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 Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »

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P. Cleo Everson

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MessageSujet: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMar 3 Juil - 19:00


Austin & Cleo
« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


Codage fait par .Jenaa



    Une foulée, encore une foulée, et encore une autre. Inspiration, expiration. Mon souffle était contrôlé, tout comme les battements de mon cœur. Mes longues jambes finement galbées jaillissent de mon short de jogging noir, tandis que mon ventre se contracte sous mon débardeur blanc. A mon bras, mon IPod spécial jogging est accroché. Et chaque fois que je débarque sur le terrain pour m’entraîner avec mes « partenaires » (dieu que je hais ce mot), le professeur de sport en charge de l’équipe d’athlétisme de la fac me hurle dessus, me rappelant qu’il est formellement interdit d’avoir un IPod durant les entraînements. Comme si les interdictions m’avaient jamais empêché de faire ce que je voulais… Le geste est le même, chaque matin. Je hausse un sourcil, lui adresse un sourire amusé, met mes écouteurs en place, et commence à courir. Je ne compte plus les tours. Je n’ai jamais vraiment compté en fait je crois. Je cours jusqu’à ce que je sente que le souffle vient à me manquer, et là, je m’arrête, je vais boire, et je rejoins les autres. Aujourd’hui, je suis en forme, et ma course dure plus longtemps que d’habitude. Les autres ont déjà commencé à s’entraîner, et je grimace en voyant que les haies sont sorties. Je déteste le saut de haies. Je n’ai jamais compris comment certaines personnes pouvaient aimer ça. C’est ridicule, franchement. La mine déconfite et exaspérée, je m’approche malgré tout, retirant mes écouteurs. Le dragon me lance un regard mauvais. « Everson, file t’entrainer avec les autres au lieu de parader sur le terrain. » Je manque de m’étouffer alors que j’avale une gorgée de ma bouteille d’eau. Je la dévisage, la regarde de bas en haut, et laisse échapper un petit rire. « Je ne plaisante pas ! MAINTENANT ! » Quelqu’un cherche à se faire virer… Je lève les bras, en signe d’innocence, et repose ma bouteille, enlevant le brassard sur lequel était accroché mon IPod, lance le tout à côté de ma bouteille, prenant mon temps pour rejoindre mes sauterelles de coéquipiers. Je déteste le saut de haie.
    « A-IEUH ! » Je crie, je peste, et je repousse l’infirmière d’un geste sec de la main. Mais où est-ce qu’elle a obtenu son diplôme celle-là ? Dans une boîte de céréales ? Elle s’est tapée l’examinateur ? En URSS ? Elle ne connait pas le mot DOUCEUR ? Alors qu’elle fait bouger ma cheville une seconde fois, je pousse un autre cri, terminant le tout par un grognement des plus… flippant. Non, en effet, ce mot ne doit pas faire partit de son vocabulaire.

    « MAIS BON SANG ! VOUS NE POUVEZ PAS FAIRE ATTENTION ?! C’EST QUOI VOTRE PROBLEME ?! VOUS VOYEZ BIEN QUE J’AI MAL A LA CHEVILLE ! POURQUOI VOUS LA TOURNEZ DANS TOUS LES SENS ! Pas besoin d’être en médecin pour se rendre compte qu’elle est foulée ! »

    Je laisse retomber ma tête de rage sur l’oreiller, mon autre jambe repliée, la main posée sur ma cuisse. Ma jambe droite est étendue, ma basket à terre, ma socquette à moitié enlevée, dégageant mon talon, et cette idiote maltraite mon pauvre pied, douloureux. Quand je disais que je n’aimais pas le saut de haie… Je ne mentais pas. Pourquoi diable avait-il fallu que cette imbécile de prof (qui allait perdre son job bien plus vite qu’elle ne pouvait le penser…) nous fasse faire ça aujourd’hui, au lieu de saut en longueur, en hauteur même, de course de relais, ou de course de vitesse. De toutes les disciplines que comporte l’athlétisme, le saut de haie est la seule que je hais. Avec le lancer de poids, parce que ressembler à un truc laid bodybuildé n’est pas mon but dans la vie, et le lancer de javelot, acte inutile qui a manqué de me déboîter le bras la première fois que je m’y suis risquée. Score intéressant, mais trop risqué pour ma frêle personne. La course, ça, c’est parfait. Mais non. Cette idiote a voulu se la jouer exotique, et voilà ce qui arrive quand on s’essaie à de nouvelles choses.

    « BON SANG MAIS AILLE ! »

    Je sers les dents, me mords même l’intérieur de la joue, et peste en silence. Je me sens comme la reine de cœur… Qu’on leur coupe la tête ! Aujourd’hui, je la comprends, ce pauvre tyran… Entourée d’incompétent… On ne rêve plus qu’à une chose, voir leurs têtes rouler à terre. Êtres inutiles… Enfin, un produit froid vient soulager légèrement ma cheville douloureuse, et je m’autorise même à pousser un petit soupir de soulagement… La sensation est agréable… Paisible… Du moins jusqu’à ce que cette idiote tente de mettre autour de ma cheville une bande censée la maintenir. Durant deux longues minutes, je grimace, gémis, et l’insulte dans toutes les langues que je connais. La pauvre finit par quitter le lit sur lequel je suis installée (à mon plus grand désespoir), la tête basse, prétextant qu’elle va aller me chercher de l’eau. Tu parles ouais ! Elle va aller pleurnicher dans les toilettes parce que, bouh, Cleo est vilaine. Bien sûr que je suis vilaine, mais j’ai une excuse : je suis blessée. Et je n’ai qu’une bouteille d’eau et mon IPod. Même pas mon téléphone portable, que je laisse toujours dans ma chambre quand je vais à l’entraînement du club d’athlétisme. Parce que je ne suis pas censée avoir besoin de passer le temps. De toute façon… Qui est-ce que j’appellerai, hum ? A qui j’enverrai des messages. Mentalement, je refais la liste de mes contacts (ou du moins ceux dont je me souviens) : Aaron, Abby, Alice, Andréa, Austin, Benjamin, Beatrice, Beatrice deux, Carole, Caroline, Charles, Charlie, Charlotte, Cindy (et si…) … Non. Personne avec qui j’ai envie de parler, personne à qui j’ai envie d’écrire, personne que je ne veux voir. Tous des idiots. Oui, tous. Pas l’envie de dépenser de l’énergie pour eux. Et de toute façon, je n’ai pas mon téléphone. Tant mieux. Des bruits de pas résonnent à ma droite. L’infirmière qui revient ?

    « Je vous préviens, vous avez intérêt à avoir rapporté l’eau FRAICHE que je vous ai demandé ! Vous êtes déjà totalement incompétente, si en plus vous êtes stupides, je me demande VRAIMENT ce que vous faîtes ici ! Bon sang, vous avez reçu votre formation dans un camp nazi ou quoi ? It’s torture !

    Pas un mot. Toujours des bruits de pas. Je soupire, et effleure du bout de mes doigts le rideau qui me sépare de l’autre lit. Je déteste les infirmeries. Je déteste les hôpitaux. Je déteste l’odeur, je déteste les gens. Je déteste me blesser.

    « Oh eeeeh ! Vous pourriez au moins répondre quand on vous parle ! »

    C’est la moindre des politesses ! Elle n’a pas lu ça, dans son manuel ?

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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 14:08

Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » RadFEDF6
Austin & Everson
« QUOI DE PLUS COMPLET QUE LE SILENCE»

Mon ipod enfoncé dans mes oreilles, le capuchon de ma veste barrée des initiales de L’université du Montana rabattu sur le haut de ma tête, je marche, les mains enfouies dans les poches en direction du dépanneur le plus près. Plus de lait. Merde. Ils voulaient que je me verse une rasade de jus de canneberges dans mes céréales? La vie en communauté semblait échapper à mes confrères et ils n’étaient même pas encore tous arrivés. Génial, j’allais me coltiner une bande de gamins effrontés. Génial. Ma vie en pauvre loup solitaire dans mon appartement du creux du Montana commence déjà à me manquer. J’en arrive à la hauteur du terrain de football et sans m’en soucier, je passe à côté de l’entrainement qui s’y déroule, silencieux, ma musique raisonnant dans mes écouteurs. Je ne suis pas du type loquace de si bonne heure. Quelques voix semblent s’élever dans ma direction : good for you. Je continue ma route jusqu’à temps qu’un ballon m’atterrisse à deux demis millimètres des pieds. Je cesse ma course, regarde le ballon, lève la tête, la tourne vers la droite, aperçois trois joueurs qui rigolent comme s’ils venaient d’accomplir le tour de l’année. Je soupire et honore le ciel d’un coup d’œil avant de simplement enjamber le ballon pour continuer ma route vers le lait (halo lumineux en prime). « T’as rangé ton chapeau CowBoy » Connard « On t’effraie peut-être »Bel imbécile dépourvu de neurones et d’originalité « Quand est-ce que tu nous fais le remake de Brokeback Mountain » Je me fige, les muscles de ma mâchoire se contractent « Pauvre con » Je fais un pas vers l’avant, mais les trois joueurs s’approchent, ils ne sont pas supposés êtres sous la surveillance d’un coach et deux trois entraîneur, ces écervelés? « File donc te cacher sous les jupes de ta mère » Puéril et stupide, AH et léger détail : elle est morte. Le plus idiot des trois m’attrape le bras : Bad Move. Je me retourne vivement, lui envoie mon poing gauche en plein visage, il s’affale contre le sol « Wow, mais quel joueur, l’équipe adverse doit te craindre sur le terrain, j’en frissonne ouuuuuuh » BOUM, merde. Ma grande gueule et moi venons de nous mériter un éventuel et imminent Black Eye par le gros balourd. L’autre maigrelet se jette sur moi…Je le frappe, il me frappe, on me frappe, mon capuchon glisse au passage. Ma veste se fripe, la fermeture éclair lâche : je ne porte rien en dessous, mon torse se retrouve plein de cette boue dégoutante qui macule le terrain non synthétique. Bientôt on nous sépare. Quelques cris, quelques réprimandes. Je crache au pied de ce coach de merde « Surveillez vos petits merdeux » Il pointe son doigt de grand con grassouillet qui n’est jamais parvenu à perce vers moi « File petit, dégage de mon terrain » Je fronce les sourcils et le dévisage « Avec plaisir ». J’ai du lait à aller chercher.

* * *


La peinte de lait coincée sous mon bras, l’œil qui chauffe, les jointures bleuies, le torse grafigné…Ces faux jetons avaient sorties les ongles…Je m’esclaffe seul dans le couloir à cette idée. Pauvres nuls. « Je vous préviens, vous avez intérêt à avoir rapporté l’eau FRAICHE que je vous ai demandé ! Vous êtes déjà totalement incompétente, si en plus vous êtes stupides, je me demande VRAIMENT ce que vous faîtes ici ! Bon sang, vous avez reçu votre formation dans un camp nazi ou quoi ? It’s torture ! » J’arque un sourcil, secoue la tête, cette voix stridente m’est familière. Je dois être sonné. J’entre dans l’infirmerie. Me dirige vers le mini réfrigérateur, l’ouvre me prendre un IcePack, je me redresse et farfouille dans la fourniture, je me déniche de l’antiseptique, quelques pansements, de l’iode…Ça grogne, ça grince, le rideau derrière moi. J’arque un sourcil, tourne la tête vers le rideau vivant. « Oh eeeeh ! Vous pourriez au moins répondre quand on vous parle! » Et FUCK. Je n’étais pas sonné. Je soupire, honore le plafond d’un coup d’œil, affiche mon plus beau sourire, ajuste ma veste, la rabat sur mon torse…Entreprise infructueuse, je frotte les traces de bou…Elle allait s’en donner à cœur joie. J’hésite à passer la porte en toute vitesse ni vu ni connu, mais un rapide coup d’œil à mon aspect dans le petit miroir accroché à côté de la porte achève de me faire décider. Si je sortais ainsi, on allait me prendre pour un criminel en cavale. La femme du dépanneur avait hésité à me laisser sortir de son commerce avec DU LAIT. Freaky Man, il venait acheter du LAIT. Pour ses céréales, du fichu lait pour ses fichus céréales. Appelez les flics.

Je soupire à nouveau et tire le rideau qui venait de gigoter d’un geste sec et rapide « Rien à faire, tu viens embêter les pauvres blessés qui ne peuvent même pas se défendre…Cruel personnage » Elle était allongée dans un lit, ses prunelles me dardant. Je souris de plus belle, mon regard glisse jusqu’à sa cheville. Han-han. Je dépose mon carton de lait sur le banc de fortune à côté du lit, puis achève de rabattre le rideau me laissant finalement choir avec mes trouvailles sur le lit d’à côté. « Je t’avais bien dis que marcher sans cesse avec des talons hauts était dangereux » Je laisse échapper un éclat de rire avant d’ouvrir l’enveloppe d’antiseptique, je mène la lingette imbibée jusqu’à mon visage et grimace en me la passant sous l’arcade sourcière, ce connard avait des griffes à la place des ongles. Je serre les dents et chiffonne entre mes doigts l’enveloppe et la lingette pour les balancer dans la corbeille à deux mètres de moi : 3 points! Je me saisis de la glace et l'appuis sur mon œil sans délicatesse. Elle me fixe. Elle me dévisage carrément et clairement « Quoi? » Je grommèle quelques jurons dans ma barbe inexistante avant de soupirer et de regarder ailleurs.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 14:56


Austin & Cleo
« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    Où est cette idiote d’infirmière ? où est mon eau ? Où est ma bouteille, mon IPod, où est ma veste ?! A croire qu’ils ont tous désertés leur poste, abominable. Je reste là, bêtement, à attendre sur le lit, une jambe étendue, l’autre pliée, à tapoter du bout de mes doigts nerveux sur la cuisse nue. Un short, un débardeur et des sous-vêtements, voilà tout ce que j’ai sur le dos. Autant vous dire que je commence à avoir froid. Point de veste pendant le sport, puisque mon corps reste chaud. Je cours, saute, je m’active sans cesse, et quand l’entrainement est fini, je récupère mes affaires et retourne jusqu’à la maison Alpha Gamma en courant. Histoire de finir en beauté, poussant encore et encore, me retranchant dans mes limites. Et ensuite, c’est la douche. Je n’ai pas besoin de veste, parce que je n’ai pas le temps d’avoir froid. Mais là, je commence à sentir les effets négatifs de la température ambiante, pourtant supposée être assez chaude en cette saison. L’infirmerie est froide, l’infirmerie est vide… Ou alors… Pas totalement. Des bruits de pas, qui m’interpellent, me faisant rouvrir les yeux et relever la tête, que j’avais jusque-là laissé reposer contre l’oreiller en mousse. Eurk. De la mousse. Où sont les plumes ?! j’ouvre donc les yeux, relève la tête, et la tourne, en direction du bruit, qui provient de derrière les rideaux. Ca s’active, je fronce un sourcil. Infirmière, est-ce vous ? J’attends, une seconde, mais rien, pas un mot, pas un geste en ma direction. Je peste, plus qu’agacée par cette situation. Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à chercher à m’énerver aujourd’hui ?! D’abord l’entraineur, maintenant ELLE ! C’est quoi leur problème ? Des soudaines tendances suicidaires ? Une envie pressante de chercher un autre boulot ? A croire qu’ils ont décidé de se liguer contre moi. Do you know who I AM ? j’ai presque envie de lui crier. Et pourquoi ne répond-elle pas quand je lui parle ? J’ai entendu la porte d’un frigo s’ouvrir, ou un truc dans le genre, je sais qu’elle est là, j’ai entraperçu sa silhouette derrière le rideau, que mes doigts effleurent d’un geste. Oooooooooh eh… Du bateau ! Y a quelqu’un la dedans ? Où bien j’ai rêvé, halluciné, et la chute a été plus grave que je ne le pensais ? Je retire mes doigts vivement alors que le rideau s’ouvre soudainement, d’un coup sec et vif. Je fronce les sourcils, tenant ma main droite dans la gauche, comme si je venais de me brûler, de me faire mal. Mon regard croise celui d’Austin, mes sourcils se froncent. Il fout quoi ici celui là ? « Rien à faire, tu viens embêter les pauvres blessés qui ne peuvent même pas se défendre… Cruel personnage » Assise sur le lit, je le fixe. Est-ce que tu vois d’autres gens dans cette pièce à part moi ? (et ton reflet minable ?) Non. Est-ce que tu vois ma cheville bandée ? Oui. Alors c’est qui la blessée qui ne peut même pas se défendre dans l’histoire ?

    « T’as pas des sabots à aller récurer ou du crottin à aller ramasser ? »

    Mon ton est sec, froid, cassant, tout l’opposé du sourire affiché sur ses lèvres. Je crois que je n’ai toujours pas digérer la façon qu’il a eu de me jeter hors de son véhicule, lors de notre dernière rencontre. Pff. Ça m’apprendra à vouloir me montrer sympa (bon… okay... J’avoue que VOILA !), et décider sur un coup de tête d’aller lui rendre visite. Si c’est pour être traitée comme il l’a fait, je préfère ne plus avoir RIEN à faire avec lui. Genre… jamais. Il se laisse tomber sur le lit d’à côté, et mon premier réflexe est de tourner la tête, levant la main gauche pour attraper… rien du tout. Ma main retombe dans le vide. Nous ne sommes plus à l’hôpital, mais dans une infirmerie. Il n’y a pas de bouton d’urgence pour appeler l’infirmière et faire virer Austin de ma chambre. Puisque ceci n’est même pas une chambre. Tout juste deux lits d’infortunes posés l’un à côté de l’autre, dont l’un est désormais malheureusement occupé par un lourdingue de première que j’aurais préféré n’avoir plus à côtoyer. « Je t’avais bien dis que marcher sans cesse avec des talons hauts était dangereux. » Je tourne la tête vers lui. Il rit. Moi pas.

    « Ah. Ah. Ah. Tu est hilarant. Au cas où tu n’aurais pas remarqué, je ne porte pas VRAIMENT une tenue avec laquelle on met des talons. »

    Short de sport qui m’arrive à mi-cuisse, et débardeur. Ou alors, seulement dans les clips de R’n’B, et encore. La plupart du temps, les nanas sont à poil. Je croise les bras sur mon ventre, regardant avec grande attention… Le rideau d’à côté. C’est que c’est teeeeeeeellement intéressant. Du moins, jusqu’à ce que j’entende le bruit du sachet d’antiseptique se déchirer. Je tourne la tête, pour voir Austin grimacer (quelle image absolument orgasmique ! La douleur à l’état pur ! J’ai presque envie de lui cracher au visage un Bien fait ! bien mérité, mais je me retiens. Après tout, il n’est pas le seul à souffrir le martyre dans cette pièce), alors qu’il s’applique la lingette sur son arcade sourcilière. Je le fixe toujours, sans ciller, sans un mot, lorsqu’il vient abattre le sac de glace sur son œil. Il cherche à s’assomer ou à se prouver qu’il est le plus fort pour y aller avec une telle brusquerie ? « Quoi ? » Son ton agressif me fait hausser un sourcil, ne me donnant nulle envie de justifier le pourquoi du comment je continue à le fixer de la sorte. Mon regard glisse le long de son torse (Mmm…) abimé, remonte le long de ses bras couvert par sa veste, jusqu’à ses jointures, elles aussi dans un sale état. Je laisse passer quelques secondes, longues secondes, dans le but –bien évident –de l’exaspérer, il soupire, grogne, et tourne la tête.

    « Et l’autre, il est dans quel état ? » Je souris, mauvaise. « Fringuant et en pleine forme je suppose ? » Quand ce n’est pas sur ses aptitudes sexuelles que je fais planer le doute… « Qu’est-ce que tu as fait encore ? Tu as voulu courir après un ballon ? Tu as glissé dans les escaliers ? Embrassé la copine d’un autre ? »

    Tant d’hypothèses, une seule réponse, une seule vérité. Celle qu’il va me fournir, puisque de toute façon, on n’a rien d’autre à faire. Je tourne la tête, me cambre pour atteindre de mon regard la porte d’entrer, et laisse retomber ma tête sur l’oreiller, redressant légèrement mon lit pour n’être pas totalement allongée. Où est-ce qu’elle est passée cette idiote d’infirmière ?! Elle est allée la puiser directement à la source ou quoi ?

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Austin Clark

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 16:05

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Austin & Everson
« QUOI DE PLUS COMPLET QUE LE SILENCE»

Il n’y a pas que mon visage qui va se teinter de bleu, je vais carrément avoir des bleus au cerveau si sa voix continue de raisonner dans la minuscule pièce que voilà. « T’as pas des sabots à aller récurer ou du crottin à aller ramasser ? » Je lui offre mon rire le plus cynique sans prendre la peine de lui répondre, quelle plaie. Je préférerais de loin être tombé sur un cheval plutôt que sur les dix plaies d’Égypte : believe me darling. Mon humeur du matin est encore en mode ON, je n’ai pas sincèrement envie de m’en prendre plein la tête. Joyeux Karma. Bien décidé à ne pas attraper la gangrène ou le tétanos, je m’assois sur l’autre lit de la pièce supposant que Madame antinature avait dû se tordre la cheville avec ses échasses. « Ah. Ah. Ah. Tu es hilarant. Au cas où tu n’aurais pas remarqué, je ne porte pas VRAIMENT une tenue avec laquelle on met des talons. » Hein? What? Je suis supposé connaître ses petits astuces de Fashionnista...Qu'elle se souvienne: j'aborde du Kaki avec fierté. Quoique maintenant qu’elle le dit, j’incline la tête sur le côté et l’observe…Un sourire charmeur et peut-être bien un brin malicieux prend place sur mon visage alors que je constate son débardeur et ses cuissards (très moulant) « Donc, tu t’admirais dans le miroir et pris par l’activité tu avais oublié avoir laissé tes bottines crasseuses derrière toi, donc tu t’es reculée, tu les as heurté…Et tu as perdu l’équilibre? Han-han, manque de chance…Toutefois, je te rassure, Everson, le bandage te va très bien » Cynisme, ironie et sarcasme tous réunis dans la même phrase. C’est le matin.

Désinfectant sur la plaie, glace sur l’œil au beurre noir gracieuseté connard de service qui passe son temps à taper sur un ballon en pensant que ça fait de lui un homme. Qu’est-ce qu’elle a à me dévisager ainsi celle là? Est-ce que je dévisage (décheville) ta cheville, moi? NON, donc, bas les yeux jeune femme où je vais…Je vais…L’étouffer avec le lait? Je n’en ai même pas l’envie, suffisamment de violence pour aujourd’hui, je me conte de marmonner quelques insultes à la religion catholique en fixant l’horloge vissé sur le mur de béton devant moi. « Et l’autre, il est dans quel état ? » Et voilà. Évidemment. Je soupire, et reporte mon attention sur la grande blessée : elle avait fait l’Irak, à ce qu’on dit. « Fringuant et en pleine forme je suppose ? » ha-ha. Classique Everson. « Si tu le dis » Elle l’avait dit. « Qu’est-ce que tu as fait encore ? » Encore? J’ai essayé de faire monter une Harceleuse sur un Cheval, mais le cheval n’a pas aimé pour cause de mauvais aura…L’animal s’est rebellé…La fille est morte (rêvons) et le cheval m’a piétiné, voilà : quoi d’autre? « Tu as voulu courir après un ballon ? » J’arque un sourcil dégouté par cette idée. « Pas mon genre » Et ça ne devrait être celui de personne, vue les têtes de linottes que ça engendre. « Tu as glissé dans les escaliers ? » Je ne suis pas si maladroit, moi. « Embrassé la copine d’un autre ? » Je soupire en plongeant mes prunelles azur dans les siennes. Je laisse échapper un hoquet de rire cynique. Si j’avais embrassé la copine d’autrui, j’aurais eu la présence d’esprit de le faire en cachette…En fait, je ne m’étais jamais fait prendre à ce jeu et y avais joué à plusieurs reprises DAMN, que ça me manque.. « Choisis l’option que tu veux, je l’adopterai, pour tes beaux yeux » Je me saisi de l’iode et retire ma veste : voilà qui devrait encore plus efficace que la glace qu’elle a sur la cheville, moi, mon corps: excellant pour la guérison. Je souris, puis ouvre le sachet. Je m’en badigeonne le torse à l’endroit des coupures : ce connard avait surement le SIDA, la gonorrhée ou la lèpre. Ce faisant, je lève les yeux vers l’autre occupante de la pièce, elle s’était redressée pour regarder derrière moi. Je jette un coup d’œil vers l’arrière : rien, uniquement ce cadre de porte avec…Rien. « Quoi, encore? Tu attends l’arrivée de ton prétendant? Où tu désires fuir? Si tu veux, je te soulève et je… » Je pointe le fauteur roulant plié dans un coin de la pièce du bout de mon menton avant de continuer b]«6]Et je mets dedans, tu seras libre de quitter cet endroit abjecte…On aura pitié de toi et on t’embarquera, avec un peu de chance tu pourrais te retrouver à New York ou Los Angeles avant la tombée de la nuit » [/b]Je refixe mon abdomen, quelques rayures orangeâtes le marbrait maintenant. Cool. J’ai l’air d’un Impala. Je me lève, jette les déchets dans la corbeille, m’étire les deux bras dans les airs, joint mes mains au dessus de ma tête, puis inspire en regardant par la fenêtre : les pauvres moutons des bas quartiers couraient dans tous les sens sur le terrain, sans me retourner, je m’adresse à Cleo, anyway à moins de parler au thermomètre, je ne pouvais que lui parler à elle. « Explique-moi ce que vous pouvez trouver d’attirant chez cette bande de Morpions » Je pivote et reviens vers le lit au matelas d’une minceur assez ridicule. Je m’assois sur le bout de ce dernier, les pieds touchant le sol et appuis mes coudes sur mes genoux avant de me faire craquer les doigts un à un : mauvais tic.
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 16:48


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    Et pourquoi, pourquoi il est là, lui d’abord ? Il n’a pas d’autres trucs à faire ? Dormir, manger, aller caresser des chevaux, faire de l’œil à des idiotes, pourrir la vie de quelques rousses en cherchant à passer sur elles la frustration que ma délicate personne peut lui causer ? Je ne sais pas, mener sa vie de gosse de riche en révolte contre la société capitaliste qui l’a vu naître, fumer de l’herbe en se roulant dans l’herbe, totalement nu, discourir sur le champ des oiseaux, ou réviser deux trois notions oubliées avant la rentrée scolaire ? Et pourquoi il est dans un tel état. Il a eu une altercation avec un pitbull ? Muffin (Murphy) lui a donné des coups de sabots ? J’arque un sourcil, réagissant de façon plutôt peu accueillante à sa remarque quant à la raison pour laquelle ma cheville est présentement blessée et bandée. Moi ? Me tordre la cheville en portant des talons ? Et puis quoi encore ? Kate Moss obèse ? Lagerfeld qui se teint les cheveux en bleu ? Hello boy, si tu jettes un coup d’œil à ma tenue, tu peux faire toi-même le lien avec la cheville blessée. Short… débardeur… Cheville… blessure de sport, oui, bravo ! J’applaudirais bien, si sa réponse n’était pas, une fois encore, à dix milles lieus de la vérité. Le pauvre. Le don de double vue, lui, pour sûr, il ne l’a pas reçu à la naissance. « Donc, tu t’admirais dans le miroir et prise par l’activité tu avais oublié avoir laissé tes bottines crasseuses derrière toi, donc tu t’es reculée, tu les as heurté… Et tu as perdu l’équilibre ? Han-Han, manque de chance… Toutefois, je te rassure, Everson, le bandage te va très bien. » Je lui adresse un sourire en disant long sur mon amour pour lui (soit… degré zéro, voire encore moins), et hoche doucement la tête, de haut en bas, une fois. Voilà, on va dire que c’est ainsi que je me suis blessée, si ça peut te rassurer, et te donner l’impression que tu as percé l’un des secrets de l’univers… De toute façon, toutes ses certitudes sur mon compte sont erronées. Une de plus, une de moins, ça ne changera rien à sa vie. Et puisque, de toute façon, j’avais pris la décision de le rayer de la mienne (il ne faut jamais vexer les rousses, elles sont très… catégoriques !), et que ça ne semblait pas le déranger plus que ça, quelle importance, qu’il pense que j’avais commis un acte de maladresse en admirant mon reflet, ou qu’il sache que j’avais fait une mauvaise chute en plein entraînement ? Aucune.
    Il marmonne dans sa barbe imaginaire, et amusée, je ne cesse de le dévisager, finissant malgré tout par lui demander dans quel état est l’autre. Blessé ? Peut-être, sans doute même, mais je fais semblant d’en douter, voire d’être persuadée du contraire, l’expressions du visage d’Austin récompensant ce petit effort de ma part. Pauvre bébé. « Si tu le dis » J’arque un sourcil. En effet, je le dis, le clame, haut et fort. Tes oreilles sont bouchées ? Tu as déjà entendu parler des cotons tiges ? Non ? Tu devrais songer à en acheter un paquet, ça te ferai le plus grand bien. « Pas mon genre » rétorque l’homme blessé quand je lui demande s’il a tenté de courir après un ballon (l’image que j’ai en tête, digne des cartoons, est… tellement amusante ! Austin, courant, penché en avant, tentant d’attraper entre ses mains un ballon. Vous savez, comme ces idiots qu’on voit courir après les poules… Sauf que là c’est un ballon ! … Mais l’image de la poule conviendrait parfaitement, surtout avec le chapeau de cow… WAIT A MINUTE ! Il n’a pas son chapeau, mon dieu ! Ceci est un miracle ! Il a fini par écouter mes conseils ? Dieu bénisse Austin !) « Choisis l’option que tu veux, je l’adopterai, pour tes beaux yeux » Cynique, je hausse les sourcils, lui adressant un sourire mauvais, et laisse retomber ma tête sur l’oreiller. Venez me sortir de là, pitié, je n’ai pas envie de passer une seconde de plus en sa compagnie. Je pousse un soupir, pianotant de mes mains sur mon ventre, et me tortille, me cambre, pour tenter d’apercevoir l’infirmière revenir. Je vois bien la porte, un morceau du couloir, mais pas de trace de l’infirmière. « Quoi, encore ? Tu attends l’arrivée de ton prétendant ? Où tu désires fuir ? Si tu veux, je te soulève et je… et je te mets dedans, tu seras libre de quitter cet endroit abjecte… On aura pitié de toi et on t’embarquera, avec un peu de chance tu pourrais te retrouver à New York ou Los Angeles avant la tombée de la nuit » Mon regard bleu toujours fixé sur la porte, je laisse échapper un :

    « C’était Washington, au cas où tu aurais déjà oublié »

    Je me laisse retomber sur le lit, vaincue. L’infirmière n’est pas là, elle me martyrise, se vengeant de la façon (tout à fait normale pourtant ! … voyons !) que j’ai eu de lui parler il y a peu encore. Ou alors, elle est de mèche avec l’entraîneuse. Je masque un frisson, et mes bras croisés sur mon ventre viennent se croiser autour de mon buste, mes mains reposant sur mes bras. Je tourne la tête dans la direction opposée à Austin, comme une enfant boudeuse. Je ne fais même pas attention à Austin qui s’est levé, se débarrassant des déchets qui ont servis à le rafistoler, tandis que je suis toujours prisonnière de la poche de glace autour de ma cheville bandée. Je fixe, le mur, blanc, immaculé. Tellement intéressant. Où est mon IPod ? « Explique-moi ce que vous pouvez trouver d’attirant chez cette bande de Morpions » Je ne bronche pas, ne réponds rien, ne bouge pas. Je tente de faire abstraction de sa présence, faire comme s’il n’existait pas, comme s’il n’y avait que moi dans la pièce. Mon regard bleu fixe tristement, sans grande conviction, le mur en face de moi, le rideau, l’autre lit que je devine derrière le rideau. Je reste silencieuse, enfermée dans mon mutisme, le froid de la poche commençant à s’infiltrer dans tout mon corps, remontant doucement le long de mes jambes, puis de mes cuisses. Hell, ils n’ont jamais entendu parler du chauffage. Le lit derrière moi grince (fichus lits d’infirmerie), et j’entends les doigts d’Austin commencer à craquer, un par un. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept…

    « Arrête. » Je me suis redressée, retournée, et j’ai posé ma main sur celles d’Austin. « C’est agaçant. »

    Allez savoir pourquoi, mon ton semble presque maternel. Pas de pétage de câble, de hurlement, de cri, de gifle. Juste… arrête, parce que c’est agaçant. Je me redresse, levant légèrement la tête, pour voir de quoi Austin parlait… Qui il qualifiait de Morpions. Un mince sourire s’impose sur mon visage alors que je capte du regard les jeunes sportifs de l’Université en train de s’entraîner sur le terrain. L’entraînement d’athlétisme est fini, c’est à leur tour maintenant. … Et qu’est-ce qu’on peut leur trouver ? Je tourne la tête vers lui, retrouvant ma superbe, sourire moqueur aux lèvres. Voilà qui me ressemble déjà plus que ce ton doux de tout à l’heure.

    « Ce qui est attirant chez eux ? Leur masse musculaire et leur capacité à se taire quand on le leur demande. On ne leur demande pas de vouloir se montrer brillant tu sais. Juste d’être beau gosse, musclé, de faire gagner leur équipe, et d’être doué au lit. » Voilà ce que l’on trouve d’attirant chez eux. « Et toi… » Mon regard glisse le long du torse du jeune homme (encore !), un peu plus bas même, avant de remonter vers sa belle gueule. « Tu parles trop. »

    Et je ne reparlerai pas de la partie : « bon au pieux », il sait déjà ce que moi (et l’opinion public) j’en pense. Nirvana, ça vous rappelle quelque chose ?

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 19:09

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La chaise roulante, sa disparation et l’arrivée d’un bon samaritain pour l’amener vers une ville qui satisfera sa soif de civilisation: mon idée: son dégout (encore). « C’était Washington, au cas où tu aurais déjà oublié » Je m’esclaffe « Non, ce n’est pas le genre de chose que l’on oublie » Je souris, qu’elle y lise le sous-entendu qu’elle voudra, ou bien qu’elle n’y lise rien (je pencherais davantage pour cette option) Je me lève, m’étire : c’est que trois gros cons qui vous sautent dessus, ça te malmène un corps. Je me demande : why les femmes craquent pour cette bande de gays qui s’amusent à se plaquer mutuelle tout en étant propriétaire d’une cervelle de la grosseur d’un pois chiche séché au soleil pendant au moins un quart de million d’années? Why? Cleo, éclaire mon esprit d’homme. Non. Elle se tait toujours, occupée à ne pas me regarder. Cool. Je reviens sur le lit, silencieux et douloureux jetant un œil à la glace qui jonchait maintenant sur le mince drap. Tant pis, je deviendrai bleu, le bleu à ce qu’on dit c’est IN en cette saison. Je me mets à craquer mes doigts, mauvaise habitude qui perdure depuis…Toujours, la tête dans le vague, mes céréales en tête lorsque « Arrête. » Interdis, mon regard passe du visage de la jeune femme à sa main posée…Gentiment…Sur mes propres mains. Je regarde à nouveau son visage « C’est agaçant. » J’ai presque eu envie de l’embrasser. « Tu peux me le refaire en criant s’il te plait, c’était perturbant » Elle s’éloigne à nouveau et je regarde mes mains un moment ayant presque envie de recommencer mon manège. À la place, boudeur, je regarde par la fenêtre et range mes mains de part et d’autre de mon corps sur le lit.

Mon regard est happé par un mouvement du côté d’Everson. Quoi encore? Je respire trop fort? Je sens mauvais? Voilà qui n’est pas ma faute chérie, je n’ai pas eu le temps de sauter dans la douche, car mon réveil a été gâché par la non existence de lactose dans ma cuisine. No cereal, no coffee, pas de bonne humeur. Ajoutons à cela la bande de sans cervelle qui avait cru qu’il serait sympathique de martyriser un bel homme qui malheureusement leur fait de l’ombre à ces lourdeaux et leur tableau de chasse. Not My Fault si les jeunes femmes aiment bien les cowboys et que ça éveillent certains de leurs fantasmes. Sauf chez elle, cette petite rousse qui se plait à me martyriser et à me faire la tête…HELLOW, je n’ai pas eu le choix de te virer Illico de mon camion, Everson, sinon tu aurais tout compris : on se souvient de la cave à vin, on se souvient du résultat (moi si), si elle avait saisit, ce soir là, c’est probablement ma tête qui aurait fait office de bouteille : you understand? La jeune femme me refait le coup du sourire effrayant qui pourrait très certainement se retrouver dans un film d’horreur de bas étage. Quoi? « Ce qui est attirant chez eux ? » Voilà qu’un petit délai s’écoule avant que je ne comprenne qu’on revenait finalement au sujet des hommes aux collants. « Leur masse musculaire » Tu m’as vu, chérie, pas besoin de s’amuser avec un ballon en forme d’ovale pour être en forme et pour avoir l’apparence d’un dieu grec « et leur capacité à se taire quand on le leur demande. » Des idiots, des hommes soumis dis plutôt « On ne leur demande pas de vouloir se montrer brillant tu sais. Juste d’être beau gosse, musclé, de faire gagner leur équipe, et d’être doué au lit. » C’est dégradant, à la limite du dégoutant PUÉRIL Je grimace, sincèrement attristé par le sort de ces pauvres bêtes là-bas sur le terrain. « Homme objet han » « Et toi… » Moi quoi? Je vais vraiment devoir lui rappeler il est quelle heure. Le matin, young lady, je ne suis pas éveillé, je n’ai pas eu ma dose de caféine….STOP. Trève, je hisse le drapeau blanc. « Tu parles trop. » Moi? Non, c’est elle qui raconte trop n’importe quoi et qui me force donc à parler, car habituellement je suis plutôt avare de mots. « Tu n’a pas nié que j’étais beau et musclé… » Le matin, je retiens également ce que je veux bien retenir. Je souris en plissant un brin les paupières, nous y étions, mon œil commençait à se faire sentir.

Je l’observe un moment en silence, trop las pour me lever et quitter l’endroit. Je tends donc la main vers mon carton de lait et l’ouvre avant de mener le bec à ma bouche, j’aurai au moins eu le lait. J’avale, m’essuie la bouche, puis tends la pinte en direction de Cleo, un sourire malicieux aux lèvres « T’en veux? » Probablement pas. Mon regard se permet en honorable regard de comboy des prairies de glisser le long du corps peu habillé de la jeune femme. Elle faisait du sport donc. « Je ne te savais pas athlétique » Je ramène à nos mémoires l'épisode Monté de Cheval...Je me retourne, tâte le matelas, farfouille entre les plis du drap avant de dénicher ma veste : elle avait la chair de poule. Je la lance sans aucune classe ou délicatesse (MATIN) sur le lit voisin, soit le lit sur lequel elle est immobilisé en l’avertissant « Trois de tes idiots bien foutus me sont sauté dessus, ils l’ont probablement souillée…Elle doit être porteuse du VIH… » Et de bou.
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMer 4 Juil - 21:18


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    New York… Los Angeles… pourquoi pas Paris ou Londres tant qu’on y est ? Ibiza ? Non. Je veux retourner à Washington. Chez moi. Et ensuite, à Boston. Colombus. Princeton. Wa-shing-ton. C’pas compliquer à retenir, non. « Non, ce n’est pas le genre de chose que l’on oublie » Je lui lance un bref regard, et puis, me tourne dans le lit, lui accordant le privilège de pouvoir observer mon dos et mes cheveux flamboyants qui retombent sur l’oreiller. Alors, si c’est pas quelque chose que l’on oublie, pourquoi tu as stupidement parlé de New York et de Los Angeles ? Rien n’est plus barbant que Los Angeles. Je veux dire, parmi les real cities, les endroits qui valent la peine qu’on y pose le pied. Je chasse cette conversation de mon esprit, comme on supprimerait un programme sur l’ordinateur, comme on jetterai à la poubelle un truc sans importance. Je jette nos mots au vent, et ils s’effacent de mon esprit comme la buée disparait des vitres. Je fixe le mur, d’un regard éteint, n’attendant plus qu’une chose. Qu’on revienne me libérer de cette prison. Je me sens vulnérable ici. Je n’aime pas les infirmeries. Je n’aime pas les hôpitaux. Je déteste tout ce qui a un rapport, de près, ou de loin, avec les institutions de soin. J’y ai passé assez de temps, pour le restant de mes jours. Je serais presque tentée de fermer les yeux, mais la présence d’Austin, sur le lit d’à côté, me crispe. Et quand soudain, je l’entends faire craquer ses doigts, un à un… Je me redresse, arrivé au septième doigt, pour lui dire d’arrêter. Ma main, posée sur les siennes. Ses yeux effectuent un mouvement : visage, main, visage, et il me regarde… totalement… abasourdis ? Je retire ma main après lui avoir dit que c’était agaçant. Très agaçant. Je détestais quand mon père faisait ça. Mon père, le premier, le vrai. Le géniteur. Il parait. Il le faisait exprès pour m’embêter, s’esclaffant en me voyant me boucher les oreilles, riant, avant d’aller me plaindre à ma mère. Crac, crac, crac… Je détestais ça, et en même temps, ça me faisait rire. « Tu peux me le refaire en criant s’il te plaît, c’était perturbant » J’atterris, brusquement. Tululu, merci d’avoir choisis Air Souvenirs… Je reporte mon regard sur lui, prenant conscience de la… douceur de mes propos. Je lui lance un regard hautain, et détourne le regard. C’est mieux comme ça ? Je m’écarte de lui comme s’il avait la peste, retombe sur le lit, mes cheveux roux venant se répandre sur l’oreiller. A côté, Austin a cessé son manège. Je lui en suis reconnaissante, mais je ne le lui dirais pas. J’ai déjà oublié cet épisode, zou, balayé, pas le temps de s’imposer dans ma mémoire. Silencieuse, je resterai, puisque mon attitude indispose monsieur. Oui, je tiens ma résolution durant… maximum deux secondes, trois, voire peut être quatre au grand maximum. Ensuite, mon regard est happé par les joueurs, avant que de se tourner vers Austin. Je me redresse doucement, sur mes coudes, passe une main dans mes cheveux, souris, comme si je préparais un mauvais coup. Qui sait, peut-être bien que oui, en effet ! Il veut savoir ce qui nous attire chez ces imbéciles tout juste bon à courir après une balle ? C’est simple. Musculature. Leur capacité à se taire. Et leurs performances sexuelles. « Homme objet han » Je souris, haussant un sourcil. Et alors ? Les femmes ont été des objets pour les hommes durant des siècles et des siècles, et personne ne s’en est jamais plaint… pourquoi est-ce que le fait que les femmes de pouvoir usent et abusent des hommes de la même façon que les hommes de pouvoir usent et abusent des femmes devrait être… jugé ?

    « Personne ne les force… »

    La vérité, c’est qu’ils aiment ça. Ils adorent, même. Qu’on les flatte, qu’on les cajole, qu’on les allume. Ils se prennent pour des dieux, des êtres irrésistibles durant quelques minutes, voire quelques heures, quelques jours quand ils jouent les difficiles… Ils aiment se faire désirer, ils pensent qu’ils se jouent de nous… La vérité, mon cher, c’est que tout ça, ce n’est qu’un jeu, dont nous sortirons toujours gagnantes. Au final, nous obtiendrons ce que nous voulons d’eux (un orgasme, généralement), et puis, nous disparaissons dans la nuit, disparaissons de leurs vies, et on les laisse, en manque, chercher nos corps délicats à l’aveugle dans leurs draps le matin. Je ne reste jamais, je n’aime pas ça. Je n’aime pas dormir avec quelqu’un. Homme objet, oui. Mais volontairement. Austin… lui… je le regarde, le dévisage (détorsage ?), et revient frapper son regard du mien. Lui, il parle trop. « Tu n’as pas nié que j’étais beau et musclé… » Il sourit, plissant les paupières, et je lui rends son sourire, ironique, moqueuse.

    « En effet… » Je marque une pause, avant de continuer, moins fort. « Je n’ai pas non plus dit que tu l’étais. »

    Le clin d’œil vient de moi, cette fois-ci. Quoique, je voudrais bien voir Austin s’y risquer, rien que pour le plaisir de voir sa grimace lorsque la douleur se fera ressentir. Je ramène mon bras, croisé, au-dessus de ma tête, fixe mon coude, avec un soupire. Help… I need somebody help… L’air des Beatles emplit mon cerveau, je me surprendrais presque à chantonner, mais je n’en ai pas envie, et puis, pas devant Austin. Pas envie… « T’en veux ? » Je tourne la tête, sourcils froncés, moue écoeurée sur le visage. QUOI ? Moi ? Boire… Du lait ? Directement à la brique ? Boire… du lait ? Il m’a regardé ? J’ai une tête à aimer le lait ?

    « Euh… noooon… »

    J’allonge la dernière syllabe, le regardant comme s’il venait de m’apprendre qu’il venait d’une autre planète. 46 calories pour 100 millilitres. C’est comme Théa et son cappuccino… Mon dieu, comment les gens peuvent avaler de telles choses ! Ils ne savent donc pas tout le mal que ça va faire à leur corps, à leurs hanches ? Et après, ils chouinent parce que la balance ne leur donne pas les résultats qu’ils attendent… Pauvre chérie… Commence à te mettre au thé ! Je lève les yeux au ciel avec un « Han » quasi désespéré. Bon sang, toute son éducation semblait à refaire ! … Encore que, pour les hommes… C’était compréhensibles… C’est qu’ils ont besoin de prendre des forces pour rester… musclés… et… Mon regard semble presque happé par le torse nu d’Austin à mes côtés, et nos regards se croisent, alors que lui… est délibérément en train de… me mater, littéralement. J’ouvre la bouche, prête à faire une remarque (non, je n’étais pas en train de le regarder, j’observais ses blessures), mais il me coupe en plein élan. Une habitude, visiblement, chez le jeune homme, de couper les ailes aux pauvres jeunes femmes. « Je ne te savais pas athlétique » Je lui lance un sourire teinté d’hypocrisie et d’ironie.

    « Quoi ? Tu ne savais donc pas que se regarder dans le miroir est un sport national ? Ah, chuter sur ses bottines, les risques du métier ! »

    BAM, prend ça, imbécile. J’ai vraiment l’air d’une fille idiote au point de chuter sur ses propres chaussures ? Ou sur quoique ce soit ? (Bon, non… Mon entorse à la cheville, c’est une mauvaise réception qui a entraîné une chute, voilà tout !) Non. Merci. C’est dingue le peu de crédit qu’il accorde aux gens celui là ! … ou alors c’est juste avec moi ? Rappelons tout de même que, dans sa voiture, après l’échec cuisant du « Droit », il m’avait demandé si j’étais étudiante en Arts. En Arts plastiques… La matière… inutile… stupide… qui ne sert à rien… peuplée de pompom girls dont le seul but était de faire partie de l’équipe de cherrios de la fac, pour continuer leurs rêves de gloire de lycée, et qui n’ont pas l’intelligence requise pour aller dans les autres sections. Les études d’art plastique, c’est le refuge des imbéciles, des idiots, des gens sans avenirs, des gens inintéressants. Voilà tout. Et j’apprécierais qu’à l’avenir, le jeune homme m’accorde un peu plus de crédit ! … minute… Avenir ? Lui ? Moi ? Non, non, erreur de calcul, chéri, tu ne fais plus partie de mon avenir, tu as été assez clair quant à ce sujet dans ta voiture. Tu sais, quand tu m’as foutu à la porte sans ménagement. Les poils de mes bras manquent de se hérisser, et j’hésite sincèrement à balancer cette poche de glace qui est en train de refroidir tout mon corps à l’autre bout de la pièce. Mais voilà qu’à la place, une veste, celle d’Austin, atterrit sur mes cuisses. Je tourne la tête vers lui, scandalisée.

    « Je ne suis pas une poubelle ! »

    Façon délicate de… lui signaler que… sa veste n’est pas… en très bon état. « Trois de tes idiots bien foutus me sont sauté dessus, ils l’ont probablement souillée… Elle doit être porteuse du VIH… » Je la prend, entre mon pouce et mon index, l’observant sous toutes ses coutures. Elle est sale. C’est… de la… BOUE ? que je vois là ? … Mais à vrai dire, ce n’est pas ce qui m’intrigue le plus. Je la lâche, d’une main, et pointe l’insigne.

    « Montana ? » je demande, étonnée.

    J’hausse un sourcil, l’étudie encore un peu, mais un frisson parcourt mon pauvre corps qui n’a rien demandé, et je finis par la déposer sur mes épaules, resserrant les pans de l’intérieur. Chaud… chaud… et imprégnée de l’odeur d’Austin. Tant pis, je vais devoir faire avec. Mon regard fixé sur mon pied bandé, et sur la poche de glace au niveau de la cheville, je finis par tourner la tête vers Austin, une fois encore. Ça te fait mal ?

    « Je vois que tu as laissé tomber le chapeau de cowboy. Tu écoutes mes conseils, c’est bien ! »

    Non, je préfère me moquer de lui plutôt que de m’enquérir que de son bien-être. Je ne voudrais pas risquer de le perturber ! Poor little Austin…



Dernière édition par P. Cleo Everson le Jeu 5 Juil - 21:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeJeu 5 Juil - 21:18

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Elle avait été gentille, elle n’était jamais gentille. Quoique c’est peut-être l’effet que le petit matin a sur sa personne…Je doute. Je doute tellement : refait-moi le, s’il te plait en mode Everson histoire que ma mâtiné n’ait pas atteint un degré de perturbance extrême. Elle me fixe de haut comme elle sait si bien le faire avant de détourner amèrement le regard : there you go. Le retour du pauvre et banal Cowboy, je préfère. Je ne me re-craque pas les doigts…Manquerait plus qu’elle me perturbe à nouveau, et qui sait, que mes neurones encore endormies et pas tout à fait aux aguets soient manipulés de façon sournoise…Jusqu’à me faire ressentir, à nouveau, la presque envie de l’embrasser : FREAK. Je suis supposé être éveillé, et non être en train de cauchemarder. La petite rousse blessée m’enfonce plus profondément dans mes rêves d’horreur en ramenant sur le tapis les footballeurs, beaux con, bels objets des femmes de touts les campus universitaires des États-Unis d’Amérique. Je les plains, sincèrement. J’étais peut-être la victime ici, la pauvre victime de leur soi-disant supériorité de mal alpha, mais je préférais encore être le pauvre gars du pays qui se fait insulter et sauter dessus par une bande d’abrutits plutôt que d’être l’un d’eux…Ils étaient baisés, carrément et clairement. Des pauvres petites choses : des balles rebondissantes se retrouvant entre les mains de personnage sournois comme Cleo. Pauvres hommes. « Personne ne les force… » C’est ça…Je grimace à nouveau clairement dégouté par le caractère inférieur de certains hommes : outrage à la race masculine. Selon elle, cette jeune femme hautaine et plein aux as, ils ont le méritent de se taire ces idiots. Étrange, je les avais trouvé bien bavards tout à l’heure moi. Et selon elle, toujours elle, JE parle trop : WHAT. Toutefois, elle n’avait pas nié le fait (très évident) que je suis fort séduisant (charisme de gars de ranch) « En effet… » Je souris, fier comme un paon, j’aime qu’on acquiesce à la vérité. « Je n’ai pas non plus dit que tu l’étais. » Balivernes, son clin d’œil me fait sourire. J’élargis ce même sourire en inclinant sobrement la tête : pas besoin de le dire Lady Everson, je le sais, tu le sais…Nous le savons.

Attristé par la tournure horrible de cette mâtiné et trop las pour quitter le bâtiment pour rejoindre éventuellement ma confrérie, je reste assis sur le matelas en me saisissant de mon petit déjeuné improvisé : lait à même le carton. Ma grandeur d’âme et moi avons même la présence d’esprit de proposer le partage à Everson jolie cœur « Euh… noooon… » Je souris. J’en aurais parié mon chapeau. « Tu es certaine? » Certainement qu’elle l’était…Puisqu’il n’y a rien à faire dans cette petite pièce et que je me dois de me réveiller, je la matte. Et oui. Elle est l’a, à peine vêtue, immobilisé à l’horizontale sur un lit : qu’est-ce que vous voulez que je fasse d’autre? Une prière? Too bad, dieu et moi sommes fâché depuis un bon moment. Donc, je l’observe, en fait je la reluque (en tout bien tout honneur, évidemment, je suis un gentleman, c’est bien connu). Je ne l’aurais pas imaginé du genre amoureuse de l’activité physique : bouger, suer, souffrir…Ça ne semblait pas coller au personnage, ajoutons à cela notre récent épisode Chevaleresque…Non, je n’aurais pu dire. « Quoi ? » Quoi quoi? « Tu ne savais donc pas que se regarder dans le miroir est un sport national ? » Je m’esclaffe « Ah, chuter sur ses bottines, les risques du métier ! » Je ris à nouveau. Je l’avais donc vexée. Amusant. Je me sens soudainement plus éveillé, en pleine forme malgré mes légères et toutes banales blessures.

Mon examen plutôt méticuleux du corps de la jeune femme m’avait permis de constater qu’elle avait froid : classique femmes et leur absence de sang. Toujours à se plaindre du froid. L’un de mes astuces favori, d’ailleurs, lorsque je ramène des femmes : baisser la température du thermostat. Bref, en grand gentleman du Wyoming, je lui avais jeté ma veste, mais elle n’apprécie pas (jamais contente ces femmes) « Je ne suis pas une poubelle ! » J’arque un sourcil en m’avançant un brin vers l’avant « Ah non? » Et merde, pourtant…J’avais cru…JE SUIS GENTIL ICI, focus, mets-y donc un peu du tiens Washington! Je prends tout de même la peine de l’avertir : j’avais été la pauvre victime d’un attentat de la part du VIH et de ses dérivés, si elle enfilait la veste, c’était à ses propres risques et périls. « Montana ? » Merde. J’avais oublié ce petit et très minuscule détail. « Ouais, le Montana…C’est un État…Voisin de celui-ci tu sais…Au nord…Près du Canada » Petit cours de géographie 101 pour la dame de la capitale. Elle enfile après mure réflexion le Montana. Et moi, je cherche une explication autre que HEY au fait, j’ai oublié de te dire…Je suis natif du Wyoming, je n’ai pas un sous et ÔH je n’ai jamais mis les pieds à Chicago, en fait, j’ai étudié au Montana, puis BOUM, je suis revenu…Quelque chose, autre que ça. C’est ce que je recherche dans mon crâne de gaillard des écuries. « Une histoire de jeunes...Un peu stupide… » Ça pour être stupide Austin, tu étais bien lancé. « Pendant le spring break » Les étudiants font toujours leurs conneries pendant le spring break, c’est connu, universel, évident et très crédible « Des amis et moi étions au Canada…Dans l’ouest…En fait, à Whisler…En Week-end de ski » J’ai jamais mis les pieds dans des skis et encore moins chez nos voisins du Nord à l’accent étrange « Et on s’est demandé combien de filles nous pourrions nous faire en se faisant passé pour des étudiants du Montana...Avec l'accent...Et tout… » Je souris. Belle trouvaille, ça fait très gosse de riche qui n’a rien à faire de sa vie autre qu’embêter les gens avec son jet privé….

La petite rousse semble prise d’un élan de génie… « Je vois que tu as laissé tomber le chapeau de cowboy. Tu écoutes mes conseils, c’est bien ! » Bravo, c’est que je suis officiellement impressionné par son sens de l’observation qui est WOW, complètement FOU « Je sors à peine du lit » Je lui envois un regard lourd de sens « Tu t’es acheté une conscience et tu as suivie mon conseil? » Probablement pas.
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P. Cleo Everson

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeJeu 5 Juil - 22:27


Austin & Cleo
« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    Mes mains posées sur mon ventre, les doigts entremêlées, j’attends. Qu’Austin parte. Que l’infirmière revienne. Que quelqu’un débarque pour m’aider à regagner ma sororité, ma chambre. J’ai mal, bon sang, je souffre, le martyre, un peu de compassion ne serait pas de refus. Ou, en fait, non. Pas de compassion, juste de l’action ! A mes côtés, l’enfant rebelle –j’ai nommé Austin –ouvre sa brique de lait, buvant à même la boîte en carton. Si mon estomac n’était pas vide, nul doute que j’aurais rendu sur le sol son contenu. Bactéries et calories, mm, bon appétit ! Il la tend vers moi, je le dévisage. Oui, ceci est une brique de lait, et non, je n’en veux pas. « Tu es certaine ? » J’hausse un sourcil au-dessus de mon œil bleu. Bien entendu que je suis sérieuse ! Au cas où ça n’aurait pas encore frappé ton esprit, je ne suis pas le genre de fille à boire du lait à même la bouteille. Ou à boire du lait, tout simplement. Le matin, je me nourris de thé. Le midi… ça dépend de mon humeur. Et le soir également. Les produits laitiers sont les ennemis mortels de ce que l’on appelle la minceur. Fromage, yaourt, crème fraiche, lait entier… Brr, autant de mots qui vous font froid dans le dos, et font trembler vos balances. Et c’est vous, pauvres idiotes, qui tremblez devant le jugement impartiales de ces machines. Moi, c’est l’inverse, je leur dicte ma loi, et ce, depuis des années. A quel âge tout ça a commencé ? … Je ne saurais dire. 13 ans, au plus tard, je dirais. Cet âge où la femme commence à pousser, où la femme se développe, comme le papillon sortant enfin de sa chrysalide. Quand l’enfant devient femme, et que le regard des autres devient important. Hypnotisées par les mannequins qu’on voit défiler sous nos yeux ébahis, dans des robes sublimes, on rêve nous aussi, d’atteindre leur taille, de pouvoir entrer dans leurs vêtements. Nos repas devient plus légers, équilibrés, on jette les chocolats, Nutella, et tout ce qui va avec (quand ils étaient autorisés par les parents), et on fait amis-amis avec les légumes verts. Et puis, plus tard, comme moi, on découvre d’autres moyens de manger et de rester mince. La raison principale et officielle, d’ailleurs, pour laquelle j’avais atterrit dans cet hôpital. Un mot, trois syllabes : boulimie. Manger, et se faire vomir juste après. On aura connu plus sexy, mais c’est une manière infaillible, dont les médecins pensent m’avoir guérit, ces idiots ! Je ris. Mentalement. Austin aussi, alors que je lui apprends que se regarder dans le miroir est bel et bien un sport. Qu’il se rassure, le monde n’a pas cessé de tourner, qu’il conserve son image étriquée de ma personne : rousse, chiante, énervante, méchante, et haïssant profondément toute activité physique, à l’exception du sexe. Si ça peut l’aider à dormir sur ses deux oreilles, je suis prête à faire ce sacrifice, à le laisser avoir cette image de moi. Ca ne changera rien à ma vie, à vrai dire. Tellement de gens pensent tellement de choses de moi… Et vous voulez savoir quoi ? Je m’en fiche, je m’en contrefiche, leurs avis ne m’intéresse pas, car ce ne sont pas des gens intéressants. Rares sont les personnes de qui je m’enquière de l’avis, pour ne pas dire inexistantes. On ne peut décevoir personne, s’ils n’attendent rien de nous. Et inversement, on ne peut pas être déçu, si on n’attends rien des gens, et c’est une belle leçon que j’ai retenu, faisant le vœux de ne jamais l’oublier, alors que je soufflais les bougies de mon sixième anniversaire. Il y a, il me semble, des millions d’années… Douze ans, seulement, seulement douze années, et pourtant, j’ai l’impression d’avoir vécu dix vies différentes. Peut-être même que, quelque part, ce n’est pas qu’une impression. Dix-huit ans, une identité bancale, des souvenirs emmêlés. Trop de choses, trop de gens. Tout, toujours trop. Après on s’emmerde. La dure vie des gens riches.
    La veste du jeune homme atterrit soudainement sur mon lit, sur moi, et je fronce les sourcils. Est-ce que tu as vu une pancarte : décharge, devant mon lit ? Non. Je ne suis pas une poubelle, ni le Secours Publique, si tu veux jeter tes ordures ou donner de vieux vêtements, il va falloir aller t’adresser ailleurs ! Mais la vérité, c’est que j’ai froid… Ou plutôt, je commence sérieusement à frissonner, à rester sans rien faire, sans un mouvement, dans une tenue peu… couvrante, avec une poche de glace glaciale (le but premier de la glace) autour de la cheville. « Ah non ? » Son ton est exaspérant, j’ai envie de lui mettre des claques. A la place, j’observe la veste, la détaille, m’étonnant de l’insigne du Montana. « Ouais, le Montana… C’est un Etat… Voisi de celui-ci tu sais… Au nord… près du Canada » J’arque un sourcil. Il me prend pour une idiote ?

    « Merci, je crois que je sais encore où se situe le Montana. Contrairement à pas mal de gens, je suis dotée d’un cerveau, et je connais encore la répartition des différents états de notre pays, ainsi que leurs capitales. »

    Qui, à l’exception de Boston pour le Massachusetts, ne sont jamais les plus grandes villes dudit Etat. Fantaisie Américaine, désir de ne pas centraliser le pouvoir, des choses dans ce goût-là. Je pourrais vous donner un cours live, mais la vérité, c’est que je n’en ai nulle envie. J’enfile la veste, attendant toujours, silencieusement, une explication, une vraie, pour cette… veste. Brown, NYU, Harvard, okay, j’aurais compris, la fac dans laquelle il avait eu l’intention d’aller avant de soudain péter un câble et tout abandonner pour venir dans le Wyoming, ou sa fac précédente, que sais-je. Mais… Montana ? Han-han… « Une histoire de jeunes… Un peu stupide… » Je souris, amusée, ou plutôt moqueuse semblant être amusée.

    « Je ne devrais pas avoir trop de mal à imaginer ça » raillais-je.

    « Pendant le Spring Break. Des amis et moi étions au Canada… » Ah oui ? Il a des amis lui ? –Je ne fais que lui renvoyer la balle, il a été le premier à me faire la remarque quand je lui avais dit que des amis viendraient, eux, mettre des fleurs sur ma tombe si je venais à mourir. D’ailleurs, ça me fait penser à la drôle de réaction qu’il avait eu, suite à cette remarque… méritant qu’on creuse. « Dans l’ouest… En fait, à Whisler… En week-end de ski. Et on s’est demandé combine de filles nous pourrions nous faire en nous faisant passer pour des étudiants du Montana… Avec l’accent…Et tout… » J’hausse les deux sourcils cette fois. Baisse les yeux vers la veste que je porte sur le dos, puis, à nouveau, regarde Austin.

    « Je crois que si tu me dis que ça avait marcher, je vais éclater de rire. »

    Ou pas, c’est une image, façon de dire que c’est sans doute la chose la plus ridicule que j’ai jamais entendu de toute ma vie. Quoiqu’en fait, tout ce qui sort de la bouche d’Austin me semble, en soit, un tant soit peu ridicule. Mais là, vraiment… Wouf, on va dire que ça rivaliserai presque avec son envie soudaine de… renouer avec la nature. Et le chapeau de cowboy qu’il porte. Ou pour être tout à fait exacte, qu’il portait, jusqu’à présent. Première fois que je l’en vois dépourvue, j’en viendrais presque à me dire qu’il a fière allure sans ! « Je sors à peine du lit » Outre le fait qu’il est feignant, j’apprends par cette phrase que, non, malheureusement, il n’a pas jeté le chapeau. Mince. Tant pis. Je porte la main à mon cœur, yeux grands ouverts.

    « Que… quoi ? Tu es en train de me dire que… tu ne dors pas avec ? Mince, moi qui croyait que les cowboy ne se séparaient jamais de leur chapeau ! Voilà qui vient bouleverser toutes les idées que je me faisais sur eux ! »

    Bah, quoi, dans les films, on les voit toujours dormir avec leur chapeau sur le visage… Pas ma faute si je ne suis jamais allée dans une ferme, pour voir de vrais cowboy évoluer dans leur environnement naturel… (on ne dirait pas que je parle d’animaux ? o.O) « Tu t’es acheté une conscience et tu as suivi mon conseil ? » J’arque un sourcil, et sourit. Hypocrite, toujours, les sourires sincères, c’est tout aussi rare que la gentillesse chez moi.

    « Nooon, malheureusement, j’ai bien cherché, mais ils n’avaient pas ça en boutique ! Faut dire qu’ils ont… tellement peu de choses aussi. »

    Ton dégouté, te voilà. Non, franchement, comment des gens peuvent vivre dans cette ville, avec aussi peu de choses ? Pas une boutique potable, pas un coiffeur potable, pas un restaurant potable… C’est à pousser des cris de rage et s’arracher les cheveux en tournant en rond ! Chose que je ne ferai pas, je tiens à mes cheveux. J’aime mes cheveux. Mes cheveux sont beaux. Je me tourne dans le lit, venant passe ma jambe valise repliée sur la blessée, me retrouvant sur le côté, face à Austin. Je replie mon bras droit, pose ma joue dans le creux de ma paume, et pose mon regard bleu sur lui, yeux légèrement plissés, comme si je cherchais à… le décrypter.

    « Tiens, dis-moi, tant que t’es là…. » Il y a deux manières de creuser. La manière habituelle, en y allant doucement, étape par étape, pour ne pas brusquer l’autre. Faisant semblant de rien, soutirant des informations l’air de rien. Et pui, il y a l’autre manière. La mienne. « Simple question qui me trotte dans la tête depuis le jour où tu m’as littéralement mise à la porte de ta voiture pourrie. » On en remet une couche… « Tu te renfermes sur toi-même et deviens à moitié agressif chaque fois qu’on parle de tombe ou c’est juste avec moi ? »

    Cleo, ou l’art de ne pas tourner autour du pot lorsqu’elle veut savoir quelque chose. Vous avez dit que je ferais une bonne politicienne ? Tout dissimuler de moi, sortir les faiblesses des autres au grand jour. Voilà qui promettra des débats télévisés des plus animés, dans quelques années !

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeVen 6 Juil - 14:39

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« QUOI DE PLUS COMPLET QUE LE SILENCE»

Aucune ironie, non. Vraiment. AUCUNE. Je n’ai vu que deux des États de notre fabuleux empire et aucun autre pays dans ce monde, et je suis en train de faire un petit cours de géographie 101 à Everson alias Miss Jet Lag. Ironique. « Merci, je crois que je sais encore où se situe le Montana. Contrairement à pas mal de gens, je suis dotée d’un cerveau, et je connais encore la répartition des différents états de notre pays, ainsi que leurs capitales. » Qu’est-ce que je disais/pensais? Je souris : ne t’en fais pas divine Cleo…Je ne te sous-estime pas à ce point, je tentais surtout de m’acheter un peu de temps afin de trouver une raison plausible pour qu’un petit con de gosse de riche puisse avoir en sa possession une veste de l’université du Montana…Université qui ne fait pas exactement partie de L’Ivy Ligue. Ni d’aucune ligue que ce soit, son seul attrait était de ne pas être dans l’État du Wyoming et donc d’être éloigné des Clark (les pauvres). Ça commence à se dessiner entre les méandres de mon univers cervicale : une bande de jeunes enfants de riches, de jeunes adultes qui ont envie de faire une stupidité « Je ne devrais pas avoir trop de mal à imaginer ça » Je me tourne vers elle, lui souris, lui fait un clin d’œil (c’est moi le professionnel, il faut le lui rappeler) et ne dit rien continuant plutôt l’élaboration de mon mensonge (et un de plus dans le lot). Semaine de relâche, Canada…Montana….Ski…Jeunes femmes…BOUM. Voilà que tout est expliqué en un tour de main digne d’Odini. Non pas peu fier de ma trouvaille je me frotte les mains l’une contre l’autre lorsque je termine ma petite anecdote…Songeant d’ailleurs que les riches sont complément excentriques à leurs heures, même aux heures humblement inventées par ma personne. La jeune femme scrute la veste, me regarde et SLAM « Je crois que si tu me dis que ça avait marché, je vais éclater de rire. » Je me penche vers elle et mes traits se plissent en une moue un brin ludique « Mmmm...Éclate de rire, donc.» Haussement de sourcil : certainement que ça a fonctionné et très bien qui plus est… « On ne leur demande pas de penser…Mais simplement d’être jolie » ET BOUM. Je me recule à nouveau et l’observe.

L’absence de chapeau Ô blasphème avait été notifié par la jeune femme à la tignasse orange. C’est que …Je ne le porte pas constamment mine de rien, uniquement lors des occasions spéciales, et étrangement, sortir du lit et constater que les armoires ont été pillées par des gamins pré pubères à la faim insatiable n’a rien de spécial, de merveilleux ou d’extraordinaire. C’est juste chiant. Incroyablement chiant. D’ailleurs, dieu (ha-ha) soit loué que je n’ai pas eu l’étonnante lubie de l’emporter…Allez savoir ce qu’ils en auraient fait, ces connards d’homophobes (j’ai l’air gay peut-être d’ailleurs?) du terrain. « Que… quoi ? » Hein…Je lève la tête. Elle parlait. Encore. Voilà pourquoi je ne me tais pas. Tu parles tout le temps, forcément, je dois parler également, bonjour la logique : c’est ce que nous appelons communément l’art du dialogue nous pauvre gens du bas peuple « Tu es en train de me dire que… tu ne dors pas avec ? » MAIS quel humour. Quelle originalité….Je me meurs devant sa répartie incroyablement incroyable. Tss « Mince, moi qui croyait que les cowboys ne se séparaient jamais de leur chapeau ! Voilà qui vient bouleverser toutes les idées que je me faisais sur eux ! » Elle écoute trop de films du Far West et elle aime beaucoup trop se moquer d’autrui : elle est rousse pourtant…Elle devrait, elle-même, avoir eu droit à une bonne dose de mauvaises blagues de la part des gamins à la petite école…On aurait pu croire que ça l’aurait adoucit…Ha-ha « Uniquement lorsque nous sommes attaqués par des Alliens, évidemment » C’est connu.

C’est pour quand l’achat de la conscience, de la bonté, de la gentillesse, de la compassion hein? J’ai entendu dire que la boutique du coin faisait des rabais pour les âmes en perdition. « Nooon, malheureusement, j’ai bien cherché, mais ils n’avaient pas ça en boutique ! Faut dire qu’ils ont… tellement peu de choses aussi. » Et voilà, c’est repartie pour un tour. « Je sais. Fichu État…Ça nous serait bien utile, une boutique Channel, je suis convaincu que les vaches du pré de nos voisins apprécieraient de nous voir tiré à quatre épingles…Attends…Ce qu’ils devraient absolument avoir dans ce coin…C’est….Des Jimmy Choo…Tout à fait approprié à la marche en forêt…Et que dire du nettoyage de la cage à poulets » Et merde hein. Les gens du Wyoming n’ont rien compris à la vie. Je la regarde. Parfois (souvent), j’ai l’impression qu’elle débarque d’une autre planète cette gamine.

Elle se retourne dans le lit et j’ai comme la drôle d’impression que j’aurais mieux fait de passer la porte…Elle se prépare forcément à quelque chose. Elle n’avalait donc pas, finalement, mon piètre scénario du Canada-explication-du-Montana…Come on…C’était pourtant si crédible. Je suis persuadé qu’elles et ses amis font ce genre de conneries à chaque deux minutes dans leur chalet des Hampton. Quoique, amis…Mmm…Terme un peu difficile à associer à la jeune femme. J’arque un sourcil, alors qu’à nouveau le terme QUOI s’affiche devant mes prunelles alors qu’elle plisse les paupières, le menton appuyé sur la paume de sa main « Tu veux que j’aille chercher l’infirmière…Si tu te mets à voir flou…La tête à peut-être pris quelque chose aussi… » Je prose, en tout bien tout honneur du haut de ma grande compassion de cowboy hein. « Tiens, dis-moi, tant que t’es là…. » Je souris « Tu veux que je cire tes chaussures » Je suis officiellement bien éveillé. « Simple question qui me trotte dans la tête depuis le jour où tu m’as littéralement mise à la porte de ta voiture pourrie. » Je souris. Évidemment, il fallait qu’elle ramène le sujet…Je lève les yeux vers le plafond en soupirant, puis repose mon regard sur elle, la regardant comme on regarde un enfant de 5 ans qui ne comprend pas que les licornes n’existent pas…Je m’apprête donc à m’excuser de ma brusquerie, mais elle ne m’en laisse point l’occasion. « Tu te renfermes sur toi-même et deviens à moitié agressif chaque fois qu’on parle de tombe ou c’est juste avec moi ? » Fuck. Livide, ce doit être la tête de mon visage. Je serre la mâchoire, avale. La regarde droit dans les yeux. Comment est-ce qu’on peut prendre autant de plaisir à faire chier le monde. Stop. Austin. Réfléchis. Mmm. C’était justement un de mes grands plaisir, mener les gens en bourrique. MAIS pas comme elle…Pas à sa façon. Elle était cruelle, méchante…SORCIÈRE. Moi, je suis chiant, bavard, franc. Elle, elle est l’incarnation de la torture. Les Nazzis auraient adoré l’avoir dans leur camp. Je me lève et me dirige à nouveau vers la fenêtre, silencieux. Il était trop tard pour le : y’a rien dude, y’a rien, tu imagines…Réaction un brin trop intense pour ce faire. « J’adore me renfermer avec toi…c’est l’imitation de l’huitre, vois-tu, je la pratique depuis quelques année sans jamais réellement y parvenir…Tu es mon cobaye » Sarcastique, neutre. Le visage à deux doigts du verre. Tombe, noir, roses, des pleurs, des cris, ma vie…Un enfant…Fichu Cancer.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeVen 6 Juil - 15:28


Austin & Cleo
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    Il faut qu’on m’explique : comment une veste de l’université du Montana peut donner envie à des jeunes femmes d’ôter leurs vêtements et de devenir… intimes avec les gens la portant. Non, vraiment, je ne comprends pas. Le… le Montana ! Des poules des vaches de l’herbe. Des Montagnes (d’où le nom). La seule chose qu’on peut leur accorder, c’est leur devise : Oro y plata… Ou en d’autres termes « L’or et l’argent ». La seule chose qu’ils aient compris à la vie, ces descendants de Sioux. Sept villes dépassant les 10 000 habitants. Autrement dit : tout aussi nul que le Wyoming. Bienvenue dans ces états où il ne fait pas bon vivre. Comment des femmes peuvent se laisser avoir par… ce genre de truc ? … Non, vraiment, je ne comprends pas. « Mmmm… Eclate de rire, donc. » Je lui adresse une moue dégoutée. Pitié, pas de détails ! Je n’ai pas envie de vomir ou de tourner de l’œil. J’ai déjà l’imagination suffisamment fournie, pas besoin d’avoir des images de toi là-dedans. « On ne leur demande pas de penser… Mais simplement d’être jolies » Je laisse filer un léger sourire amusé.

    « En même temps il faut les comprendre : elles sont Canadiennes. Elles ne peuvent pas avoir de trop haut niveau d’espérance ! Elles ont dû vous prendre pour des dieux vivants en comparaisant de tous ces bûcherons alcooliques qui leur tape dessus à longueur de journée. A côté, vous… vous étiez… le Saint Graal du sexe. Poor Women. Je crois que je les plains plus qu’autre chose. »

    Chose totalement fausse. Je ne les plains pas, je ne prends personne en pitié. Je me moque, haut et fort, je les méprise, je les déteste. Je ne les plains pas, c’est tout, c’est comme ça. C’est ainsi que je suis. Et si tu n’es pas content, tu sais où se trouve la sortie beau gosse. Va retrouver ton chapeau. Puisque, visiblement, non, tu n’as pas écouté mon conseil (et pourtant, tu aurais dû…), tu ne t’en es pas séparé… Tristesse, tristesse. Mais, voilà qu’il me révèle l’un des secrets de notre existence d’êtres humains, par la même occasion ! Mon dieu : ces gens ne dorment donc pas avec leur chapeau ? … Il leur arrive de le retirer ? Mince ! Moi qui étais persuadée qu’il était comme… vissé sur leurs têtes ! Ils vivent avec, mangent avec, dorment avec, se douchent (quand ça leur arrive) avec, font l’amour avec, drague (mal) avec… Et voilà, tant de certitudes réduites… à néant ! La faute à Austin ! « Uniquement lorsque nous sommes attaqués par des Aliens, évidemment » Je manque de m’étouffer. Pitié ! Ce film, c’est le navet du siècle ! Pire que Green Lantern, et pourtant, croyez moi, le seul intérêt de ce film, c’est Ryan Reynolds torse nu (et en fait quasiment à poil oui…). Cowboy et Envahisseur : le Flop du siècle. Seule scène intéressante, vue dans la bande annonce : Olivia Wilde (et sa tête d’alien) nue. A part ça, bouh, Jon Favreau va te rhabiller ! Je resserre encore un peu les pans de la veste autour de moi (je ne l’enfile pas, elle est juste posée sur mes épaules ! Vous rêvez ou quoi ?). « Je sais. Fichu Etat… Ca nous serait bien utile, une boutique Chanel, je suis convaincu que les vaches du pré de nos voisins apprécieraient de nous voir tiré à quatre épingles… » J’hausse un sourcil.

    « Il n’y a pas que l’avis des AUTRES qui comptent, et les vaches ne sont pas des êtres humains. Etre bien SOI MÊME en portant des vêtements que l’on aime. Ever heard about it ? »

    « Attends… Ce qu’ils devraient absolument avoir dans ce coin… C’est… Des Jimmy Choo… Tout à fait approprié à la marche en forêt… » Qui marche en forêt ? Personne… Faut être totalement débile pour, un jour, se réveiller, se lever, et décider, oh bah tiens !, si j’allais marcher en forêt ! Argument ne tenant donc pas la route. Ce n’est pas comme si de toute façon, les autres la tenaient. « Et que dire du nettoyage de la cage à poulets » Je grimace. Mon dieu, image atroce. Il y a vraiment des gens qui font ça ? Je veux dire… nettoyer les cages des poulets ? … Paix à leurs âmes. Ou pas, qu’ils aillent tous rôtir en enfer avec leurs bestiaux, le monde s’en portera tout aussi bien. Mais puisque, justement, nous sommes dans le sujet « poulet, rôtisserie, enfer, mort », le moment me semble bien choisi (le moment est toujours bien choisi avec moi, c’est… à vrai dire… un don, je crois) pour interroger le pseudo cowboy sur sa réaction des plus étranges lorsque j’avais évoqué, la dernière fois, ma future tombe. Est-ce qu’il désespérait de savoir qu’un jour, j’allais mourir ? Je savais qu’il m’aimait, mais à ce point ! JK : Just Kidding Non, sérieusement, il a un problème, ou bien c’est juste avec moi ?
    « Tu veux que j’aille chercher l’infirmière… Si tu te mets à voir flou… La tête a peut-être pris quelque chose aussi… » Je ne réponds rien, ne bouge même pas, ne fais pas un geste. Ses mots sont entrés par une oreille, sortie par l’autre. Tu n’échapperas pas à l’interrogatoire mon beau : je n’ai rien à faire, je suis là, tu es là… Alors… Au lieu d’enlever nos fringues et de consommer ce désir qui te consume (ne le nie pas, je l’ai vu dans tes yeux), j’ai envie d’entendre le son de ta voix. Tant que tu es là… « Tu veux que je cire tes chaussures » Va-t-il cesser de m’interrompre toutes les deux secondes ? Ça en devient agaçant ! Je lui adresse un geste de la main, comme si je chassais une mouche, personal way de lui demander de se taire. Voiture… Mise à la porte… Tombe, voilà, on y arrive. Soudain, son visage semble perdre les couleurs qu’il avait accumulé à force de rester sous le soleil de cet Etat désertique. Blanc, tout blanc, pâle, presque aussi pâle que mon teint diaphane. Sa mâchoire se contracte, je le vois, et il y a même une petite veine, qui bat, au niveau de sa tempe. Je ne le quitte pas des yeux, ni souriante, ni ne m’inquiétant de son attitude. Juste… neutre, curieuse, cherchant à en savoir plus. A savoir. Sans m’enquérir de douceur, ou quoique ce soit de stupide dans ce genre là. Pourquoi tourner autour du pot ? J’ai au moins le mérite d’être franche. Appelle ça de la cruauté, de la méchanceté, si ça te fait plaisir de mettre un nom sur mon attitude. Non, la vérité, c’est que je me fiche de blesser qui que ce soit. Je veux savoir quelque chose, je demande. Point à la ligne. Peut-on me blâmer pour ça, moi et mon visage d’ange ? … Visiblement, oui, et c’est clairement ce qu’Austin est en train de faire, mentalement. « J’adore me renfermer avec toi… C’est l’imitation de l’huitre, vois-tu, je la pratique depuis quelques années sans jamais réellement y parvenir… Tu es mon cobaye. » Il s’était levé. Debout, près de la fenêtre, silencieux, jusqu’à ces mots. Colère. Je la sens vibrer dans sa voix. Agressivité, la revoilà. Je me redresse, m’asseyant sur le lit, remet la veste en place sur mes épaules, jambe valide croisée, mon pied au niveau de mon genoux opposé. Je le regarde, songeuse. Je cherche mes mots, à vrai dire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Voilà qui risquerai encore de le perturber, c’est bien la dernière chose que je souhaite, voyons

    « Nous y revoilà… Alors, dis-moi. Tes petits copains t’ont fait une mauvaise farce quand tu avais sept ans ? Ils t’ont traînés avec eux dans un cimetière en pleine nuit, et t’ont poussés dans une tombe fraîchement creusés, puis sont partis en courant, et tu es resté tout seul, toute la nuit, à appeler pour qu’on te vienne en aide, et le lendemain matin, c’est le gardien qui t’as sorti de là en te donnant un bon coup d’pied ? »

    Souvenirs, souvenirs… Je crois que le nom de cet enfant était Alexandre. Je ne sais pas, je n’avais écouté le récit des « grands » que d’une oreille distraite. J’avais sept ans, moi aussi. Alexandre était revenu, accompagné par des policiers, en pleur, et plein de boue. Je me souviens que je m’étais demandé s’il avait vu un cadavre, ou des vers de terre, dans le trou. Un vrai bébé. Il a été adopté trois semaines plus tard, et je l’ai haïs encore plus. A croire que les gens aimaient les faibles. Je m’arrache moi-même à mes souvenirs, et penche un peu la tête sur le côté, pour apercevoir le visage d’Austin.

    « Non ? Autre chose ? Tu vivais en face d’un cimetière ? On t’as lu Stephen King quand tu étais encore tout gamin ? Tu as vu un mauvais film d’horreur qui t’as traumatisé ? »

    Je pousse, toujours. Mauvaise, sans doute. Cruelle, vous l’avez dit vous-même. Curieuse, en vérité. Je ne veux que savoir.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeVen 6 Juil - 19:51

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Dans mon imagination et dans le scénario qui fait ombrage à tous les grands créateurs de grandes séries télévisées pour jeunes adolescentes à l’esprit fragile, les filles nous sont tombées dans les bras comment des mouches lorsqu’il y a de la citronnelle. Mon imagination a toujours été optimiste. « En même temps il faut les comprendre : elles sont Canadiennes. Elles ne peuvent pas avoir de trop haut niveau d’espérance ! » Un 20$ et un chapeau que les canadiens disent la même chose de nous « Elles ont dû vous prendre pour des dieux vivants en comparaison de tous ces bûcherons alcooliques qui leur tape dessus à longueur de journée. » Et c’est ici que la petite canadienne lancerait quelque chose comme : c’est sure que des obèses amoureux du Mcdo, c’est mieux « A côté, vous… vous étiez… le Saint Graal du sexe. Poor Women. Je crois que je les plains plus qu’autre chose. » Et elles te plaignent, tu sais, il parait qu’ils sont rois de la compassion, là bas dans leur pays de froid mystique, d’eau qui coule toujours et de forêts inquiétantes regorgeant de caribous et allez savoir quoi d’autres encore…Anyway, n’importe où, n’importe quand, avec n’importe qui, j’incarne, comme elle le dit si bien, le Saint Graal du sexe. Elle n’aura qu’à demander à Léger Marketing de lui faire un sondage sur mesure tiens.

Elle m’apprend (pas) ensuite que l’endroit ne regorge pas d’un nombre étonnant de boutiques dernier cri. Suite à la leçon de géographie, c’est un petit topo sur l’économie dont elle aurait besoin : l’offre et la demande, la clé de l’industrie, la clé de l’économie. Dans le coin, on ne demande ni fanfreluches, ni robes de luxe. On demande le confort (l’intelligence) et la qualité (l’esprit de survie) « Il n’y a pas que l’avis des AUTRES qui comptent, et les vaches ne sont pas des êtres humains. Être bien SOI MÊME en portant des vêtements que l’on aime. Ever heard about it ? » Je m’esclaffe. Quel spécimen cette jeune femme « Merci pour le créneau sur les vaches, je tâcherai de m’en souvenir à l’avenir » …Et au fait, elle se souvient de mon chapeau : pour moi, les autres, on s’en fiche et BOUM…Je me tais, décidant de ne pas soulever à nouveau la sujet MODE avec la jeune femme, on avait vu la tirade qu’elle m’avait fait la dernière fois sur la couleur Kaki, tirade à laquelle je n’avais rien retenu d’ailleurs hormis le fait que le Kaki ne semblait pas être sa couleur favorite. Alors que je soulève la question des cages à poules et coq, c’est un air d’apparent dégout qui nait sur le visage clair de la rousse (je n’aurais jamais deviné). Je m’esclaffe de plus belle, me surprenant à l’imaginer chaussée de bottes de pluie, pénétrant dans l’entre des œufs. Charmante image qui saura égailler les journées tristes de ma pauvre existence à l’avenir.

Position étrange, regard tout aussi étrange et que dire de l’attitude. On dirait qu’elle s’apprête à me révéler le secret de la Caramilk…Elle veut l’infirmière? Non. Une chance, parce que je l’avais vu quitter le bâtiment à toute allure vers l’aire de stationnement à mon arrivée, elle semblait dans un bien mauvais état. Donc, elle veut que je m’abaisse à manucurer ses basques? Non plus. Bah…Que veut-elle ? La réponse vient suffisamment rapidement : ma peau. Elle veut me faire payer la façon peut galante avec laquelle je l’avais fichu hors de mon véhicule. Merde. La prochaine fois, je la laisse pourrir seule et sans réseau au milieu de nulle part. Comment est-ce qu’elle avait pu noter ET se rappeler de mon attitude évasive au cours de notre échange verbal concernant la très mauvaise habitude qu’elle avait que de s’engorger les poumons avec sa nicotine de malheur et sa fumée accablante? Je ne le sais pas, je ne veux pas le savoir. Mais elle s’en était souvenue. Sacrée folle. Je m’étais levé, m’étais éloigné et lui avait tourné le dos. Elle croyait sincèrement que j’allais lui répondre…HELLOW. Hormis s’insulter d’une façon assez impressionnante, façon qui pourrait certainement nous mener aux Jeux Olympiques s’il s’agissait d’une discipline reconnue, nous ne sommes pas…Comment dire… Les répliques d’Hilton et de Ritchie. Qu’elle se trouve une BFF à qui se confier et à qui soutirer quelques potins croustillants.

Je regarde les petits cons quitter le terrain avec à leur tête le coach, le roi des cons qui m’avait conseillé de quitter au plus vite le terrain. Je lui cracherai bien dessus, mais gaspiller ma salive me semble un peu trop d’honneur pour l’homme. Et il y a une fenêtre et plusieurs mètres devant moi. Les paumes appuyées contre le rebord de la fenêtre, je tâche de conserver mon calme, mais, derrière moi, elle reprend. « Nous y revoilà… » Je soupire, me retourne « T’es agaçante » Vraiment « Alors, dis-moi. » Je ne te dirai rien. « Tes petits copains t’ont fait une mauvaise farce quand tu avais sept ans ? Ils t’ont traînés avec eux dans un cimetière en pleine nuit, et t’ont poussés dans une tombe fraîchement creusés, puis sont partis en courant, et tu es resté tout seul, toute la nuit, à appeler pour qu’on te vienne en aide, et le lendemain matin, c’est le gardien qui t’as sorti de là en te donnant un bon coup d’pied ? » Je fronce les sourcils après avoir croisé les bras contre mon torse. Ça sent le fait vécu. Et merde que les enfants de riche ne savent plus quoi inventer pour avoir du plaisir. Dans ma cambrousse, nous arrachions des pissenlits, nous les lancions dans les airs et nous étions comblés. « Tu as déjà fait le coup à quelqu’un han? » Cruelle fillette qu’elle était. Sinon, raté. « Non ? » J’arque un sourcil, silencieux, try again « Autre chose ? » Carrément « Tu vivais en face d’un cimetière ? » « ]Non » « On t’as lu Stephen King quand tu étais encore tout gamin ? » « Non plus » Esprit tordu « Tu as vu un mauvais film d’horreur qui t’as traumatisé ? » Et encore Non. Je prends appuis contre le verre derrière moi «] Pourquoi ça t’intéresse? Envie d’écrire ma biographie peut-être…Ou bien le petit guide de Comprendre Austin en cinq étapes faciles? » Je choisirais, étrangement, un autre auteur « Tu n’aimes pas la nature, je ne suis pas un des plus grand admirateurs de tombes du pays, et Hihaaa…C’est tout. » Je souris, lui fais un clin d’oeil et m’avance à nouveau, venant cette fois m’asseoir sur le bout de son lit à elle. Je soulève sa cheville et la dépose sur ma jambe, arquant un sourcil, intrigué « Ça fait mal? » Non, en fait c’est probablement très agréable.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeVen 6 Juil - 20:34


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    Boutiques. Luxe. Boutiques de luxe. C’est si compliqué que ça à comprendre ? Pourtant, ça me semble d’une simplicité enfantine ! Mais pas pour Austin, visiblement. Quel rebelle, celui-là ! Le voilà, reniant ses origines, affublés d’un jean et d’une horrible veste de l’université du Montana, arborant fièrement son chapeau de cowboy (je reste sur mon idée du fantasme d’enfant non assouvit mixé au syndrome de Peter Pan à ce sujet d’ailleurs !). Etudiant en Sciences et Environnement. Ne manque plus que la peinture corporelle, les signes Peace And Love peints sur son torse nu, et les pancartes qu’il agite dans les airs. Non à la fourrure ! Non à la surconsommation (pas de danger avec moi) ! Non aux tests sur les animaux ! A mort le capitalisme (ah-ah ! Je ris, je ris ! Pauvres fous !) ! Soyons tous frères, prenons nous la main (ne faisons plus qu’un contre les chiiinois !), et ensemble créons un monde meilleur ! … Bref, des idées totalement loufoques, qui jamais, au grand jamais, ne verrons le jour. Pauvres hippies naïf. Tout juste bon à fumer de l’herbe et refaire le monde, entre eux. Le jour où nous vivrons dans un monde tel qu’ils le rêvent n’est pas prêt d’arriver grand dieu, ni maintenant, ni jamais. « Merci pour le créneau sur les vaches, je tâcherai de m’en souvenir à l’avenir » Je lui adresse un petit hochement de tête, l’air de dire : je t’en prie, je t’en prie. Je ne l’en prie pas du tout, qu’il fasse ce qu’il souhaite de cette information. J’ai juste crû utile de la lui rappeler. Sait-on jamais, il est si intime avec Muffin (Murphy, mais who cares ?), je préfère prévenir que guérir, au cas où il serait tenté de voir l’effet que produit la veste MONTANA sur les vaches… (quoiqu’il ne doit pas y avoir une si grande différence entre les deux… ahah !) Je suis drôle, si drôle. Je pouffe mentalement de rire, fière de ma blague. Too bad pour Austin, il ne profitera ni de mon rire, ni de la blague. De toute façon, je doute qu’elle lui aurait plu. Il semble si prompt à être vexé par tout et n’importe quoi ! Un vrai bébé je vous jure ! Boudeur, pour tout et n’importe quoi… Et avec la faculté, visiblement, de s’emporter quand je mentionnais le mot T.O.M.B.E. Telle, du moins, avait été ma constatation lors de notre dernière… altercation. Des moins plaisantes, force est que de le reconnaître. Cette fois, encore, ça ne manque pas, bien qu’il le fasse tout d’abord de manière silencieuse. Debout, me faisant admirer par la même occasion son dos, bien que mes yeux cherchent son visage dans le reflet de la vitre, il reste silencieux, avant qu’enfin, il n’ouvre la bouche. Propos brusques, rudes, abruptes. La panoplie du parfait gentleman semble bien loin, maintenant, j’ai affaire à un enfant qui refuse de parler, et préfère donner des coups de pieds dans ses jouets pour manifester aux yeux de tous son mécontentement. J’en sourirais presque, amusée par cette attitude idiote, mais la vérité, c’est que je n’ai pas envie de sourire. Du coup, je reste là, à la regarder un court instant, avant que de laisser mon imagination (ou pas, justement) emporter mes propos. Je parle, propose, tente d’interpréter. Lu, soupire, se tourne vers moi. « T’es agaçante. » Je souris.

    « Merci ! »

    Le compliment pris, je reprends sur ma lancée, exposant mon idée de l’enfant de sept ans fraîchement balancé dans une tombe venant tout juste d’être creusée, et abandonné pour une nuit entière. La rumeur voulait qu’à la suite de cette épreuve des plus traumatisantes, il ait mouillé son lit pendant quelques jours… Voire même quelques semaines ! Un bébé, un pleurnichard, un faible. Les larmes sont pour les faibles. That’s all. « Tu as déjà fait le coup à quelqu’un han ? » Je me mets à sourire, malicieuse, sans confirmer ou infirmer l’information. Fausse, malheureusement. J’avoue que l’idée était, en soi, assez séduisante. Mais pour rien au monde (et quand je dis rien, c’est bien RIEN), je n’aurais adressé la parole aux bouseux responsables de cette « mauvaise farce », ou me serais associée à eux d’une quelconque manière que ce soit. Ja-mais. C’est aussi simple que ça. Mais, qu’Austin en pense ce qu’il veut. A vrai dire, sa pensée finale m’en apprendrait beaucoup, à son sujet. Ou plutôt, à MON sujet, selon lui. Mais je m’en fiche ! Comme déjà expliqué, en long en large et en travers, peu d’avis m’intéressent. Celui d’Austin n’en fait pas parti. Mais, mm, non, ça ne semble pas être ça qui l’a dégouté des tombes. Je continue. « Non… Non plus » Roh, bon sang, il pourrait faire un effort ! Me donner un indice, jouer à « tu chauffes, tu refroidis », ou que sais-je encore ! Me le dire, sinon, carrément, derechef, ça irait plus vite. Pourquoi est-ce qu’il se braque comme ça, ce n’est pas amusant ! Et je suis blessée, je suis en droit de réclamer qu’on m’amuse ! A vrai dire, je me sens un peu comme une reine qui a fait couper la tête à tous ses bouffons, et qui s’apprête justement à ordonner que la tête du dernier encore vivant dans le royaume aille rejoindre celles de ses camarades, parce qu’il n’est pas du tout amusant. « Pourquoi ça t’intéresse ? Envie d’écrire ma biographie peut-être… » Oh, grands dieux, non ! « Ou bien le petit guide de Comprendre Austin en cinq étapes faciles ? » Facile : il porte un chapeau de cowboy, il aime la nature, semble zoophile, aime draguer des Canadiennes en arborant une veste de l’Université du Montana, et ne supporte pas qu’on parle de tombe : TADA, compris, Austin est bizarre ! « Tu n’aimes pas la nature, je ne suis pas un des plus grand admirateurs de tombes du pays, et Hihaaa… » Je grimace. Pitié ! Mes oreilles ! Un peu de compassion pour elles ! … Ce Hihaa est des plus… agaçant ! « C’est tout. » Je croise les bras sur mon ventre.

    « Oui, mais moi, je peux expliquer pourquoi je n’aime pas la nature : ça grouille de bêtes, ça rampe, ça saute, ça bourdonne à vos oreilles, la terre salit les chaussures, et tout est plat. Plat. Nul. Les champs, les « prairies » s’étendent à perte de vue, et il n’y a personne. C’est nul. »

    Et toi, elle est où, hein, ton explication sur le pourquoi du comment tu n’aimes pas les tombes ? Piégé, Austin. Piégé. Alors que j’étais paisiblement en train de lui expliquer pourquoi j’avais de bonnes raisons de ne pas aimer la nature (à vrai dire, la seule « véritable raison », c’est parce que face à la nature, on est toujours tout seul, au beau milieu de la nature, on est tout seul. Et j’aime pas ça.), lui s’était approché, avant de venir s’asseoir sur le bord de MON lit. Eh oh ! Propriété privée, zou, va-t’en, va t’asseoir sur le tien, il est à deux centimètres à peine ! Il soulève ma cheville, et la douleur remonte d’un coup d’un seul tout le long de ma jambe. Je serre les dents, me crispe, et agrippe fortement les draps du lit d’infortune, pestant silencieusement contre cet abrutit. Aille. Il la dépose, doucement, sur sa jambe, et je me détends, lentement, très lentement, ne cessant de le fixer, et de fixer mon pied, par peur qu’il me maltraite encore. « Ça fait mal ? » Non, connard, ça chatouille ! Voilà ce que je suis tentée de lui répondre. Bien sûr que ça fait mal ! C’est une entorse, pas une minable foulure qui sera guérie en deux jours de repos. Je souffre le martyre, et toi, tu fais bouger mon pied dans tous les sens ! Abrutit va !

    « Pourquoi ça t’intéresse ? Envie d’écrire ma biographie peut-être ? Ou bien le petit guide de Comprendre Cleo en cinq étapes faciles ? »

    Je souris, moqueuse, ironique. Et baam, semble crier mon cerveau. Je ne bouge plus, je ne fais plus le moindre geste, par peur que la douleur continue son chemin à travers mon corps. J’ai eu l’impression de m’être pris une décharge électrique dans l’intégralité de ma jambe, et à vrai dire, c’est une sensation bien PEU agréable, que je n’ai pas du tout envie de ressentir de sitôt.

    « Oui ça fait mal… » lachai-je finalement, plus faiblement, les yeux rivés sur ma cheville. Je me penche en avant, allonge mon bras, remets la poche de glace en place, avec une grimace, et un gémissement de douleur que je tente de camoufler. « Et toi ? » je lance, le plus naturellement du monde, comme s’il s’agissait d’une banalité de plus, comme si je demandais le temps qu’il faisait par chez lui.

    Et voilà, je parviens tout de même à m’enquérir de sa santé, l’air de rien. Forte je suis, forte. Oh, mais, attendez ! Ça ne risque pas de le perturber ?

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeSam 7 Juil - 20:02

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T’es agaçante, « Merci ! » Il y a quelque chose qu’elle n’avait pas saisie. Peut-être avait-elle compris AGUICHANTE? Je soupire et lui vole une de ses répliques (prêt à subir les conséquences du plagiat) « Ce n’était pas un compliment » et BOUM. La jeune femme tente, allez donc savoir pourquoi (peut-être que les chevaux pourraient nous renseigner si j’étais l’homme qui murmure à leur oreille), de découvrir la raison pour laquelle mon visage prend un teinte livide à l’énonciation de la mort. Forcément, elle sait quelque chose ou poursuit un but bien précis…Sinon, je ne vois trop pourquoi miss VIP je mange des sushis au japon désirerait en savoir plus sur moi. Son hobby, c’est d’harceler et non d’apprendre à connaître ses victimes. Soudainement, l’envie de me retrouver piétiner par un cheval, Murphy tiens, me ferait très plaisir…être ailleurs qu’ici, dans cette pièce, avec ELLE, serait le paradis. MERDE certains n’aiment pas les araignées, d’autres les singes, quelques uns les serpents, elle déteste, pour sa part, tout ce qui est normal et saint (nature, lait, moi), de mon côté, les pierres tombales, ça me fout la nausée. BASTA. Et Hihaaa, on peut partir faire un tour, je m’en vais chercher mon lasso et on se lance. « Oui, mais moi, je peux expliquer pourquoi je n’aime pas la nature » je soupire. Toi, Chérie, tu as une explication pour tout. Et peu importe que l’explication fasse son sens, hein...En fait, elle ne fait jamais de sens...Du moins pas à mes yeux « ça grouille de bêtes » Dans ta tête également, ça ne semble pourtant pas t’empêcher, Divine Cleo, de te vouer une certaine admiration (heum-heum) « ça rampe, ça saute, ça bourdonne à vos oreilles » Je soupire et lève les yeux vers le plafond : mais quelle Drama Queen cette jeune femme. Elle voit tout de travers...Un problème de rétine, j'imagine. « la terre salit les chaussures » Des chaussures, c’est spécialement fait pour être salit, où vit-elle… Pauvre femme. « et tout est plat. Plat. Nul. Les champs, les prairies s’étendent à perte de vue, et il n’y a personne. C’est nul. » Je réprime le C'EST TOI QUI EST NUL qui me pendait aux lèvres et l'observe quelques secondes...Ainsi, j’arque un sourcil, puis souris « La solitude, c’est bien » Voir même GÉNIAL. « Lorsque je suis seul, je suis en tête à tête avec la personne la plus géniale de ce monde » Oh...Oui...Moi. « Les arbres, les fleurs, c’est jolie…Les papillons…Les lapins sauvages… Non?» Clairement non. Pourtant...Tant de choses qui plaisent habituellement aux femmes. Je laisse tomber en balayant l’espace vide devant moi d’un geste de la main. Elle avait croisé les bras sur sa poitrine, cherchant très probablement à ce que je renchérisse…Mais, pauvre Cleo. Ça n’arrivera pas. La dernière fois que j’en avais parlée, ouvertement, de vive voix…De ma hantise pour les pierres tombales...Je devais avoir 12 années…Et c’était deux jours après l’événement, depuis, rien, et j’apprécie ce rien, je le trouve très bien ce rien, ce rien me plait, avec ce rien je vis ma vie, une très belle vie. Donc rien, ça restera. Je m’avance jusqu’au premier lit, celui sur lequel la chasseuse de Jimmy Choo avait élu domicile, puis y prend place après avoir soulevé sa cheville et l’avoir déposé sur moi. Pauvre Cleo, à ma merci…

Plus sérieusement, sensation agréable que d’avoir la cheville en compote? « Pourquoi ça t’intéresse ? Envie d’écrire ma biographie peut-être ? Ou bien le petit guide de Comprendre Cleo en cinq étapes faciles ? » Marrante. Charmante. Plagieuse. « Qui en voudrait? » Profit zéro, investissement inutile et infructueux. « Et facile » Je me penche vers l’avant laissant ma main remonter le long du mollet de la jeune femme, puis souris, charmeur. « Un. Ne pas porter attention aux insultes qu’elle peut proférer. Si elle prend la peine de vous crier dessus…C’est qu’elle vous aime bien » Sourire, coup de langue contre mon palais « Deux. se rappeler que Washinghton a volé son cœur à jamais » Ma main s’était immobilisée à la hauteur de son genou, je la retire et me redresse, faisant SEMBLANT de réfléchir un instant à l’aspect complexe de la jeune Everson « Trois. l'inviter à manger des sushis, vous gagnerez des points et peut-être même un bref et tout minime instant de sympathie » Très hypothétique « Quatre. Toujours garder en mémoire qu’elle est le maître, vous n’êtes qu’un pauvre pantin dont elle tire les ficelles » Laissez-lui le croire du moins « Cinq. Ê trepatient, ne pas abandonner au premier échec…et Se tenir loin de ses crocs » Je me mordille la lèvre inférieure avant de conclure « Graouuu » Je m’esclaffe concluant ainsi l’élaboration du guide qui ne se vendrait pas comme des petits pains chaud, repoussant la rédaction à plus tard (aka JAMAIS).

Elle s’était rapproché « Oui ça fait mal… » Ajustant la glace qu’on lui avait mis. Je fixe un moment sa cheville, arquant un sourcil « J’imagine » Les risques du métier. Foulure, entorse, cassure. Tant de difficultés se trouvant sur le pauvre parcoure des athlètes. Sa grimace de même qu’un à peine audible gémissant viennent confirmer sa précédente affirmation. Je fais la moue relevant la tête et finti par croiser ses prunelles bleues claires « Désolé » Sincèrement. Bien que...Not my Fault « Et toi ? » Hein. Prise deux. Freaky Girl aujourd'hui. Son ton s’était fait doux, son regard presque chaleureux…Je laisse échapper un éclat de rire sarcastique « Décidément, la tête a tout pris » Je lui offre mon sourire le plus éclatant avant de lever un peu le menton et de froncer les sourcils... Mon visage se transforme en une grimace d’insouciance « Je vais bien…ha..C’est rien…Quelques égratignures! » Je frappe comme mon torse en guise d’illustration. TOP SHAPE. Ni vu ni connu. Je suis simplement moins séduisant qu’à l’ordinaire, du moins c’est ce que semble m’apprendre le petite miroir posé près de l’entrée. « Je vais bien » Superbement bien, tout roule ma poule.
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeSam 7 Juil - 21:21


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« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    « Ce n’était pas un compliment. » J’arque un sourcil. Etrangement, cette remarque ne m’est pas étrangère… Et pour cause ! La dernière fois qu’elle a été prononcée entre nous, c’était par un être génial, merveilleux, beau, intelligent, et à la chevelure flamboyante. Moi, en d’autres termes. J’hausse les épaules, sa remarque me passant clairement au-dessus de la tête. Bien sûr que « agaçante » c’était un compliment. Agaçant, c’était gentil. S’il savait tous les autres qualificatifs qu’on m’avait attribué au cours de ma courte vie…. Agaçant ressemblait bien à un compliment. Mais nul besoin de discourir là-dessus, j’ai raison, point à la ligne. Le monde s’en porterait mieux s’il intégrait cette information dans les cerveaux des gens qui le peuplent : Cleo Everson a toujours raison. Et Cleo Everson est tenace. Quand je veux savoir quelque chose… Je ne passe pas par des chemins détournés pour obtenir réponse. Preuve en est ma question, cash, directe, quant à sa phobie du mot tombe. Pourquoi, comment, quelle est l’obscure raison qui le pousse à devenir livide, à cette simple énonciation ? Il ne répond pas, bien sûr, préférant se la jouer Homme Mystère, le regard porté dans le vague, à la fenêtre. Et ne réponds pas. Bien sûr. Je m’interroge, et ça attise plus encore ma curiosité. Les scénarios, les plus fous d’abord, se succèdent, dans ma bouche et dans ma tête, mais nul ne semble encore être le bon. Je suis loin d’obtenir ce que je veux d’Austin. Au contraire, il inverse même les rôles, et voilà que c’est moi qui me retrouve à devoir expliquer la raison pour laquelle je n’aime pas la nature. Sauf, que, ahah, moi, je n’ai pas peur d’expliquer le pourquoi du comment : les bêtes. La terre qui salit les chaussures. Le vide, intersidéral. Toujours, qui s’étend devant nous, et en nous. On est seuls, toujours seuls face à la nature. « La solitude, c’est bien » Non. Il n’y a rien de bien à être seul, rien de bien dans la solitude. Va dire ça à la fillette de six ans, assise sur les marches qui mènent à l’appartement qu’elle a été obligé d’occuper quand tous ses biens ont été saisis, qui serrait dans ses bras un ourson en peluche, vestige d’une vie désormais loin derrière elle, seule, plus seule que jamais, alors que le corps de son père était emporté par l’ambulance. « Elle est où ta maman ? » … Et la réponse, teintée de l’innocence à jamais perdue… « Partie chercher du lait ». Seule, incroyablement seule. Seule face à ce juge qui décida de me placer dans un « foyer pour enfant » le temps qu’on me trouve une famille adoptive. Seule au milieu de tous ces enfants, qui n’étaient pas comme moi, et pourtant. Va, va dire ça à une enfant, que la solitude, c’est bien. Je n’aime pas être seule. Pourtant, je suis incapable de dormir avec quelqu’un, mais je ne supporte pas l’idée d’être seule avec moi-même. That’s all. « Lorsque je suis seul, je suis en tête à tête avec la personne la plus géniale de ce monde » Je laisse échapper un rire teinté de cynisme.

    « Schizophrène ou très croyant ? »

    Dans les deux cas, un seul mot me venait à l’esprit : ridicule. Voilà bien longtemps que je ne croyais plus en la présence d’une force supérieure (si j’y avais jamais cru un jour…), ayant pour seul et unique maître le Dieu Capitaliste. Quant à la schizophrénie… Eh bien, c’est une maladie, une folie. Bref, un défaut, une faiblesse. Qui aurait mérité, à l’époque où Hitler et les nazis régnaient en maître quasi absolus sur l’Europe, droit dans les camps de concentration et les chambres à gaz, avec les homosexuels, les tziganes, les handicapés physiques et autres handicapés mentaux, et les juifs. « Les arbres, les fleurs, c’est jolie… Les papillons… Les lapins sauvages… Non ? » Je le regarde, étrangement, comme s’il était en train de me parler chinois. Non. Ce n’est pas « joli ». J’aime l’architecture, les hauts bâtiments, les colonnes de pierres, les rues droites, l’agitation qui règne dans les rues, les lumières tamisées des bars, l’électricité qui règne dans les boîtes de nuit. J’aime le pavé, entendre le bruit de mes talons claquer, les enseignes luxueuses, et les vitrines attrayantes. Lever la main et voir deux taxis piler devant vous. J’aime passer les portes d’un musée, et m’émerveiller devant les œuvres d’arts, vestiges de la grandeur de l’homme, parfois. Passer une après-midi entière, juste moi, et la fraicheur de l’endroit, et des œuvres de maître. Moi et la beauté à l’état pur. Moi et les tableaux, les sculptures. J’aime la ville, pas la campagne, pas le Tiers-Monde. Je suis née dedans, et mon but dans la vie, est de mourir dedans. Comme quoi, je ne demande pas grand-chose, à la vie ! La ville, l’argent… Et qu’Austin ne torture pas ma cheville ! … Pour le premier et le dernier point, malheureusement, nous allons être obligés de repasser, puisque le voilà maltraitant la pauvre petite qui n’avait rien demandé à personne. Ça fait mal ? Non, c’est une douce caresse, et la douleur que je ressens, c’est juste dans ma tête ! Comme lui avait repris mes mots, tout à l’heure, voilà que je reprends les siens. Avec bien plus de classe et d’élégance, bien évidemment. « Qui en voudrait ? » Plus de monde que tu ne peux le penser, goujat ! Ma vie est tellement plus que ce que tu crois… Ce n’est pas le : Je suis née à Washington dans une famille aimante et très très riche, et je suis devenue une princesse pourrie gâtée qui ne faisait que des bêtises et qu’on a fini par expédier dans le Wyoming en guise de punition. Pas ce qu’Austin imagine, je le sais, je le sens quand il me parle. Les choses sont tellement plus complexes… Et ne le regardent absolument pas. D’ailleurs, il n’en sait rien, et n’en saura jamais rien. Ainsi va la vie. La mienne demeurera un mystère, sauf pour les Everson. « Et facile. » Je baisse les yeux vers cette main, posée initialement sur ma cheville, doucement en train de remonter le long de mon mollet. Aventure toi jusqu’à ma cuisse, et tu ramasseras tes dents une par une, sur le sol, en pleurant. Quoique… Je penche légèrement la tête sur le côté. Réfléchissant à si je le frapperai, ou non. « Un. Ne pas porter attention aux insultes qu’elle peut proférer. Si elle prend la peine de vous crier dessus… C’est qu’elle vous aime bien » Je ris. N’importe quoi, vraiment !

    « Tu prends tes rêves pour des réalités très cher ! »

    Je souris, il sourit, fait claquer sa langue contre son palais. « Deux. Se rappeler que Washington a volé son cœur à jamais. » Je hoche la tête. Verdict. Je fronce les sourcils alors que sa main continue jusqu’à mon genoux (STOP !), mais voilà qu’il la retire. Dommage… ? « Trois. L’inviter à manger des sushis, vous gagnerez des points et peut-être même un bref et tout minime instant de sympathie. » Je ris, plus fort.

    « Sympa-quoi ? »

    Mais il n’empêchait que les sushis étaient une bonne réponse. Nourriture saine et équilibrée, voilà ce qu’étaient les délices culinaires japonais. Du riz, du poisson, des algues. Pas de graisses, de sucres rapides, rien qui ne pourraient vous fâcher avec vos hanches. Le bonheur. Mais de là à parler de sympathie… Non, quand même pas. « Quatre. Toujours garder en mémoire qu’elle est le maître, vous n’êtes qu’un pauvre pantin dont elle tire les ficelles. » Je ris, amusée, ayant perdu tout cynisme pour cette fois. Ô si vrai. Même si je me doute qu’il pense le contraire mentalement… Et bien, qu’il pense, qu’il pense ! Comme je l’ai déjà dit plus tôt… Cleo Everson a… toujours raison, oui, bravo, vous avez retenu la leçon ! « Cinq. Être patien, ne pas abandonner au premier échec… et se tenir loin de ses crocs » Je souris, lui dévoilant par la même occasion mes « crocs », (à vrai dire, d’innocentes dentes blanches et droites, sauf deux, en bas, très légèrement en avant, mais ça, je vous l’ai déjà dit, je ne vais pas vous refaire une description de mon sourire à chaque fois, vous avez compris, et de toute façon, tout ce que vous avez besoin de retenir, c’est qu’il est sublime) et observe sa lèvre alors qu’il vient la mordiller. « Graouuu » … Graou toi-même, homme à demi nu à la mimique un brin (okay, okay… ) sexy. Si je n’étais pas une femme nullement attirée par lui, je lui aurais déjà sauté dessus, pour sûr. Il en avait, de la chance, alors ! (ou pas, d’ailleurs…) Il rit, et je baisse les yeux vers ma cheville. Douloureuse, en effet. « J’imagine » Tu images bien, alors. Grimace, gémissement, et voilà que nos regards se croisent. « Désolé » Je fronce les sourcils, agacée.

    « C’est pas toi qui m’a fait tomber, pourquoi tu t’excuses ? »

    L’air de dire : un bel idiot que voilà ! … La vérité, c’est que je ne veux pas de sa compassion. Je n’ai pas besoin de compassion, je suis une grande fille parfaitement capable de s’occuper d’elle-même. Aucun besoin des autres, ou de leurs « désolé » à la con. Je survivrais, ce n’est qu’une entorse, dans deux semaines, je gambaderai à nouveau dans les champs comme ces lapins sauvages que tu aimes tant. Ou pas, d’ailleurs. Image des plus improbables. Et lui ? Il a mal. « Décidément, la tête à tout pris » Je serre les dents, et me laisse tomber sur le lit, mon dos rebondissant légèrement contre le matelas bien trop peu épais à mon goût.

    « Sans doute, sans doute ! Ô infirmière, où êtes-vous ! »

    Je suis cassée, quelque chose ne fonctionne plus chez moi, j’ai été… sympa ? deux fois avec Austin. Je relève le menton (histoire de ne pas qu’apercevoir mes seins), et cherche le visage d’Austin. Toujours là, inchangé, grimace (laide) insouciante sur la tronche. « Je vais bien… ha… C’est rien… Quelques égratignures ! » A la manière des hommes de Cro-Magnon, des Tarzans des temps modernes, le voilà en train de frapper son torse (je l’imiterai bien, mais à vrai dire, je crains de me faire mal !), dans un mouvement qu’il veut sans doute viril mais… à vrai dire, il a plus l’air d’un idiot qu’autre chose. Est-ce qu’il le sait ? Non, parce que, sinon, je me ferai à vrai dire un plaisir que de le renseigner à ce sujet ! « Je vais bien » Seulement sur le plan physique alors, parce que niveau mental, je conseillerai un tour chez le psy. Je parle d’expérience ! Je me redresse, sur mes coudes, le regarde, et puis, vient m’installer, à nouveau, en position assise, tendant la main vers lui.

    « Ca veut dire que… si je te griffe c’est okay ? »

    Et, histoire d’illustrer mes propos, j’approche mes ongles de sa peau, et laisse glisser ma main, avec douceur (POURQUOI ?!)… Histoire d’éviter de me retrouver avec des bouts de peau sous les ongles, ça ne doit pas être super sexy et pratique à enlever, ça. Mon regard, qui avait suivi le mouvement vertical de ma main, revient se porter sur le visage du jeune homme.

    « Quelqu’un est mort ? »

    Le ton, froid, et détaché. Comme si c’était le truc le plus banal du monde, le truc le plus commun du monde, un truc sans aucune importance. La vérité, c’est que perdre quelqu’un ça n’a rien de banal, de commun, et de non-important. Mais je fais comme ça, parce que c’est ainsi que je suis. C’est qui je suis, tout simplement.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeDim 8 Juil - 22:55

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La solitude c’est bien, ça te permet de réfléchir sans entendre les autres penser.... Tu peux ne pas penser également (un truc dont, apparemment, seuls les hommes connaissent le secret). Tu te recentres…Tu te mets au yoga...Qu’importe, en fait, on s’en fiche de ce que l’on fait lorsque seul…Ce qui est certain c’est que par moments nous avons tous besoin qu’on nous fichela paix ! Point Final. Et moi, lorsque je ne suis pas entouré de cons qui aiment bien me balancer des droites en plein visage, je suis avec moi, donc avec du merveilleux à l'exponentiel. « Schizophrène ou très croyant ? » Je souris après avoir laissé filtre un éclat de rire « Juste chanceux » BOUM. Jaloux, vous l’êtes, n’est-ce pas?

Mon attention se reporte maintenant sur la cheville blessée de la jeune femme, ma main remonte le long de la jambe de la jeune athlète en herbe lorsque cette dernière se permet de me plagier. Mais quel culot. Moi, chérie, je vais te répondre par contre. Et ce, pour la simple et bonne raison que je suis MIEUX que toi. Elle avait souligné à quel point elle me trouvait exceptionnel (hors normes) justement parce que je parle (soi-disant) trop…Je ne fais donc que lui offrir ce qu’elle demande : un homme bavard qui n’a rien d’autre à faire, de toute façon, que de salir un brin l’existence d’une riche jeune femme. (Peut-être bien que je comprends les choses de travers aussi…Peut-être bien). Première leçon Ô peuple si naïf, lorsqu’elle crie, c’est qu’elle est heureuse (je préfère voir les choses ainsi, sinon ça signifie qu’elle est sacrément malheureuse) « Tu prends tes rêves pour des réalités très cher ! » Je jette un coup d’œil au plafond : et bla bla bla. La seconde leçon est fort simple : il suffit de se tatouer la capitale du pays sur le cœur et BOUM on a quelque chose en commun avec la jeune femme. La troisième leçon augmente le niveau de difficulté, on doit être en moyens ( et oui...$$$...ce avec quoi je suis fâché....), sushis et possible sympathie au programme « Sympa-quoi ? » Elle doit être l’enfant d’un Clown pour être à ce point dotée d’un humour PHÉNOMÉNAL. L’avant dernière leçon a en son centre le terme pantin et la dernière le terme espoir…Et voilà, ne reste plus qu’à se faire financer et à envoyer le tout, tout chaud tout beau, sous les presses.

Ma main ayant quitté le corps de la jeune femme, mon regard s’est à nouveau glissé jusqu’à la cheville malmenée de la demoiselle. Je peux, en effet, imaginer que ce ne soit pas très agréable : cowboy, mais un cowboy avec quelques neurones fonctionnels et un sens de la douleur encore en bon état malgré tout. J’en viens même à éprouver, un bref instant, une sorte de compassion pour elle. « C’est pas toi qui m’a fait tomber, pourquoi tu t’excuses ? » Naïf, si naïf ai-je été. Ça m’apprendra à être HUMAIN en sa compagnie. Je devrais passer une heure dans le congélateur avant chacune de mes rencontres avec Everson, nous serions ainsi dans la même lignée d’esprit. Je m’esclaffe, cynique « Tu en es bien certaine? » Je soupire en secouant la tête de gauche à droite et ma langue vient claquer à quelques reprises contre mon palais. Désapprobateur, je lève les yeux et la regarde. « Tu sais que techniquement être désolé n’est pas synonyme de culpabilité…En fait… » Je m’arrête dans mon explication voyant le regard à la limite du démoniaque qu’elle me rend. Okay. Too Bad. « Je ne suis pas désolé…Mille pardon. » Je me rejouis de ton malheur en fait Divine Cleo. J’ai envie de chanter la joie procurée par ta souffrance sur tous les toits. C’est mieux maintenant? J’arque un sourcil en me mordant la lèvre inférieur dans un signe de désespérance maximale. Pauvre femme.

La voilà qui se renseigne sur mon propre état. WHAT. En fait, La vraie blessure se trouvait quelque part sous la masse de mèches rousses qui forment sa tignasse. La cheville n’était qu’un dommage collatéral. Parce que…Forcément, si l’idée de s’enquérir d’autrui lui passait par la tête, c’est que quelque chose cloche. Forcément. « Sans doute, sans doute ! Ô infirmière, où êtes-vous ! » Partie pleurer sous les roues d’une voiture…Ou partie se jeter devant une voiture…Si l’infirmière fuyait Cleo à mon arrivée, il y a peu de chances qu’on la revoit…Plus jamais elle n’oserait mettre les pieds ici…Si ça se trouvait, elle avait déjà quitté le Wyoming, direction : Canada. Là bas elle serait en paix, la douce créature qui me fait place n’irait jamais chasser le lion ou le caribou avec de pauvres petites êtres à la cervelle gelée et ankylosée. Le Canada est donc une terre certaine. Terre de rédemption et d’exil. Sinon, je vais bien. Je veux dire…Voilà que quelques broutilles…Je suis plus fort que ça…Je ne sens rien…Tout va bien…Je suis en parfait état. Qu’Obama m’envoi donc servir le pays sur le front! « Ca veut dire que… si je te griffe c’est okay ? » Quoi? Hein? J’arque un sourcil « Hen non… » Comment est-ce qu’elle était arrivée à cette conclusion? Je n’ai pas vraiment le temps de protester ni de me rendre compte de ce qui se produit, mais la jeune femme venait de réaliser sa menace : elle me griffait. Mes yeux plongés droits dans les siens un M E R D E en majuscules prend l’entière possession de mon esprit : quelle folle. « Je ne te savais du genre…Sado….Je m’adapte à tout » Han-han…j'aurais dû me douter, c,set bien connu que les rousses: Et BOUM. En fait, c’est que l’on découvre bon nombre de choses en cette mâtiné…Mâtiné peu banale. Un sourire un brin ludique avait pris place sur mon visage alors que je fixais avec quasi-stupeur la main de Lady Everson. J’incline la tête « C’est commun, ne t’en fais pas, les femmes ont habituellement du mal à résister à leur envie de me toucher, c’est hormonal. Je comprends » Austin Clark, homme compréhensif. « Quelqu’un est mort ? » Comme ça, du tact au tact, sans diplomatie, de façon brusque, froide à la limite de l’humanité. Je soupire très doucement. Un croisement de prunelles bleutées « Oui » Et la vérité. La voilà. Une vérité prononcée de façon similaire à la question. « Qu’est-ce qui s’est passé … La faute à qui si Cleo Everson n’a ni sentiments, ni frayeurs, ni aptitudes sociales?»
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeDim 8 Juil - 23:57


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    Quand il est seul, il est avec la personne la plus merveilleuse qui soit ? … Je m’interroge : est-ce qu’il parle à dieu, ou à une seconde personne dans sa tête ? « Juste chanceux » J’arque un sourcil. Nous embarquons pour la schizophrénie ! Ça doit être sympa, ses soirées, en grande discussion avec lui-même ! Personnellement, je préfère m’allonger sur mon lit et lire quelques vers baudelairiens ou bien quelques vieux romans, mais si tel est son plaisir, je m’en voudrais de le lui ôter ! … ahah ! Je ris, je ris ! Je suis si peu crédible ! Un peu à la Aladeen dans The Dictator, lorsqu’il était censé prononcer son discours où il disait que la force nucléaire servirait à faire le bien autour de lui, apporter l’électricité, et tout et tout, et surtout pas à attaquer les Etats-Unis. Je ris, je ris. Moins, cependant, pour ma cheville souffrante et douloureuse, qui ne devrait cependant pas doubler de volume, grâce à la poche de glace qui est en train de me transformer en Mister Freeze, posée dessus. Autour plutôt. Punition pour avoir osé reprendre ses propres mots : une séance intensive de tripotage made in Far West : ça commence sur la cheville, ça remonte, ça remonte, langoureusement lentement, jusqu’au genou et… et ça s’arrête, non mais ! Il me prend pour qui ? Visiblement, un sujet d’étude, puisque le voilà en train d’énoncer les fameux cinq points qu’il faut savoir sur moi. Comme si je pouvais être résumée de manière aussi sommaire ! Comme si je n’étais qu’un banal être tout juste humain. Pathétique, mais divertissant, et pas totalement faux, par certains points. Mais je reste tout de même un brin amusée, par cette représentation qu’il a de moi. Austin, Austin, si tu savais… ça m’amuse, tout ça m’amuse à vrai dire, d’en savoir plus, de savoir tout ce qu’il ne sait pas, et de le regarder m’imaginer telle que je suis… sans avoir tous les éléments. Je m’amuse, et j’en joue. S’il veut me voir comme cette gamine pleine aux as, criant pour un rien, chéri, rien ne me fera plus plaisir que d’être, juste pour toi, cet odieux personnage. Que je suis, à vrai dire. Ça, et tellement plus.
    Sa compassion m’écoeure. Je n’aime pas la compassion, c’est bon pour les pauvres et les faibles : en d’autres termes, tout ce que je ne suis pas, et ce que je ne serai jamais plus. Mon regard se glace, venant faire concurrence à la poche autour de ma cheville, mon ton se fait plus froid, plus cassant, plus dur, plus mauvais, plus… plus tout. Pourquoi il s’excuse, l’autre idiot. Et il rit, pire encore ! « Tu en es bien certaine ? » Positivement. Tu n’étais pas sur le terrain au moment de ma chute. Tu ne t’es pas métamorphosée en haie mal positionnée, en camarade maladroite. Tu n’as pas chuté à mes côtés, me déconcentrant, tu ne fus pas la haie de travers, sur laquelle ma cheville a frappé, me précipitant vers le sol, emportée par mon élan. Tu ne fus pas la latte de bois qui refusa de céder lors de ma chute, ni la barre de fer de la haie sur laquelle ma cheville retomba, avant de se faire ensevelir par la seconde haie. « Tu sais que techniquement être désolé n’est pas synonyme de culpabilité… En fait… » J’hausse les sourcils. Ah bon ? Et depuis quand ?

    « … Tu sais quand même que « désolé » s’apparente à des excuses… Qui sont des choses que l’on dit lorsque l’on sait qu’on a commis une faute, et qu’on culpabilise de ladite faute ? »

    Voilà pourquoi je ne m’excuse jamais : je ne culpabilise jamais, car je ne fais que ce que j’ai envie de faire, me fichant pas mal du bien ou du mal que ça va apporter autour de moi : étrangement, d’ailleurs, c’est plus souvent du mal. Mais ça ne m’empêche pas de dormir sur mes deux oreilles, loin, très loin de là. « Je ne suis pas désolé… Mille pardon » Je lui lance un regard glacial. Je préfère ça. Don’t you dare care about me my dear… Je n’ai pas besoin de toi, et de tes regards sympa. La sympathie, c’est nul. Et pourtant, me voilà, m’enquérant de la santé du jeune homme. Pourquoi, comment. Aucune idée. Savoir s’il est mûre pour se faire cuisiner ? Petits oignons ou champignons, telle est la question ! Bien plus intéressante que : POURQUOI cette soudaine pseudo sollicitude envers le cowboy de pacotille ? Je me laisse tomber sur le lit, tignasse rousse rebondissant avec moi contre l’oreiller. Infirmière, Infirmière… Ou qu’il est le docteur Angelo…, comme disait la petite vieille dans ce film ridicule avec Jackie Chan, Le smocking, que j’ai dû me taper un jour que je rentrais d’Europe en avion. Le seul intérêt du film : Jennifer Love Hewitt : bonnasse. Bref. Je me redresse, observe le jeune homme, amusé. Son torse ayant subi les affronts de son poing, je peux bien y apporter ma marque non ? Ma… griffe. « Hen non… » Trop tard. Les yeux dans les yeux, d’abord, ma main s’est déjà approchée de son torse. Mon regard est happé ensuite par cette descente aux enfers, tel Don Juan descendant aux enfers sous la plume baudelairienne… Mes ongles, griffants sensuellement avec légèreté le torse du cowboy amputé de son chapeau. Je relève les yeux, souriant, amusée, taquine, joueuse. Il me regarde, comme abasourdi. « Je ne te savais du genre… Sado… Je m’adapte à tout » Pour toute réponse, j’hausse les sourcils, ne desserrant pas mes lèvres, enfonce mes ongles dans sa chair (sans réelle envie cannibale cependant), et le repousse du bout des doigts, laissant retomber ma main quelque part vers sa cuisse, ma jambe, et le lit. « C’est commun, ne t’en fais pas, les femmes ont habituellement du mal à résister à leur envie de me toucher, c’est hormonal. Je comprends » Je laisse filtrer un éclat de rire. Oh boy ! Si je voulais te… toucher, comme tu dis, il y a longtemps que, malgré ma cheville, tu te serais retrouvé plaqué sur ce lit et… touché… (libre à lui d’appeler ça comme il le veut !) Je ne suis pas une femme patiente, on a maintes et maintes fois pu le constater. Et je le vis… A la perfection. Je n’aime pas attendre, ce n’est pas un crime tout de même ! Pourquoi repousser l’échéance ? Je veux quelque chose, je tends la main, et je le prends. Voilà tout. Que ce soit une paire de chaussures, un nouveau sac à main, un livre, un tableau, ou bien un homme, ou une femme. Je n’ai pas le moindre scrupule à arracher les hommes des bras de leurs petites amies pour venir les embrasser fougueusement, collant mon bassin tout contre le leur, leur faisant clairement comprendre que je n’attends qu’une chose d’eux. Vous seriez surpris du nombre d’homme dans le lit desquels j’ai fini, grâce à cette méthode. Vous savez ce qu’on dit sur eux… L’homme est soumis à la légèreté d’une jupe. Je penche la tête sur le côté. Quelqu’un est mort ? Cruelle Cleo que voilà. Le ton froid et détaché me voudrait, s’il y avait dans cette pièce eu d’autres personnes qu’Austin et moi-même, des regards scandalisés. Quelle affreuse enfant que voilà ! Comment peut-elle parler de la mort avec tant d’indifférence ?! … La vérité est simple : mais ça ne vous regarde pas. « Oui. » Je le regarde. Longuement. Sans un mot.

    « Ah. »

    … Pause. Arrêt sur image. Dans mon esprit, c’est le branlebas de combat. Austin ne peut pas savoir. Moi je sais. Je viens de répondre « Ah ». Un putain de « Ah », un « Ah » tout con. Rien de plus. Juste « Ah ». Je n’ai pas souris, je n’ai pas demandé « Ah bon ? Qui ? ». J’ai juste dit « Ah ». Ce qui chez un être humain normal pourrait s’apparenter à un « Je suis désolée, je ne savais pas… ». Putain de Ah. Putain d’Austin. Je le déteste. Je n’aime pas les A, de toute façon, c’est une lettre laide, et je suis bien contente de n’en avoir aucune dans mon nom. Je pince mes lèvres. Rien de plus. « Qu’est-ce qui s’est passé … La faute à qui si Cleo Everson n’a ni sentiments, ni frayeurs, ni aptitudes sociales ? » Boum. Il est furieux. Boum. Le bruit de mon cœur. Boum. Il bat dans ma poitrine. Boum. C’est ma chance, de me ressaisir. De balayer ce Ah. De tirer profit de sa fureur, pour réveiller la Cleo qui n’aurait jamais dû dire Ah. Je lui lance un sourire amusé. Bien, Cleo, bien.

    « Ouh… Il mord ! » On avance, on progresse. « Graou. » Je joue, je me moque. Je suis mauvaise, comme je sais si bien l’être. « Ni sentiments… Ni frayeurs… Ni aptitudes sociales… Mmm, tu vas me faire rougir ! » Je joue, j’incarne. Morticia Adams. « Je dirais… le destin ? » La famille. « Je suis née comme ça, que veux-tu » L’abandon. « Une petite fée démoniaque s’est penchée sur mon berceau étant petite, me marquant d’un sceau maléfique. » Ma mère. Ma putain de mère.

    Je lui adresse un sourire resplendissant, et ramène cette main trop proche de sa cuisse vers moi, la déposant sur ma cuisse, à moi. Là où il ne s’est pas aventuré. Si j’étais un être capable d’amour et dotée de gentillesse, je l’aurais pris dans mes bras en lui disant que je comprenais sa douleur, et nous aurions discuté de nos blessures autour d’un thé brûlant. Mais je ne suis pas cet être pathétique, dieu merci. A la place, je joue avec le scratch de la poche de glace, comme une enfant qu’on vient de gronder, et qui a déjà tout oublié.

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeLun 9 Juil - 22:33

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« QUOI DE PLUS COMPLET QUE LE SILENCE»


Elle s’est fait mal c’est triste, c’est dommage…J’en sais rien moi...C'est le genre de choses que l'on dit.... Non, en fait je sais que c’est NORMAL que de compatir, que de se soucier de son prochain et d’ensuite de partager son désarroi face au malheur dudit prochain DANS MON MONDE À MOI DU MOINS. Sa normalité à elle semble m’échapper…Des milles à la ronde des champs parmi lesquels j’ai grandis…Un monde stérile, blanc à l’odeur de javel…Probablement pas, mais je me plais à l’imaginer. Everson dans un asile. Everson dans une camisole de Force. Everson en train de crier à en défoncer les tympans des psychiatre.... Donc. J’imagine. Mais la réalité est tout autre, la réalité est que je dois tout lui apprendre à cette gamine! BON. Costume de pédagogue: check. Dire que l’on est désolé ne signifie pas nécessairement que l’on a quelque chose à se reprocher…HEY, je suis blanc comme neige moi. Un vrai enfant de chœur. J’essayais simplement d’être…Sympathique (ha-ha, faut croire qu’elle n’est pas la seule à avoir reçu un coup sur la tête, j'aurais dû le porter mon chapeau). « … Tu sais quand même que « désolé » s’apparente à des excuses…» NON, vraiment? Elle m’impressionne toujours plus…Toujours davantage…Chère Everson, répondant constamment à l’appel pour augmenter mon très maigre capital de connaissances. « Qui sont des choses que l’on dit lorsque l’on sait qu’on a commis une faute » Blanc et innocent est Austin Clark « et qu’on culpabilise de ladite faute ? » FOCUS petite, pas de faute, uniquement une conscience. Je secoue la tête de gauche à droite « Tu sais Cleo, qu’il s’agit là de l’UN seul des sens de l'expression » Sens que l’on a déformé au fait….J’incline la tête dans un geste exagéré et ouvre la bouche pour m’adresser à la jeune femme comme je me serais adressé à Ben, le gamin exubérant qui me fait office de petit cousin (le pauvre gosse, il est roux) « Le premier sens de désolé est …D’être attristé….Tu vois…Donc…accablé ou encore affligé, chagriné » confus, consterné, contrarié, déchiré, désespéré, éploré, navré, peiné, tourmenté, triste…On comprend l’idée ici, on comprend donc mon point. BOUM. Mais, de toute façon, qu’est-ce que je racontais ! Non seulement je perdais mon temps à lui faire une petite leçon de grammaire doublée d’une leçon de morale, mais en plus HEY je ne suis pas désolé, déchiré ou encore peiné par sa souffrance. Of course, not. Je m’en réjouis (sortez les tambours, lancez les feux d’artifices). C’est fabuleux que de la voir avoir mal : mon existence a enfin un sens : Cleo Everson, elle aussi, peut avoir mal. Tiens, donc. Fantastique.

Ai-je mal? Non. Okay, je te griffe. Non. Oui elle me griffe. J’aimerais vraiment que l’on m’explique la logique ici…Le calcul…Le comment en était-elle arrivé à un tel résultat? MERDE. AOUCH. Elle venait de planter ses griffes de tigresses dans mon torse avant de les retirer un sourire extrêmement étrange à la limite du crazy au visage…Si elle était nue, ça passerait encore…Elle ne l’est pas. J’arque simplement un sourcil vers elle espérant que mon regard suffise à lui faire comprendre ma pensée. Pensée qui, pour les intéressés, s’apparente à FUCKING CRAZY GIRL. Et là, sans crier gare, elle tombe finalement dans le mille. Quelqu’un était mort. Oui. Je ne sais pas ce qui en est des Clark de Chicago, mais oui, les Clark du Wyoming, les Clark du trou, de la campagne, de la nature, ils ont vu mourir. Et ils n’en parlent pas. Jamais. « Ah. » Je fronce les sourcils en secouant la tête, laissant échapper un éclat de rire sarcastique. Ah. Elle disait ça comme si je venais de lui apprendre que j’avais manqué l’autobus pour me rendre chez le barbier. Ah. Et toi, hein, c’est quoi l’histoire…T’avait-on échappé à la naissance pour que s’en suivent tant de séquelles sociales ou c’est simplement un genre que tu te donnes? « Ouh… Il mord ! » Je soupire et mes yeux font à nouveau un détour vers le plafond bas de la pièce. Et merde. C’est moi qui me fait des idées, ou c’est beaucoup plus amusant lorsque c’est moi qui les sors ces phrases-là? « Graou. » Peste. Et, c’est officiel, ces phrases, ces mauvais jeux de mots, ils ne sont drôles que lorsqu’ils franchissent la barrière de mes lèvres à moi. « Ni sentiments… Ni frayeurs… Ni aptitudes sociales… Mmm, tu vas me faire rougir ! » Fais donc, fais donc, que ton visage et tes cheveux ne fassent plus qu’un. « Je dirais… le destin ? » Je siffle et laisse le son résonner avant de reprendre sur un ton amer « Dis-donc, il t’a joué un sacré de mauvais tour celui » Pas de chance pour la rousse. « Je suis née comme ça, que veux-tu » Je ne veux rien…Quoique, peut-être « La paix » « Une petite fée démoniaque s’est penchée sur mon berceau étant petite, me marquant d’un sceau maléfique. » Ceci explique cela. Je reste silencieux pendant plusieurs minutes, de très longues minutes…À l’observer fanfaronner derrières son masque de femme que rien n’atteint. Elle torture l’attèle de sa cheville m’offrant le plus beau (faux) de ses sourires.

Je finis par hausser les épaules « Je suis vraiment désolé pour toi » Terme qu’elle semble tellement apprécié. « HonnêtementCleo » Je passe une main derrière ma nuque en observant la salle alors qu’en fait il n’y a pas la moindre chose à observer ici si ce n’est la cheville esquintée de la demoiselle ou bien sa chevelure qui sort de l’ordinaire. Je lui rejette un rapide coup d’œil, mais ne m’attarde pas, préférant regarder à l’extérieur, à travers la fenêtre. Je laisse ma main retomber contre ma cuisse « Parce que tu dois vraiment avoir souffert, on doit… » Je laisse échapper un éclat de rire à peine perceptible, cynique, puis reprends « Merde...que l’on doit t’avoir blessé pour que tu sois… » je lève la main dans sa direction, commence un geste, le suspens, puis l’abandonne, laissant à nouveau ma main retomber sur ma cuisse « Comme ça » Je l’avais dit dans un souffle. Je me tourne à nouveau vers elle, plonge mes prunelles claires dans son regard pétillant de malice, mais vraiment froid, au final. « Je n’imagine pas ce que tu as dû vivre » Mon ton était sec, froid, aussi cassant que le sien. Elle a réussit à donner la nausée au Cowboy...J'ai bien envie d'aller me glisser sous mes couvertures et dormi le reste de la journée.
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P. Cleo Everson

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeLun 9 Juil - 23:32


Austin & Cleo
« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    Désolé. Pardon. Tout ça, c’est bon pour les faibles. Les gens qui n’arriveront jamais nulle part dans la vie. On ne s’excuse pas quand on est le meilleur. Ou, plutôt, LA meilleure, ici. On ne s’excuse pas quand on doit empiler les cadavres pour arriver au sommet. On ne s’excuse pas quand on doit blesser les gens pour accéder au TOP. Ainsi va la vie : on ne s’excuse pas, car les autres ne le feront pas. Les excuses, c’est bon pour les minables. Ceux qui sont en bas de la chaîne alimentaire sociale. Les gens qui prennent plaisir à se faire humilier et écraser par leurs patrons. Tous ces gens sans avenirs, sans rêve, conditionnés dans des petites boîtes. Metro boulot métro dodo. Leurs vies étriquées, à l’image de leurs cerveaux, me répugnent. Ils sont laids, ils sont sales, ils sont insignifiants. Ils ne brillent pas, ne brilleront jamais. Qui se souviendra d’eux ? Leurs enfants. C’est tout. Ils n’auront pas marqué l’humanité. Tout ça, pour un désolé. « Tu sais Cleo, qu’il s’agit là de l’UN seul des sens de l’expression » Je penche doucement la tête sur le côté. Ah oui ? je t’écoute, alors. Livre-moi ta science cowboy, je suis toute ouïe. Parle, éblouis-moi. « Le premier sens de désolé est… d’être attristé… Tu vois… donc… accablé ou encore affligé, chagriné » Je le regarde, les sourcils froncés, sourire moqueur aux lèvres. Je tente de conserver mon sérieux (ça fonctionne environ cinq secondes, voire six), et puis, éclate de rire. Oh, pitié ! Il est en train de s’enfoncer tout seul, de creuser sa tombe. Il fait le plongeon de la mort, non pas dans une piscine, mais dans les marécages boueux, où il s’enfonce, s’enfonce. De l’eau vaseuse jusqu’au coup, et ses petites mains qui crèvent la surface de l’eau, appelant à l’aide, à l’aide ! Il s’enfonce, tout seul, comme un grand. Aucune crédibilité.

    « Mais oui. Tu es désolé, attristé, accablé, affligé, chagriné, du fait que je me sois fait une entorse à la cheville ! »

    La prochaine fois, tais-toi. Quoique, tu viens encore de confirmer une chose que l’on sait déjà tous (parce que je vous le répète, constamment, inlassablement, pour qu’enfin, ça entre dans vos petites têtes) : j’ai. Toujours. Raison. Et lui tort, tort, tort ! J’aime ce sentiment de puissance. La puissance m’enivre. La puissance me fait perdre la tête : le pouvoir rend fou, c’est bien connu. Le pouvoir nous fait faire des choses absurdes. Le pouvoir me fait le griffer. Pourquoi, comment, je ne sais pas. C’est sexy… Graou ! Ce qui l’est moins, c’est l’idée de la mort. La mort, ça n’a rien de sexy. Un corps qui pourri dans un cercueil. Le temps, l’usure. Je me demande à quoi ressemblent les os paternels aujourd’hui. J’imagine que son costume noir, sa chemise blanche, sa cravate noire sont en lambeaux. Décomposés. Ses cheveux, bruns. Je pense à Bones. Me demande si ça ressemble à ça, le contenu du cercueil. Monsieur De Saint Pierre. Beloved Father and Husband. Mensonge ! Mensonge ! Il n’était pas beloved de cette garce. L’épitaphe n’est qu’un mensonge, une calomnie ! Rien que d’y penser, j’ai envie de me ruer à Washington, tournevis à la main, pour faire disparaître ces mots mensongers. Mensonge ! Mensonge ! Mais ce n’est pas la tombe que je connais qui importe, à l’instant présent. « Ah ». Il fronce les sourcils. S’ébroue. Ris. Sarcasme. Je sais le reconnaître quand je l’entends. S’il savait. S’il savait la douceur et la tendresse qu’il y a derrière ce « Ah ». La compassion. Ce « Ah » est une caresse. Une étreinte. Mes bras, que je passe autour de lui, et son corps, que je serre contre le mien. Ce « Ah », c’est un mot doux, gentil. Je comprends Mais il ne sait pas. Ne saura jamais. Et c’est tant mieux comme ça. Ça me convient ainsi. Qu’il ne sache pas. Ni maintenant, ni demain. Jamais. Qu’il s’imagine ce qu’il veut. Sois rude, brusque, brutal dans ses propos avec moi. Ce qu’il fait. Je souris. Tu griffes, Milord ! Je joue. A la pétasse sans sentiments. … Non, attendez ! Je ne joue pas ! C’est qui je suis ! Il y a dix-huit ans, je suis née. Et ils ont oublié un truc, lors de la procréation ! Une morale. Une éthique. Un cœur. Des sentiments. La compassion. Le destin, on va appeler ça ainsi ! « Dis-donc, il t’a joué un sacré de mauvais tour celui » Je souris de toutes mes dents. Non. Austin ne sera pas différent des autres. Je me repais de son ton amer, mauvais, de la haine que je vois dans ses yeux. Il me déteste, je le sais, je le sens, j’aime ça. Sifflement. Ton amer. Dé-li-cieux. Je souris, m’amuse. Et lui, il se tait, se complait dans le silence. Je l’ai vexé. Je suis contente. Ma journée n’est peut être pas si nulle, finalement ? « Je suis vraiment désolé pour toi » Je lève les yeux au ciel, avec un soupir, surjoué.

    « Faut-il ENCORE qu’on ai cette conversation ? »

    Qu’il arrête de s’excuser, homme faible ! « Honnêtement Cleo » Quoi ? Parce qu’avant, ce n’était pas honnête, sincère ? Mon dieu ! Mon monde s’écroule ! Je vais pleurer, je le sens ! Vois tu perler ces larmes, aux coins de mes yeux ? Tu sens, comme la terre gronde, tremble, et s’ouvre sous mes pieds, me plongeant au fin fond d’un abîme de ténèbres, ou je vais errer, seule, avec mes pensées, et cette idée, certitude, qui résonnera dans ma tête : il n’était pas honnête ! Moi qui pensait que nous devions tout nous dire, jamais nous mentir ! Sa main glisse contre sa nuque, il me regarde, à peine, préférant contempler la fenêtre, l’extérieur. Je comprends, je comprends ! A trop me regarder, il ne pourra plus contenir son désir, et s’il me saute dessus, ici, pour m’arracher mes vêtements, on risque de nous surprendre (pas que ça me gêne), et il pourrait me faire mal à la cheville pendant l’acte ! « Parce que tu dois vraiment avoir souffert, on doit… » Un son, faible, étrange, s’échappe d’entre ses lèvres, tandis que je lui souris toujours, attendant la suite, moqueuse, victorieuse. « Merde… Que l’on doit t’avoir blessé pour que tu sois… » Un geste, vague, de sa main. Mon sourire vacille. Mes yeux brillent de rester ouvert sans que j’ai battu des paupières une seule fois (vraiment ?). Je me ressaisis, mentalement, renforçant l’éclat de mon sourire. Luttant. Tu ne vacilleras point. « Comme ça. » Je bats des paupières, inclinant la tête. Sourire toujours accroché à mes lèvres. Une victoire de Cleo, une. Victoire contre quoi ? Contre qui ? Contre les souvenirs. Sous ce sourire, se cachent des cris. Des hurlements, des insultes. Oh, pas envers moi. Moi je dormais. Du moins, j’étais supposée dormir. Monsieur et Madame De Saint Pierre avaient juste oubliés que les murs ne sont pas des cloches de verre qui les coupaient du monde. Elle, qui criait sur lui. Elle, ma déesse, qui hurlait sur mon héros. Ce héros, piteux, débraillé. Je le voyais, ivre, son nœud papillon défait, son costume froissé. Elle, furieuse. Elle hurlait. Il hurlait. Se disputaient. Se haïssaient, se crachaient toute leur haine au visage. Elle. Qui m’a regardé. Un autre jour. Elle a à peine effleuré ma joue, touchant du bout des doigts une boucle de mes cheveux, en guise de caresse. « Je reviens, je vais chercher du lait. Ne bouge pas, quand je reviens, je t’amène à l’école ». Quand mon père est rentré, je n’avais pas bougé. Non. Personne ne m’avait blessé. « Je n’imagine pas ce que tu as dû vivre » Mon sourire se fait plus « doux » (un masque, un jeu, FAUX ! MENSONGE, MENSONGE), et je me penche légèrement en avant, lui faisant signe de mon index de s’approcher. Son ton si vil me donne la nausée. J’ai envie de pleurer, de hurler, le frapper et fondre en larme. Je souris, à la place.

    « Puisque tu insistes… Je vais tout te dire ! »

    Le volume de ma voix se fait plus faible, comme si je m’apprêtais à lui révéler l’un des secrets de l’existence. Je me suis rapprochée de lui, sur un air de comploteuse, sur le point d’exposer à ses camarades braqueurs sont super plan. Je suis penchée en avant, le regard, droit dans les yeux. Mi-sérieuse, mi-amusée. Semblant, à vrai dire, sur le point d’exploser de rire.

    « Quand j’étais petite, un jour, je jouais à chat avec ma mère » Je me retiens de vomir. « Et j’ai glissé quand elle a voulu m’attraper, et je suis tombée sur le sol, et je me suis ouvert la lèvre et écorchée les genoux. »

    C’est faux, bien entendu. Jamais ma mère n’aurait joué avec moi, elle était bien trop occupée. A chat, pire encore ! Elle ne voulait pas que je cours, trop dangereux. Mais, puisqu’il pensait que j’avais été « blessée »… voilà de quoi alimenter ses fantasmes. Je me redresse, laissant échapper deux petits éclats de rire, et lui sourit à nouveau, passant une main dans mes cheveux, croisant les bras derrière ma tête, m’étirant en poussant un petit gémissement d’aise, et me laisse retomber sur le lit. A l’horizontale, je perds mon sourire, tandis que mon regard bleu se fixe au plafond. Je crois que j’ai envie qu’il parte maintenant. J’ai envie d’être seule. Toute seule. Sans vraiment l’être, bien sûr, mais juste… sans personne dans la même pièce. Je ne veux pas qu’il voit cet éclat de faiblesse dans mon regard. Les faibles sont à exterminer ! Eradiquer, de la surface de la terre.


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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMar 10 Juil - 20:25

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« Mais oui. Tu es désolé, attristé, accablé, affligé, chagriné, du fait que je me sois fait une entorse à la cheville ! » C’est exaspérant. Elle est exaspérante. Que dire de son attitude…Attendez, je réfléchis, je pense, ah ou, c'est ça: son attitude est carrément et très clairement exaspérante. Et, GOSH, je suis passablement convaincu que la dedans, dans sa tête, ça jubile, la rencontre du chocolat et de beurre d'arachide. « La compassion, ça t’es inconnu hein? C’est bon je note » Sujet clos. Une chose de plus à ajouter dans le guide de comment survivre à Everson (livre rebaptisé à l’instant).

Mon affirmation se voit bien vite confirmée lorsqu’elle réussit à me faire avouer que ma haine des cimetières et des tombes est finalement non pas reliée à une mauvaise blague d’un gamin en manque d’amour et d’attention, mais bien à la mort en elle-même, à la perte d’un être cher…De quelqu’un qui est sensé être là pour nous voir grandir…Pour nous aider à grandir. Quelqu’un vers qui l’on va lorsque rien ne va plus…Et dieu seul sait à quel point que souvent tout part en vrille...Quelqu’un qui maintenant n’est plus et qui a laissé un vide que jamais personne ni quoi que ce soit ne pourra remplir. Quelqu’un qui en partant, nous laisse un fichu de trou béant en plein centre du cœur, trou que l’on tente, dans les premiers temps, de combler avec tout ce que l’on trouve : le rire d’un enfant dans la rue, L’amour de ceux qui restent, de ceux qui sont encore là, Le soleil sur notre peau, Le passé, Les souvenirs…Mais finalement, on se rend bien vite compte que le vide ne pourra jamais être comblé. Il est là pour resté et rien ni personne ne peux changer quelque chose à ce sombre fait. Fatalité. Quelqu’un un jour a dit qu’il y a quatre certitudes à la vie : tu nais, tu vas souffrir, tu vas être aimé et tu vas mourir. À quand la mort pour le Cowboy guys?? Finalement, l’astuce c’est simplement d’apprendre à vivre avec le trou…Le contourner, l’affronter, bref, construire autour…Une sale entreprise que mêmes les pires rats de ce monde ne devraient jamais avoir à vivre si vous voulez mon très honorable avis. Cette reconstruction plus souffrante qu’une chirurgie, je l’avais vécu, en fait je la vivais toujours, et elle, tout ce qu’elle trouvait à dire c’est AH. C’est à peine croyable…Quoique peu surprenant...D’ailleurs pourquoi avait-elle cherché à savoir? Si c’était pour me balancer un AH., elle aurait très bien pu me demander qu’elle est ma couleur préférée: rouge. AH. Ou encore s’enquérir de mon chiffre chanceux: 12. AH….De l’endroit où j’ai partagé mon premier baiser: la grande roue AH.

Touché, inconfortable, peut-être bien exaspéré également, mon regard est perdu quelque part au delà de la fenêtre…Il n’en faut jamais beaucoup pour que les souvenirs reviennent nous hanter. Et lorsqu'ils reviennent tel un flot submergeant, un raz de marée intrépide, il n'y a rien que l'on puisse faire. Un visage trop blême, des paroles absurdes prononcées par nos proches, le dernier je t’aime…Le brouillard qui nous enveloppe sur le moment. Incapable de penser, incapable de réfléchir, incapable d’éprouver autre chose que la souffrance qui submerge tout notre être. Tous nous énerve, personne ne nous aide, on veut être seul, on veut la revoir, cette personne... Je tourne momentanément la tête vers Cleo. Je soupire. Lady Everson devait en fait être Martyre Everson, car pour être ainsi dépourvu d’humanité, je n’ose même pas imaginer ce qu’elle avait dû vivre. J’en suis désolé « Faut-il ENCORE qu’on ai cette conversation ? » Ai-je mentionné le terme exaspérant? Souffrances, blessures, on les additionne, on ajoute un peu de levure et on obtient ça, Elle. Elle se penche très légèrement vers moi, m’invite à me rapprocher de son index. Je reste immobile, me contente de la regarder. « Puisque tu insistes… Je vais tout te dire ! » Je n’insiste pas, je constate. « Quand j’étais petite, un jour, je jouais à chat avec ma mère… Et j’ai glissé quand elle a voulu m’attraper, et je suis tombée sur le sol, et je me suis ouvert la lèvre et écorchée les genoux.» L’image d’un clown en train d’enfanter me revient très tristement à l'esprit alors que la jeune femme s’allonge me laissant à mes sombres souvenirs. j'en ai marre. Début de journée carrément nulle. Je me lève sans un mot et me dirige vers la porte…Elle était…Trop…Je remplis mes poumons d’air ralentissant une fois que je suis à deux pas du couloir…BOUM. Ça, c’était mon poing déjà malmené qui venait de s’abattre un peur trop durement contre le mur de briques. SEIGNEUR! Je vide mes poumons, puis fais demi-tour et reviens ainsi vers le lit occupé par l’espèce de coquille maléfique à la substance très douteuse (aka Cleo). Je me penche vers elle, mon visage à moins de trois centimètres du sien « Je n’en avale pas un mot…Je n’y crois aucunement Cleo à tes airs supérieurs, à ton regard indifférent et à ton cœur de pierre » Je l'avais presque chuchoté, tout juste murmuré. La main appuyée contre l’oreiller sur lequel reposait sa tête, je m’éloigne de quelques centimètres arquant un sourcil et secouant presque imperceptiblement la tête de gauche à droite. Mes sourcils se froncent, mon air est neutre, peut-être un brin attristé « Peut-être bien que ton manège, il fonctionne avec les gens habituellement » C’est que les gens sont vraiment cons dans les grandes villes à ce qu’on raconte… « Moi, je ne marche pas » Je me recule pour finalement me redresser complètement, au-dessus d’elle, à côté du lit, je laisse échapper un long soupir balayant l’espace devant moi d’un grand geste du bras « Je refuse de croire que tu te fous de tout juste parce que... mais Hey » j’ouvre grand les bras de part et d’autre de mon corps en signe de résignation « T’inquiète, je laisse tomber, je te laisse t’amuser des malheurs des autres » Je tends la main vers mon lait, le coince sous mon bras « Seule »
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeMar 10 Juil - 21:29


Austin & Cleo
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    Austin n’apprendra donc jamais rien ? Pauvre être stupide, incapable. Même pas capable d’assimiler quelque chose que je lui ai dit il y a moins de cinq minutes, même pas capable de s’en souvenir ! Un surnom tout désigné pointe le bout de son nez dans mon esprit : Austin the goldfish. Vous savez quoi ? C’est qu’en plus, ça lui va à ra-vir ! Je le regarde, penche la tête sur le côté, tout sourire. Masque. De pierre, de porcelaine. Il est désolé de ce qui a pu m’arriver, qui justifie mon attitude d’aujourd’hui. Mais chéri, rien, strictement rien ne m’est arrivé : je suis née dans le luxe, j’ai été traitée comme une princesse, et par conséquent, je suis devenue une de ces gamines affreuses, pourries gâtées, que tout le monde déteste, qui détestent tout le monde. Rien de plus, rien de moins. Lie. Sur le ton de la confidence, je me penche en avant. Lui reste immobile. Quand je vous dis que son éducation est à refaire ! Voilà le résultat, quand on se prend pour un je n’sais quoi… baroudeur, esprit libre, rebelle des bacs à sables. On en oublie les bonnes manières. Quand je me penche pour te révéler un secret, et te fais signe, du bout du doigt, d’approcher, tu dois te pencher aussi. Quand bien même la haine te submerge. On ne t’as jamais appris ça ? … Être chanceux. Je revois ces soirées mondaines dans mon salon, que j’espionnais entre deux barreaux de bois riche de mon escalier. Ma mère, qui virevoltait, majestueuse, entre les invités, souriant à tout le monde, ayant un mot gentil pour tout le monde. Elle riait, serrait des femmes dans ses bras, complimentait ces mêmes femmes sur leurs vêtements. Puis, elle levait la tête vers l’escalier, et me voyait. Elle ne me grondait pas non, elle posait ses mains sur ses hanches, tout sourire, faussement fâchée. « Voilà une vilaine petite fille ! » Mais elle tendait la main, et je descendais l’escalier, pour venir la prendre. Elle m’emmenait voir mon père, qui me prenait dans ses bras, me faisait tournoyer, et déposait un baiser sur mon front en m’appelant princesse. Je disais bonne nuit, les invités s’extasiaient devant cette adorable enfant que j’étais, je leur souriais, et ma mère me raccompagnait jusqu’à ma chambre. Je me souviens, qu’un soir, je m’étais enthousiasmée sur tous les amis qu’elle pouvait avoir. Assise au bord de mon lit, comme tous les soirs, elle m’avait regardé, avec un grand sérieux (elle ne me regardait jamais autrement lorsque nous étions seules), et m’avait dit que la plupart des femmes en bas étaient des gens qu’elle n’aimait pas. Je lui avais demandé, avec toute l’innocence de mes quatre ans, pourquoi elle les invitait dans ce cas. Elle m’avait dit que c’était ce que les gens de notre monde faisait, puis elle m’avait prise dans ses bras. Every time I smile at you across a room or we run into each other at a luncheon or I welcome you into my home, let that smile be a reminder of just how much I despise you… and that every time I hug you, the warmth you feel is my hatred burning through… Elle m’avait sourit. Ce que je n’avais pas compris à ce moment, c’est que ce n’était pas vrai uniquement pour ces gens dans notre salon. Cette phrase était restée gravée profondément dans mon esprit. Je ne pouvais pas m’en défaire, elle était écrite en lettre d’or, en lettre de sang. Et j’avais agis de même, de même que ma déesse. Toutes ces personnes que je serrais dans mes bras en rêvant de les étouffer. Tous ces gens que je complimentais sur leurs tenues en rêvant de brûler leurs vêtements. Notre monde est ainsi fait, Austin. Si tu n’as pas compris ça, si malgré la haine que tu ressens pour moi, qui s’échappe par tous les pores de ta peau, tu ne te penches pas : tu as loupé quelque chose. Tu te rebelles, prônant l’honnêteté totale, peut-être. Naïf, naïf que tu es. Un doux rêveur. Je me suis penchée, pas lui. Je lui raconte cette petite histoire, du chat et de la souris. Dans le jeu, c’était moi la souris. Toujours. A la merci du chat. Du chat qui ne la pourchassait pas pourtant dans la vraie vie. Mais faisons comme si. Je ris, me laisse tomber sur le lit, le cœur gros. Va-t’en. Il se lève, et s’en va. Je le suis s’échapper, l’enviant. Moi aussi, je veux pouvoir partir. Mais je reste. Mon regard bleu se pose au plafond, alors que du bout du doigt, j’effleure la petite cicatrice que j’ai sur ma main droite. Peu visible, aujourd’hui, qui part du bas de mon pouce, longue de trois centimètres et demi tout a plus, vers l’intérieur de mon poignet. Souvenirs, souvenirs… On pourrait entendre une mouche voler. Sauf qu’il n’y a aucune mouche qui vole à vrai dire. La seule chose que j’entends, ce sont les pas d’Austin qui s’éloignent dans le couloir. Je ferme les yeux, me laissant bercer par cette mélodie, de plus en plus lointaine, de plus en plus… vive ! Je rouvre les yeux, fronce les sourcils, me redresse. Il est tombé ? Amusée par l’idée, je me laisse retomber sur le lit, tourne la tête vers la fenêtre, imaginant la chute magistrale à laquelle je n’ai pas pu assister. En mon fort intérieur, je me doute bien qu’Austin n’est pas si maladroit. C’est juste plus amusant de l’imaginer ainsi. Pas empressés résonnent à mes oreilles, je tourne la tête. Déjà de retour ?

    « Je savais bien que tu ne pouvais pas vivre sans moi. »

    Eclat de rire, cynique, si cynique et mesquin. Il n’écoute pas, traverse la pièce jusqu’à moi, mon lit, et se penche au-dessus de moi. Je sens son souffle chaud sur ma figure, et reste parfaite impassible. Oui ? Que puis-je faire pour toi ? semble demander mon regard. « Je n’en avale pas un mot… » … Bon, d’accord, je l’avoue ! Je ne jouais pas à chat, mais à cache-cache ! Voilà, content ? Bouh, vilaine menteuse que je suis ! « Je n’y crois aucunement Cleo à tes airs supérieurs, à ton regard indifférent et à ton cœur de pierre » Je souris. Sa voix, tendre caresse (AHAH je ris !), est bien basse. Sa main enfonce mon oreiller. Il est près, tout près de moi. Je me contente de lui sourire.

    « Arrête de voir le bien partout. »

    Je sais que c’est dur à accepter, et pourtant. Telle est la vérité, pure vérité : il existe, sur cette terre, des êtres qui sont blancs comme neige. Je sais, on nous tanne depuis que nous sommes tout petits que ça n’existe pas, et pourtant, j’en connaissais. Au moins une personne. La plupart des gens sont gris : ça ne veut pas dire qu’ils ne sont ni bons ni mauvais. Il y a les gris clairs, qui sont bons la plupart du temps, et capable du mauvais. Les gris foncés, qui se rapprochent plus de la dernière catégorie. Les noirs. Les gens comme moi : juste des êtres mauvais. Les gens mauvais existent, Austin, j’en suis la preuve vivante. Ces gens-là aiment juste voir les autres souffrir. Peu importe la raison. Peu importe la justification. Arrêtez de nous chercher des excuses, arrêtez de chercher des excuses ! Nous sommes justes mauvais. On ne veut pas d’excuses. Austin se recule légèrement, arquant un sourcil, fronçant les sourcils. Drôle d’expression sur son visage. Il est malade ? Pitié, va vomir ailleurs ! Il me regarde, je lui souris. Mauvaise. « Peut-être bien que ton manège, il fonctionne avec les gens habituellement. Moi, je ne marche pas » Il recule encore, se redresse, et j’en fais de même, assise à nouveau sur le matelas.

    « Ne te fais pas d’illusions sur moi Austin. Tu seras déçu. »

    Ne m’imagine pas différemment de la face que je présente au monde. Je suis celle que je semble être. Mauvaise, mesquine. Se souciant peu de blesser les gens, au contraire même. Toujours à chercher LA chose qui fait mal. Chercher les faiblesses de l’autre, pour s’en servir. Afficher sa supériorité sans arrêt. Je suis cette fille là, j’ai signé un pacte pour être cette fille là. Il soupire. Soupire donc, ça ne changera rien. « Je refuse de croire que tu te fous de tout juste parce que… mais Hey » Le voilà imitant l’albatros. Ses ailes de géant l’empêchent de marcher… « T’inquiète, je laisse tomber, je te laisse t’amuser des malheurs des autres. Seule. » Je le regarde, et lui sourit. Sous ma peau, mon sang s’est glacé. C’est comme une douche froide. En plein hiver. Je le déteste. Déteste d’avoir mis le doigt sur la seule faille de ma carapace. Mais, chéri, here’s the thing. J’ai des années d’entraînement derrière moi. Et ce sourire vacillant que j’aborde, il est le signe de ma victoire. A quel prix, ça, je m’en moque. Je ne me suis jamais souciée des prix, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer. Il est le signe de ma victoire, rempart inviolable qui ne te fera jamais savoir que là est mon talon d’Achille. Car, ce n’est pas qu’une légende : nous en avons tous un. Quoi qu’on dise, quoiqu’on fasse. On a tous une chose qui nous terrifie. Les pires personnes sur cette terre sont ceux qui sont capables d’affronter cette chose. Je ne fais pas parti de ces gens-là.

    « Tu sais quoi ? C’est moi qui part. »

    D’un geste vif, j’arrache la poche de glace, la laissant choir sur le lit. Je pose mes deux pieds à terre, me mords avec violence l’intérieur de la joue, et fais deux pas sur le côté, me penchant pour ramasser mes baskets aussi noires que mon short.

    « Tu peux bien croire ce que tu veux. C’est ton problème. Abandonner tout ce que tu veux. C’est ton problème aussi. »

    Abandon, abandon. Mon esprit hurle ce mot dans mon esprit et, me raccrochant au bord du lit, je tente deux pas supplémentaires en direction de la porte de sortie. Ma cheville me fait tellement mal que j’en aurais les larmes aux yeux, si je n’avais pas le cœur bouillant de rage. Effort surhumain fournit, je dépasse Austin.

    « Et tu sais quoi ? » Je fais volte face. « J’en ai strictement rien à foutre ! Tu es loin d’être le premier, et tu ne seras pas le dernier ! »

    Sur ces mots délicats, délicieux, prononcées de ma voix tremblante de colère, je me tourne à nouveau, fais un pas de plus. « Aille... » Ça, ça vient de s’échapper d’entre mes lèvres. Fuck


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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeJeu 12 Juil - 22:25

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« QUOI DE PLUS COMPLET QUE LE SILENCE»


J’avais quitté la pièce, j’étais sur la bonne voie...Je l'avais été, de très brèves secondes… La journée était fichue, la seule chose logique à faire était d’aller me recoucher et me relever demain, lorsque les prochains 24 heures se seraient écoulées sans que je n’aie à y participer. MAIS NON, mon cerveau déraille, pour cause d’absence de caféine ou autre chose, allez savoir. Je tourne les talons alors que j’arrivais pourtant si près du but et je retourne dans cette horrible infirmerie où se trouve le plus froid des spécimens de la race humaine. « Je savais bien que tu ne pouvais pas vivre sans moi. » Je m’esclaffe, en fait ma vie se portait très bien avant que tu n’y entre et viennes tacher de déterrer des choses qui étaient depuis très longtemps enfouies Cleo, très bien. Merde qu’elles y étaient bien, ces choses, elles étaient très confortables dans l’oublie et dans le déni, mais non, il avait évidemment fallut qu’elle vienne foutre le bordel, c’était apparemment là l’un de ses dons, l’une de ses occupations. Je me retrouve près du lit, près de Cleo : allez, laissons tomber les masques, je ne marche pas, je n’achète pas, je n’en crois pas un mot. Derrière ce masque glacial, derrière cette attitude de peste professionnelle, il devait forcément y avoir un passé, un passé douloureux. Les gens avalent peut-être les conneries qu’elle leur balance, les faux semblant…Personnellement, je sais que tout ceci, tout ce qu’elle tente d’être, de démontrer, est faux : un sacré tissu de mensonges qu’elle entretient avec grand talent, mais…Qui ne marche pas. « Arrête de voir le bien partout. » Elle était carrément impossible. Je me redresse : continue Cleo, continu. C’est trop pour être vrai. Personne n’est simplement aussi amer, cruel et froid…Impossible. Elle s’était redressé sur le lit « Ne te fais pas d’illusions sur moi Austin. Tu seras déçu. » Je m’esclaffe à nouveau, cynique, fixant le plafond. « De nous deux, c’est toi qui te fais le plus d’Illusions »Elle vit dans un autre monde...Sans contact avec la réalité... Je me recule, finalement décidé à quitter cette infirmerie et son occupante pour de bon. Qu’elle fasse ce qu’elle veule, après tout, ça ne me concerne aucunement. Si elle a envie de prendre tous les individus qui peuplent cette planète pour des pauvres cons sans cervelle : soit. De mon côté, je vais me contenter de savoir que tout ceci, elle, son attitude, ses propres…Que c’est un amas de conneries qu’elle sert aux gens pour se protéger. Se protéger de quoi, excellente question, mais je m’en fous, ça ne me regarde pas. Qu’elle vive sa vie, je vais vivre la mienne. C’est ainsi que je me saisie de mon lait prêt à rejoindre le confort de mon lit. Je pars. « Tu sais quoi ? C’est moi qui part. » QUOI. Je soupire, lève à nouveau les bras de part et d’autre de mon corps « Pas besoin très chère, j’ai déjà dit que je m’en allais… » Il faut toujours qu’elle ait le dernier mot? C’est exaspérant. Malheureusement pour ma personne, elle joint le geste à la parole sous mon air mi-ahuri mi-exaspéré. « Merde, enfin, Cleo » Ça lui arrive, par moments, de faire les choses comme les autres? Elle était vraiment décidée à me pourrir l’existence? Elle n’irait pas bien loin avec l’état de sa cheville..Et, contrairement à d’autres personnes, je possède une conscience, donc si elle s’affale de tout son long sur le sol, je vais devoir la relever, ce qui va encore plus m’emmerder…. « Tu peux bien croire ce que tu veux. C’est ton problème. Abandonner tout ce que tu veux. C’est ton problème aussi. » Mon problème, ma vie, merci, je sais. Mais qu’est-ce qu’elle fout encore? Merde. Elle est debout. Je soupire et secoue la tête comme si j’avais à faire à un enfant de 2 ans qui ne comprend rien à la vie, rien aux mots. Elle passe à mes côtés et je la suis DUBITATIF du coin de l’œil. « Et tu sais quoi ? » Je suppose que non, je suis qu’un pauvre idiot du fond du Wyoming, lance-donc que je devienne un brin plus érudit. « J’en ai strictement rien à foutre ! Tu es loin d’être le premier, et tu ne seras pas le dernier ! » Je m’esclaffe, toujours amer « Oui, tu as clairement l’air de quelqu’un qui n’en a rien à faire… » J’avais touché une corde sensible. Chacun son tour. Mon aussi, je pars, donc, qu’elle passe l’embrasure de la porte que je puisse m’en aller dans la direction opposée de celle qu’elle choisira. « Aille... » Je lève les yeux vers le plafond et la rejoins en deux enjambés sincèrement remonté « Non, mais ça ne va pas !!!? » Non, du tout : rien ne va chez cette jeune femme « Je sais que tu éprouves une grande jouissance à voir les autres souffrir et à les embêter MAIS HEY’ il n’y a rien de bien qui va ressortir du fait que tu te blesses davantage afin que...Je m'emporte encore plus OKAY » J’inspire profondément, regarde ailleurs, laisse échappe un rire sarcastique et replante mon regard dans celui de la jeune femme. « Tu vas allez où comme ça? Sérieusement, parce que je vais te remettre mes grandes et solennelles Félicitation si tu te rends au bout du couloir » Je soupire, pauvre femme, elle est clairement dérangée. Je glisse un bras derrière le dos de la calamité qui m’avait rendu de très mauvaise humeur, mais elle recule, du moins essaie « HEY, je ne vais pas te violer, mais bien t’aider…Et en ce moment, j’ai surtout très envie de te fracasser le crâne et de te cacher dans le congélateur du quatrième étage ou bien de te balancer dans un berne à ordures, donc, je te serais plutôt reconnaissant de me faciliter la tâche, car ma vie est vraiment pénible, car oui, moi j’ai une conscience, j’éprouve de la compassion et si je te laisse filer seule, je vais m’en vouloir, je vais me repasser la scène dans mon esprit et je vais me demander ce qui t’es arrivé. » Mon regard dardé directement dans le sien, je respire avant de reprendre plus calmement « Donc, tu es gentille, tu me laisses t’aider que je sois débarrassé et que je puisse dormir la nuit. » Je retends mon bras vers la jeune femme …
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeVen 13 Juil - 10:54


Austin & Cleo
« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    Il me surplombe, me regarde, fixement, sans détourner le regard un seul instant. Ainsi positionnés, je me sens petite. Je n’aime pas me sentir petite. Je le regarde, souriant. Pauvre Austin. Convaincu (à raison…) que tout ça, tout ce que je suis, c’est uniquement à cause d’un pseudo (vrai) passé soi-disant douloureux (dévastant). Mais je ne veux pas d’excuses. Pas d’explications rationnelles. Je me fiche de savoir ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Le fait est qu’aujourd’hui, je suis juste Cleo Everson, abominable peste, qui se délecte du malheur des autres. Sans cœur, sans sentiments, comme il le dit si bien. C’est tout ce qui compte, ce qui importe. Je ne fais pas semblant d’être cette personne. Je suis cette personne. C’est tout ce qui compte, et s’il continue à se faire des illusions stupides, du genre « Si je mets le doigt sur la raison de son comportement, après elle redeviendra la gentille Cleo qu’elle a été un jour », il va être déçu, ô terriblement déçu. Il n’y a pas d’autres Cleo. Il n’y a qu’une Cleo. Et elle te sourit avec la furieuse envie de te giffler. « De nous deux, c’est toi qui te fais le plus d’illusions » Je lève les yeux au ciel. Au moins, moi, je ne crois pas que sous tes airs de cowboy débile, tu sois autre chose qu’un gosse de riche qui s’habille en cowboy et est débile. (Si tu savais Cleo, si tu savais…) Ses bras s’ouvrent, se referment, et il frappe. Bon, juste. Douloureusement. Ma mâchoire se crispe l’espace d’une seconde, et je sens que j’étouffe. Il faut que je parte, la première. Je pars toujours la première. C’est le seul moyen d’éviter ce sentiment d’abandon, qui vous ronge, vous bouffe de l’intérieur. Une fois. Deux fois. Trois fois. Par trois fois, j’avais été salement, lâchement abandonné, sans avoir rien demandé. Sans l’avoir provoqué. Sans avoir été la première à partir. Et jamais, ô grand jamais, je ne laisserai à Austin ce privilège. Hors de question. Jamais. Même si ma cheville me fait un mal de chien. C’est moi qui part. Understand ? « Pas besoin très chère, j’ai déjà dit que je m’en allais… » Je m’en fiche, complètement, comme des ossements de Lucie retrouvés. J’ai décidé que je partais, je pars. C’est tout, c’est comme ça, il faut t’y habituer, j’ai raison, le dernier mot, tout ce que tu veux. On fait les choses à ma manière. Je lui ai déjà laissé trop de moue, à ce Heith Ledger des temps modernes ! J’arrache la poche de glace (douloureuse action), me lève (douloureusement douloureuse action), récupère mes baskets que je conserve entre mes mains, et m’éloigne (les aiguilles que tu sens s’enfoncer dans ta cheville et cette impression qu’on frappe dessus à coup de marteau c’est dans ta tête, répète Cleo, les aiguilles que tu sens s’enfoncer dans ta cheville et cette impression qu’on frappe dessus à coup de marteau c’est dans ta tête !). « Merde, enfin, Cleo » Merde toi-même ! Crois ce que tu veux, abandonne ce que tu veux, je m’en fiche, je m’en moque, je m’en fous. Le dépasser, première victoire du mental sur une cheville qui hurle sa douleur. Je la sens, partout, sous ma peau, remonter jusqu’à ma colonne vertébrale. M’en fiche. Je suis plus forte, ma volonté est d’acier. « Oui, tu as clairement l’air de quelqu’un qui n’en a rien à faire… » Non. Non. Non, non, NON ! Hors de question ! Il n’a pas le droit, pas le droit de faire ça, pas le droit de penser, ne serai-ce qu’une seconde, qu’il approche de ma faille. Jamais. Personne ne met le doigt sur cette fragilité, personne ne touche à ce point, personne ne s’en approche jamais. Parce que personne ne veut s’en approcher. Les animaux blessés sont les plus dangereux, tout le monde le sait. Qu’il tente, seulement, de fouiller, et peu importe le « Ah », peu importe tout et n’importe quoi, je le réduis en cendre sur le moment. Le massacre, le pousse au suicide, le pousse d’un pont, peu importe. Il ne se relèvera pas. Je lui souris. My hatred burning through… Royale, je tourne la tête. Tête haute, sourire aux lèvres. Dans le style « rien ne m’atteint », je suis passée pro il y a des années. Sauf que, cette saleté de cheville décide enfin de faire parler d’elle, malgré les efforts déployés pour la faire taire. Aille. « Non, mais ça ne va pas !!!? » Je tourne la tête vers le jeune homme qui a rejoint mes côtés, sourcil haussé. Quoi ?! Il ne va pas me dire qu’il se soucie de moi ! « Je sais que tu éprouves une grande jouissance à voir les autres souffrir et à les embêter MAIS HEY’ il n’y a rien de bien qui va ressortir du fait que tu te blesses davantage afin que… je m’emporte encore plus OKAY » Cette fois, c’est un air clairement surpris qui se dessine sur mon visage de peste. J’arque un sourcil.

    « Que… tu t’emportes encore plus ? »

    En quoi le fait que je me fasse mal serait une raison pour qu’il s’énerve ? C’est ma vie, ma cheville, ma douleur, tout ça, ça ne regarde que moi. Chose qui ne prend pas du tout sens à mes yeux. Sans doute à cause de mon manque de compassion, pas vrai ? Mais non. Je ne vois pas, toujours pas, même en tentant de réfléchir comme un être doué de… compassion, eurk !, ce qui justifierai cet… emportement.

    « Le monde ne tourne pas autour de toi Austin Clark ! »

    Il inspire, tourne la tête, ris, mauvais, et je secoue la mienne, exaspérée, tentant un pas de plus. Je me mords l’intérieur de la joue. Mal. Ça fait mal. Mal. J’ai mal. « Tu vas aller où comme ça ? Sérieusement, parce que je vais te remettre mes grandes et solennelles Félicitation si tu te rends au bout du couloir » Je le fusille du regard, avant de laisser échapper un éclat de rire full of cynisme.

    « Je ne vis que pour tes félicitations ! »

    Histoire de joindre le geste à la parole, ma main appuyée sur le rebord du lit sur lequel Austin avait élu domicile il y a quelques minutes, j’avance, encore, l’ignorant royalement, tentant de ne pas prendre appui plus d’une demi seconde sur ma cheville souffrante. Soudain, je sens son bras, au niveau de mon dos. Ca me fait comme une décharge électrique, et je viens battre l’air juste sous son nez de ma basket noire, menaçante, reculant, toujours en équilibre sur un pied. Ne. Me. Touche. Pas. Voilà ce que semble hurler mes yeux bleus glaciaux. « HEY, je ne vais pas te violer, mais bien t’aider… » Et c’est censé être mieux ?

    « Je n’ai pas besoin d’aide ! » je siffle entre mes dents.

    « Et en ce moment, j’ai surtout très envie de te fracasser le crâne et de te cacher dans le congélateur du quatrième étage ou bien de te balancer dans une benne à ordure, donc, je te serais plutôt reconnaissant de me faciliter la tâche, car ma vie est vraiment pénible, car oui, moi j’ai une conscience, j’éprouve de la compassion et si je te laisse filer seule, je vais m’en vouloir, je vais me repasser la scène dans mon esprit et je vais me demander ce qui t’es arrivé. » Mes yeux dans les siens (ou est-ce les siens dans les miens ?), je le regarde, non plus surprise, ou prête à l’assassiner à coup de basket s’il ne me laisse pas tranquille, je suis cette fois franchement amusée. Bon sang, ça a l’air mortellement nul d’avoir une conscience ! Se sentir obligé de m’apporter son « aide » (eurk !), alors qu’il a juste envie de m’assassiner ? Non, même moi qui peut me montrer la reine des hypocrites avec les gens de mon monde (paroles divines gravées en lettres d’or et de sang dans mon esprit, rappelez vous), je crois, je sais même, que j’en serai incapable. En fait, ça a vraiment l’air nul d’être Austin ! « Donc, tu es gentille, tu me laisses t’aider que je sois débarrassé et que je puisse dormir la nuit. » Son bras se tends vers moi, et je le regarde, comme s’il s’agissait d’un mutan ayant pour ambition de venir envahir notre belle (laide) planète qu’est la Terre.

    « Je ne suis pas gentille, tu l’as dit toi-même, je suis dénuée de sentiments, de compassion, et de tout plein d’autres trucs encore. » Sourire resplendissant, voilà que je viens frapper le bras tendu vers moi du bout de ma chaussure. « Je t’enverrai un sms en arrivant pour te signaler que je suis toujours vivante, puisque ça semble tellement te tenir à cœur ! » Mais en attendant, je n’ai toujours pas fait un pas, ni dans une direction, ni dans l’autre. La vérité, c’est que j’attends que la douleur s’atténue avant de reprendre ma tentative de fuite. « C’est que ce serait presque mignon, cette sollicitude touchante sous cette haine grondante que je vois dans ton regard. » J’incline la tête sur le côté, sourire charmant et charmeur aux lèvres. « Je vais décliner ton offre. Je crois que je préfère encore ramper jusqu’à ma chambre. » La douleur semble moins intense, je tente un pas (juste un, deux, ça fait trop mal) vers la sortie. « Et tu sais, tu devrais aller faire soigner ça là… ta… compassion. » Mon tour d’écarter les bras. « Regarde, moi, je n’en ai pas, et je le vis à merveille ! »

    Vrai, vrai, encore vrai ! Il devrait franchement penser à une opération chirurgicale, ou bien des séances chez le psy, que sais-je… Ça ne lui apportera que des mauvaises choses. Après tout, c’est bien lui qui voulait m’aider malgré le fait qu’il avait envie de me fracasser la tête, non ?

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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeSam 14 Juil - 15:06

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Quelle folle, non mais sérieusement, elle était parvenue à me mettre hors de moi. Pourtant, les Clark sont connus pour conserver leur sang froid. Vipère que voilà. Si elle était un tant soit peu comme tout le monde (ce dont je doute), elle m’aurait laissé foutre le camp, mais NON, madame désirait me torturer davantage (Staline peut aller se rhabiller), je devais l’observer nous faire un remake des tortures en Syrie…« Que… tu t’emportes encore plus ? » Heu oui. C’est ce que j’ai dit, je m’en souviens toujours, je ne suis pas sot, pas besoin de le répéter, l'ère du perroquet est révolueé Je soupire. « Le monde ne tourne pas autour de toi Austin Clark ! » Non, vraiment? « Tu veux plutôt dire que le monde ne tourne pas autour de TOI » Pourquoi est-ce qu'elle voit toujours les choses dans le sens contraire de la réalité? ANYWAY, elle n’avait qu’à me laisser m’en retourner au confort de mon sommeil en restant couchée dans ce lit en attendant que quelqu’un vienne lui apporter des béquilles : simple comme bonjour. Cynique, je suis à l’apogée du cynisme possiblement atteignable par l’être humain. Les effets d’un contact prolongé avec Everson. Pire que l’uranium. OKAY, que ça soit clair, si elle menait réellement son entreprise de fuite à terme…Elle se rendrait peut-être (comme dans très hypothétiquement) jusqu’à la porte de sortie…Et ensuite? Rien, le néant, la fin de son monde…Bref. « Je ne vis que pour tes félicitations ! » Je soupire pour la je ne sais plus trop combientième de fois en regardant l’horrible plafond et ses tâches d’humidité ici et là. « Ma vie trouve finalement son sens, après tant d’années…Je viens finalement de trouver quelque chose à quoi me rattacher…Toi qui ne vis que pour moi » Si un snipper avait présentement décidé de se cacher sous le lit et BAM de tirer sa balle exactement entre les deux yeux d’Everson, je me retrouverais…Sanctifié. Malheureusement, ou heureusement, rien de tel ne se produit. Je tente plutôt de lui donner un coup de main, échec lamentable. « Je n’ai pas besoin d’aide ! » Je soupire, et oui encore « Bien sur que non. Mais ta cheville si » COME ON.

Un sifflement inquiétant passe entre mes dents. La situation est très simple : elle est blessée, je suis humain, elle est énervée, elle risque très probablement de se blesser encore davantage et je suis là. Donc, je n’ai pas plus envie qu’elle de me la coltiner davantage. GOSH, non. Rappelons qu’elle vient de rouvrir des plaies que j’aurais bien aimé laissées cicatrisées seules dans leur coin jusqu’à la fin de mes jours, ajoutons à cela qu’elle venait également de m’énerver à L’EXTRÊME. Donc, NON HÉHO, je n’ai pas envie de l’aider. Je ne suis pas mère térèsa ou Ghandi, j’aimerais bien qu’elle se retrouve dans un Slum de Calcutta pour la peine…Le fait est que, si je la laisse se casser la jambe et le cou, je vais mal me sentir. C’est un truc de gars du pays, d’ami des animaux…Je ne sais pas. Mais, c’est bien présent. Tout ce que je demande, c’est sa coopération. « Je ne suis pas gentille, tu l’as dit toi-même, je suis dénuée de sentiments, de compassion, et de tout plein d’autres trucs encore. » En effet je l’ai dit, et je le pense. Cul de sac. Elle sourit à en rendre jaloux tous les publicistes des compagnies de dentifrices de ce monde et tape violemment sur mes doigts. Je soupire : mais quelle enfant! « Je t’enverrai un sms en arrivant pour te signaler que je suis toujours vivante, puisque ça semble tellement te tenir à cœur ! » Okay. Je m’éloigne et lui laisse le cadre de la porte : tu es libre comme l’air Cleo Everson, file file, vole de tes petites ailes de papillon « Donc, ce soir Minuit, je devrais recevoir ce fameux texto » Car c’est seulement à cette heure qu’elle parviendrait à se rendre chez elle vu les millimètres qu’elle parcoure tous les dix minutes. « C’est que ce serait presque mignon, cette sollicitude touchante sous cette haine grondante que je vois dans ton regard. » Quelle plaie. « C’est que ce serait presque mignon, cette indépendance touchante sous cette froideur évidente que je vois dans ton regard » Presque. « Je vais décliner ton offre. Je crois que je préfère encore ramper jusqu’à ma chambre. » J'aimerais bien l'y voir, tiens. Je me suis reculé, je lui ai laissé le champ libre : va! « Les frontières de ton imagination ne sont que les seules limites petit escargot, va » Elle était carrément l’être le plus borné qui ne m’ai été donné de rencontrer au cours de mes 24 dernières années d’existence. Je te regarde Cleo, va y montre moi à quel point tu es capable de franchir cette porte sans broncher sous la douleur qui te vrille la cheville…« Et tu sais, tu devrais aller faire soigner ça là… ta… compassion. » Blablabla « J’y songerai, lorsque le système de santé gratuite sera finalement instauré pour tous » Quelle PLAIE. « Regarde, moi, je n’en ai pas, et je le vis à merveille ! » POurqui ai-je présentement envie d'éclater de rire à m'en fracturer les côtes? J’arque un sourcil, la regarde de haut en bas l’air de dire : vraiment? « Mouais » Je la vois, ô oui, j’ai vu et…Disons simplement qu'à merveille n’est pas exactement l'expression que j’aurais employé.

Elle avait fait UN PAS…Un seule diable pas…OKAY, je n’ai pas la vie devant moi. Je veux ma caféine, je veux mon lit, je veux une douche, je veux rencontrer Morphée, je veux rêver à Demi Moore…Je veux foutre le camp de cette infirmerie à la con. Je fais un pas vers elle, l’empêche de me frapper et la neutralise dans le temps de dire CLEO YOU’RE A CRAZY WOMAN. SALM, je la soulève…C’est qu’elle est elle plus légère que mes neveux « En route »
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MessageSujet: Re: Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »   Austin || « Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? » Icon_minitimeSam 14 Juil - 16:16


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« Tiens, puisque j'ai rien à faire... Si je te faisais parler ? »


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    Un jour Austin Clark est né. Tout le monde s’en fiche. Voilà, c’est dit : désolé, chéri, le monde ne tourne pas autour de ton nombril, aussi diablement sexy puisse-t-il être ! « Tu veux plutôt dire que le monde ne tourne pas autour de TOI » Je soupire, lève les yeux au ciel : c’est dingue cette façon qu’il a de toujours mal interpréter mes paroles ! En quoi peut-il avoir compris : le monde ne tourne pas autour de moi, Cleo Everson, quand j’ai dit, mot pour mot « Le monde ne tourne pas autour de toi Austin Clark ! » C’est à n’y rien comprendre. Il a oublié de se laver les oreilles ce matin ? C’est sans doute ça. Ou bien les vilaines séquelles d’une chute de cheval et d’un piétinement par Muffin (Murphy, who cares ?!). Ou simplement qu’il est… stupide ? Je penche pour un mix des trois. Et ne prend pas la peine de répondre, ma salive est précieuse, hors de question que je vienne la gâcher pour lui ! Je fixe la porte, faisant mentalement le calcul du nombre douloureux de foulées qu’il va me falloir parcourir avant de l’atteindre. Trop visiblement. Mais plus Austin se moque et se persuade de mon échec, plus mon besoin de lui prouver le contraire, de lui prouver que j’en suis capable, grandit en moi. Tu vas voir, espèce de cowboy à la noix ! Sourire hypocrite : ses félicitations sont un lointain rêve d’enfant qu’enfin je vais pouvoir réaliser ! Merveilleux, n’est-il pas ? « Ma vie trouve finalement son sens, après tant d’années… Je viens finalement de trouver quelque chose à quoi me rattacher… Toi qui ne vis que pour moi » Je pose ma main délicatement sur son biceps, et lui sourit doucement.

    « C’est une explosion dans ta poitrine, comme pour le quatre juillet ! Des feux d’artifices incessants, ta gorge qui s’assèche, ton envie de tomber à genou et de crier ta joie ! Tu comprends enfin pourquoi tu es venu au monde, tous les évènements passés te semblent fades et sans saveurs, en comparaison de ce que tu vis à l’instant présent… je sais… je sais… je fais souvent cet effet là ! »

    Je ris, tourne la tête, et le laisse planté là. Escapade difficile et dangereuse, tentative d’accession à la porte. Seule. Moi, et moi seule. Victoire personnelle. Toutes les victoires, les vraies victoires, le sont, de toute façon. Partager la coupe, c’est pas pour moi. A vrai dire, le partage, en soit, ce n’est pas pour moi. Le don, d’accord. Aux bonnes œuvres, aux ventes de charités, aux soirées de gala ! Vous savez, toutes ces conneries qu’on sort aux riches : « Mieux vaut un portefeuille vide qu’un esprit vide », pour les pousser à dépenser ! C’est à cause de ça que je suis repartie d’une vente aux enchères à Hollywood avec le vélo d’E.T, pour quelques milliers, ou étais-ce millions, de dollar. Je ne sais même pas ce que mes parents en ont fait. We’re saving the planet ! Très important, de sauver la planète. Bah, oui ! Où irais-je passer mes vacances après ? Chez le voisin ? Non. Bref. J’en étais où ? Le partage, le don… ah, voilà : le partage, ce n’est pas pour moi. Je dois y arriver, et d’ailleurs je VAIS y arriver, seule. Pas besoin de son aide. « Bien sur que non. Mais ta cheville si » Je lève les yeux au ciel (ou plutôt au plafond en carton).

    « Jusqu’à preuve du contraire, ma cheville et moi formons encore une seule et même personne. Donc, n’ayant pas besoin de toi, elle non plus. »

    We are done here ! Et qu’il imite une cocote minute, une bouilloire indiquant que l’eau pour le thé est prête autant qu’il veut, ça ne changera rien à ma décision finale. Va-t’en, puisque de toute façon, tu n’attendais que ça. Que ta pseudo sollicitude, ton intérêt simulé, ta compassion d’opérette ne t’empêche pas de dormir, va, ne t’en fait pas, je survivrai ! Tu auras même droit à un signe de vie de ma part, tiens, je suis d’humeur géné… génér… non, bon, je ne peux pas, ce serait un mensonge de finir la phrase ! « Donc, ce soir Minuit, je devrais recevoir ce fameux texto » Ah, ah ah ! Il est so funny le petit Clark !

    « Si je ne suis pas occupée à faire autre chose, tout à fait ! »

    Grand sourire, et hop, on tente de faire un pas de plus. Ou pas. Je vais peut-être juste sagement attendre que la douleur disparaisse. Si seulement on pouvait faire ça avec tout… Toutes les douleurs… Rester immobile pendant dix minutes, et attendre qu’elles s’échappent de votre corps, de votre système nerveux, de votre cerveau, de votre cœur, de partout. Le bonheur intégral. Mais non. Malheureusement. Heureusement ? « C’est que ce serait presque mignon, cette indépendance touchante sous cette froideur évident que je vois dans ton regard » Je le détourne, justement, ce fameux regard. Tu ne vois rien dans mes yeux, si ce n’est le bleu, le noir et le blanc. Les yeux ne sont pas les fenêtres de l’âme, n’en déplaise à Georges Rodenbach. Je n’ai pas d’âme, j’ai vendu la mienne au diable il y a des années pour une paire de Louboutin et un sac Chanel. 21 grammes de moins sur la balance. « Les frontières de ton imagination ne sont que les seules limites petit escargot, va » J’arque un sourcil. Frontière de mon imagination hein ? Donc, si par exemple, j’image que soudainement, sa ceinture se défait et que son jean glisse sur ses hanches… Mm ? J’ai bien l’image en tête (joli le boxer au passage !), mais non, rien sous mes yeux. Dommage. Et je tente de gagner du temps (cheville, repos, repos, temps. Vous avez suivi le schéma ?), en prodiguant quelques bons conseils, comme l’ablation de la compassion, comme certains se font ôter l’appendice. « J’y songerai, lorsque le système de santé gratuite sera finalement instauré pour tous. » Mes sourcils se froncent.

    « Pourquoi ? »

    C’est quoi cette remarque de… pauvre ? Je le regarde, étrangement, durant une demi-seconde. Attendant, je ne sais pas, une justification valable. Depuis quand avons-nous besoin d’attendre la gratuité pour obtenir ce que nous voulons ?

    « De toute façon, ça ne fera jamais, et tant mieux. »

    Les démocrates et leurs idées de communistes ! Leur seul but, c’est de dépouiller les riches, de les détrousser de leurs richesses, pour donner aux pauvres. Ça se prend pour Robin des Bois, à l’échelle nationale, et presque internationale, d’ailleurs. Une plaie. La seule chose qu’ils fassent de bien, c’est le soutien à l’avortement. Les Républicains, chers Républicains, sont trop étroits d’esprit. Ils ne voient pas assez large. Mais au moins, eux, ils respectent les traditions monétaires. Les riches sont riches, tant mieux, les pauvres sont pauvres bien fait tant pis ! Bref. On en était à parler de moi. Je sais que la politique est un sujet pa-ssio-nant, mas je préfère parler de moi, là tout de suite. De ma façon de vivre à merveille le fait que je sois dénuée de compassion. « Mouais. » Il ne semble pas convaincu ! Pourtant, regarde, cher cowboy : je ne suis pas obligée de me coltiner des gens que je n’aime pas, de perdre mon temps à aider les autres, et la culpabilité est un sentiment qui m’est étranger (ou presque… mais là n’est pas la question) : pas de compassion, pas de soucis ! C’est comme l’appendice : on l’enlève : pas de risque de choper l’appendicite !
    J’avance. Un pas, un petit pas. Un petit pas pour Cleo Everson… Trois pas de géants pour Austin Clark. Sans m’avoir laissé le temps de dire « Supercalifragilisticexpialidocious », il s’est saisi de moi, et BOUM, je me retrouve soulevée de terre ! « En route »

    « REPOSE MOI TOUT DE SUITE !!!! »

    Prévisible ! Ma main s’agite deux secondes dans le vide, tenter de le frapper sans doute, mais la peur de m’écraser à terre (et de ruiner ma cheville plus encore, et par la même occasion, toutes mes chances de trophée de course) se fait plus forte. Soulevée, dans les bras d’Austin, je finis par passer une main résolue autour de sa nuque, histoire de me maintenir. Je darde mes yeux bleus sur son visage trop proche.

    « Il va falloir sérieusement que tu arrêtes ça. Je sais pas, si t’as un complexe du chevalier, trouve toi une gourde qui a envie d’être portée comme une princesse, de se faire secourir des griffes d’un méchant dragon, fait lui deux trois clins d’œil et saute la ! Faut que tu arrêtes de faire ça avec MOI ! »

    Et par « ça », j’entends bien entendu me porter. Pas me secourir des griffes d’un méchant dragon (ça n’existe pas), me faire deux trois clins d’œil et me sauter. Ses pas résonnent dans le couloir, les miens pas. Devant, une porte. Je plisse les yeux et fronce les sourcils, instinctivement, me préparant à crier pour quand ma cheville cognera contre le battant. Ma cheville ne cogne pas contre le battant. Woh. Il a fait attention ! Surprenant !

    « C’est… à droite… hein. »

    J’indique du bout du doigt la direction, prenant désormais soin à regarder. Devant moi. Tiens, oui, c’est joli devant !

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