te voler gamin, mais bien t’aider! HÉHO. J’ai un cerveau sous le chapeau, avoir voulu lui dérober dieu seul sait quoi, je l’aurais frappé…Je n’aurais pas entamé une banale petite discussion sur la température qui craint avec lui. « Heeu … je ne dormais pas. » Quoi? Décidément, il savait retenir LE POINT important d’une phrase celui là. Je secoue la tête avant de laisser filtre un « Si tu veux » un brin (à peine) déjà énervé. Très habile, l’individu voit sa chaussure dévalisée par le très célèbre bandit international : Mister boue. Je ferme les yeux quelques secondes, pauvre type. Il récupère sa chaussure : un point pour le grand maladroit. Il m’apprend son prénom après plusieurs tentatives, classique essais-erreur. Monsieur cohérence ce sera donc. Lui c’est cohérence, et moi, je suis Austin fois trois. Tout simplement. Il me regarde, je le regarde « T'as déjà mater Austin Powers ? » Évidemment. OKAY! Je siffle avant de pointer le tas de ferraille plutôt neuf derrière lui : la voiture c’est quoi le problème S’il te plait, allons directement au but. Si j’avais voulu prendre le thé et discuter cinéma, je ne me serais pas arrêté pour venir en aide à un possible vieillard en train d’être victime d’une angine. « Je … Heu … AHEEEM. » Je soupire, arque un sourcil, passe une main sur mon visage. Schizo’, psychotique et dépourvue d’un sens de la parole qui fait son sens : de mieux en mieux. Il tousse, un peu plus et j’aurais cru voir son poumon s’écraser très lamentablement contre le sol, dans la flaque d’eau juste devant lui. « J'avais un truc coincé, désolé. » Mais non, ses organes restent en lui, du moins pour l’instant, je ne peux rien garantir s’il continue d’être aussi…NIAIS! LA VOITURE mon gars, la voiture, le problème! Gardons le focus ici. « C’est bon » Non, en fait, c’est mauvais, très mauvaise, je suis trempé, en présence de quelqu’un qui ne sait aucunement suivre le fil d’une conversation et qui, apparemment s’y connait autant en voiture que je ne m’y connais en matière de Cupcakes. Allez, jouons carte sur table : quel asile? Il ne répond pas…J’allais pouvoir ajouter mutisme à ma liste.
Lui, moi, la voiture et la fumée. Un coup d’œil et il m’apparait évident que c’est mort. Allez savoir ce qu’il avait fait… Mais, de la part d’un gaillard qui perd sa chaussure en sortant de son véhicule, je ne serais surpris de …Rien! En fait, c'est ça, rien du tout ne pourrait me surprendre! « Comment peut-on noyer un moteur. Je veux dire … AHEM. Je ne saisis pas, là. » Et merde. « En le mettant dans le bocal de ton poisson rouge, évidemment » C’était la première fois qu’il conduisait celui là? C’était une femme qui avait subit la grande opération? Ou simplement, il le fait exprès? Je soupire. Rien à faire bonhomme, comme dans : rien à faire. Je peux toutefois l’embarquer, lui offrir une ride jusqu’à quelque part. Le voilà qui se prend la tête entre les deux mains. J’arque un sourcil, surpris : suicidaire en plus? Dépressif? « Tu t'y connais vraiment? » Oui « Est-ce que tu serais rassuré si je changeais mon chapeau pour une casquette de mécanicien » Espérons qu’il saisisse la rhétorique de la question. « J'habite sur Laramie ... » Ah oui, il habite sur la ville? Genre, sur le toit de l’hôtel de vile? Je souris « C’est ton jour de chance, moi aussi, j’habité à Larami. » Je lui assène une tape dans le dos : en route. « Je suis sensé bosser ce soir mais … trop tard, je crois. Merde» HÉHO, est-ce que j’ai signé un contrat avec une clause amitié-confidant? Je ne crois pas, qu’est-ce qui peut bien lui faire croire que j’ai envie d’entendre le récit de son existence. Je ne suis qu’un pauvre bon samaritain qui ne sait pas le moins du monde choisir les êtres qu’il sauve. « Mais c'est même pas ma voiture, je fais quoi, moi ? » Ai-je l’écriteau banque de conseil collé sur le front? Je n’en sais rien moi. J’hausse les épaules « Tu dois avoir contracté des assurances, non? » Il implore une divinité céleste alors que je me dirige vers mon véhicule…Ce n’était pas la fin du monde, dès demain, la situation lui paraître moins dramatique…Lorsqu’il sera au sec, lorsqu’il ne sera plus trempé, lorsqu’il aura changé de vêtements…Lorsqu’il ne se sentira plus comme si étant dans un aquarium… « Merci. » My pleasure « De rien » Allez, au pas soldat, à l’intérieur de mon mastodonte il fait bon, chaud, sec…
Il rejoint le côté passager alors que je fouille dans mes poches…Les clés…Les clés…Toc, hein? Je lève les yeux, il venait d’essayer d’ouvrir la porte…Les clés les clés….MERDE. « Je crois que … qu'on n'est pas rentré. » Je colle mon front contre la vitre. Le moteur était toujours en marche? J’avais laissé les clés sur le contact….? Moteur arrêté? Clés sur le contact…Barrure automatique! Mais à quoi ai-je pensé en achetant ce camion, la technologie… « Je crois que… » Qu’il n’est pas le seul maladroit idiot dépourvu de cervelle de l’état. Je frappe contre la vitre et donne un coup de pied conter la roue avoue « Et merde, fait chier » Oui, moi, je suis du genre à m’exprimer plutôt violemment lorsque les choses ne font pas mon affaire : chacun son truc. Je retire mon chapeau du haut de ma tête le secoue, le repose. Okay. J’inspire et pointe mon menton vers l’avant « On n’a plus qu’à avancer » Car HA-HA, mon téléphone portable est coincé à l’intérieur du camion « Dis-moi…Tu n’aurais pas, par PUR hasard, ton téléphone portable??? »